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La Dague et la Fortune tome 1 sur 3
EAN : 9782266242530
608 pages
Pocket (13/11/2014)
3.79/5   35 notes
Résumé :
Autrefois, les dragons régnaient sans partage sur le monde. Mais ils ont disparu de la surface de la terre... et la magie avec eux. Les royaumes des hommes ont survécu, de même que les sanglantes intrigues de cour qui les animent. Les seigneurs usent aussi bien de la guerre que du commerce pour asseoir leur domination sur leurs rivaux. Marcus n’est plus le guerrier qu’il était autrefois. Mais il va devoir reprendre les armes bien malgré lui… Cithrin doit mener à bie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Ce n'est pas sérieux ! :(

Alors que ma PAL déborde de séries dont je n'ai pas encore lu la fin, je trouve le moyen de débuter la nouvelle année avec le premier tome d'une pentalogie annoncée : la Voie du Dragon (la Dague et la Fortune T1). Bon sang mais à quoi je pense moi ! Faudrait vraiment que j'arrête de me laisser mener par mes hormones saturées d'encre.

Je râle, je râle… mais je me suis régalé en fait.

De premier abord, cette série s'annonce comme très inspirée du Trône de Fer. Pour décrire le fond, je ne saurais faire mieux qu'Alfaric à qui je vais emprunter ses mots employés au sujet d'une autre série (je te la dois celle-là Alfaric !) : « On est dans la low fantasy post GRR Martin et on retrouve les archétypes de la fantasy à intrigues : le roi faible en fin de règne, qui peine à faire régner l'ordre dans sa cour et dans son royaume, et qui peine à préparer le terrain à son héritier inexpérimenté, avec en arrière-plan la foule des comploteurs qui attendent le top départ pour jouer du couteau. » A cela, on peut ajouter une force tapie au loin qui atteint son équivalent de « l'hiver vient » pour détruire le monde des hommes, et un découpage en chapitres reprenant chacun le point de vue d'un acteur majeur.

Ce statut assumé, « la Voie du Dragon » offre de la mélodie commune à beaucoup d'histoires fantasy une interprétation nouvelle et réjouissante. Il y a d'abord l'ajout d'une treizaine de races humaines différentes d'aspects physiques : les Premiers Nés nous ressemblent (je crois…), les Yemmus sont trapus et munis de défenses, les Jasurus sont couverts d'écailles dorées, etc. Mais toutes ces humanités partagent la même civilisation, vivent ensemble sans que le racisme pointe son nez (sauf peut-être chez les nobles Premiers Nés) à l'instar des races extraterrestres qui ont fait mon plaisir dans les romans de Majipoor de Robert Silverberg. Autre trait commun avec Majipoor : aucune humanité autre que les Premiers Nés n'est portée par un point de vue majeur pour l'instant ; c'est un défaut à mon sens.

Il y a ensuite l'intégration d'éléments enrichissants. En général en fantasy on pourrait croire que le monde n'est composé que de rois, de guerriers, de mages et de princesses avec un fond de paysans. Ici deux nouveaux acteurs majeurs interviennent : la banque et le théâtre. L'influence de la finance sur les évènements de la cour est importante, mais c'est surtout à travers le point de vue de Cithrin la pupille de la banque médéanne que les conflits de commerce et d'argent sont présentés comme aussi dangereux et fascinants que ceux d'épée. Cette jeune femme timide et inquiète devient un véritable renard dès qu'on la plonge dans les lignes comptables. le théâtre est présent à travers une troupe itinérante qui va accompagner certains des héros dans leur périple. La force de persuasion du chef de la troupe, maître Kit, confine sur scène à l'hypnose. Ses analyses seront un grand atout pour ceux que l'on sent être les gentils de l'aventure.

Enfin on ne peut pas parler de fantasy médiévale ici. le monde, géographiquement européen, évolue plutôt dans une ambiance hésitant entre bas moyen âge et ancien régime. L'armement dont la poudre est absente, les tapisseries décorant les murs évoquent le Moyen âge, mais le théâtre itinérant, le niveau d'alphabétisation des intervenants, les carrosses, les couverts en argent, l'unité militaire de base de l'armée de l'empire d'Antéa qui fait penser aux lances de Charles VII ou François 1er, parlent plutôt pour du post-Renaissance .

