Le génie des coïncidences, c'est Thomas Post, jeune universitaire qui voue sa carrière à l'étude des hasards de la vie et qui s'évertue à prouver que le destin n'existe pas et que tous nos petits miracles personnels et autres étonnantes coïncidences peuvent très facilement s'expliquer avec un peu de logique et de statistiques... Mais notre maître es concours de circonstances, va se trouver, bien malgré lui, face au cas troublant d'Azalea Lewis, qui vient le consulter car là où Thomas ne voit que hasards et nécessités, la belle quant à elle croit dur comme fer que le destin, la providence ou autre main invisible mais agissante, s'acharne à lui troubler la vie... En effet, le passé de la jeune Azalea et celui de sa famille semblent être étrangement régis par des lois de répétitions et d'infortunes... Et face à son étonnante existence, même notre génie des coïncidences va avoir du fil à retordre pour démêler le hasard de ce faisceau d'éléments qui ressemblent bien à une fatalité...
Alors coïncidences ou destinée?... Les paris sont ouverts et les dés sont jetés...
Dans ce beau roman,
John Ironmonger nous entraîne tout à la fois dans une jolie histoire d'amour, dans un incroyable voyage au Royaume Uni et en Afrique, et dans une réflexion philosophique des plus intéressantes. Et quel que soit l'angle abordé, c'est avec profondeur et intelligence que l'auteur nous promène dans son récit où l'on passe, sans aucun sentiment d'irréalité, des années soixante-dix à nos jours et de Londres à l'Ouganda... Avec un réel talent et sans se donner d'airs, l'auteur nous invite à réfléchir au déterminisme et à la question du libre arbitre, à la situation politique en Afrique de l'est et aux limites de la différence dans le couple… le tout, tout en retenant sa respiration devant le suspense de l'intrigue… Chapeau Monsieur Ironmonger ! Dans la catégorie « multiples facettes », vous rivalisez avec les meilleurs !
J'ai personnellement pris beaucoup de plaisir à la lecture et je garde un souvenir fort de certaines idées, lieux et personnages. Je déplore néanmoins certaines longueurs dans la seconde moitié du roman : alors qu'au début de l'histoire il m'avait été impossible de poser le livre tant l'intrigue était prenante et les pistes de réflexions inventives et invitantes, je dois dire que, malheureusement, j'ai lu les derniers chapitres avec beaucoup moins d'enthousiasme. Des explications un peu répétitives et tirées par les cheveux autour des théories du déterminisme et du hasard, ainsi que l'inactivité déroutante du personnage principal m'ont rendu le temps un peu long et je regrette de n'être donc pas arrivée à la conclusion (pourtant bonne !) de l'histoire, avec l'intérêt et l'engouement ressentis à ses débuts…