Léningrad. Janvier 1962.
La salle est comble pour assister à la représentation de la Symphonie n° 7 de Chostakovitch, intitulée… Léningrad !
Soudain… Un coup de feu dans les coulisses ! Un policier tient en joue une espèce de clochard. Une arme git sur le sol à ses pieds. le Premier Violon, Madame Alexandrovna accourt. Elle n'a pas le temps de voir le visage de l'agresseur qui est emmené au commissariat où il prétend s'appeler Vasili Ivanovitch Chapayev… Difficile à croire pour la commissaire qui l'interroge que cet olibrius qui pue à lui tout seul autant qu'une porcherie puisse porter le nom de l'un des plus illustres héros de l'Union soviétique !
Cependant, la commissaire est bien plus intelligente que ce à quoi on pourrait s'attendre dans un commissariat soviétique. Elle lui demande de raconter son histoire.
Ils étaient trois garçons et une fille…
Critique :
Jean-Claude van Rijckeghem, au scénario nous entraîne à Léningrad en compagnie d'un quatuor aux origines variées : Maxime, le fils d'un membre éminent du Parti communiste, Pyotr, dont le père est un écrivain, et la mère une guide de musée, Grygori, qui a vu son père pilote être fusillé pour avoir critiqué l'état lamentable de son avion, et puis, celle qui tient l'église au milieu du village et dont ils sont tous amoureux, Anka, fille de musicien et excellent violoniste elle-même. Ces quatre amis, en compagnie d'autres enfants, reconstituent des combats entre les Romanov et les soviets. Lorsque la guerre arrive, ils sont envoyés dans une colonie avec des centaines d'autres enfants pour éviter la guerre. Très vite, il leur faut fuir car les Allemands ne sont plus très loin. A partir de là, ils vont aller de drame en drame jusqu'à se retrouver à Léningrad assiégée d'où ils étaient partis pour se mettre à l'abri.
Les dessins de Thomas de Caju sont toujours aussi beaux et la mise en couleurs est parfaitement réussie.
Pour les férus d'histoire, il y a des invraisemblances dans le scénario, mais qu'importe !
Alexandre Dumas s'en est-il tenu aux faits historiques pour écrire «
Les trois mousquetaires » ? Ceci est une fiction et doit être lue comme telle. Ce n'est pas une série historique rigoureuse. Si c'est cela que vous cherchez, passez votre chemin.
L'aventure devrait plaire à un large public, et aux jeunes en particulier.