La Voie du Dragon : le titre recouvre deux réalités. D'une part le réseau de routes de jade datant du vieil Empire du Dragon, qui constitue le circuit sanguin du monde et sur lequel vont circuler Cithrin, les acteurs et Marcus Wester le capitaine mercenaire qui va retrouver dans la jeune banquière sa fille trop tôt disparue. D'autre part, c'est la voie qu'a jadis choisie l'empire du Dragon ; la voie de la discorde, du déchirement intérieur, de la guerre civile ; la voie qu'essaie d'éviter l'empire d'Antéa. Les personnages de l'empire se révèlent surprenant à la longue. La sympathie naturelle que le lecteur éprouve pour le personnage dont elle partage le point de vue est battue en brèche. Dawson Kalliam, baron des Landes d'Osterling, se révèle un conservateur des privilèges n'ayant que mépris pour ceux qui ne sont pas de son rang. Quant à Geder Palliako, souffre-douleur de ses camarades de la noblesse, s'il possède un coté sympathique qui rappelle Tyrion Lannister, ses actes parleront pour une face cachée beaucoup plus inquiétante.

L'histoire du premier tome se termine comme une saison de série US : de nombreuses conclusions partielles et juste ce qu'il faut de cliff pour que l'on ait envie de lire la suite. Mais pas tout de suite. Fini les nouveautés pour l'instant. Je vais me consacrer à écoper ma barque de toutes ces fins de dyptiques, trilogies et tétralogies et ces one shot qui prennent la poussière chez moi.
(plus le challenge Jack Vance, le défi « siècle des lumières », le théâtre, etc. Gasp !)
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Ce roman, la première fois que j'en ai entendu parler c'était lors de sa sortie en VO ou plusieurs sites anglais, que je suis régulièrement, offraient de bonnes critiques. Sorti récemment en français aux éditions Fleuve Noir, j'ai vu que Babelio proposait de le découvrir ce livre en partenariat et j'ai donc tenté ma chance. Je remercie donc Babelio et les éditions Fleuve Noir de m'avoir fait découvrir ce récit. À noter que le cycle est prévu par l'auteur en cinq tomes dont trois sont déjà sortis en VO. Concernant la couverture, illustrée par Alejando Colucci, je la trouve vraiment sympathique et colle bien à l'ambiance du livre.

Alors autant le dire tout de suite, l'intrigue en soi n'a rien de révolutionnaire et se révèle même très classique, reprenant l'aspect épique et intrigue tentaculaire du Trône de Fer en y ajoutant quelques soupçons d'idées comme l'idée de la banque déjà utilisé par d'autres auteurs comme Abercrombie ou K.J. Parker. Malgré tout, autant l'avouer, l'auteur s'en sort plutôt bien et arrive à rendre le tout solide et efficace. Pourtant, j'avoue, j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans, le début me paraissait un peu long, principalement dans les passages du convoi qui, par moment, me donnait plus l'impression de ne pas avancer. Puis petit à petit l'histoire démarre, l'ensemble se met à mieux fonctionner au fil des pages et je me suis retrouvé transporté par l'histoire qui se révèle intéressante à travers ces luttes de pouvoirs, ces récits initiatiques et ces découvertes. Autant le dire clairement tout de suite, si vous cherchez un roman de guerrier au rythme frénétique passez votre chemin, l'auteur offre un rythme soutenu et efficace, mais qui prend quand même son temps pour bien tout mettre en place.

Déjà une des grandes forces du roman est de nous offrir 13 races différentes tout en évitant de tomber facilement dans les classiques de la fantasy. Chaque peuple a l'air de posséder ses propres particularités, ses origines et ses propres coutumes ; et même si ce premier tome ne fait que poser les bases, ne se dévoilant que sommairement au lecteur, on sent bien tout le potentiel qu'il y a derrière. Par contre, un peu plus de descriptions aurait été un plus pour parfois mieux les différencier et les appréhender, mais je me doute bien que cela viendra par la suite.

