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EAN : 9782843441271
320 pages
Le Bélial' (11/09/2014)
3.76/5   64 notes
Résumé :
C’est l’histoire de deux géographies intriquées : celle des ruelles nocturnes de Toronto et celle de l’étrange librairie Finders, deux géographies qui ne sont pas ce qu’elles semblent être car non, décidément, la carte n’est pas le territoire... C’est l’histoire des abîmes vertigineux de l’espace et du temps et de ce qu’ils abritent, de l’étrange et de l’occulte, là, au coin de la rue, au détour d’un rayonnage de bibliothèque ou sur une case d’échiquier... C’est l’h... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Après Peter Watts et Guy Gavriel Kay, je me devais de compléter ma lecture de ceux qu'Apophis a joliment nommé « la dream team de la SFFF canadienne ». Et Lutin82 est venu en rajouter une couche en me donnant fortement envie de lire du Robert Charles Wilson.

Me voilà donc embarqué dans la lecture du petit dernier publié chez Folio. Les Perséides est un recueil de 9 nouvelles liées les unes aux autres par des liens plus ou moins forts. Certaines ont été écrites dans les années 1990. D'autres sortaient du four au moment de la publication du recueil, augmentant fortement le liant de l'ensemble.

Il y a des points communs évidents. Par exemple la ville de Toronto qui constitue le lieu essentiel de l'action. On sent que RC Wilson aime cette ville qu'il connaît bien, et il nous donne bien envie d'aller la visiter à notre tour (malgré les frissons, j'y reviendrai). Ça nous change agréablement des villes américaines. Un autre : la bizarre librairie Finders, située bien entendu à Toronto, qui ne paie pas de mine mais réserve certaines surprises. Elle n'apparaît pas dans toutes les nouvelles mais ‒ RC Wilson le déclare lui-même dans sa postface ‒ un héros de chaque nouvelle au moins y est passé (parce qu'il nous le dit épicétou).

Les nouvelles sont aussi unies par le rythme. Wilson commence toujours par nous présenter une situation ordinaire assez longue ; des tranches de vie qui ne ressortent d'aucune SFFF, toujours réjouissantes à lire, introduisant des personnages qui ont souvent une philosophie de la vie originale et bien tranchée. La plupart du temps le narrateur s'adresse à nous à la première personne et nous fait des confidences qu'il n'avouerait à personne. C'est dans cette partie que j'ai apprécié à plein les qualités d'écriture de l'auteur. Il m'a souvent fait saliver avec des figures de style du genre « sa peau avait la couleur d'un vieux Tupperware ».
Puis, parfois en lente glissade, parfois de manière aussi abrupte qu'une falaise, on franchit une frontière et on se pose sur un lit mordant de fantastique, effrayant d'horreur ou de pure science-fiction. le narrateur, qui a compris trop tard, est presque toujours désemparé, piégé, roulé dans la farine. Si ces nouvelles peuvent se rapprocher de ce que propose une Mélanie Fazi, elles s'en éloignent par la plongée franche dans l'inconnu. En les lisant, je me suis rappelé l'ambiance de ces vieilles séries américaines The Twilight Zone et Au-Delà du Réel. Certaines sont réellement effrayantes; je pense en particulier à « Protocole d'usage ».

Un autre point commun ? Allez, celui-là je me demande s'il ne l'intègre pas dans tous ces écrits (avec ce recueil, je n'ai lu que les Chronolithes et c'était dedans aussi) et, si j'osais faire de la psychologie de bazar, si on ne devine pas là un traumatisme de l'auteur. Tous ses héros galèrent avec les femmes. Soit ils divorcent, soit ils se séparent. Soit ils les traitent comme des moins que rien, soit ce sont elles qui craquent par ennui dans le couple. L'amour, en fait, n'existe pas. Au mieux peut-on compter sur une biochimie générant un désir temporaire. Pas très romantique.

