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EAN : 9782358720625
250 pages
La Fabrique éditions (22/10/2014)
3.8/5   60 notes
Résumé :
À ceux pour qui la fin d’une civilisation n’est pas la fin du monde ;
À ceux qui voient l’insurrection comme une brèche, d’abord, dans le règne organisé de la bêtise, du mensonge et de la confusion ;
À ceux qui devinent, derrière l’épais brouillard de « la crise », un théâtre d’opérations, des manœuvres, des stratégies – et donc la possibilité d’une contre-attaque ;
À ceux qui portent des coups ;
À ceux... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Cette fois encore, je n'ai pas résisté à l'envie de partager la quatrième de couverture que je trouve très parlante.
Ce livre est bien antérieur à « Maintenant » dont je vous parlais il y a peu.
L'appel est pourtant proche : appel à tous ceux qui sont prêts à bouger, prêts à « prendre les armes » pour faire changer le monde.

Un cri révolutionnaire.
On nous parle du mouvement des places, des alternatives contemporaines, de tous ceux qui se lèvent enfin. L'accent est mis sur des propositions « nouvelles » de gouvernement, ou de systèmes de vie en commun.

L'exposé est très documenté, « con de Camus ».
Si je rejoins l'envie générale de « tout faire bouger », leur vision extrêmement pessimiste de l'écologie me fait un peu mal. Même si je ne peux leur donner tort sur la vacuité du désir de protection, et de nombre d'actions, la survie de l'espèce me semble tout de même un point important…

Cet ouvrage est paru chez La Fabrique, et est paru en huit langues simultanément, j'aime beaucoup ce geste ! Se dire que le monde partage la nécessité du changement et de la réunion des bonnes volontés. Comme ils le disent « il n'existe pas d'espéranto de la révolution ».
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Une réflexion sur le monde actuel, sur les révolutions, les états, les gouvernements.
L'homme doit apprendre à vivre avec son environnement et revoir sa capacité de puissance à la baisse : que deviendrait il sans connaissances techniques, sans maîtrise des infrastructures ? Infrastructures qui ont d'ailleurs remplacé les institutions mises en place par un gouvernement qui n'a plus rien à voir avec l'Etat du XVIIIe siècle.

Il est essentiel aussi de crée de nouveaux modes de pensées afin de contrer le système en place ; agir de façon symétrique au pouvoir rend la révolution vaine car trop aisément identifiable et destructible. Il faut créer des liens dans la population, reconstituer des communes, se mettre en lien avec la terre et le vivant.

Écrit en 2014, l'essai est toujours d'actualité, pousse à la réflexion, ouvre des brèches, trace des pistes. Intellectuellement vivifiant ! ❤️
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Sept après « L'insurrection qui vient », le Comité invisible reprend la plume pour « déchiffrer un monde où la confusion a fleuri sur le tronc de la méprise. » Les insurrections sont venues mais pas la révolution. (...)

Ce texte est revigorant tant les certitudes sont un piège confortable et le doute une nécessité vitale. Il ne s'agit pas plus qu'avec d'autres d'en attendre une vérité mais de se confronter à des analyses redoutables pour trouver son propre chemin. Ce livre ébranle et pourtant il incite à revenir à lui souvent.

