Rien d’émollient ni de moelleux ici, c’est au contraire épouvantable et à hurler de rire, un livre désespéré et surdoué, qui soulage comme un couteau planté dans la main. Un essai d’actualité, sur l’impossibilité de penser l’actualité, sur la mort lente de l’intelligence des choses.
Lire la critique sur le site : Liberation
Je dois avouer que cette séparation nette, voire tranchée, entre contre-culture et sous-culture me fait tiquer – peut-être parce que je suis assez tatillonne en ce qui concerne les prépositions (sous n’a pas la même connotation que contre). Et puis, plutôt que de visualiser un contre (culturel) descendant du ciel des idées jusque sur le bitume non entretenu des cités, je le pressens pousser de cette fameuse « sous »-culture, et s’en dégager, moins triomphalement qu’un GI Joe jailli d’une Jeep ou qu’un Panther protestant gant au poing – pourtant solide, parce qu’ancré dans un territoire bien réel, et symbolique : c’est le travail de toute culture, qu’elle soit contre ou sous, que de fabriquer du symbole. C’est tout de même troublant qu’on ait éprouvé la nécessité de diviser la culture populaire en deux, histoire d’introduire un sous là où auparavant il n’y avait qu’un contre – en tout cas moi, ça me trouble.
http://www.lafabrique.fr/catalogue.php?idArt=879
Regards-croisés Québec-France
Diffusion de la lecture-rencontre entre Alain Farah (Québec) et Nathalie Quintane (France).