Que dire d'autre ? Quelle est ma nouvelle préférée?
Certainement "L'Observatrice" pour la présence d'Edwinn Hubble et des ET. Vous conseiller de le lire d'une seule traite ? Il y a des arguments pour et contre. Pour : la liaison feutrée mais réelle entre les nouvelles. Contre : les nouvelles se ressemblent beaucoup par le rythme et peuvent donner une impression de répétition.
D'une manière ou d'une autre, je vous recommande en la lecture.
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Ce que j'ai ressenti:…Elargir son horizon étoilé des possibles…
« L'univers mesure-t-il l'intention? »

Neufs nouvelles pour mieux appréhender la science-fiction, et le chemin des étoiles pour aller s'y perdre, avec la jolie plume de Robert Charles Wilson…Inutile de dire que ce livre, j'étais très impatiente de le commencer, car depuis que j'ai découvert cet auteur, je me régale de son imagination foisonnante, je suis admirative des mondes qu'il ouvre à ses lecteurs, et de la portée de ses écrits pour notre perception de la vie. Même le livre refermé, il me reste encore une impression très forte d'avoir confronté mon imaginaire au néant, de lui avoir laissé une chance de rentrer dans un quotidien toujours plus prenant…Étourdissant comme sensation…

« Est-ce que c'est l'univers qui se dilate ou l'observateur qui rétrécit? »

Lire des nouvelles est assez exceptionnel chez moi, mais quand c'est un auteur chouchou tel que RC Wilson, je fonce les yeux fermés, et bien sûr, la magie a encore opérée…Il arrive à me transporter à chaque fois, dans un espace parallèle de pure science-fiction avec une pointe de fantastique qui fait de ce moment, une boucle de plaisir de lecture…J'aime sa façon d'exploiter l'étrange, de décrire l'humain dans ses incroyables contradictions, de passer toutes les frontières pour mieux apprendre de notre monde…De l'infiniment grand à l'infiniment petit, des paradoxes possibles et impossibles, avec une finesse d'écriture, il nous réinvente Les Perséides, dans une pluie de mots étincelantes…

« Au bout d'un moment, on apprend à en tirer réconfort. Si nous ne sommes rien, alors il n'y a rien dont avoir peur. Nous n'intéressons pas les étoiles. »

Une ville et une librairie comme point d'ancrage de cette série d'histoires toutes plus intéressantes les unes que les autres, car elle ouvre sur les champs des possibles intangibles, des probabilités anticipées dérangeante, voir même effrayantes. Un envol direct pour l'infini et au delà, avec des théories opaques qui prennent vie dans ses pages. Ce recueil de nouvelles est une plongée vertigineuse dans les rues de Toronto et ses recoins sombres et des portes de mots qui s'ouvrent sur des mondes insoupçonnés qui laisse des traces de vaporeuses angoisses dans nos nuits blanches. On en ressort forcément troublé, car derrière ses petits textes, se cachent les grandes questions existentielles, quand nous tournons notre regard vers le ciel étoilé…

« Les gens de la ville ne comprennent pas. En agglomération, le ciel est gris, vierge comme une ardoise et légèrement lumineux : on dirait un feu d'ordures qui couve. Les quelques corps célestes qu'on parvient à voir briller malgré la pollution sont à peu près aussi excitant qu'un poisson échoué sur la plage. Mais en s'éloignant suffisamment de la ville, on voit encore le ciel de la même manière que nos ancêtres, comme un abîme au-delà du bout du monde dans lequel les étoiles évoluent, aussi implacables et inabordables que les âmes des morts d'antan. »

J'ai bien entendu mes préférences en termes de textes qui m'ont plus touchée que d'autres, (comme La ville dans la ville et L'observatrice) , mais j'ai été agréablement surprise de la cohérence de ce recueil qui propose toujours une ligne conductrice entres ses nouvelles, même infime, dont l'incroyable fascination pour la librairie Finders…Robert Charles Wilson se plaît à prendre carrément l'univers comme espace de jeu, avec toutes les propositions originales ou frissonnantes qui peuvent nous atteindre, pour nous donner quelques matières à penser, lors de nos ballades nocturnes, au clair de lune.

