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Pierre Guglielmina (Traducteur)
EAN : 9782709629515
220 pages
J.-C. Lattès (10/03/2010)
3.64/5   48 notes
Résumé :
1973, Marnus a dix ans. Il vit au Cap et rêve d'être un jour aussi fort que son père, le plus jeune général de l'armée sud-africaine. Ce dernier reçoit souvent la visite de militaires, venus soutenir le régime de l'Apartheid. Cette fois, il s'agit d'un général chilien, l'énigmatique M Smith. L'arrivée de cet étranger menace l'équilibre de la famille. Marnus est le témoin de ces bouleversements mais ce n'est que bien plus tard qu'il comprendra la portée cruelle de ce... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Né en 1963, Mark Behr est né et a grandi en Afrique du Sud, il a écrit ce roman en africaans, qui a reçu de nombreux prix, et est désormais étudié comme un classique dans ce pays.
Ce roman d'apprentissage relate l'histoire d'un garçonnet âgé d'une dizaine d'années, qui grandit dans une famille blanche du Cap, auprès de sa grande soeur ado, de sa mère, prof de chant classique, et de son père, général haut gradé d'Afrique du Sud, en 1973.
Marnus reçoit une bonne éducation, assez stricte, respectueuse des bonnes manières, de la religion : il est entouré de parents aimants, qui inculquent à leurs deux enfants les valeurs du travail, de l'argent, et les écartent de la triche, du vol, du mensonge. Ils leur apprennent à aimer leur prochain. Bref, de belles notions qui font que l'on se met à apprécier cette famille « bien » et « bien rangée ».
Tout ceci s'entrechoque avec les idées et le mode de vie raciste qui règne en cette période d'arpatheid, et dans cette famille. La mère de Marnus l'appelle notamment avec affection son « petit négrillon ». Son père, qui reçoit un général chilien venu soutenir le régime, tient des discours extrement frappants :
P 105 : » Papa raconte au général que le monde entier est ligué contre l'Afrique du Sud parce que nous avons tout l'or, tous les diamants, et tous les minéraux. [...] Il dit que le monde se cache derrière cette histoire de Bantous, mais nous, au moins, nous n'avons pas tué tous nos Noirs comme les américains ont tué leurs Peaux-Rouges et les Australiens leur Aborigènes. [...] Papa dit qu'un des problèmes, c'est que les meilleurs noirs ont été pris par les marchands d'esclaves. le sang qui est resté en Afrique est le sang des Noirs les plus stupides – raison pour laquelle on ne peut trouver nulle part un Noir bien éduqué. A-t-on jamais entendu parler d'un Bantou qui aurait inventé qqchose comme le téléphone, la roue ou le moteur à explosion ? Non.Papa dit que c'est parce que les Noirs les plus intelligents et les plus forts ont été expédiés en Amérique. »
Cependant, on n'arive pas à détester cette famille ! En effet, ces relents racistes n'empêchent aucunement à la mère de faire preuve de sensibilité et de compassion, notamment lorsqu'elle apprend que le fils de Doreen, la bonne, a été gravement brûlé par des blancs en représailles d'un vol de charbon. Finalement, dit la mère, « c'est une chose horrible pour qui que ce soit ».
Et lorsque l'on se met à apprécier ces moments de bonté, on s'aperçoit que le système d'apartheid reprend vite le dessus : personne, hormis la soeur, ne connait le nom de famille de Doreen, la bonne au service de la famille depuis de nombreuses années. Et ces moments terribles sont toujours contrebalancés : par exemple, lorsque que sa fille se moque de jumeaux qui sont moches, elle réagit vivement et insiste pour expliquer « qu'on ne doit jamais juger les gens sur leur apparence. Elle dit que Maria Callas était une bien meilleure soprano quand elle était grosse comme un éléphant qu'après, quand elle s'est mise à ressembler à un Biafrais affamé. Ce qui prouve que les apparences peuvent être extrèmement trompeuses. Si seulement le monde pouvait accepter ça, ce serait un bien meilleur endroit où vivre. » (p.192)
le personnage de la grande soeur, Ilse, est particulièrement attachant : intellectuelle, sportive, que son frère jalouse un peu, se pose de plus en plus de questions quant à l'éthique de son pays, et partage de moins en moins le point de vue de ses parents ; elle reste cependant bien obligée, par respect pour son père et par éducation, de s'incliner

