En 1842, Charlotte et
Emily Brontë arrivent à Bruxelles dans une pension de jeunes filles pour apprendre le français.
Charlotte s'habitue vite à la vie bruxelloise, plus confortable que dans son Yorkshire natal.
Pour Emily, c'est plus pénible, elle reste très attachée à sa région natale.
La pension est dirigée par Claire Heger, mariée à Constantin Heger. Celui-ci est professeur de français dans l'institut dirigé par sa femme et dans l'athénée de garçons d'à côté.
Certains soirs, il part dans les quartiers populaires donner cours de français à des jeunes ouvriers afin qu'ils puissent s'élever dans la société.
Charlotte va tomber sous le charme de Constantin qui ne restera pas insensible à ses charmes.
L'auteure,
Jolien Janzing, spécialiste de littérature anglaise du 19ème siècle déclare que cette idylle sera le point de départ de l'inspiration de "Jane Eyre", que Constantin Heger prendra les traits d'Edward Rochester et Charlotte ceux de Jane.
Dans le livre, nous abordons les classes bourgeoises, ouvrières mais aussi l'entourage du roi Léopold Ier.
En 1842, avec ce roi, nous vivons les balbutiements de la Belgique, indépendante depuis 1830 avec son tout premier roi qui se révèle amateur de chaire fraîche en la personne d'Arcadie Claret. Vrai, pas vrai, j'ignore.
Pour une Belge, c'est intéressant de se promener dans la capitale si bien décrite.
Le roman est très bien écrit et finement traduit, l'auteure est imprégnée de l'époque qu'elle étudie.
J'ai eu l'impression que le livre était rédigé par une auteure de cette époque. Pour une spécialiste, elle ne tombe pas dans un travers didactique, elle se montre romancière avant tout.
Intéressant, humain et passionnant.