« Au bout d'un moment, on apprend à en tirer réconfort. Si nous ne sommes rien, alors il n'y a rien dont avoir peur. Nous n'intéressons pas les étoiles. »

Ma note Plaisir de Lecture 9/10
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« Je travaillais en journée dans une librairie d'occasion appelée Finders. J'y triais et mettais en rayons le stock, ou bien manipulais l'antique caisse enregistreuse, quand je ne préparais pas des tasses de maté pour le propriétaire, un très vieil esthète myope qui vivait du peu d'argent qu'il parvenait à tirer de son commerce, dont j'étais l'unique employé. Je n'avais jamais imaginé faire ce genre de travail un jour, mais ainsi va la vie pour un joyeux trentenaire qui se retrouve en pleine récession avec une licence de lettres et de très minces compétences informatiques ».

La ville de Toronto et cette librairie étrange sont les points communs entre les nouvelles qui composent ce recueil. D'autres vendeurs ou vendeuses y travailleront, pour des durées variables. L'ambiance de ces nouvelles, qui allient fantastique, SF et horreur, est nostalgique. Je suppose que l'auteur a décrit une ville qu'il connaît bien.
Le stock de Finders, accumulé par un certain M. Ziegler, recèle bien des surprises. On n'est pas à l'abri d'y dénicher des titres inconnus d'auteurs connus, en édition de poche un peu fanée. Une absurdité : qui se donnerait tant de mal pour forger ces exemplaires de faible valeur marchande ?

Les thèmes de ces nouvelles, parfois longues, ont à voir avec la science, mais aussi l'ésotérisme, les mondes parallèles, les créatures animales connues (voire familières) mais aussi inconnues. Les zones d'ombre restent nombreuses, les ambigüités fréquentes. Sans clore abruptement (on sent venir la fin de chaque texte), Robert Charles Wilson aime visiblement laisser son lecteur dans l'interrogation.

Ce livre m'a fait forte impression. du même auteur, j'ai déjà lu « Darwinia », mais qui ne m'avait pas autant séduit. Encore un auteur à suivre !
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Avant toute chose, je remercie Babélio et les éditions le Bélial pour cet envoi qui fut une excellente découverte.
Je n'avais jamais rien lu de cet auteur alors que j'ai régulièrement aperçu des romans de lui à la bibliothèque, mais cela ne m'avait encore jamais tenté.

Ce recueil contient 9 nouvelles qui se déroulent pour la plupart à Toronto et dont le point commun réside dans une librairie d'occasion "Finders" que l'on retrouve plus ou moins dans chaque histoire. Elle n'a pas forcément un rôle majeur, parfois, elle n'apparait d'ailleurs que le temps de la mentionner.

Les nouvelles sont de qualités égales et aucune ne m'a ennuyée.
Certaines sont de vraies histoires fantastiques avec de la magie, des pouvoirs surnaturels, d'autres sont davantage ancrées dans la science-fiction avec des théories physiques, théologiques, philosophiques etc...

D'ailleurs je n'ai pas tout compris lorsque l'auteur avance diverses théories physiques, je ne suis pas très douée dans ce domaine certes, mais je pense qu'une partie des théories étaient quand même "du grand n'importe quoi", mais cela n'a pas gêné ma lecture du tout.
Certaines nouvelles m'ont beaucoup plus touchées que d'autres, notamment la nouvelle "Les Perséides" où le personnage principal est vraiment intelligent, simple et attachant.

