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Sophie Benech (Traducteur)
EAN : 9782070783342
432 pages
Gallimard (07/05/2010)
3.71/5   14 notes
Résumé :
En trente-sept nouvelles de longueur et d’inspiration extrêmement diverses, Ludmila Oulitskaïa nous prouve une nouvelle fois son immense talent et sa prédilection pour la forme courte. Comme dans Mensonges de femmes, (Gallimard, 2007) Génia, sorte de double romanesque de l’auteur russe, apparaît comme personnage récurrent et nous sert en quelque sorte de fil d’Ariane. Parmi les nouvelles rassemblées ici, toutes d’une grande qualité, certaines sont particulièrement o... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Alors qu'elle a écrit un bon nombre de romans et de nouvelles, la Russe Ludmila Outitskaïa (née en 1943) est peu connue en France, semble-t-il. Dans ce gros livre, 37 nouvelles, de longueur très variable, se succèdent. Chacune se focalise sur un lieu, une époque, un ou deux personnages principaux et une situation particulière. Toutes éclairent un peu le lecteur français sur la vie quotidienne des Russes. Dans l'ensemble, ces nouvelles sont intéressantes et faciles à lire. Toutefois, quelques-unes me semblent un peu plates et manquent d'un "pitch" final (ce n'est pas un reproche à faire à quelques nouvelles très réussies, comme "Le maître"). J'ajouterai que j'en ai lu une grande partie d'une seule traite, et j'ai eu tort: ça m'a un peu lassé.
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Spicilège Oulitskaïen


Que je t'aime Ludmila...


"Les hommes, c'est très bien, mais pourquoi en avoir chez soi?" demandait perfidement Anna Véniaminovna.
Et l'autre lui répondait du tac au tac :
"Anna Véniaminovna ! Je ne vais pas emprunter à ma voisine son fer à repasser, son moulin à café ou son mixeur, j'ai les miens. Pourquoi irais-je emprunter un homme ?
- Comment pouvez-vous comparer un homme à un fer à repasser, ma petite Genia ? Un fer à repasser caresse quand on en a besoin, tandis qu'un homme caresse quand il en a besoin, lui !" rispostait Anna Véniaminovna.


" Peut-on comparer le bon gros mensonge masculin, stratégique, architecturé, aussi ancien que la réponse de Caïn, avec ces charmants petits mensonges de femmes dans lesquels on ne décèle aucune bonne ou mauvaise intention, ni même aucun espoir de profit ? 
Voici un couple royal , Ulysse et Pénélope. Oh leur royaume n'est pas bien grand...des chèvres dans un enclos, la reine fabrique du fromage, et tisse des tapis, pardon, des tapisseries...Il est vrai qu'elle est d'une bonne famille, son oncle occupe un poste de roi, et sa cousine est cette fameuse Hélène qui a déclenché la plus féroce des guerres de l'antiquité. À propos, Ulysse aussi faisait partie des prétendants à la main d'Hélène, mais – c‘était un petit malin ! - il avait pesé le pour et le contre, et avait épousé, non la plus belle des femmes, non la superstar d'une moralité douteuse, mais la bonne ménagère Pénélope qui, jusqu'à un âge avancé, a enquiquiné tout le monde avec sa fidélité ostentatoire et déjà démodée pour l'époque….


Vraiment j'aime cette russe

.© Mermed
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Ce livre regroupe 37 nouvelles très diverses en terme d'époque, de situation, de personnages. D'une manière générale, l'auteure s'intéresse particulièrement aux personnages, leur situation familiale, leurs sentiments, leurs relations plutôt qu'aux actions proprement dites. Ludmila Oulitskaïa fait preuve de beaucoup d'empathie. Au vu de ces nouvelles, la vie en Russie n'est pas facile, des situations familiales tendues, une vie quotidienne problématique, beaucoup d'alcoolisme. Mais de temps à autre quelques rayons lumineux qui éclairent certains des ses personnages. Les situations ne sont pas toutes extrêmes, loin s'en faut, c'est la vie faite de hauts et de bas. J’ai particulièrement aimé Le Maître et Les poires de Goudaouty.
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Le propre des nouvelles est d'être des instantanés... parfois disparates. Des ces éclats de le vie soviéto-russes se dessine en creux une profonde humanité.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Elles étaient les deux seules personnes à assister à l'enterrement. La veille, Anastasia avait téléphoné à l'institut de son père, mais sans succès. Elle n'avait retrouvé aucun de ceux qui l'avait connu. On l'avait oublié. Cela faisait longtemps que leurs parents ne connaissaient plus leurs voisins. Tous les membres de leur famille étaient morts, comme on le sait déjà. Ils avaient vécus longtemps, trop longtemps, plus longtemps que le souvenir qu'ils avaient laissé.
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Cette valise était destinée à des poires. Maman et moi, nous adorions les poires. Et à Goudaouty, à la fin du mois d’août, c’était le paradis des poires. Maman les aimait blettes. Les doigts d’enfonçaient dans leurs chairs et quand on mordait dedans, il s’en écoulait un jus mielleux qui attirait toutes les guêpes du voisinage. Et l’odeur qui s’en échappait était aussi puissante qu’une sirène de locomotive.
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Mais enfin, vous êtes une adulte et vous vous comportez comme une enfant, vous gênez le conducteur!
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Videos de Ludmila Oulitskaïa (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ludmila Oulitskaïa
Eurasieexpress Réflexion à haute voix : "La Lecture est un exploit", aux Journées du Livre russe à la Mairie du Vème arrondissement de Paris le 9 février 2020. Cette réflexion constitue une partie du prochain livre d'Oulitskaia, à paraître cette année.
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