Le mirage El Ouafi

Merci aux éditions Anamosa et à Babelio pour ce roman reçu lors de la dernière masse critique. Je connaissais Fabrice Colin comme auteur jeunesse donc quelle découverte pour ce roman qui semble être autobiographique.
Au départ, on pense lire une biographie de Boughera El Ouali, athlète français d'origine algérienne qui a gagné le marathon aux Jeux Olympiques d.Amsterdam en 1928. Puis, l'auteur part dans des souvenirs personnels qui se mélangent à l'histoire d'El Ouali. J'ai parfois perdu le fil mais comment faire un livre sur un personnage dont on sait très peu de choses.
Le style d'écriture est agréable comme dans tous les romans de Fabrice Colin. Je suis restée un peu sur ma faim car j'aurais aimé en savoir plus sur cet athlète mort dans l'anonymat.
Ce livre parle du travail d'écrivain qui doit broder quand il ne trouve pas d'informations.
Un roman à lire pour découvrir ce sportif qui a représenté la France aux jeux olympiques.

Belle présentation du livre,jolie couverture et papier très agréable. Merci à Babelio et à l'édition Anamosa.
Le 5/8/1928, le marathonien Boughera El Ouafi remporte pour la France , l'unique médaille d'or de ces jeux, à la surprise générale.
Comment écrire un livre quand on n'en sait guère plus sur cet homme ? Fabrice Colin réussit ce tour de passe-passe en parlant beaucoup de lui, de ses difficultés à trouver des détails sur la vie du "héros". Il va en Algérie où il a vécu très jeune, essaie de retrouver une atmosphère, rêve, suppute, reste dans le flou artistique, fait apparaître des "mirages". Il s'est vite rendu-compte que Boughera El Ouafi n'a jamais été un "héros". Son exploit a été salué du bout des lèvres par la France, quelques misérables articles de journaux tout au plus. Rapidement, mal conseillé, El Ouafi part en Amérique où rien ne va se passer comme prévu. Il est très esseulé. de retour en France, il se fait escroquer puis la Fédération Française d'Athlétisme va l'exclure des jeux de 1932 pour professionnalisme.
Au final, de jolis moments, mais une fiction peu étoffée. On en apprend plus sur l'auteur que sur son personnage. Et moi j'aurais aimé savoir comment il s'était entraîné, comment il avait intégré l'équipe de France, etc...
Par contre j'ai bien aimé l'écriture. J'ai emprunté "La poupée de Kafka" pour continuer à découvrir Fabrice Colin dans les jours à venir.

Au début, on peut penser à une sorte d'enquête pour découvrir qui a été El Ouafi, ce marathonien oublié. Il a existé, on peut le vérifier par nous même, mais il y a très peu d'informations sur lui. Il est même devenu un symbole du sportif oublié, alors comment faire pour écrire tout un livre sur lui?
On avance dans le livre avec le narrateur, au fur et à mesure de ses découvertes sur le sportif. On découvre aussi la vie du narrateur, son enfance qui se mélange à toute cette enquête, mais dans quel but? Quel rapport entre la vie du narrateur, ce livre qui s'écrit et la vie du marathonien?
C'est flou, on ne comprend pas toujours, mais on se laisse porter. On a envie de savoir pourquoi on nous raconte tout cela, quelle sera l'issue? Il faudra aller jusqu'au bout du livre pour le savoir!
Même si j'ai trouvé quelques passages un peu long, la fin m'a permis de terminer sur une note positive, une réflexion intéressante. Je recommande pour ceux qui on envie de se laisser porter par la lecture sans attentes particulières, sauf de voyager dans l'esprit de l'auteur.