J'ai passé un excellent moment de lecture et je ressors ravie de cette découverte. Je vais peut-être bien me laisser tenter par un roman de cet auteur...
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Je ne connaissais pas l'auteur avant cette lecture. Je souhaitais m'ouvrir sur de nouveaux horizons, notamment dans les genres que j'affectionne. Ainsi lorsque Libfly renouvelle ses partenariats dans le cadre de la Voie des indés, je me suis aussitôt prise dans le jeu de la découverte et de promouvoir des maisons d'édition indépendantes. Alors je remercie le site Libfly, la Voie des Indés – une belle initiative que je vous recommande – ainsi que les éditions le Bélial pour ce partenariat.

La science-fiction est ici plus adulte, plus mature, plus complexe et sombre, c'est un ouvrage de neuf nouvelles différentes et pourtant, elles possèdent des points communs, comme le cadre (Toronto). Ici, le langage est soutenu et précis, soigné et très riche ; la science est mise au premier plan avec ses techniques et son vocabulaire. En somme, cette lecture diffère totalement avec ce que j'ai l'habitude de lire en science-fiction et je ne suis pas déçue. Les nouvelles sont variées et toutes présentent un intérêt. C'est une belle découverte, et même si ce n'est pas un coup de coeur, je renouvellerais l'expérience avec enthousiasme. de plus, un élément non négligeable, à la fin, l'auteur explique de manière courte les références employées, les allusions à sa propre vie, ce qui l'a poussé à écrire cette histoire, son but, ce que cela reflète. C'est très passionnant à lire et permet de se sentir plus proche des écrits de Robert Charles Wilson.

Les Champs d'Abraham : une nouvelle très intéressante sur l'amour, le devoir et la folie. J'ai beaucoup apprécié la manière dont l'auteur parle de ces thématiques et les exploite dans un cadre réaliste et captivant. Parce que Jacob l'est, c'est un protagoniste très intéressant à découvrir humain et si généreux, si attentionné envers sa soeur, une femme touchante dans son histoire. le fil rouge des échecs, cette rencontre avec le libraire et la philosophie qu'il dégage m'ont tenue en haleine jusqu'au dénouement. Ce dernier est prévisible, mais tellement poignant. Une belle entrée en matière.

Les Perséides : une nouvelle plus scientifique dans son contenu, on sent que l'auteur s'est renseigné sur l'astronomie et les télescopes. Plus fourni dans les informations données au sujet des théories exposées. Elle n'est pas simple à lire et seuls les plus aguerris en la matière la savoureront. En attendant, même si je n'ai pas tout saisi dans les hypothèses avancées, j'ai beaucoup aimé l'aspect très sombre, voire glauque que revêtait l'intrigue. On a un effet secte terrifiant, bien développé et inattendu, cela s'installe progressivement et comme Michael – le personnage principal – on en a très vite peur. L'idée d'utiliser la ville comme religion fut très intéressante dans le développement.

La Ville dans la ville : une nouvelle qui m'aura laissée de côté. C'est dommage parce qu'elle super captivante dans sa construction, on voit l'enfermement progressif de ce personnage principal. J'ai beaucoup aimé la fin, singulière et très effrayante, le côté défi que se lancent ces protagonistes de construire une religion. L'auteur nous fait part de théories toujours aussi pointues et intéressantes, mais je suis restée de côté. Il me manquait un je-ne-sais-quoi pour me sentir pleinement investi.

L'Observatrice : j'ai beaucoup cette nouvelle, je l'ai lue d'une traite ! Elle est particulièrement prenante dans ses idées, par son personnage féminin sensible et très attachant. J'ai adoré le thème abordé, ces êtres étranges semblant se glisser dans le sommeil de Sandra. On y parle d'enlèvements par des entités se rapprochant d'extra-terrestres, de la solitude, de la peur du noir, c'est bien écrit et exploité. Il y a une dimension très humaine avec le personnage de Hubble, son amitié et ses réponses apportées aux questions de la jeune fille. Une nouvelle très sympathique à la chute très étonnante et pourtant fort jolie.

