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EAN : 978B0016W1Q0Y
499 pages
(30/11/-1)
4.25/5   2 notes
Résumé :
Biographie romancée de Katherine Swynford, favorite puis épouse du puissant duc de Lancastre, Jean de Gand, l'un des fils du roi d'Angleterre Edouard III, celui-là même qui provoqua la Guerre de Cent Ans entre la France et son royaume.
Roman fleuve dans la grande tradition romanesque des Dumas, Benzoni et Golon.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Avant de vous parler de ce grand roman-fleuve, je vous avoue que cela m'a un peu émue de lire un livre publié en 1954 (année de naissance de mes parents) dans son édition traduite originale (Hachette, coll. Grands romans étrangers). Un papier qui a quelque peu jauni et une forte reliure cousue qui tiennent bien la route.

Il ne me fut pas aisé de me procurer "La dame aux chevaliers" ; Anya Seton, auteure de nombreux best-sellers, n'est plus éditée aujourd'hui et les Editions Phébus devraient notamment s'intéresser de près à son oeuvre. Considéré par les Anglais comme l'un des plus grands romans à lire dans sa vie (sélection BBC), "La dame aux chevaliers" m'a d'abord attirée parce qu'il avait été réédité en France par Trévise, l'éditeur qui a enchanté toute mon adolescence grâce aux romans de Juliette Benzoni, à qui je dois mon appétence pour l'histoire, et plus particulièrement pour le Moyen-Age. Ah, les belles jaquettes des romans Trévise, comme elles ont fait rêver la jeune fille que j'étais !

D'ailleurs, en parlant de Juliette Benzoni, il me semble parfaitement improbable que notre "Alexandre Dumas en jupon" ne soit pas inspirée de "La dame aux chevaliers" pour écrire quelques dix ans plus tard, sa grande saga "Catherine" qui se déroule elle aussi pendant la Guerre de Cent Ans, entre peste et combats.

Katherine, c'est justement le nom de l'héroïne qu'Anya Seton nous invite à suivre pendant plusieurs centaines de pages. L'édition grand format en compte 500, texte écrit petit, les éditions anglo-saxonnes sont plutôt autour des 700, mais quoi qu'il en soit, "La dame aux chevaliers" est typement le roman dont vous sortez avec l'impression d'en avoir lu plus de mille.

Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en commençant ma lecture et j'ai été de surprise en surprise. le roman commence effectivement comme un Juliette Benzoni ou un Anne Golon ; une orpheline, parfaite oie blanche, sort du couvent... Sur cette base, je m'attendais à de grandes envolées romanesques et ce n'était pas pour me déplaire. J'avais des envies de lectures réconfortantes, et en tête le souvenir de "La chambre des dames", de "Catherine" ou encore d'"Ogier d'Argouges". Quel ne fut pas mon étonnement en comprenant brusquement que "La dame aux chevaliers" était en réalité une biographie romancée parfaitement documentée !

Katherine de Roet, épouse Swynford, a réellement existé et quelle destinée fut la sienne ! Favorite du puissant Jean de Gand, duc de Lancastre, l'un des fils du roi Edouard III - à qui l'on doit la Guerre de Cent Ans, qui en dura presque 150, merci Eddy ! -, Katherine fit souche royale en donnant à son ducal amant quatre enfants légitimés qui joueront leur partie dans la future guerre civile des Deux Roses. Stuart et Tudor descendent de cette lignée, excusez du peu.

Anya Seton s'est énormément documentée pour écrire ce roman, elle s'en explique modestement en fin de volume. L'immersion dans l'Angleterre et l'Aquitaine médiévales qu'elle propose au lecteur est intense et très vivante. C'est une plongée en eaux profondes d'où l'on ressort tout à la fois effrayé et fasciné.

La narration est d'une densité assez incroyable, j'ai eu l'impression de vivre un long voyage, non exempt de quelques longueurs vite pardonnées, et dont l'action quasi incessante s'étant sur près de soixante années, soit l'espérance de vie maximale de l'époque - et encore pas pour un serf ou un soldat. le XIVème siècle occidental est si complexe que je tire mon chapeau à Anya Seton pour sa maîtrise du contexte géopolitique, social, religieux et culturel. Bien qu'américaine, l'auteur est anglaise par son père et a passé sur la perfide Albion plusieurs années, certaines entièrement consacrées à ses recherches dans les archives et parmi les ruines.