Le reste de l'univers développé par l'auteur oscille entre classique et idées originales comme ce mythe de la déesse basé sur la vérité ou encore ces routes du dragon inusable même devant l'érosion du temps qui change les reliefs autour. Par contre un point à mettre en avant, oui il n'y a pas de dragon, enfin pas dans ce premier tome en tout cas. Ils ont disparu de cet univers laissant les hommes et leurs guerres. Au final un univers qui mérite d'être découvert même si, j'avoue, j'aurai aimé en savoir plus. Surtout au début, dans les passages que je trouve un peu long, où l'auteur aurait pu nous offrir un travail plus conséquent sur les descriptions de ce monde. Mais rien non plus de vraiment dérangeant et j'espère en apprendre davantage dans les prochains tomes.

Ce qui m'a le plus frustré dans ce livre, au final, c'est l'absence de véritables surprises tout au long du récit. Quelques aspects secondaires viennent quand même parfois faire mouche, mais l'intrigue principale, elle, reste plutôt balisée et linéaire. Rien de non plus complètement dérangeant ou mauvais en soi, ce genre de récit épique se basant sur des luttes de pouvoir, joue plus sur la durée que sur l'explosif, mais voilà on sent bien que l'auteur cherche à faire des efforts et tente des effets pour étonner le lecteur. Je ne l'ai jamais été. Même le cliffangher final sur l'apostat, je l'ai compris au premier tiers du récit. Autre aspect dont je reste un peu circonspect et dont j'attends la suite pour me faire une idée plus précise c'est concernant certaines conspirations qui me paraissent un peu trop simplistes pour le moment. À voir avec la suite, car cela n'empêche pas la conclusion de se révéler tout de même assez accrocheuse pour me donner envie de continuer à lire ce cycle.

Concernant les personnages ils ne manquent pas de profondeurs et de densité, mais tous ne m'ont pas accrochés complètement, certains péchant même en comparaison à d'autres romans. Marius l'ancien chef de guerre qui a vu sa famille mourir et qui va aider une fille m'a paru plutôt stéréotypé, même si au final il se révèle sympathique et annonce de bonne chose pour la suite. Geder est un personnage qui a du mal au début manquant parfois de cohérence et de fluidité, mais qui j'avoue, au fil des pages, devient de plus en plus accrocheur. Cithrin est une héroïne que j'ai trouvé vraiment attachante tout au long du roman, évoluant de façon cohérente au fil des épreuves. Dawson et Clara Killiam ont eux eus du mal à m'accrocher par contre, se révélant un peu trop « déjà-vu » et n'arrivant pas vraiment à sortir de leur image; lui toujours à cheval sur l'honneur et la droiture ce qui le rend à la fois sympathique et antipathique, elle se révélant limite la femme parfaite qui règle tous les soucis par la parole là où les hommes ne font que se battre. Mais par contre, chose amusante, autant certains des personnages principaux ont eu du mal à m'accrocher, autant j'ai trouvé les personnages secondaires, qui gravitent autour d'eux, vraiment intéressant, complexes, attachants et efficaces.

Concernant le style de l'auteur il se révèle vraiment entrainant, efficace et plutôt simple arrivant à clairement bien happer le lecteur malgré un rythme lent, construisant efficacement son histoire. Par contre, l'auteur a parfois un peu de mal avec les scènes plus sentimentales, en effet parfois on a l'impression qu'elles paraissent un peu vide d'émotions et de sentiments, principalement sur l'aspect de la famille disparue du personnage de Marcus. Mais bon rien de non plus trop dérangeant. Au final on retrouve ici un premier, certes sans véritable surprises et qui ne révolutionnera pas le genre, mais qui se révèle vraiment sympathique, solide, efficace et qui possède du potentiel. Je lirai sans soucis et avec plaisir la suite pour voir comment l'auteur continue à développer tout cela.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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La voie du dragon est le roman d'ouverture du cycle "la dague et la fortune" de Daniel Abraham, une oeuvre prévue à l'origine pour se conclure en cinq actes en tout et pour tout.
Précisons qu'à l'occasion de certaines éditions étrangères (dont la France), l'auteur a pris le parti d'opter pour le pseudo.
Daniel Hanover afin de ne pas semer la confusion auprès d'un lectorat habitué à le retrouver sur d'autres sentiers ...
Pour en revenir à notre sujet, clairement il s'agit là d'un tome d'exposition qui nous laisse tout juste effleurer en toute fin de roman les enjeux véritables de cette épopée, une belle pagaille à venir entre autres.
C'est là finalement que réside tout le problème de ce roman qui s'apparente pour le coup à un gros prologue, on reste un peu sur notre fin sans être particulièrement emballé non plus.