Protocoles d'usage : une nouvelle dérangeante et angoissante, ça monte crescendo et la fin est tellement horrible. Un dénouement qui m'a beaucoup surprise, l'absence de réponse et ces implicites sont tout aussi flippants. J'applaudis l'ambiance, parce qu'elle s'installe progressivement, on ne s'en rend presque pas compte. J'avais déjà lu une autre nouvelle autour des insectes, très réussie également dans le trouillomètre, celle-ci gagne haut la main. Les idées posées sont captivantes et effrayantes, j'ai adoré le fait qu'au début, on en était bien loin, cela accentue le côté bouleversant. Je me suis sentie très proche de ce père, de ses souffrances, de ses problèmes et surtout de ses questionnements.

Ulysse voit la lune par la fenêtre de sa chambre : une courte nouvelle, peut-être trop courte pour saisir l'ensemble. Un homme rend visite à un couple d'amis, il semble être amoureux de la femme, mais fait bonne figure devant le mari. Ce dernier est un passionné de science-fiction, ses théories sont souvent intéressantes, mais notre protagoniste principal n'a pas les mêmes aspirations. Cette fois-ci, Paul évoque le sujet d'une conscience supérieure prenant pour exemple son chat Ulysse et cette pierre qu'il aura acheté. J'ai senti une note de manipulation, des idées fascinantes et du doute, avec une chute bien trouvée, seulement il manquait une dose de profondeur pour mieux appréhender le sujet. C'est dommage, parce qu'au fond, elle m'a beaucoup amusée, tout est dans l'implicite.

Le miroir de Platon : une nouvelle dont j'ai apprécié l'univers, les théories et l'idée de départ, ce miroir très étrange et les conséquences qu'il a sur la vie des protagonistes. En revanche, les personnages m'auront laissée indifférente, excepté la mystérieuse Faye Constance. Donald est un homme totalement détestable dans sa manière de voir les femmes, de ce fait, je n'ai pas pu m'y attacher, même en abordant son passé. le miroir est un objet très important et je vous laisse le plaisir de le découvrir par vous-même, ses effets sont déroutants et je me suis posée de nombreuses questions à son sujet. Ce miroir nous renvoie à nous même, à nos qualités et nos défauts, la narration à la première personne du singulier permet de se sentir proche des travers du personnage principal Donald sans pour autant que l'on en soit atteint. C'est très prenant dans sa dimension philosophique, une très belle chute par ailleurs.

Divisé par l'infini : une nouvelle où je suis restée à côté malgré des idées très intéressantes. Il me manquait un peu d'ordre, je trouvais que le début partait dans tous les sens et n'était pas assez bien défini. J'avais beaucoup de mal à suivre le fil de l'histoire. Pourtant, le protagoniste principal est bien sympathique et attachant, son histoire a su me prendre une fois la deuxième partie commencée, après le départ d'un personnage. La fin est complètement renversante et inattendue, je ne pensais pas que l'intrigue allait prendre ce tournant et surtout que la folie s'insurgerait de cette manière. C'est une belle surprise. Au final, il faut retenir une première partie confuse et une seconde très attractive, c'est une bonne nouvelle dotée d'idées intéressantes, mais j'aurais aimé être moins confuse dans ma lecture, avoir des appuis plus solides vis-à-vis des théories avancées.

Bébé perle : une dernière nouvelle très surprenante, originale et qui ouvre des portes très fascinantes à exploiter dans le futur. Nous touchons ici à la science-fiction avec une pointe de fantastique. Un mélange étonnant et très réussi, c'est une nouvelle que j'ai adoré découvrir. En revanche, j'admets qu'elle aurait pu être plus longue et surtout plus fouillée autour de ce mystérieux bébé perle et ce qu'il signifie. Deirde a repris la librairie Finders, celle qui fut exploitée tout au long de ce recueil, et c'est une femme très attachante, j'ai beaucoup aimé le fait qu'on la voie un peu plus. Toutefois, ce qui lui arrive est complètement horrible, c'est là que le fantastique entre en scène, avec tout le côté angoissant qui le caractérise. La chute nous glace le sang d'ailleurs.

