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EAN : 9782824609782
368 pages
City Editions (24/05/2017)
4.67/5   3 notes
Résumé :
1898, en bord de Loire. Valentine Morin, 25 ans, se fait embaucher comme domestique chez les Dartois, une puissante famille d’industriels.

C’est là que, des années plus tôt, son père a mystérieusement disparu, la laissant orpheline. Valentine n’a désormais qu’une obsession : faire la lumière sur ce drame qui a bouleversé sa vie. Elle en est persuadée, entre les murs de la maison de ses nouveaux employeurs, se trouvent les réponses aux questions qu’ell... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Valentine, jeune orpheline, entre comme domestique dans une famille
bourgeoise de Saumur, les Dartois. Elle espère ainsi découvrir les causes de la mort de son père lorsqu'elle était encore enfant. Petit à petit elle tente de percer à jour tous les mystères qui entourent cette riche maisonnée où elle va subir le mépris et l'humiliation réservée aux jeunes servantes de ce début du vingtième siècle .
Le personnage de Valentine est très attachant et le style de cet auteur, très fluide, en font un moment de lecture très agréable.
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Le fleuve des blessures se cache sous une couverture un peu trop classique à mon goût avec cet esprit romanesque mais en même temps elle correspond totalement à l'histoire proposée ! Moi, ce qui m'a donnée envie de lire le livre, c'est cette simple phrase : "Pour toute vérité, il y a un prix..." Simple, concis et intrigant. le résumé, lui m'a laissé entre 2 avis car ce n'est pas mon genre de lecture mais en même temps pourquoi pas...


Ce roman nous emporte dans l'ancien temps en 1828 au bord de la Loire pour suivre Valentine, une jeune fille orpheline en quête de réponse. Au service d'une famille riche, elle va y exhumer les secrets du passé. Et qui dit secret, dit dommage collatéral.


Je ne suis pas une grande fan d'histoire ce passant dans le temps, j'ai donc eu du mal à rentrer dedans mais cette quête de réponse avec des secrets incluant plusieurs générations d'une famille offre un récit dramatique plutôt bien pensé ! Ce roman se classe dans la littérature historique avec une touche de terroir, un mélange qui ne me parle pas du tout, mais les fans du genre sauront apprécier ce roman plein de rebondissement qui saura tenir c'est lecteur en haleine.



Une écriture fluide et adaptée à l'époque fera voyager le lecteur au bord de la Loire à une autre époque totalement différente de la nôtre avec ses propres codes et loi. L'auteure originaire de la région à déjà signer une dizaine de romans dont 2 best-sellers.
Lien : http://books-story.wixsite.c..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Car elle les connaissait, ces gens-là, pour les avoir vus de près en nettoyant leur crasse, en ravaudant leurs bas et en lavant leurs culottes. Ils pouvaient se cacher derrière de beaux discours. Rien ne pouvait être dissimulé à la femme de chambre. Surtout pas la vérité de l’âme, celle des méchancetés dites avec des airs contrits où le mot, même plaisant, a des accents papelards. Les bourgeois se ressemblaient tous
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Il lui fallait être économe de ses mots, afin de ne pas paraître trop hardie. Car elle les connaissait, ces gens-là, pour les avoir vus de près en nettoyant leur crasse, en ravaudant leurs bas et en lavant leurs culottes. Ils pouvaient se cacher derrière de beaux discours. Rien ne pouvait être dissimulé à la femme de chambre. Surtout pas la vérité de l’âme, celle des méchancetés dites avec des airs contrits où le mot, même plaisant, a des accents papelards. Les bourgeois se ressemblaient tous. Cependant, elle savait y faire, Valentine : se taire au bon moment et dire ce qu’il fallait, quitte à passer pour une sotte.
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Pour l’avoir vu ailleurs, la servante connaissait ce mobilier et ses compartiments secrets. Il suffisait de pousser un petit ergot pour découvrir l’or et les bijoux, l’argent et toute la précieuse quincaillerie. Mais rien de cela ne l’intéressait, pas plus que les lettres de menaces ou de chantage, les amours illégitimes aux correspondances ardentes, les vices et les fantasmes inavouables du propriétaire. Quand elle découvrit dans le double fond d’une malle les jolis bas de soie, les corsets fanfreluchés, les gorgerettes et les délicieuses batistes, un mince sourire erra sur sa figure.
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Après tout, il n’y a aucune honte à s’avouer vaincue. Rappelez-vous l’évangile : « Si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. »
D’autres formules vertueuses furent dites pour étourdir davantage l’âme que l’on voulait soumettre.
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Valentine garda devant elle les mains serrées sur la poignée de son bagage. C’était une petite valise défraîchie et ventrue, qu’une ficelle de chanvre entrecroisée sur son cuir maintenait fermée. Les Dartois tenaient l’étrangère sous l’interrogation aiguë de leurs yeux. Mais elle ne perdit rien de sa contenance. Elle patienta docilement, prenant soin de ne jamais affronter du regard ceux qui, avec une impudence soupçonneuse, lui sondaient l’âme et le corps.
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