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EAN : 9782072782077
304 pages
Gallimard (01/02/2018)
3.85/5   13 notes
Résumé :
Les trois nouvelles qui composent ce recueil jalonnent trois étapes décisives de la vie et de l'?uvre d'Anton Tchékhov. La Steppe marque son entrée dans la littérature, Salle 6 sa rupture avec la doctrine tolstoïenne de la non-résistance au mal, L'Évêque l'imminence de la mort. Dans la première nouvelle, l'immensité de la steppe russe est vue à travers le regard d'un enfant qui entreprend un long voyage, sur des chars à b?ufs, vers le lointain lycée qui l'attend, ve... >Voir plus
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Que lire après La Steppe - Salle 6 - L'ÉvêqueVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce recueil regroupe trois excellentes nouvelles, emblématiques de l'oeuvre de l'auteur, dans sa veine la plus sombre surtout pour les deux dernières.

La steppe, un des premiers textes au long souffle (environ 150 pages) de l'écrivain, raconte le voyage initiatique concentré sur quelques jours d'un enfant de dix ans qui quitte son village natal et sa famille pour suivre des études au collège. Son oncle, un commerçant qui doit se rendre en ville pour affaires, est chargé de le conduire à bon port. Étonnamment (ou peut-être pas), l'atmosphère de ce récit russe m'a beaucoup fait penser à un western américain : un paysage aride et infini, des nuits noires menaçantes, un convoi de marchandises, des rencontres avec des individus rustres mais attachants, des histoires de brigands au coin du feu (de camp) ... le tout sous le regard à la fois apeuré et émerveillé du garçon.

Le séjour de Tchekhov sur l'île de Sakhaline a influencé la deuxième nouvelle du recueil, Salle 6, qui traite d'enfermement et de folie. Celle-ci, comme la dernière (L'évêque), reprend également une question souvent posée par l'auteur : quel sens donner à la vie qu'on a vécue à l'approche de la mort ? le thème de la solitude et de la difficulté d'être compris, ne serait-ce que par une personne, est aussi abordé de manière très sensible dans ces deux textes.
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La Steppe est une nouvelle conforme à la qualité de description des paysages et des personnages qui composent la Russie du XIXe siècle.

La grande partie de la nouvelle se focalise sur le voyage du petit Iégor avec des paysans russes voyageant avec des charrues de laine (ou de foin ?). le petit garçon doit se rendre dans une ville pour y suivre des études (sa maman est veuve), accompagné de son oncle et d'un vieux prêtre orthodoxe qui le laissent avec ses paysans au début du récit.

Le plus étonnant est que Iégor va connaître des petites péripéties dans sa vie au travers des expériences et des caractères de ceux qui l'accompagnent.

À la fin de la nouvelle, le garçon arrive dans sa famille d'accueil mais pleure le départ de son oncle et du prêtre.

On ressent alors une sorte de parcours initiatique pour le garçon au cours de son voyage en charrette avec les paysans, presque une allégorie de la vie d'adulte avant de quitter l'enfance. La fin de la nouvelle semble marquer cette fin de l'enfance, alors que le garçon a été bousculé un peu psychiquement et physiquement par son voyage avec les paysans.

La nouvelle est écrite dans un style très agréable et fluide. L'oeil de l'écrivain est précis tant dans la description des paysages que des caractères et des émotions des hommes.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Une doctrine qui enseigne l'indifférence à la richesse, aux commodités de la vie, le mépris de la douleur et de la mort, est absolument incompréhensible pour l'immense majorité des gens, parce que ces gens n'ont jamais connus ni richesse ni commodités; et mépriser la douleur signifierait pour eux mépriser la vie elle-même, parce que l'être, pour l'homme, c'est ressentir la faim, le froid, les affronts, les pertes et la peur d'Hamlet devant la mort. C'est dans ces sensations que réside toute la vie : on peut la trouver écrasante, la haïr, on ne peut la mépriser. Oui dans ces conditions, je le répète, la doctrine stoïcienne ne peut avoir d'avenir, et ce qui a fait des progrès, comme vous le savez, depuis le début de notre ère jusqu'à nos jours, c'est la lutte, la sensibilité à la douleur, l'aptitude à réagir à l'excitation...(Salle 6.)
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Les gens qui ont avec la souffrance d’autrui des rapports de service, d’affaires, par exemple les juges, la police, les médecins, avec le temps et par la force de l’habitude s’endurcissent a un point tel que, le voudraient-ils, ils ne pourraient avoir avec leur clientèle d’autres rapports que formels; de ce point de vue ils ne diffèrent aucunement du paysan qui égorge dans son arrière-cour béliers et veaux sans remarquer le sang. (Salle 6)
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Tous avaient un beau passé et un bien mauvais présent; du passé, tous, jusqu'au dernier, parlaient avec enthousiasme, du présent, presque avec mépris. Le russe aime évoquer ses souvenirs, mais il n'aime pas vivre; Iégor ignorait encore cela, et, avant d'avoir fini sa soupe, il était déjà profondément convaincu qu'autour de la marmite étaient assis des hommes que le sort avait outragés et traités sans justice.(La Steppe)
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Vidéo de Anton Tchekhov
Benoît Jacquot avait réuni Isabelle Huppert et Fabrice Luchini pour un long métrage de fiction, Pas de scandale, en 1998. le cinéaste les a retrouvés au Festival d'Avignon, en juillet 2021, mais séparément cette fois, pour les besoins de son nouveau film, Par coeurs. Un documentaire passionnant sur le travail d'une comédienne et d'un comédien tous deux hors normes, suivis la veille et le jour de la première représentation de leur spectacle respectif : La Cerisaie, de Tchekhov, monté par Tiago Rodrigues dans la vaste cour d'honneur du palais des Papes, pour elle ; un seul-en-scène autour de Nietzsche dans le cadre plus intimiste de l'Hôtel Calvet, pour lui . Avec un scoop : Isabelle Huppert, la perfection faite actrice, est capable de « bugs » comme tout le monde - à savoir, buter inexorablement sur une longue réplique de sa pièce il est vrai assez complexe à mémoriser !
Par coeurs sortira en salles le 28 décembre 2022. En attendant, découvrez sa bande-annonce en exclusivité sur Telerama.fr. le film sera par ailleurs présenté en avant-première à Paris au cinéma L'Arlequin lors d'une séance spéciale le lundi 12 décembre à 20h15. La projection sera suivie d'une rencontre avec Isabelle Huppert, Fabrice Luchini et Benoît Jacquot animée par Fabienne Pascaud, directrice de la rédaction de Télérama - les places sont en vente ici : http://dulaccinemas.com/cinema/2625/l-arlequin/article/138713/avant-premiere-par-coeurs-en-presence-de-benoit-jacquot-isabelle-huppert-et-fabrice-luchini
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Le clafoutis de Tchekhov

Je m'appelle .............?..........." je suis un jeune homme de dix-sept ans, laid, maladif et timide", je passe mes étés dans la "maison de campagne des Choumikhine", et je m'y ennuie.

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