C'est un joli livre pour découvrir comment il est convenu actuellement de comprendre la structure de l'univers en réseau avec son entrelac de galaxies et d'amas de galaxies baignant dans des fleuves de "matiere noire". Cette structure nous fut physiquement révélée récemment, notamment par les télescopes mis en orbite autour de la Terre et les astrophysiciens tentent de comprendre les forces qui en sont a l'origine et l'empechent de se déliter. Ces forces sont aussi la clé pour comprendre comment se forment les galaxies, mais aussi ce qui les empeche de s'éparpiller sous l'effet de leur propre rotation et ce qui les approvisionne en matiere pour fabriquer sans cesse de nouvelles étoiles pendant un temps bien supérieur, nous dit l'auteur, a ce qui serait possible avec uniquement la matiere fournie par le "vent stellaire" des étoiles pendant leur vie et leur explosion en supernovae a la fin de leur vie.
Tout cela est passionnant mais il est dommage que l'auteur s'abstienne de révéler au lecteur totalement néophyte que cette maniere de comprendre le fonctionnement des galaxies ainsi que l'organisation en réseau de l'univers, pour etre la plus en faveur actuellement aupres des astrophysiciens, n'est pas la seule. A la base de cette hypothese, il y a le postulat - car ce n'est qu'un postulat - de l'existence de la "matiere noire" et de son comparse "l'énergie noire". Des hypotheses alternatives existent pourtant et je me suis laissé dire que les théoriciens de la physique fondamentale tendent a ne plus tant privilégier la matiere noire. Il faut savoir que les astrophysiciens ne sont en général pas spécialistes en physique fondamentale, se contentant d'appliquer ses concepts a la compréhension de l'univers.
Je ne résiste pas a mentionner les travaux de l'astrophysicien (mais aussi mathématicien et physicien)
Jean-Pierre Petit, jadis directeur de recherche au CNRS, que la communauté scientifique a décidé d'ignorer depuis une quarantaine d'années car, dans les années quatre-vingts, il eut notamment l'audace de révéler trop en avance et sur la base de calculs mathématiques cette structure en réseau de l'univers que les travaux d'
Andrei Sakharov avaient déja commencé a faire entrevoir et que d'autres ont aujourd'hui "découvert" grace aux télescopes spatiaux . J-P Petit est de ces chercheurs intransigeants qui refusent la commodité explicative d'une "matiere noire" ad hoc pour présenter a une communauté scientifique toujours aussi butée une théorie alternative dite des "univers jumeaux" qui est, semble-t-il (je ne suis pas mathématicien), solidement étayée a la différence des modeles joliment emballés dans une providentielle "matiere noire".