La fusée et autres nouvelles: envolez vous dans l'univers de
Ray Bradbury pour 2€ ?
Malgré quelques nouvelles fantastiques parues dans des supports spécialisés,
Ray Bradbury n'a rencontré le succès qu'à la fin des années 40, avec la parution d'une série de nouvelles oniriques et mélancoliques, plus tard réunies sous le titre de
Chroniques martiennes.
Publié en 1953,
Fahrenheit 451 , fresque visionnaire sur le pouvoir toxique des livres, assoit définitivement la réputation mondiale de l'auteur, et sera adapté au cinéma par
François TruffautLa fusée et autres nouvelles, publié en début d'été dans la géniale collection Folio 2 €, reprend 5 nouvelles ( La pluie, l'homme de l'espace, l'homme, le renard et la forêt, la fusée) qui étaient présentes initialement dans le recueil
l'homme illustré écrit au début des années 50.
A un prix dérisoire, se plonger dans ce recueil est idéal pour vérifier à quel point la poésie spatiale de l'auteur n'a pas pris une ride et à quel point Bradbury a toujours semblé follement attiré par l'espace, les étoiles, et particulièrement les planètes Mars et Vénus, objet de tous les fantasmes les plus fantastiques dans tous les sens du terme .
Ce recueil de nouvelles illustre également combien le format de la nouvelle sied à l'auteur , car elle lui permet de s'affranchir des détails scientifiques pour concentrer son récit sur le comportement des personnages et montrer une vision toute personnelle et poétique de la SF qui met vraiment l'homme au centre des débats.Parmi ces cinq nouvelles, on a un léger coup de coeur pour La pluie qui suit quelques hommes en perdition sur une planète, Vénus et qui subissent une pluie continuelle et ravageuse qui les rend fous, conférant un coté aussi ironique que poétique à l'ensemble.
Plus globalement, au sein de ces cinq nouvelles, l'écriture de Bradbury reste d'une poésie à couper le souffle., avec en toile de fond un humour cinglant, assez formidable.
En ces temps de confinement et de click and collect, n'hésitez pas à embarquer pour ce voyage spatial et temporel en cinq nouvelles, très joliment traduit par Constantin. Andronikov et
Brigitte Mariot..