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EAN : 9782747043878
361 pages
Bayard Jeunesse (04/10/2012)
3.89/5   14 notes
Résumé :
Léon n'est qu'un nourrisson lorsque, un jour de décembre 1746, il est abandonné devant la chapelle de l'Hôtel-Dieu, avec, dans ses langes, une carte ornée d'un huit. On le place dans le Morvan, chez Annette Marcelot, qui n'éprouve aucune affection pour ce bébé fragile. Léon doit sa survie à Méline, la fille de sa nourice, qui prend soin de lui et enchante son enfance. Mais bientôt, un terrible chagrin d'amour ronge la jeune fille, jusqu'à provoquer sa mort. Malgré s... >Voir plus
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Léon ou les confessions d'un orphelin ordinaire
VEREECKEN Kathleen
Bayard Jeunesse – Septembre 2012 – 374 pages (Millezime)
ISBN : 978-2-7470-4387-8 - Prix : 12,50 €

Résumé : Léon n'est qu'un nourrisson lorsque, un jour de décembre 1746, il est abandonné devant la chapelle de l'Hôtel-Dieu, avec, dans ses langes, une carte ornée d'un huit. On le place dans le Morvan, chez Annette Marcelot, qui n'éprouve aucune affection pour ce bébé fragile. Léon doit sa survie à Méline, la fille de sa nourrice, qui prend soin de lui et enchante son enfance. Mais bientôt, un terrible chagrin d'amour ronge la jeune fille, jusqu'à provoquer sa mort. Malgré son désespoir, Léon est déterminé. Il se fait deux promesses : plus jamais il n'aimera quiconque, et, lui qui est illettré, il deviendra écrivain public. Voilà comment ce garçon de dix ans monte seul à Paris, la ville de tous les dangers et de toutes les promesses ; il apprend à y survivre et part à la recherche de ses et de toutes les promesses ; il apprend à y survivre et part à la recherche de ses parents dont il ne sait rien …
Mots clés: ENFANT ABANDONNÉ / PARIS/ XVIIIème SIÈCLE / QUÊTE DES ORIGINES /ÉCRIVAIN PUBLIC / AMITIÉ / AMOUR / SOLIDARITÉ / PHILOSOPHES DES LUMIÈRES
Commentaires : Un récit initiatique et historique poignant, très bien documenté, questionnant sur la philosophie et les lettres, sur le pouvoir de l'écrit et celui de l'amour .
Roman qui relate d'une manière bien documentée, la condition des enfants abandonnés au 18° siècle.
Commençant par des remarques très directes sur une relation sexuelle, suivi de près par le suicide d'une jeune fille qui met fin à ses jours, poussée par son amour interdit par sa mère, ce texte s'adresse à des lecteurs mûrs. Plus loin dans le texte, la considération sur l'onanisme m'a surprise. La révélation sur le père du héros est intéressante et peut conduire le lecteur à chercher en savoir plus sur Rousseau. La langue est belle mais le récit est plutôt sombre et ne devrait pas être lu avant la 3e, pour moi, même plutôt au lycée.
Pistes de discussion :
• Que pensez-vous d'Annette Marcelot, de Méline et De Claire.
• Un enfant de 10 ans pourrait-il survivre seul à Paris aujourd'hui ?
• Décrivez le métier d'écrivain public.
• A-t-on besoin de connaître ses origines ?
• Qu'avez-vous appris de Jean-Jacques Rousseau ?