Au travers donc de deux histoires menées en parallèle, l'auteur nous présente tranquillement ses différents personnages, des figures pas aussi si lisse qu'il n'y paraît au demeurant, des personnages se révélant aux lecteurs tout autant qu'à eux-mêmes, car la voie du dragon c'est aussi le livre où se dessinent les destinées des uns et des autres.
Au final, chacun prendra la mesure de sa valeur et entamera son parcours, et tel des pions prenant position sur un plateau, les choses sérieuses pourront commencer...enfin on l'espère dans le prochain volet.

D'un côté nous suivons les turpitudes de Geder, un officier plus préoccupé par les secrets que peuvent révéler les vieux papiers que par sa fonction de commandement au sein de l'armée du roi. Il ressort une personnalité plutôt introvertie, en manque de confiance et surtout en manque de reconnaissance alors qu'il est la risée de ses pairs.
De l'autre, nous accompagnons la jeune et jolie Cithrin qui très vite se met sous la protection de Marcus, un ancien illustre soldat à la tête de singuliers et étonnants compagnons d'armes. Cithrin étant particulièrement à l'aise avec le monde de la finance, assez vite l'auteur la mettra en situation de pouvoir développer ses multiples talents dans la gestion d'une banque locale avec l'appui de ses compagnons de fortune.
Malheureusement ce qui pouvait s'avérer séduisant et rafraîchissant dans un premier temps, s'avère n'être qu'anecdotique tant l'auteur aborde le sujet de manière trop superficielle et au final ralentit considérablement le récit sans en gagner en profondeur.
On retiendra également le rôle prépondérant que joue le seigneur Dawson à la cour du roi, agissant en secret afin de préserver les intérêts de son monarque contre ceux qui conspirent dans l'ombre à son renversement.

La politique, la religion et la finance sont clairement les trois formes de puissances antagonistes sur lesquels l'auteur va faire reposer les oppositions et les alliances dans le cadre du développement de l'arc narratif de son cycle.
On ne peut pas faire autrement que de comparer la voie du dragon à la première loi de Joe Abercrombie tant les thématiques se retrouvent.
À ce stade de lecture, je préfère de loin le triptyque d'Abercrombie.
Bien que le livre soit plaisant à lire avec une écriture agréable et épurée, j'ai trouvé qu'à maintes reprises l'auteur tombait dans la facilité et ne cherchait pas à aller au-delà de son fil conducteur, il en ressort un manque cruel de densité scénaristique alors que le rythme n'est pas trépidant pour autant.
J'ai eu le sentiment à mainte de reprise de lire une oeuvre de commande, écrite dans un délai court, plutôt qu'un roman longuement mûri par son auteur.
À ce titre le travail sur le background est quasi inexistant, il est assez difficile de se faire une idée du monde où évoluent les personnages tant l'auteur ne prend pas le temps de s'y étendre. Il ai évoqué treize races humanoïdes coexistant ensemble sur ce monde, mais l'auteur nous en dit le minimum à ce sujet et ne prend pas la peine d'en évoquer plus de trois ou quatre (mi- reptilien, mi-canidés etc .).
Rien non plus ou presque sur les civilisations établies aux frontières du royaume, tout juste quelques informations sur d'anciens cultes et d'anciennes civilisations du passé.