Article complet en suivant le lien.
Lien : http://bibliothequefahrenhei..
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Le comité invisible n'est pas là pour te dire ce que tu as envie d'entendre. Ça remue.
Et euh ... Juste ... Si ça te parle les 10 000 km, fais les en dos de chameau, en barque, en stop, en vélo, en bottes de 7 lieux ... Parce que l'idée, quand même, c'est pas de mettre l'humain au centre, mais la terre.
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Une image de notre société passée au vitriol, un livre décapant, il ne faut pas tout prendre à la lettre mais c'est une aide à penser notre société
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critiques presse (2)
Liberation
27 octobre 2014
Sept ans après «L’insurrection qui vient», le Comité invisible publie «A nos amis», un nouveau pamphlet politique et poétique sur les révolutions d'aujourd'hui. Et de demain.
Lire la critique sur le site : Liberation
LeMonde
20 octobre 2014
Plus épais, plus hétérogène, plus théorique aussi, l’ouvrage, dont la traduction est en cours en huit langues (anglais, japonais, farsi, chinois, hébreu,…), manifeste l’ambition de susciter le même retentissement que L’Insurrection qui vient. […] Comme lui, il affiche une prose d’inspiration anarchiste, proche du style des situationnistes.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
" La nouveauté, c’est que nous vivons une époque où l’apocalyptique a été intégralement absorbée par le capital, et mise à son service. L’horizon de la catastrophe est ce à partir de quoi nous sommes présentement gouvernés. Or s’il y a bien une chose vouée à rester inaccomplie, c’est la prophétie apocalyptique, qu’elle soit économique, climatique, terroriste ou nucléaire. Elle n’est énoncée que pour appeler les moyens de la conjurer, c’est-à-dire, le plus souvent, la nécessité du gouvernement. Aucune organisation, ni politique ni religieuse, ne s’est jamais avouée vaincue parce que les faits démentaient ses prophéties. Car le but de la prophétie n’est jamais d’avoir raison sur le futur, mais d’opérer sur le présent : imposer ici et maintenant l’attente, la passivité, la soumission."
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Ce n’est pas le monde qui est perdu, c’est nous qui avons perdu le monde et le perdons incessamment ; ce n’est pas lui qui va bientôt finir, c’est nous qui sommes finis, amputés, retranchés, nous refusons le contact vital avec le réel. La crise n’est pas économique, écologique ou politique, la crise est avant tout celle de la présence. À tel point que le must de la marchandise – l’iPhone et le Hummer, typiquement – consiste dans un appareillage sophistiqué de l’absence. D’un côté, l’iPhone concentre en un seul objet tous les accès possibles au monde et aux autres ; il est la lampe et l’appareil photo, le niveau de maçon et l’enregistreur du musicien, la télé et la boussole, le guide touristique et le moyen de communiquer ; de l’autre, il est la prothèse qui barre toute disponibilité à ce qui est là et m’établit dans un régime de demi-présence constant, commode, retenant en lui à tout moment une partie de mon être-là. On a même lancé récemment une application pour smartphone censée remédier au fait que « notre connexion 24h/24 au monde digital nous déconnecte du monde réel autour de nous ». Elle s’appelle joliment GPS for the Soul. Le Hummer, quant à lui, c’est la possibilité de transporter ma bulle autistique, mon imperméabilité à tout, jusque dans les recoins les plus inaccessibles de « la nature »; et d’en revenir intact. Que Google affiche la « lutte contre la mort » comme nouvel horizon industriel, dit assez comme on se méprend sur ce qu’est la vie.
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Tout est local, y compris le global; encore faut-il le localiser. L'hégémonie néolibérale provient précisément de ce qu'elle flotte dans l'air, se répand par d'innombrables canaux le plus souvent inapparents et semble invincible parce que insituable. Plutôt que de voir Wall Street comme un rapace céleste dominant le monde comme hier Dieu, nous aurions tout à gagner à localiser ses réseaux matériels comme relationnels, à suivre les connexions d'une salle de marché jusqu'à leur dernière fibre. On se rendrait compte que les traders sont simplement des cons, qu'ils qu'ils ne méritent pas même leur réputation diabolique, mais la connerie est une puissance en ce monde. On s'interrogerait sur l'existence de ces trous noirs que sont des chambres de compensation comme Euronext ou Clearstream. Identiquement pour l’État, qui n'est peut-être au fond, comme l'a avancé un anthropologue, qu'un système de fidélités personnelles. L’État est la mafia qui a vaincu toutes les autres, et qui a gagné en retour le droit de les traiter en criminelles. Identifier ce système, en tracer les contours, en déceler les vecteurs, c'est le rendre à sa nature terrestre, c'est le ramener à son rang réel. Il y a là aussi un travail d'enquête, qui seul peut arracher son aura à ce qui se veut hégémonique.
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"Faire sécession, ce n'est pas découper une part du territoire dans le tout national, ce s'est pas s'isoler, couper les communications avec tout le reste - cela, c'est la mort assurée. Faire sécession, ce n'est pas constituer, à partir des rebuts de ce monde, des contre-clusters où des communautés alternatives se complairaient dans leur auronomie imaginaire vis-à-vis de la métropole- cela fait partie des plans de la DATAR, qui a déjà prévu de les laisser végéter dans leur marginalité inoffensive. Faire sécession, c'est habiter un territoire, assumer notre configuration située du monde, notre façon d'y demeurer, la fprme de vie et les vérités qui nous portent, et depuis là entrer en conflit ou en complicité. C'est donc se lier stratégiquement aux autres zones de dissidence, intensifier les circulations avec les contrées amies, sans souci des frontières. Faire sécession, c'est rompre non avec le territoire national, mais avec la géographie existante elle-même. C'est dessiner une autre géographie, discontinue, en archipel, intensive - et donc partir à la rencontre des lieux et des territoires qui nous sont proches, même s'il faut parcourir 10 000 km".
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Le contenu véritable d’Occupy Wall Street n’était pas la revendication, collée à posteriori comme un post-it sur un hippopotame, de meilleurs salaires, de logements décents ou d’une sécurité sociale plus généreuse, mais le dégoût pour la vie qu’on nous fait vivre. Le dégoût pour une vie où nous sommes tous seuls, seuls face à la nécessité, pour chacun, de gagner sa vie, de se loger, de se nourrir, de s’épanouir ou de se soigner. Dégoût pour la forme de vie misérable de l’individu métropolitain – défiance scrupuleuse / scepticisme raffiné, smart / amours de surface, éphémères / sexualisation éperdue, en conséquence, de toute rencontre / puis retour périodique à une séparation confortable et désespérée / distraction permanente, donc ignorance de soi, donc peur de soi, donc peur de l’autre.
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Vidéo de Comité invisible
A quelques semaines de la publication en anglais du livre, un chroniqueur de la chaine ultraconservatrice Fox News appelle à lire ce livre dangereux afin de «connaître l'ennemi». Version sous-titrée.
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