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1746. Un nouveau-né qu'on appelle Dieudonné [qui sera ensuite appelé Léon, prénom plus court et plus pratique à prononcer] est abandonné à l'Hôtel-Dieu. Seule distinction : il a avec lui une carte ornée d'un huit. Il va être placé dans le Morvan chez Annette Marcelot, une dame sévère et peu délicate et ne devra sa survie qu'à Méline, la fille de cette dernière, très attentionnée, débordant de gentillesse et de patience. Il sait bien ce qu'il doit à cette jeune fille de quelques années son aînée et lui en sera toujours reconnaissant, ressentant beaucoup d'amour à son égard. Mais un jour se produit le drame : Méline tombe amoureuse, sa mère l'apprend et l'interdit de sortir, Méline se suicide par amour. Léon est bouleversé, désespéré et empli de culpabilité puisqu'il a par mégarde attiré Annette sur la piste des deux tourtereaux… Méline partie, Léon n'a plus aucune raison de rester. Il va chercher à se débrouiller pour manger, apprendre à pêcher, mais surtout à lire et à écrire. En effet, Léon nourrit l'espoir de monter à Paris pour en apprendre plus sur ses origines. La vie dans le foyer lui pesant de plus en plus, il décide à 10 ans de monter à la capitale. En chemin, il croisera plusieurs personnes qui vont lui offrir l'hospitalité. Arrivé à Paris, il logera chez Madame Chéry, avec le coeur d'artichaut Madeleine et la jolie Claire. Pour gagner sa vie, il va tout d'abord cultiver des herbes et les vendre, puis aidera un étudiant à voler des cadavres pour épargner la vie de chiens utilisés comme cobayes pour la médecine. Enfin, il atteindra son but ultime à 15 ans en devenant écrivain public en rédigeant les plus belles lettres pour ses clients. Dans le même temps, un roman créé l'émulation : Julie ou la nouvelle Héloïse. Ecrit par Rousseau, ce roman épistolaire se vend comme des petits pains, ce qui va attiser la curiosité de Léon, qui va s'atteler à cette lecture. Il découvrira par la suite la vérité sur ses origines et l'identité de ses parents… On le suit jusque ses 30 ans.
Ce roman qui se déroule au 18è siècle m'a vraiment fait penser aux classiques qu'on lit quand on est étudiant. L'ambiance décrite, les personnages rencontrés, les descriptions de la nature, les saisons qui défilent ont contribué à me donner cette impression. On croise des personnages illustres de l'Histoire de l'époque, mais aussi des personnages qui ont sûrement existé mais dont on ne sait rien. Ainsi, l'histoire de l'orphelin abandonné par Rousseau est vraie. On sait que l'auteur a abandonné ainsi 5 de ses enfants, qu'il a eus avec Thérèse Levasseur, une femme pleine de qualités mais peu habile de son intelligence. Mais on ne sut jamais ce qu'il advint de ces enfants. Ne connaissant pas ce pan de l'histoire de Rousseau, j'ai trouvé que la romancière avait eu une idée de roman très originale et didactique (d'autant qu'à la fin, on trouve des lettres et une biographie de Rousseau.) C'est un roman d'initiation, avec à la clé la quête de soi et de ses origines, mais aussi un roman d'apprentissage : le héros se construit seul et dit très justement qu' « on n'est jamais enfant si on n'a jamais eu de parents ».
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Cela se passe à partir de 1746 dans le Morvan et à Paris.
En ce temps là énormément de bébés étaient abandonnés à l'Hôtel Dieu à Paris où ils se voyaient confiés à des nourrices dans le Morvan et d'autres régions également.
Mais nombre d'entre eux mourraient et avaient peu de chance d'atteindre l'âge adulte.
L'auteure nous raconte le parcours difficile de l'un de ces enfants, avec de nombreux détails parfois un peu romancé mais crédible ; s'étant documentée le plus possible afin d'en faire un récit tout à fait réaliste.
Ce qui nous amène à découvrir que cet enfant Léon aurait pu être le fils aîné de Jean Jacques Rousseau.
En effet celui-ci a eu 5 enfants avec sa compagne qui était couturière et de peu d'intelligence mais d'une gentillesse extrême. Les 5 enfants ont tous été abandonnés de la même façon et l'histoire ne dit pas si l'un d'entre eux à survécu.
Quoiqu'il en soit j'ai apprécié suivre les péripéties de Léon à travers Paris, ville de tous les dangers et de toutes les promesses.
Un récit historique mais aussi le pouvoir de l'écrit et celui de l'amour.
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Léon est un orphelin au 18ème siècle en France. Il débute sa vie chez une nourrice dont il profitera de l'affection de la fille aînée. A sa mort, il se lance à la conquête de Paris et à la recherche de son identité, une carte représentant l'infini ayant été glissée dans ses langes.

