« Si tu veux connaître un pays, Adam, les gens qui l'habitent, l'air qu'ils respirent, les odeurs, les couleurs de ce pays, il faut lire ses écrivains... »
Rassurez-moi : pas que, hein ? Ou alors la Suisse me restera à jamais incompréhensible.
Parce que Jean-Michel Olivier est « considéré comme l'un des meilleurs écrivains suisses de sa génération » et pourtant ce roman m'a paru des plus abscons. du moins la façon dont est traitée la vie de ce petit Africain vendu par son père/géniteur à un couple de stars hollywoodiennes aux noms caricaturaux, nous entraînant dans un tour du monde inintéressant sur fond de méga tubes internationaux.
Peut-être suis-je incapable de comprendre l'humour suisse, ou ne suis-je pas assez « esprit prix interallié » , ou suis-je imperméable à ce qui se voudrait être une forme de dénonciation par l'utilisation de tous les clichés sur le sujet. Beaucoup d'éventualités pour une seule conclusion : mais pourquoi ? Déroutée, je suis restée sur le bas-côté, pour ne pas dire dans le fossé.
Et pour parachever cette critique, je remets une citation qui pourra vous inciter à lire ce livre ou pas, selon ce qu'elle vous inspire :
« Tout a une fin, Adam. Sauf la banane qui en a deux. »
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Adam a 11 ans quand Matt et Dolorès, 2 stars internationales, l'arrachent à la vie sauvage de sa tribu africaine et, contre un écran plasma, l'achètent à son père pour l'adopter et le ramener en Amérique. Dans leur grande hacienda de L.A., Adam découvre la vie facile, le luxe, le clinquant. Mais le bonheur ne dure pas. Bientôt, c'est tout un tas d'autres enfants adoptés qui hantent le domaine. Adam n'est plus le roi. Il fait des bêtises. Matt et Dol s'en débarrassent en le laissant à Jack, méga-star vivant sur une île du Pacifique. Et encore une fois, tout se corse...
Malgré une fin en queue de poisson, un roman plutôt sympathique, vivant et dynamique, mordant réquisitoire de notre monde contemporain où l'argent et le paraître, les marques et la chirurgie sont les seuls critères de valeur. Les stars et leur vie factice sont la principale cible de cette pochade au parfum de soufre. Incapables de s'alimenter sans un diététicien, inaptes à agir sans l'avis d'un psy, croyant assouvir leur vide existentiel en adoptant à la chaîne des enfants pauvres qui seront les victimes de leurs névroses égotistes.Bling-bling et dépression au pays de la mondialisation !
Lui attribuer le Prix Interallié est toutefois un peu excessif !
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Salon du Livre de Genève - la rencontre entre Isabelle Aeschlimann et Jean-Michel Olivier dans le cadre du programme Parrains&Poulains