Je referme ce roman avec une grande satisfaction. Ce grand destin de favorite m'a remémoré le plaisir vif que j'avais pris à découvrir celui d'une autre grande favorite royale à travers le superbe "Ambre" de Kathleen Winsor, du même acabit.



Challenge PLUMES FÉMININES 2020
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Lecture commune avec Crazynath
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Cela faisait au moins un an que je cherchais régulièrement ce livre sur les sites de livres d'occasion…
J'avais envie de le lire depuis que j'avais vu qu'il faisait partie de la liste des « 110 livres à avoir lu dans sa vie », liste qui a été proposée par la BBC.
Et enfin j'ai eu ce pavé entre mes petites mains ! le plus amusant dans cette lecture, c'est que le lendemain du jour où je l'avais enfin entamé, je me suis rendue compte que Gwen21, était elle aussi en train de le lire…
J'avais eu envie de lire ce livre car il se déroule à une de mes périodes de l'histoire préférée : le moyen âge et surtout pendant la guerre de cent ans…
L'héroïne de ce livre, Katherine de Roet, a réellement existé… Et son histoire commence comme une romance comme j'en beaucoup lu (et apprécié)… A cause de son prénom, Je ne peux m'empêcher de faire un petit clin d'oeil à la série Catherine de Juliette Benzoni que j'ai lu jeune adolescente et qui est à l'origine de mon engouement pour les romans historiques.
La condition de la femme est bien évoquée, rien que par le fait le mariage est surtout une histoire d'argent et que l'amour n'a rien y voir. Les femmes sont dépendantes de leur père, puis de leur mari et on le mesure pleinement quand on voit Katherine mariée et isolée dans un château à peine plus confortable et habitable qu'un poulailler.
Mariée et puis veuve, Katherine est en réalité la femme d'un seul amour : celui qu'elle éprouve pour Jean de Gand, duc de Lancastre, un des fils du roi Edouard III. Amour partagé par ce dernier car après eu pendant des années Katherine comme maitresse, il en fera sa troisième épouse.
Jean de Gand, qui sera le père du futur roi Henri IV, légitimera les quatre enfants qu'il a eu avec Katherine. Ces quatre enfants seront à l'origine de plusieurs lignées royales comme les Stuart et les Tudor.
Un roman dense, et en le lisant on peut mesurer la précision des détails historiques, qui nous permet non seulement de découvrir le destin de Katherine de Roet, mais aussi plus généralement l'histoire de l'Angleterre qui est en grande période d'instabilité comme par exemple avec les épidémies de peste et avec la révolte des paysans.
Le fait d'avoir lu l'année dernière le cycle « Tristan de Castelreng » de Pierre Naudin qui se déroule à la même période que cette histoire mais côté français m'a permis de comprendre les méandres et certains aspects de cette période. Oui, je me rappelais la guerre fratricide pour le trône de Castille entre Pedro le cruel et son demi-frère Trastamare, oui, je me rappelais la bataille de Najera à laquelle vont participer les anglais sous la bannière du prince de Galles alias le prince Noir.
Une très belle découverte !


Challenge BBC
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Tenir un enfant sur les fonds baptismaux n'était pas cérémonie de pure forme. Le parrain était associé aux parents par un lien de co-paternité qui comportait l'obligation de veiller aux besoins spirituels et matériels du filleul [...].
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Alice poussa un cri d'effroi et sauta à bas du lit. Le roi était retombé sur les oreillers. Il râlait d'une manière effrayante. Elle comprit qu'il allait mourir et que son pouvoir à elle venait de prendre fin. D'un geste vif, elle retira trois bagues richement ouvragées de ses doigts inertes.
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Une tapisserie fermait l'entrée des latrines de pierre, au grand scandale d'Hawise qui trouvait le nez de Katherine trop délicat. Il était bien connu que l'odeur des latrines constituaient le meilleur des antimites. Sans elle, les fourrures et les vêtements de drap de Katherine couraient de graves dangers.
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Les règles de la chevalerie l'irritaient. Il ne brillait pas par la courtoisie, mais, sur un champ de bataille, c'était un adversaire terrible.
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Les deux religieux se ressemblaient aussi peu qu'un héron gris ressemble à un chapon gras.
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