Il y découvrira la pauvreté, l'insalubrité des logements mais aussi l'entraide et l'amour. Mais qui est-il ? Et que peut être son destin ? Contre toute attente, Léon se tourne vers l'écriture…

Un roman documentaire qui nous permet d'apercevoir le quotidien des enfants abandonnés, exploités ou encore maltraités. Mais c'est aussi un récit d'aventure, car la vie de Léon offre de nombreux événements et rebondissements. C'est enfin un policier car la quête de son identité est un élément central du livre. Enfin, le livre évoque le monde de la littérature et nous amène à croiser la figure du philosophe Rousseau qui est très bien décrit dans ses contradictions.
C'est l'ensemble de ces facettes qui rend le livre intéressant
Lien : http://0z.fr/ZkA7u
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Quand j'ai lu ce livre, j'ai essayer de m'identifier au personnage principal. Or, je n'ai pas pu. Car je ne pouvais pas l'imaginer vivant dans la même misère que lui. Ce livre est très émouvant, nous enrichit historiquement mais aussi, il nous apprend les conditions de vie atroces des gens pauvres au XVIII ° siècle, à Paris. C'est très intéressant et poignant car ce n'est pas seulement romancé.

C'est aussi un roman avec des faits historiques réels. les noms des personnages connus sont respectés ainsi que leur âge.

Ce qui a été le plus émouvant et même, il faut le dire, choquant, c'est la condition des enfants à cette époque. Par exemple, un enfant est seul dans la rue et les passants ne se retournent pas sur lui. La citation que j'ai choisi, nous montre à quel point personne ne prêtais attention à cet enfant. Non personne, sauf bien sûre Méline. Cette première phrase du roman nous met dans l'ambiance du livre.

N.C-643 #
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
La lecture m'aidait, jusqu'à un certain point. De temps en temps, un livre m'apportait une réponse. Mais chaque réponse faisait naître en moi de nouvelles questions.Curieusement, elles ne me dérangeaient pas, moins en tout cas que celles qui se posaient à moi au quotidien. Elles me permettaient d'avoir une prise sur le réel. Elles étaient aussi préoccupantes que celles de la vraie vie, mais, avec elles, j'avais le temps de méditer. Je me voyais comme le personnage principal d'un roman et je réfléchissais à la suite de l'histoire.
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Lorsque je refermai la porte de la librairie derrière moi, j'eus l'impression de rentrer d'un lointain voyage.
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- Descartes est mort depuis longtemps, m'apprit-il. C'était un grand philosophe.
Ha, ha ! Encore quelqu'un qui réfléchissait... Manifestement, on n'en devenait pas forcément plus intelligent pour autant.
- Et il a décrété qu'on avait le droit de découper les animaux vivants ?
- Il a assuré que les animaux n'ont pas d'âme. Que, même quand ils gémissent, ils ne ressentent pas la douleur. Que ce sont des machines, qu'ils se contentent d'agir pour se maintenir en vie. Qu'ils fonctionnent comme le mécanisme d'une horloge : quand elle et cassée, l'horloge s'arrête, mais elle n'a pas mal. Tu vois l'idée ?
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Je me voyais comme le personnage principal d'un roman et je réfléchissais à la suite de l'histoire
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Le souvenir de Méline était comme une brèche dans le rempart dont je m'étais entouré, une brèche par où se sont engouffrés le froid mordant des matins d'hiver ou l'air épicé des soirs d'été. Je l'en ai tour à tour maudite et adorée.
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