Le texte est entrecoupé de passages en italique, correpondant à la narration de Marnus devenu jeune militaire lieutenant durant les années 88, pendant les grèves, les violences, les lock-out et la guerre civile avant la fin de l'apartheid.
Un moment est particulièrement touchant p183, lorsque Marnus est en pleine guerre, et discute avec un Noir qui appartient à ses troupes : « – Pourquoi est-ce que vous êtes là ?ai-je demandé, et, un peu surpris, il s'est retourné. Il m'a regardé avec un air troublé comme si j'étais devenu complètement fou.
« Je vous demane pourquoi vous êtes ici …en Angola ?
J'avais cesé de me demander pourquoi il se battait contre sa propre liberté. J'attendais sa réponse, j'attendais de l'entendre dire que la conscription, pour eux, c'était une solution économique, qu'il était ici uniquement parce qu'il était incapable de trouver un boulot décent à cause du système. Il a fini par hausser les épaules et dire :
« Pour faire la guerre, Capitaine, Nous ne sommes pas comme les Cubains qui prennent des femmes pour combattre. ce sont les hommes qui doivent faire la guerre. »
Je lui ai souri et j'ai dit : « Ja…Dieu sait…vous autres, Noirs, vous pourriez bien finir par être comme ces foutus Blancs. »
Il m'a regardé pendant un moment et puis il m'a demandé : « A qui d'autre pourrions-nous ressembler, mon Lieutenant ? ».
Alors qu'il s'éloignait dans le crépuscule, j'ai observé son dos étroit sous l'uniforme et son cou noir avait l'air, de façon inattendue, très vulnérable. »

Marnus, encore trop jeune pour se faire sa propre opinion, a beau écrire ses rédactions qui transpirent le racisme, qui le rendent fier, ainsi que ses parents, et a beau être certain que Noirs et Blancs ne partagent pas le même sang, on ne peut pas lui en vouloir, on s'attache à ce petit bonhomme généreux, car c'est son environnement, issu d'une longue tradition on l'on différencie Blancs et Noirs, riches et pauvres, qui le façonne. Au travers du regard de l'innocence de l'enfant, on découvre les indices quotidiens de l'apartheid : traitement séparés dans les hôpitaux, dans les écoles, etc… le contraste entre les idées racistes de cette famille et ses valeurs morales est assez dérangeant et saisissant. C'est le portrait d'une famille en apparence normale mais complètement dans la réalité de l'apartheid. C'est tout le paradaoxe de la nature humaine… Ce roman oblige à se poser des questions sur ce que nous aurions été à leur place. C'est bouleversant de découvrir de l'intérieur ce régime. On compatit avec cet enfant qui voit aussi ses certidudes ébranlées. C'est le début du ver dans la pomme qui va entraîner les questionnements de Marnus. Texte très puissant, difficile de s'en remettre.
Très gros coup de coeur.
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J'ai découvert ce mois-ci la littérature Sud-Africaine en y allant avec des idées reçus. Je ne connaissais pas Mark Behr, et je ne serai certainement jamais allé cet auteur s'il ne s'était s'agit de chroniquer ce livre dans le cadre des rencontres "Palabres autour des arts" sur la littérature Sud-Africaine. Et mon année s'est trouvée illuminée par la lecture de "L'odeur des pommes", et j'en garde encore des séquelles émotionnelles.