En conclusion, merci à Libfly et aux éditions le Bélial pour ce partenariat réalisé dans le cadre de la Voie des Indés 2014. Ce recueil de nouvelles propose 9 récits tournant autour de l'univers, de théories fascinantes à suivre, de mystères et d'intrigues intéressants à découvrir. Les personnages sont nombreux et variés, à l'image des histoires proposées ; les fils rouges étant la science-fiction, Finders et Toronto. Un beau voyage dans l'espace, dans le futur, dans l'anticipation, une belle promenade à travers la ville, aucun texte ne nous laissera indifférents. le style est mature, soigné, précis, le ton est adulte et prenant, les descriptions recherchées, c'est de la science-fiction pure et dure, une véritable découverte pour moi et j'en ressors plus que conquise. Si vous aimez cet auteur ou ce genre, c'est un ouvrage à se procurer, si vous êtes curieux, vous pourrez vous laisser tenter. Toutefois, si vous n'êtes pas très science-fiction, il vous faudra passer votre chemin, il faut quand même lui reconnaître un vocabulaire riche et précis sur le sujet ; il y a de nombreuses références qui parfois nébuleuses à appréhender. En tout cas, je suis heureuse de l'avoir lu, il a de très bonnes idées en la matière !
Lien : http://la-citadelle-des-livr..
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Les gens de la ville ne comprennent pas. En agglomération, le ciel est gris, vierge comme une ardoise et légèrement lumineux : on dirait un feu d'ordures qui couve. Les quelques corps célestes qu'on parvient à voir briller malgré la pollution sont à peu près aussi excitant qu'un poisson échoué sur la plage. Mais en s'éloignant suffisamment de la ville, on voit encore le ciel de la même manière que nos ancêtres, comme un abîme au-delà du bout du monde dans lequel les étoiles évoluent, aussi implacables et inabordables que les âmes des morts d'antan.
("Les Perséides")
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Les choses se gâtaient depuis des semaines, entre nous. Elle était, comme on dit, déchirée. Elle m'appréciait, on s'entendait bien (quand on s'entendait), mais tout ce je-suis-bohème-moi-aussi cachait une fragile débutante sortie de la meilleure école pour filles de Toronto qui avait encore envie de cachemire comme de fourchettes propres.
("Le miroir de Platon")
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Quand la folie s'emparait d'elle, Rachel voyait des choses et des personnes, parlait à ces choses et ces personnes qu'elle était la seule à voir. Se dire qu'elle ne faisait peut-être que plonger le regard dans les profondeurs d'un océan lointain, que réagir avec une peur bien compréhensible à la vision des créatures qui habitaient celles-ci, n'était pas sans réconfort.
("Les champs d'Abraham")
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Ulysse était le chat de Paul, un gros bâtard de dix ans (peut-on parler de bâtard pour un chat ?) aux racines siamoises. Comme par enchantement, ou peut-être parce qu'il avait entendu son nom, il est entré d'un air digne, la queue dressée. Il avait des taches orange sur le pelage, des yeux aussi verts et brillants qu'un feu de circulation... c'était un animal patchwork.
("Ulysse voit la lune par la fenêtre de sa chambre")
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Saviez-vous, docteur K., que quand on leur a rapporté le tabac du Nouveau Monde, beaucoup d'Européens ont cru que c'était un médicament ? Il y a même quelqu'un qui a inventé une machine pour introduire de la fumée de tabac dans l'arrière-train des têtes couronnées d'Europe. Comme médicament ! C'est une histoire vraie, vous pouvez chercher.
("Protocoles d'usage")
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