AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Margot Carlier (Traducteur)Maryla Laurent (Traducteur)
EAN : 9782070122493
272 pages
Gallimard (03/09/2009)
3.11/5   19 notes
Résumé :

Breslau, en Pologne, dans les années 1920. Dans un appartement bourgeois, deux prostituées sont retrouvées mortes, les dents de devant arrachées.
On confie l'affaire à Eberhard Mock, sergent-chef à la brigade des Moeurs, pour qu'il mette la main sur l'auteur de cette effroyable mise en scène. Grâce à ses penchants prononcés pour la chair et l'alcool, aucun bordel, aucun cabaret, aucun proxénète ne lui sont inconnus. Touché par cette horreur, il s... >Voir plus
Que lire après La peste à BreslauVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Krajewski Marek - «La peste à Breslau : Une enquête d'Eberhard Mock de la brigade des Moeurs» - Gallimard-Folio, 2012 (ISBN 978-2070441174) – cop. 2006 pour le texte original polonais "Džuma w Breslau" (traduit du polonais par Margot Carlier et Maryla Laurent)

Evidemment, un roman policier écrit par un auteur polonais et traduit en français, c’est suffisamment rare pour mobiliser l’attention de l’amateur. Moi qui croyais lire un polar sur la Pologne d’aujourd’hui, je fus surpris de constater que cette intrigue (deuxième vérification, oui, oui, le roman est bien traduit du polonais, écrit par un auteur polonais) prend pour cadre la ville de Breslau dans les années 1923-1924, à l’époque où elle faisait partie de l’Allemagne : il s’agit donc d’une projection dans le passé allemand de la Silésie.

L’intrigue est hélas bien faible : en 1923, à Breslau, un policier sergent-chef de la brigade des mœurs, dénommé Eberhard Mock, enquête sur l’assassinat de deux prostituées. L’auteur en profite pour dépeindre complaisamment les bas-fonds ainsi que son enquêteur adepte des bordels et de l’alcool (ah ! ce thème usé jusqu’à la corde de l’enquêteur ivre et immoral…). Voilà-t-il pas que l’enquête l’entraîne vers une vilaine confrérie de notables évidemment assoiffés de pouvoir et de sang, qu’il s’en va démasquer en devenant l’un des membres, malgré un rite initiatique redoutable. A partir de là, le récit verse carrément dans l’invraisemblable, pour terminer sur la gentille confrérie des francs-maçons, jugés fréquentables.
Bof, re-bof, re-re-bof.

Seul mystère de ce roman : pourquoi un jeune auteur polonais né en 1966, écrivant en polonais, produit-il une série de romans policiers dont l’intrigue se déroule à l’époque allemande de la ville de Breslau, dans l’entre-deux guerres, en ne campant pratiquement que des personnages allemands (il est vrai tous plus sordides les uns que les autres) ? Quand on connaît la profonde aversion (doux euphémisme) des polonais envers les allemands…

Je ne sais si le roman «Die Akte Vaterland» de Volker Kutscher a été traduit en français, mais – ayant lu l’original en allemand – je me permets de signaler que le récit se déroule quasi entièrement en Masurie, avec des reconstitutions fort intéressantes sur ce qui se joue à l’époque (fin des années trente, ascension du nazisme) dans ce territoire qui constituera ensuite une partie de la Pologne ressuscitée…
Commenter  J’apprécie          13
Je renonce aux terres polonaises – du moins, en compagnie de Marek Kajewski. En fait, je n'écris cet avis que pour vous dissuader de lire jamais cet auteur.
Son personnage principal avait pourtant un trait pour me plaire : sa compassion envers les victimes, loin de la froideur affichée par le chef de la criminel, qui prétend que Mock ne pourra jamais quitter les Moeurs, où il exerce. Mock connaît toutes les prostituées de la ville, tous les maquereaux, aucune perversité ne lui est inconnue, toutes le révulsent. Cependant, lui-même a recours aux services des prostituées, il leur impose ses envies (en latin). Ajoutez que, comme tout enquêteur qui se respecte, il boit plus que de raison. Bref, Mock ressemble à tant d'autres enquêteurs, le charisme en moins.
Puis, les meurtres sont là, et bien là. Mock lui-même sera amené à tuer – ou comment il exprimera la violence la plus primaire. On pourra toujours me dire que la fin justifie les moyens, et que l'objectif une fois atteint, peu importe les sacrifices qu'il a fallu faire. Mouais. Encore faut-il :
- que le sacrifice soit volontaire (variante : c'est sympa de prévenir avant de me sacrifier).
- que les crimes ne soient pas racontés avec autant de détachement.
Le problème est véritablement là : j'ai eu l'impression, à part peut-être sur une dizaine de pages, que l'on donnait raison aux criminels qui, avec une cruauté joyeuse, tue les rebus de la société, malades mentaux, prostituées, vagabonds, travestis. Leurs motivations, leur rite ne m'intéressent pas, surtout pas racontés avec cette complaisance et ce luxe de détails sordides. Et même si la construction du roman semble basée sur une grande rigueur, j'ai eu souvent une impression de cafouillage, sans avoir du tout envie de retourner en arrière pour comprendre la cause de ses incohérences ou de ses formidables coïncidences.

