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EAN : 9782847206913
254 pages
Gaïa (11/05/2016)
3.75/5   8 notes
Résumé :
Abrités par la forêt finlandaise, à deux pas d'un lac majestueux, l'entreprise Haliwood et son village-témoin sont spécialisés dans la construction innovante de maisons en rondins verticaux. Léguée par le fondateur à ses deux fils, Haliwood a pour logo un homme enlaçant un arbre, et se veut emblème de l'entreprise-providence. Chaque année, les employés sont invités à évaluer leur satisfaction au travail. Mauri, l'un des dirigeants, est soudain victime de tentatives ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique

C'est une drôle d'histoire. On va y rencontrer un homme qui doit fréquemment étreindre un grand pin et une femme atteinte du syndrome du berceau vide. L'histoire se déroule dans le cadre d'une étrange société, Haliwood, qui veut que tous ses salariés soient heureux au travail, qui a inventé l'arthrodance pour ses retraités et a institué le quart d'heure des conjoints pour régler le difficile équilibre entre vie professionnelle et vie familiale.
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Haliwood est une société finlandaise de maisons en rondins. Elle a du succès puisqu'elle exporte ses maisons jusqu'aux États Unis et au Japon! Mais ses dirigeants (deux frères) ont eu donc cette curieuse idée d'inscrire dans leurs procédures ISO 9001 que chacun de ses salariés doit être content de ses conditions de travail (je n'ai jamais rencontré cela dans ma vie professionnelle). Or, à l'occasion de l'enquête trimestrielle de satisfaction concernant lesdites conditions de travail, un salarié a donné une note très basse et ce - comme c'est la règle - de façon anonyme. L'entreprise devrait donc perdre sa certification ISO 9001 au prochain audit de contrôle effectué par la société certificatrice. En conséquence de quoi, ses ventes vont chuter et sa santé financière vaciller. Et cela à cause d'un seul salarié mécontent! On ne sait pas lequel, ni pourquoi il n'est pas satisfait. Que faire?
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Comme un problème n'arrive jamais seul, l'un des dirigeants de Haliwood, Mauri Vuoliainen, est victime de deux tentatives d'assassinat. Celui qui veut le tuer fera-t-il une troisième tentative? Est-ce le salarié mécontent? Ou ne s'agit-il pas plutôt d'une affaire personnelle : vengeance amoureuse ou héritage? Laquelle affaire n'aurait alors rien à voir avec l'entreprise. le capitaine Sudenmaa de la police judiciaire enquête, et en premier lieu essaye de protéger Mauri. Mais comment faire? Car Mauri veut rester sur place à travailler. "Il tenait à montrer à celui qui voulait lui faire la peau qu'il n'avait pas peur."
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C'est un polar atypique, écrit dans un style original, très imagé. Nous sommes en présence à la fois d'un long suspense policier (troisième tentative réussie ou pas?), de l'analyse de deux styles de management de société différents (traditionnel et ISO 9001) et de la découverte de la construction de maison en rondins verticaux (bien plus durables que celles en rondins horizontaux). Un bon moment de lecture.
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Surprise à part les noms qui changent un peu de notre métropole, la police finlandaise comme partout se prend pour une bande de cow boys et ils nous surveillent, nous les indiens, au bord de la route.
Il y a des choses drôles,
Haliwood, vous connaissez ?
J'ai pris le temps de vérifier l'existence de l'entreprise Haliwood,non ça n'existe pas ou pour le moins, le net ne la connaît pas .... donc jeu de mots fort bien trouvé !
Et même à Haliwood, il y a un sou fétiche, comme chez l'oncle picsou !
J'ai aimé certains termes, la femme enceinte, est la femme qui porte le bonhomme venu du froid !
Il y a parfois des comparaisons très imagées : "deux frères amoureux de la même femme" devient "deux frères fréquentant le même trou de pêche" .... et l'un reconnaissant les pas de son frère dans la neige autour du trou devient enragé !
Qu'est ce qui est le plus facile à retenir : Säkkijärvi ou Sækkijærvi sachant que ça se prononce de la même façon !