Mise à part une carte en début de recueil, il est assez difficile de se faire une idée précise du monde ou évolue nos héros et encore moins des différentes puissances qui coexistent sur ce monde ou s'apprêtent à se déchaîner une nouvelle guerre.
Si les personnages de Gedder, Marcus et Cithrin ne sont pas désagréables, ils ne sont pas non plus particulièrement attachants, la faute à un auteur préférant garder le plus longtemps possible le mystère et la surprise sur ces personnages plutôt que de manier l'introspection qui a le mérite de nous attacher aux héros.
Le rythme du roman est assez lent bien que Daniel Abraham réussisse assez souvent à nous bousculer, notamment par les événements auquel prend par Gedder (le personnage le plus intéressant et de loin de ce premier livre en comparaison de cithrin décevante, passant trop vite de jeune adolescente naïve et fragile à femme dominatrice et manipulatrice)
La voie du Dragon est au final un roman décevant auquel on peut regretter un manque de profondeur autant dans la narration que dans le traitement des personnages.
Si le style de l'auteur est relativement plaisant, le rythme du roman est laborieux avec plusieurs passages manquant cruellement d'intérêts (en l'occurrence ceux mettant en scène Dawson et les intrigues de cour mal fagoté).
J'ai aimé toutefois l'évolution de l'intrigue autour de Gedder avec toutes les promesses scénaristiques que cela peut offrir dans les futurs tomes, à suivre donc.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Après son cycle des Cités de Lumière, voici le retour de Daniel Abraham à la fantasy épique avec un cycle prévu en cinq volumes : La Dague et la Fortune.
Daniel Hanover est l'un des pseudonymes de l'auteur Daniel Abraham, connu aux États-Unis pour son oeuvre foisonnante comme novelliste et romancier de Science-Fiction et Fantasy.
Le premier opus La Voie du Dragon s'avère classique aussi bien dans son fond et dans sa forme. Un roman introductif qui sert avant tout à mettre en place les diverses pièces de son nouvel échiquier. En effet, l'auteur prend son temps pour mettre en place son univers et ses divers protagonistes. le lecteur suit le destin parfois croisé des quatre principaux protagonistes principaux à la psychologie travaillée et éloignés des stéréotypes du genre. Des personnages qui ne sont jamais ni tout blancs, ni tous noirs. À chaque chapitre, nous suivons l'un de ses personnages et nous aurons plaisir à connaître leurs différents points de vue sur les événements.

L'auteur nous invite à suivre ses différents protagonistes dans un monde qui a survécu à la chute du règne des dragons. Un univers assez classique qui se révèle complexe avec ses multiples races et espèces où toutefois prédomine les races humanoïdes. Un monde qui pourrait aussi bien être notre bonne vieille terre au moyen-âge tant les paysages décrits comme la flore et la faune n'y diffèrent en rien.


En effet, avec ses treize races humanoïdes, l'auteur nous dresse un panel de races aux traits physiques fort différentes les unes des autres. Un choix qui apporte un réel plus à l'atmosphère du livre et nous permet de nous passer des races plus classiques que l'on croise habituellement en Fantasy, telles que les elfes, les nains et autres. Une telle diversité de races n'est pas sans générer de l'animosité, voire de la haine : chaque peuple possédant ses origines propres et ses coutumes. Un monde dense, qui charrie son lot de racisme, de mépris, de sentiments exacerbés de supériorité.
L'univers classique de l'auteur offre quelques idées originales comme ce mythe de la déesse basé sur la vérité ou encore ces routes du dragon inusable même devant l'érosion du temps qui change les reliefs autour. Un univers qui aurait mérité des descriptions plus approfondies, mais qui mérite toutefois d'être découvert.


A son univers classique l'auteur nous adjoint une intrigue également des plus classique mais qui n'empêche pas une histoire solide sur malheureusement écrite sur un rythme plutôt lent. Une intrigue épique qui n'est pas sans rappeler le Trône de Fer à laquelle l'auteur n'hésite pas à ajouter quelques idées, idées qui ne sont pas novatrices en la manière puisque l'on les retrouve dans des romans précédents. Une intrigue, qui au départ a plutôt du mal à démarrer mais qui au fil des pages fonctionne d'une manière satisfaisante. le rythme est plutôt lent, loin des romans guerriers au rythme frénétique, l'auteur prenant son temps pour poser son univers , et ses personnages. Un roman qui du début à la fin se révèle sans surprises, l'intrigue principale s'avérant linéaire malgré les efforts de l'auteur pour donner quelques effets à son récit .

Malgré un rythme plutôt lent l'auteur arrive, par un style entraînant, efficace et simple, à happer le lecteur. Si l'auteur construit efficacement son histoire, il a toutefois plus de mal avec les scènes sentimentales qui paraissent un peu vides. Les personnages se révèlent denses complexes, bien construits mais certains ont du mal à accrocher le lecteur, certainement du fait que leur passé ne soit pas évoqué .