Bref, je cours me changer les idées littéraires avec un autre roman.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
Commenter  J’apprécie          52
Fin juin 1923 le sergent-chef Eberhard Mock affecté aux moeurs est convoqué par le responsable de la criminelle, le commissaire Heinrich Mühlhaus pour identifier deux prostituées retrouvées assassinées au domicile d'un retraité.

l'enquête nous plonge dans le monde des souteneurs, des cabarets, de la prison dans laquelle un ancien indicateur de Mock est la victime des autres prisonniers .

L'histoire est difficile à résumer; elle est compliquée compte tenue des procédures peu orthodoxe de la police notamment pour obtenir la destruction de la confrérie des Misanthropes, composée de criminels.



Pour conclure je précise que je n'ai pas vraiment apprécié ce roman choisi au dernier salon du livre au stand des villes polonaises invitées, lu toutefois en entier. L' atmosphère y est sordide, le déroulement parfois trop complexe ou emberlificoté.






Commenter  J’apprécie          30
Le hasard fait parfois bien les choses...J'ai plutôt bien apprécié cet auteur polonais et l'histoire, loin d'être originale est bien bâtie, bien pensée et écrite. L'auteur a bien fait d'insérer une société secrète dans son intrigue car sinon le roman aurait perdu de son intérêt. Malgré tout léger, bon roman, sans plus. A suivre...
Commenter  J’apprécie          10
Ce roman policier entraïne le lecteur dans les bas-fonds d'une ville qui appartenait à l'Allemagne dans les années 20. L'auteur brosse le portrait d'une société corrompue, ouverte à tous les vices d'une part et de l'autre, les germes des théories nazies comme la volonté de purifier cette société. le héros, malgré son aspect antipathique et dépravé, se révèle être le défenseur des êtres les plus faibles de cette société.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
J'ai oublié de vous demander une chose essentielle: je souhaiterais savoir par avance à quelle épreuve de survie sera soumis Mock.
A aucune, répondit le Baron Von der Malten.
Je ne comprends pas, répliqua le docteur Lewkowitz, dont le visage fut voilé par une ombre d'agacement. Explique-moi cela, je t'en prie. Les parrains proposent toujours une épreuve du survie.
Ne penses-tu pas, Albert, dit le baron en coinçant son monocle à son œil, que Mock en a déjà passé une ave succès? N'a t-il pas tué cette bête sauvage avec laquelle il était en cage?
Commenter  J’apprécie          20
- Je sais à quoi vous pensez, Mock, fit Mühlhaus en soufflant de la fumée. Mais comprenez-moi, dans mon service, je dois être certain de la résistance mentale de mes hommes...Certain que, même à la suite d'un malheur, ils ne s'effondrent pas, mais se contrôlent...Or, vous..., poursuivit-il en lançant au sergent-chef un regard dubitatif. Vous avez vécu un an en prison où vous avez commencé par vous soûler avant de vous mortifier comme un ermite. Aujourd'hui, je vous fais cueillir dans un bordel où vous baisiez comme une bête. Vous puez la vodka à vingt mètres et vous avez déchiré votre pantalon parce que vous étiez ivre... Les hommes qui travaillent dans mon équipe sont d'honnêtes et braves pères de famille...Mais bon, allons-y !
Commenter  J’apprécie          10
- Mais je dis d'abord enfiler ma redingote pour me rendre au cimetière de la Gräbschenrstrasse.
- A une heure pareille ? dit Mülhaus, surpris.
- L'heure est correcte, répondit Mock en cherchant des yeux un fiacre. C'est bientôt celle des revenants et je dois avoir une conversation avec l'un d'eux qui m'est très proche. Il sera très heureux.
Commenter  J’apprécie          30
Au mitard, la joie ne l'avait pas quitté. Il avait alors trouvé en lui l'amour qu'avait saint François d'Assise pour les bestioles qui apparaissaient dans l'obscurité de sa cellule basse de plafond. Il les avait aimées comme de vrais amis, traité leurs piqûres comme une manière de se dire bonjour un peu brutale et considéré leur chatouillement comme des câlins raffinés. Quant au frôlement des moustaches de rat, c'était pour lui une consolation de ses malheurs.
Commenter  J’apprécie          10
Mock se trouva projeté en avant et parvint de justesse à éviter de se cogner à la porte. D'une main, il retint sa loque crasseuse au niveau de la poitrine et poussa la poignée de l'autre. Il se retrouva dans une pièce qui lui était familière car toutes les salles d'interrogatoire des commissariats se ressemblaient. En s'asseyant sur le tabouret réglable, il parcourut du regard les murs aux boiseries vertes, le sol recouvert de gros linoléum étanche, le bureau vide, les barreaux aux fenêtres et, sur un haut présentoir, le pot et la bassine en fer servant à se laver les mains. Mock était familier d'un tel lieu et l'appréciait. C'était propre, stérile et inhumain.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (37) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}