Martti Linna, après son premier titre traduit en français "le royaume des perches" où il nous emmenait dans le monde de la pêche au fin fond de la Finlande, le pays des mille lacs.... nous emmène dans ce second titre traduit en français dans le royaume du bois, des forêts.
À chaque page nous pouvons sentir l'odeur du bois, l'odeur entêtante de la résine.
Au détour de chaque chapitre nous perfectionnons notre connaissance du sauna, cet art de vivre, art du bien être propre aux finlandais.
Nous ressentons nous aussi, l'envie de nous retrouver dans un chalet au milieu de la nature avec le lac juste devant nous, rien que pour nous, dans le silence, la quiétude, le bien être.
Très bon livre, dépaysant, avec des finlandais rugueux mais pas dénués de coeur auxquels nous nous attachons au fil des pages, qu'ils soient policiers urbains ou ruraux, qu'ils soient patrons ou ouvriers.
Les nouvelles tendances de commandement qui sont à la mode, en Finlande comme ailleurs, sont bien présentées avec leurs bonnes idées et leurs défauts... les normes à respecter ou pas !
L'intrigue est bien ficelée et nous amène doucement vers un dénouement glaçant et tres symbolique.
Notez le quelque part,
Martti Linna, un auteur à suivre !
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Au coeur de la forêt finlandaise, Haliwood est une entreprise de construction innovante de maisons en rondins verticaux. A sa tête oeuvrent deux frères, Mauri et Timo, qui s'inscrivent dans la lignée de leur père. Si Mauri est habile de ses mains, extraverti et sûr de lui, Timo à l'inverse est davantage intellectuel, plus réservé et peu confiant ; il puise sa réassurance dans des procédures bien huilées dont il abreuve les salariés. Parmi les points d'attention de l'entreprise figure le bien-être au travail. En ce sens, elle se veut un modèle : à chaque enquête, les salariés reconnaissent de façon unanime s'y sentir épanouis. Mais depuis peu, Haliwood connaît quelques remous : par deux fois, on a essayé d'assassiner Mauri ; et puis, lors de la dernière enquête, l'un des salariés a attribué la note la plus basse. Même si ses congés d'été approchent, le commissaire Sudenmaa va mener l'enquête…

« La maison de vos rêves » est un roman policier écrit par Martti Linna, finlandais. L'intrigue est prenante, le propos construit en chapitres plutôt brefs, qui nous entraîne au coeur d'une entreprise, de son management familial et de ses secrets. Car les diverses péripéties vont peu à peu mettre à mal l'image de l'entreprise modèle, familiale et prospère. Tandis que s'écorne peu à peu l'icône Haliwood, se fait jour la névrose de ses dirigeants qui en prennent pour leur grade. D'ailleurs, les personnages du roman ont plutôt l'allure de anti-héros.

Même si l'enquête piétine sévèrement, s'enlise même, le petit humour grinçant qui se glisse dans bien des répliques et descriptions s'avère très plaisant, à l'image de ce passage où Timo répond à un policier : « Notre personnel est très compétent. Haliwood ne se résume pas à Mauri et à moi-même. Pour nous tous, cette entreprise est comme une mère. » Bien d'autres entreprises l'étaient. Sauf que, pour certaines, il ne fallait pas oublier d'ajouter la lettre d au milieu du dernier mot. » Dans « La maison de vos rêves », on retrouve le côté grinçant, absurde et décalé d'un autre auteur finlandais, Arto Paasilinna.

Un policier nordique sympathique, doté d'un humour noir plaisant qui donne toute sa saveur à l'intrigue.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Un général avait dit un jour que la victoire avait plusieurs mères, mais que la défaite manquait cruellement de père.
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"Aujourd'hui, les enfants mûrissent plus rapidement", dit-il.
Une autre conséquence de l'effet de serre, sans doute.
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Il songea qu'il y avait une différence de longueur entre les pensées d'un homme et celles d'une femme. On avait coutume de dire d'une femme qu'elle ne voyait pas plus loin que le bout de son nez, alors que la nature avait pourvu les hommes virils de quelques centimètres de plus–mais pas au niveau de l'appendice nasal.
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En réalité, les lits d'hôpitaux avaient été conçu pour rétrécir les gens.
On les casait dans de petites chambres aux murs pastel, ou on les abandonnait le long des couloirs quand toutes les chambres étaient occupées. Chacun était équipé de roulettes, pour rappeler à ceux qui avait échoué dans l'un deux quel était le meilleur moyen de locomotion pour achever sa vie ici-bas. On entourait parfois le lit d'appareils qui clignotaient et lâchaient des bip bip dont la signification n'était jamais expliquée au patient.
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Ceux qui rêvaient d’une nouvelle habitation voulaient descendre d’un car climatisé pour passer tranquillement en revue le choix qui leur était proposé. Ils souhaitaient contempler les maisons en rondins dans leur écrin de verdure. Et en cas de coup de cœur, il ne leur viendrait pas à l’idée que le terrain viabilisé sur lequel on implanterait l’objet de leurs rêves serait bordé de trois côtés par d’autres terrains similaires et que le quatrième donnerait sur la rue.
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