Bref, une population riche, au métissage varié et riche en couleurs, peu d'action en soi, mais beaucoup d'événements jalonnant l'histoire qui permettent au lecteur d'avoir des repères et de se ménager des pauses entre deux. On sent que quelque chose se trame, qu'il va y avoir des conséquences de tout ce qui s'est passé dans ce premier tome. Un premier tome classique mais qui possède certaines idées qui donne envie de lire la suite.
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Salut les Babelionautes
Quand je lis le mot Dragon dans un titre de livre je ne peux m'empêcher de fondre dessus et c'est ce qui c'est passé avec ce roman de Daniel Abraham qu'il a signé d'un de ses pseudo.
Bien m'en a pris, car je viens de lire un roman a facette ou nous suivons la destinée de plusieurs personnages qui a priori n'on rien en commun.
D'abord Cithrin la pupille de la banque médéanne, une jeune fille Sang mêlé issue des Amours d'un premier né et d'une Cinnae. C'est a elle qu'on va confié une mission impossible, faire sortir et protégé les avoirs bancaires et les livres de compte avant la chute de la citée de Vanaï.
le second, Marcus, est un guerrier ayant juré après la mort des siens de ne plus servir aucun Roi, et pour éviter cela il escorte des caravanes marchandes.
le troisième est un érudit sous les trait d'un Noble, candide parmi les candide, mais dont le destin va prendre un curieux chemin.
Il y a aussi une foule de personnages, pas tous secondaires, qui vont graviter dans le récit autour d'eux.
C'est bien écrit, avec un monde moyenâgeux mais sans véritable magie si ce n'est vers la fin du récit ou nous faisons connaissance de Basrahip, grand prêtre d'une Déesse qui luis donne le pouvoir de toujours savoir si on lui ment.
Curieux pouvoir, mais qui s'avérera essentiel, et je suppose que l'on en lira plus dans les deux tomes qu'il me reste a lire.
Merci a Emmanuel Chastellière qui c'est chargé de nous traduire ce superbe roman.
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critiques presse (1)
Elbakin.net
03 décembre 2013
Comme à son habitude, la plume de l’auteur fait mouche et l’on se retrouve vite à dévorer l’ouvrage, tant les évènements décrits au fil des pages se révèlent prenants et parfaitement mis en scène.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
-- C'est comme ça que je gagne ma vie depuis... Bon, pas avant votre naissance, j'imagine, dit l'acteur. Je me tiens devant des gens, généralement sur un chariot et je leur fais croire des choses. Je leur dis que je suis un roi déchu ou un naufragé sur une côte inconnue. Je suppose qu'ils sont bien conscients que ce n'est pas la vérité, mais je considère que c'est mon travail de le leur faire croire même s'ils savent à quoi s'en tenir.
-- C'est ce que vous avez fait là alors? dit Marcus. Faire disparaître la confiance de l'autre connard avec son arc? Ce n'était pas de la magie?
-- Je pense que faire croire à un homme en son propre échec simplement en lui parlant est assez proche de la magie. Ne pensez-vous pas?
-- Non, pas vraiment.
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-- Je ne comprends pas comment la banque peut-être du coté de l'empire d'Antéa, dit Cithrin.
-- Nous ne sommes pas de leur coté, fit Besel.
-- Nous ne sommes pas du coté du prince. C'est une "guerre".
Besel rit...
-- C'est une pièce de théâtre, dit-il. Une bande de gars vont s'affronter à l'extérieur de la cité, agiter des bâtons et des épées, faire des culbutes pour satisfaire leur honneur et ensuite, nous ouvrirons les portes à l'armée antéanne et nous les laisserons gouverner quelques années.
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... les essais spéculatifs n'étaient pas considérés comme un art viril. A l'inverse de la poésie, de l'équitation, du tir à l'arc, ou de l'escrime. Même de l'histoire, à condition d'utiliser des tournures de phrase suffisamment appropriées. Mais les essais spéculatifs représentaient un plaisir coupable, qu'il valait mieux dissimuler à ses compagnons.
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Il y a des façons de faire confiance à un ennemi différentes de la confiance que l'on peut avoir envers un ami. Par définition, un ennemi ne va pas trahir votre confiance.
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