Le petit Marnus Erasmus a 10 ans, et son esprit n'a pas de filtre. Il observe son environnement et nous mets, en spectateur d'un film d'horreur, en présence de cette famille de la bourgeoisie d'extrême droite afrikaners, et qui se trouve au coeur du nationalisme Boers. Par la voix de Marnus, enfant en adoration devant ce père, haut gradé de l'armé Sud-Africaine, nous voyons le coeur d'une famille qui vit l'apartheid du côté de l'oppresseur. Mais plus, que le rapport de la famille à son environnement (les divisions par les races, les pressions internationales…), il y a surtout la grande histoire dans la petite, en filigrane, ce que le gamin lui-même n'arrive pas à percevoir et que le lecteur "voit" : les indépendantes de tous bords, les interventions dans les guerres angolaises, l'édification des lois de plus en plus ségrégationnistes. La famille proche c'est Voorster, Bota ; les tenants de la politique de l'apartehid, et l'enfant Marnus, en éponge, boit et renvoi les pensées des proches, des adultes et surtout, nous montre, par sa voix, le monde vu par l'extrême droite Afrikaneers.

Le point, sans doute la plus marquant, c'est que l'on lit et l'on est mal à l'aise en se rendant compte que l'on s'attache à cette petite famille aimante. le père est un homme droit, papa idéal et mari prévenant. La mère a sacrifié ses rêves pour sa vie de famille et assume ses frustrations. Marnus va à la pèche avec son père, joue avec sa soeur. Mais attention, l'écart est interdit. La tante "hippie gauchiste" est sans aucun remord exclue de la vie des Erasmus, la petite finira également par être bannie de la vie familiale. Elle est allée un an en étudiant en Hollande et a eu le "malheur" de voir autre chose. A son retour, son regard sur son père, sur son environnement a changé.

Ce livre m'a mis dans les pas de "l'ennemi". Celui que l'on ne connait pas et dont on a le malheur de voir l'humanité alors que l'on aurait préféré qu'il restât un monstre froid. Mark Behr nous montre cette Afrique du Sud des blancs, non pas les hippies humanistes et autre défenseurs des droits de l'homme, non, ce serait trop simple, mais ces Boers qui estiment avoir conquis cette terre africaine par le sang – des anglais – qui méritent d'en avoir la jouissance exclusive.


J'ai été accroché par ce récit du début à la fin. Un livre dure, diaboliquement humain dans la monstruosité des idées, des propos qui sont déversées par la voix d'un enfant. L'écriture de Mark Behr est d'une puissance évocatrice incroyable. Il nous fait vivre les émotions de Marnus et nous fait percevoir ce que son esprit de gamin n'arrive pas à comprendre. Pour s'en convaincre, un exemple parmi tant d'autres, l'évocation de cette odeur de pourrie que sent l'ami Frikkie – un peu turbulence et cancre – de Marnus quand il touche, une à une, les pommes qui sont dans le panier, et Marnus ne sent pas cette odeur fétide. C'est la main qui pue. le drame familial, dans le drame historique. Les larmes vous montent aux yeux. Magistral.


On pourrait parler des heures de ce livre. L'analyser sous toutes les coutures, en faire, pages après pages, personnages après personnages, le sujet de plusieurs thèse sur notre humanité, "c'est le plus froid de tous les monstres froids" Nietzschéen et une incursion dans les Mister Hide qui habitent en chaque Docteur Jekyll que nous prétendons être. Pour ce coup-ci, je laisse juste parler l'émotion de lecture qui me tient encore, 3 semaines après avoir achevé la lecture de "L'odeur des pommes" du talentueux Mark Behr.
Lien : http://www.loumeto.com/mes-l..
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Nous sommes en 1973 en Afrique du Sud. Marnus est un garçon âgé de 10 ans qui vit « du bon coté de la barrière ». Un père Général dans l'armée, une mère vouée à sa famille et une grande soeur de 17 ans un peu pimbêche. Une famille croyante et pratiquante, une servante de couleur dévouée … le portait d'une bonne famille d'Afrikaners. Mais, Marnus est à un âge où il se pose des questions. Son ami Frikkie et lui partagent leur temps entre l'école, la pêche dans un pays où l'apartheid les protège. La venue d'un général Chilien qu'il doit appeler Mr Smith et dont il ne faut pas révéler l'identité va bousculer l'enfance de Marnus.

