Encore une pioche de boîte à livres. Après des lectures fort sérieuses et dramatiques, j'avais envie d'un peu de légèreté, ce qui m'a mené à extraire Les Petits Vieux de mon purgatoire.
Il s'agit ici du troisième tome d'une série mais, si ce n'est quelques références en fin de bouquin, nul besoin d'avoir lu les deux premiers pour saisir l'intrigue.
Le début fut fracassant, je gloussais toute seule en lisant, imaginant les déboires et aventures de cette bande de nonagénaires dans l'espace hyper connecté qu'était devenu leur home. Gags et bons mots s'enchaînaient. Et puis, au fil de la lecture, l'ambiance s'assombrit. On rit bien moins, se contentant d'un petit sourire de temps en temps.
Le propos est loin d'être léger; l'autrice aborde la question de la vieillesse bien entendu, mais pointe la solitude des personnes âgées, les convoitises que peuvent attiser leurs économies et la maltraitance dont elles souffrent parfois.
Au-delà de cette question du vieillissement de la population, se pose celle de la déshumanisation du soin : on remplace l'humain par des machines autant que faire ce peut, rentabilité oblige. Mais un robot est il capable de tendresse ?
Enfin, autre thème omniprésent du livre : les sectes dont les objectifs ne sont pas toujours aussi spirituels que ne voudrait le faire croire leur propagande.
Un livre dense donc, pas aussi drôle que ne le laissent présager les premiers chapitres, mais qui invite à la réflexion sur les rapports humains et la digitalisation de notre quotidien.
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je l'ai emprunté à la BB, cela fait un bon moment que je voulais le prendre et croyez moi je n'ai pas été déçu. Je n'ai pas arrêter de rire rien que à les voir se débattre avec les murs parlants ou les robots qui nettoient. Alors eux les ordinateurs ils ont eu vite fini.
Voilà nos amies revenues dans leur maison de retraite "Le Bois Couchant" mais tout a été modernisé et en fait c'est de cobayes et croyez moi cela n'est pas du tout de leur gout. Plus personne pour s'occuper d'eux que des robots et des murs ordinateurs et en plus une invasion de rats et comme on le sait les rats et les fils d'ordi ne font pas bon ménage donc nos petites vieilles ont une idée géniale, je vous la laisse deviner, pour se débarrasser des ordi et croyez moi celle là il fallait la trouver. Je peux vous dire que j'ai vraiment aimer cette série, c'était une bonne détente à chaque lecture, que du plaisir. Si je deviens une nonagénaire pareille je n'aurai pas à me plaindre.
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Une fable ? Plutôt un rêve ! Les petits vieux nonagénaire de la maison de retraite Bois Couchant sont confrontés à la haute technologie et s'en sortent très bien. Ils vite découvrent que la robotisation n'est pas là pour les aider, mais pour faire des économies à l'Etat. Deux plagues vont s'ajuter pour rendre leur quotidien impossible : les rats et ... les bénévoles chrétiens. Trop c'est trop ! La guerre de guerrilla commence. Intelligence, astuce, courage sont ses armes et on oublie qu'ils sont nonagénaire ! Longue vie aux petits vieux d'Helsink !
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Déçue par le second livre j'ai tenté le troisième.
Décidément la magie n'est plus là. Quel dommage j'ai trouvé le tout premier roman, drôle et sympatique
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-Ca va très bien aller pour moi et pour Irma, pour nous deux, dit Siiri en prenant la main d'Irma. Tant que j'aurai Irma avec moi, je n'aurai jamais d'inquiétude pour l'avenir. Garde-toi bien de mourir avant moi.
-Eh oui il nous reste à vivre la chose la plus passionnante du monde! dit Irma
Il les regardé médusé.
"La plus passionnante du monde? La prison?
Elles secouèrent la tête, se regardèrent et dirent d'une seule voix avec un trémolo funeste:
"Döden, döden, döden!".
Les politiciens et les hommes d’affaires croyaient que transformer les vieux en cobayes de laboratoire représentait le salut de la société et la solution globale d’avenir au problème le plus explosif que connût la planète, à savoir les vieux. La Finlande se relèverait de ses difficultés économiques dès que sa technologie médico-sociale multipolaire conquerrait le monde, en démontrant une nouvelle fois de quelles prouesses était capable le glorieux ingénieur finlandais.
Les déchets alimentaires étaient devenus un gros problème, car les gens n’achetaient pas assez de nourriture dans les magasins et les enfants ne finissaient pas leurs portions à l’école. Des poubelles entières se remplissaient ainsi de déchets qui n’étaient pas vraiment des déchets mais bien de la nourriture.
Bienheureux les muets ! Si votre compagnon est un produit de l’automation humanisée, vous avez la liberté de ne plus communiquer. C’est vous qui choisissez. Et si on va plus loin, on arrive au point où la gérontechnologie et l’automation humanisée, en fin de compte, augmentent l’indépendance, le pouvoir décisionnel et la liberté de choix de l’utilisateur final.
Deux ou trois petits vieux qui meurent sous un robot, ça n'intéresse personne. Enfin ça intéresserait peut-être, mais ça fait partie des sujets interdits. La "religion technologique », c'est une expression révélatrice. Quand une chose est aussi sacrée que la religion, il s'agit de ne surtout pas la mettre en doute ou la critiquer. Même l'humour est interdit, quand on aborde des questions liées à la religion. Gardez-vous bien de rire des réussites technologiques !
A l'occasion de la parution chez Calmann-Lévy du premier tome des Petits Vieux d'Helsinki mènent l'enquête de Minna Lindgren, le traducteur Martin Carayol nous présente l'atmosphère d'une trilogie aussi loufoque que mélancolique sur la "déconnexion" du troisième âge. Et en bonus : un petit cours accéléré de finnois !
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Musique : Happy Mandolin_Media Right Productions