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François Rosso (Traducteur)
EAN : 9782266103633
340 pages
Pocket (01/03/2001)
3.58/5   19 notes
Résumé :
Avec douze doigts, un seul testicule et une solide formation d'anarchiste, Dimitri Korozec est fin prêt pour démontrer aux puissants que seuls l'assassinat politique et le chaos sont les mamelles explosives des lendemains qui chantent. Dimitri est un pur et dur, et ne fera pas de quartier ! Mais ce maladroit congénital, qui a sans aucun doute placé la déveine au rang de discipline olympique,va s'assurer la médaille d'or sans concurrent réellement sérieux.Jô Soares, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Dimitri Borja Korozec.
Fils d'une contorsionniste brésilienne et d'un anarchiste serbe.
Anarchiste depuis le berceau.
Signes particuliers: douze doigts et un seul testicule.
Repéré adolescent par la société secrète La Main noire.
Entraîné à la Skola Atentora.
Mission: Lutter pour l'unification du peuple serbe. Et abattre les tyrans que la vie placera sur son chemin.

Dimitri est sur-entraîné, motivé, enthousiaste. Mais, car il y a un mais, il est maladroit. C'est le Gaston Lagaffe de la lutte armée, le Grand Blond avec une chaussure noire de la Société secrète.
Il foire tous ses attentats, tout en ayant une chance insolente de sauver sa peau à chaque fois. De l'Europe au Brésil, Dimitri traverse la première moitié du siècle en étant sur tous les points chauds, mais en même temps en marge. Il rate tout.
L'assassinat en 14 de l'Archiduc François-Ferdinand à Sarajevo? Il y était.
L'assassinat de Jaurès en 14 à Paris? Il y était aussi.
Sur le front de la Marne au volant de son taxi? Idem.
A Hollywood sur le tournage de Ben Hur? Itou.
A Chicago, avec Al Capone? Présent!
Au Brésil pour tuer le président Getúlio Vargas? Egalement.
En Egypte avec Nasser? Toujours là!


L'homme qui tua Getúlio Vargas, c'est l'Histoire à peu près, tout en collant au plus près de la véracité des faits, comme l'attestent les quatre pages de la bibliographie en fin d'ouvrage, et la multiplicité de documents historiques faussement bidouillés qui illustrent cette fantaisie brésilienne.
Le roman est bien documenté, le ton enlevé et plein d'humour pour retracer le parcours du plus maladroit des tueurs dans la première moitié du vingtième siècle. Jô Soares s'amuse, et nous aussi.
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notre héros, Dimitri, naît dans les Balkans à la fin du XIXe siècle, des amours d'un nationaliste et d'une contorsionniste brésilienne. Comme beaucoup, le jeune Dimitri est alors abreuvé de discours vaguement anarchiste et nationaliste, qui prône l'action. C'est à dire : l'assassinat ciblé de dirigeants politiques. Son père arrive à l'inscrire à une école spécialisée : la Skola Atentora. La maladresse de Dimitri fait déjà merveille ; ses collègues évitent tout exercice et entraînement avec lui. Néanmoins, il est apprécié de ses maîtres, qui vont lui confier très vite une mission (l'assassinat de prince héritier François Ferdinand à Sarajevo, en juin 1914), qu'il ne pourra mener à bien (la concurrence est féroce ...). mais Dimitri a une révélation : il consacrera sa vie à l'assassinat politique, seul ou à peu près.
Commencent alors ses aventures à travers le monde : l'esprit embrouillé, maladroit, il échouera à tuer Jaurès, Roosevelt, Vargas (le dictateur brésilien). Il arrive à gagner la confiance d'al Capone (trahie par sa maladresse ...), séduit Mata Hari (enfin, presque ...), vit le bonheur auprès d'une jolie veuve brésilienne tombée amoureuse, qu'il abandonne pour ne pas dévier de sa vocation d'assassin raté. N'aspirant qu'à rentrer dans L Histoire, il ne réussit qu'à susciter l'indifférence, qui lui permettra de vivre longtemps ...
Ce livre n'a pas de vocation historique marquée : l'auteur use du style documentaire (écriture sans lyrisme, descriptions succinctes, utilisation parodique de vrais faux documents photographiques, ....), mais je n'y vois aucune fable politique ni morale ; il pourrait s'agir simplement d'une série Tv avec la recherche appuyée d'effets comiques (comique de répétition, femmes très girondes, maladresse comique....).
J'ai souri ... et baillé.
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Les aventures d'un terroriste gaffeur, sorti premier de l'Ecole d'Assassinat de Sarajevo et de l'imagination délirante de Jô Soares...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ce que personne ne sait, c'est que Motilah Bakash est l'ultime descendant de la secte Thug, une terrible confrérie d'assassins exterminés aux Indes par les Anglais en 1837-mais les aïeux de Motilah ont alors réussi à s'enfuir et à gagner Java. Le petit homme a été élevé conformément aux traditions de la secte, s'initiant au culte vamakara, aussi appelé tantrisme de la main gauche, dont les adeptes atteignent la plénitude intérieure au moyen de pratiques sexuelles. Souvent, les initiés du Vamakara parviennent à l'orgasme sans même faire un geste, par la seule force de la méditation. Motilah a aussi étudié le ramasi, ou dialecte thug, et les signaux qu'utilisent les membres de la secte pour se reconnaître entre eux. Aujourd'hui toutefois, ces signaux paraissent de peu d'utilité, attendu que Motilah Bakash est certainement le dernier des Thugs.
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Anarchiste depuis le berceau et ayant son propre père pour mentor, à douze ans il avait déjà lu Proudhon, Bakounine et Kropotkine. Il jugeait Proudhon théorique à l'excès, et à ses yeux Bakounine était presque un conservateur. Il leur préférait Kropotkine, qui avait renoncé à sa charge de secrétaire général de la Société géographique de Russie pour épouser la cause anarchiste, mais estimait cependant qu'il manquait d'audace. Malgré son âge tendre, sa faveur allait aux méthodes violentes. Au vrai, il rêvait d'éliminer physiquement tous les tyrans de la planète.
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Un profond abattement s'empare de Dimitri. Décidément, le destin s'obstine à l'envoyer au bon endroit au mauvais moment.
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