On se retrouve dans la peau de Marnus . Avec toute la toute la naïveté dûe à son âge, on entend les bonnes paroles de ses parents « quand tous ces Noirs et ces Coloured vont se mettre à étudier, les choses ne vont plus être aussi faciles que maintenant », « Ma mère dit que les Coloured sont comme ça. On ne peut jamais leur faire confiance. Après toutes ces années, pendant lesquelles vous leur avez donné un travail et un salaire décent, ils se retournent et vous poignardent dans le dos ».
Sous couvert de la Religion, de morale et de bons sentiments, les différences raciales sont posées avec la soi-disant supériorité des Blancs. Ca fait mal, ça bouscule… et on se retrouve projeté dans un autre monde. Au fil des pages, c'est un portait honteux, écoeurant et pourtant bien réel qui nous est dépeint. Par moment, j'ai eu envie de secouer Marnus de lui dire mais ouvre les yeux ! Mais, à 10 ans, il ne peut pas aller contre les idées et les principes de ses parents. Ses parents si parfaits et qui sont un exemple. le vernis va se craqueler au fil des pages et révéler l'infâme, l'odieux. Je ne vous dirais pas en détail ce qu'il va se passer, il faut le lire…
Le livre intercale l'enfance de Marnus sur une année et ses pensées, bien plus tard, quand il sera soldat en Angola. Cette construction n'était pas, à mon avis, nécessaire et sera mon bémol. Et, je n'ai pas trouvé d'intérêt dans les réflexions de Marnus à l'âge adulte.
Une lecture forte servie par une belle écriture et dont on ne sort pas indemne. J'ai toujours ce goût de pomme pourrie dans la bouche…
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Soyons honnête, je n'étais pas franchement emballée à l'idée de me lancer dans L'Odeur des pommes, craignant le mélo sirupeux du genre l'apartheid c'est mal. Mais en fait, c'est beaucoup mieux que ça.

Les Erasmus vivent au Cap (décidément, après Deon Meyer, ça n'arrête pas), au début des années 1970, et apparaissent comme un vrai modèle de l'écoeurante société d'apartheid. le père est le plus jeune général de l'armée sud-africaine ; la mère, ancienne chanteuse d'opéra, rayonne encore d'une beauté stupéfiante ; la jeune fille de la maison suit la trace de ses brillants parents, tout comme son petit frère, le narrateur étonné et naïf de cette histoire.

"Pendant que je suis dans mon bain chaud à examiner les croûtes sur mes genoux, je repense à tout ce qui s'est passé au cours de ces derniers jours. Tout a changé depuis que le général est arrivé chez nous. Rien n'est plus pareil".

Le père reçoit souvent des officiers étrangers, qui séjournent chez eux de façon anonyme. L'arrivée du général chilien perturbe l'équilibre familial apparemment solide, et agit comme un révélateur des tensions d'un système encore loin de chuter (on est trois ans avant les émeutes de Soweto) mais qui vit ses derniers feux. Plus subtil qu'il n'y paraît, L'odeur des pommes, qui est en même temps un roman de la nostalgie de l'enfance et du passage à l'âge adulte, déploie une richesse étonnante de thèmes, depuis l'ambiguïté des relations père-fils (si le thème vous plaît, n'hésitez pas à lire le sublime Sukkwann Island), jusqu'à la complexité des relations maître-serviteur dans un système de relations de domination (les "bons" maîtres rappellent un peu les personnages de Ceux de July), en passant par l'affirmation de soi, avec le très joli personnage de la grande soeur, par l'étude fine des relations de couple, et la dénonciation d'un régime inique (l'agression sauvage du petit garçon de la bonne), avec une écriture sensible, qui suggère sans "surligner" ce qu'on est censé comprendre.

Finalement conquise donc, par ce roman, dont il me tarde de lire le second volet, Les Rois du Paradis.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Une satire sans concession de la société sud-africaine de l'apartheid.


