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EAN : 9782020601269
224 pages
Seuil (05/02/2004)
2.22/5   9 notes
Résumé :
- Aimez-vous votre femme ? C'est demandé comme ça.
Simplement. Avec cette sorte de gravité désinvolte qui sied après l'amour.
- Oui, répond Il-Hwan embarrassé. (Après un silence). Parce que mon père me l'a choisie. Et vous (gêne polie), aimez-vous votre mari ?
- Non (rire frais d'Éléna), parce qu'on me l'a' imposé. 1905.

Un amour au parfum d'Orient et aux jalousies d'Occident sous les lambris de la Belle Époque. Envoyé secrèteme... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
On a connu Ysabelle Lacamp plus dynamique, plus osée avec ses autres récits. La jalousie des fleurs nous montre la rencontre de deux mondes, l'Orient et l'Occident dans une période troublée politiquement. Perdu dans cet étrange univers, le héros coréen rencontrera une jeune femme libérée qui lui apprendra à voir la vie autrement, lui révélant notamment que l'amour n'est pas obligée d'être liés au mariage.
Un livre qui se lit bien, nous plongeant dans le début du XXe siècle, mais pas aussi palpitant qu'on aurait pu espérer.
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j'ai "survolé" le livre la jalousie des fleurs d'Ysabelle Lacamps car c'est très bof bof, un peu mou....et en fait on a pas envie "d'entrer dans le livre"....dommage.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Le parfum d'Eléna. Ses fous rires soyeux, sa démarche d'angora.
Et puis l'éclat de ses yeux : deux myosotis qui rient ce matin au-dessus d'une gerbe de lys.
Un geste qu'elle renouvelle souvent ces derniers temps, "parce que privée d'une présence féminine, cette maison ne voit jamais de fleurs". Vite, ces pauvres mignonnes, les faire tremper dans un vase. Yu-Pok lui a déniché une sorte de potiche chinoise, "une de ces japo-niaiseries", comme elle les appelle, ou encore "l'un de nos petits miroirs d'Orient", tant il est vrai que cette mode orientaliste tourne au fétichisme.
- N'est-il pas curieux de constater à quel point notre Occident s'obstine à recherche son identité à travers votre passé ? fit-elle un jour remarquer à Il-Hwan. Quand vous-même n'espérez trouver un salut que dans notre progrès !
- N'est-il pas curieux de constater à quel point seul l'ancien chez vous a de la valeur ? avait repris Il-Hwan aussi sentencieusement, quand chez nous, il ne devient intéressant que neuf.
Eléna avait ouvert des yeux énormes.
- Comment ça ?
- En prisant la copie plus que le modèle !
- Mais c'est du plus mauvais goût !
- Ne nous comprendrons-nous donc jamais ! avait soupiré Il-Hwan, vexé.
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Au Japon, perdre la face devant son Empereur aurait signifié se faire seppuku sans plus tarder afin de laver l’honneur perdu de sa famille et de son pays en se poignardant le ventre. Un long coup sec décoché avec ferveur et dévotion, tandis que le monde, basculant tout autour, reprendrait comme par magie vie et couleurs. Une forme de suicide qui n’existait pas encore en Corée mais dont l’esthétique symbolique le séduisait.
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– Une femme, une femme conduisant un de ces monstrueux fiacres à moteur !
– Certes, murmura Il-Hwan absent, on appelle ça ici un “autotax”. Et alors ?
– Et alors, et alors ? Je parle au Maître d’une femme, une vraie (les mains palpèrent l’espace en esquissant d’imaginaires rondeurs), coiffée d’une casquette en cuir bouilli et assise comme les cochers derrière le volant de l’un de ces engins de malheur qui pétarade dans la plus abominable des fumées, et c’est tout ce qu’il trouve à dire ! En tout cas, il peut être sûr que jamais il ne me verra monter dans l’une de ces boîtes à roues si elle n’est pas conduite par un homme.
– Et pourquoi donc ? le taquina Il-Hwan qui ne voulait pas montrer qu’il était à son tour un peu choqué.
– Mais parce que les femmes sont sujettes aux émotions les plus vives, voyons ! Et qu’il faudrait être inconscient pour ne pas mourir de peur à l’idée de se retrouver projeté tête la première dans un fossé !
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Dans le fond, partir comme un voleur après cette nuit blanche, où il semblait avoir sucé jusqu’à la moelle les dernières heures qui lui restaient dans la capitale, n’était pas la plus mauvaise façon de faire ses adieux à la France.
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Envie, désir violent de posséder sa femme, là, sur-le-champ. D’empoigner ses cheveux, de lui tirer la tête en arrière pour mieux baiser cette bouche, ces lèvres qu’elle lui refuse, arracher ces lacis, ces nœuds, ces dentelles, pour mieux caresser, palper cette gorge, ces seins qu’elle lui refuse. Ah, gober ne serait-ce qu’une fois ses beaux tétons roses, regarder frémir ces larges aréoles – oh pulsion de meurtre, sadisme divin du galopin prêt à découper le petit papillon innocent –, basculer l’ingrate, la jeter sur la méridienne, enfouir avec violence la tête dans ses jupons jusqu’à ce qu’elle en redemande, qu’elle le supplie, souffle brisé, avec des yeux révulsés de petite sainte agonisante, et puis en finir, bon sang, besogner ce feu sous la glace à la faire hurler comme une louve aux abois tout en la giflant, oui, tout en la giflant pour ramener cette garce à la raison…
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Vidéo de Ysabelle Lacamp
"Robert Desnos est un être plein de lumière, d'optimisme ravageur. (...) C'est un moteur d'espoir, d'espérance (...) Il aime l'homme, l'humain, le peuple ; il est au-dessus de toute discrimination."
C'est autour du titre "L'art plus fort que la barbarie" que ce sont rassemblés la romancière Ysabelle Lacamp, l'historienne de l'art Marie Cantos et l'éditeur Bruno Doucey à l'université permanente de Nantes. Une conférence centrée autour des figures des poètes Robert Desnos et Ceija Stojka.
Le roman d'Ysabelle Lacamp : https://bit.ly/2Aa1uR6 Le recueil de Ceija Stojka : https://bit.ly/2rNQK6l
Réalisation © Thibault Grasset.
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