Peinture subtile du système d'apartheid, aboli en 1991, ce premier roman de Mark Behr, d'abord publié en afrikaans en 1993, a pour narrateur Marnus, dix ans ; il vit au Cap, dans une belle maison patricienne qui surplombe False Bay. Il a une soeur aînée, Ilse, et un bon copain, Frikkie.

Il vénère ses parents ; surtout son père, plus jeune major-général de l'armée d'Afrique du Sud.qui reçoit souvent des visiteurs étrangers dont il ne faut absolument pas parler à l'extérieur comme ce Mr Smith à l'accent espagnol et venu du Chili au lendemain de la chute du gouvernement Allende. Cette visite va bouleverser Marnus car les non-dits et les silences en feront le complice des adultes.
Plus tard, fidèle à ce père, il endossera l'uniforme militaire et partira combattre en Angola à la fin des années 80 ; cette période fait l'objet du récit en italiques qui entrecoupent celui de l'enfance.

Au travers du regard de l'innocence de l'enfant, le lecteur découvre les indices quotidiens de l'apartheid et le contraste entre les idées racistes de cette famille et ses valeurs morales.
Ce que pense Marnus passe par l'avis de ceux qui l'entoure et dont il digère les propos sans jamais se rebeller ni s'interroger. Sa soeur, influencée par sa tante qui travaille dans un journal libéral puis part en Angleterre, est beaucoup plus critique et saura par petites touches distiller ses révoltes.

« Papa dit toujours que les souvenirs les plus précieux, c'est ce dont on se souvient de son enfance. On n'oublie jamais les choses apprises ou les choses qui se sont passées dans l'enfance. Ces choses constituent les fondations pour l'avenir. » mais, au fil des pages, le vernis se craquelle révélant l'infâme, l'odieux : cet événement très grave de la vie familiale qui va mettre le ver dans le fruit et qui va faire vaciller l'édifice.

Un roman d'apprentissage puissant -à lire pour lui-même mais aussi pour comprendre ce que pouvait être l'Afrique du Sud dans les années 70- dont le lecteur ne sort pas indemne.
Le génie de Mark Behr est de parler cette société afrikaner sans jamais utiliser le mot apartheid.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Que Little-Neville soit couloured ou pas, on ne devrait pas faire des choses pareilles, surtout à un enfant. Ca a dû être vraiment atroce quand ils l’ont mis devant cette chaudière brûlante.(…)Ce matin quand j’ai raconté à Frikkie ce qui était arrivé à Little-Neville ; il a dit que la chair humaine qui brûle a une odeur atroce. Nous nous sommes demandés si d’odeur était la même pour les Blancs et les coloureds. C’est peut-être différent puisque notre sang est tellement différent
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« Miss Engelbrecht a dit que ce n’était pas vrai. Ce n’était pas les Boers qui avaient tué tous les Bushmen, c’était les Xhosa. Elle a dit que les Xhosa était une nation horrible et que c’était eux qui volaient et terrorisaient les fermiers sur la frontière orientale, bien avant que les Zoulous du Natal aient cruellement assassiné les femmes boers et leurs enfants. »
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« Les Bantous sont encore plus abrutis que les Couloureds. Les Couloureds, heureusement, ont la chance d’avoir un peu de sang de marin dans les veines. Mais à présent il est tellement dilué qu’ils sont presque tous alcooliques et ils claquent tous leur salaire à se saouler pendant le week-end. »
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Pendant que je suis dans mon bain chaud à examiner les croûtes sur mes genoux, je repense à tout ce qui s'est passé au cours de ces derniers jours. Tout a changé depuis que le général est arrivé chez nous. Rien n'est plus pareil.
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Il y a des troubles importants à présent dans les colonies portugaises, dit Papa. Nous ne pouvons pas savoir ce qui va se passer au Mozambique et en Angola. Si ces pays tombent, la seule chose qui puisse sauver l'Afrique du Sud, c'est notre Force de Défense.
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