Le livre de Quiriny est très bien informé. Mais il ne tombe pas dans la semi biographie scientifique. D'un grand style. du type de biographie qu'on savait écrire peut--être dans les années de Régnier justement. Il rit parfois aux dépens de son héros. Mais sans le prendre de haut. Quiriny, l'un des maîtres de notre temps ?
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Un merveilleux livre critique, sans rien de pédant, pour pénétrer dans l'oeuvre d'un méconnu génial.
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Dans Monsieur Spleen, il se promène en brefs et vifs chapitres dans la vie et les livres de l’auteur effacé, avec ses raisons de ne pas l’oublier, comme un salut au mort vivant et à ses propres raisons d’écrire.
Lire la critique sur le site : Liberation
Ni biographie, ni étude critique, plutôt portrait, et portrait plutôt impressionniste. L'auteur peint son modèle par touches ; il a réuni ses notes sur Régnier en une trentaine de courts chapitres biographiques ou thématiques.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Sans doute y a-t-il vie plus aventureuse que celle de Régnier. Pourtant, un peu surpris soi-même, une fois refermé le livre attachant de Quiriny, on se prendrait presque d'une réelle tendresse pour ce "vieux croûton".
Lire la critique sur le site : Lexpress
p 93
Deux temps se font concurrence en nous : le temps social, imposé, le même pour tous ; et le temps intime, imaginaire, qui nous est propre. Le premier est fragmenté en unités minuscules qui condamnent à papillonner (on trouve chez Montherlant l’expression « vie déchiquetée », dans « Va jouer avec cette poussière » p 151) ; le second est continu, propice à la méditation. On le redécouvre quand on a de la liberté, qu’on ne pense plus à regarder sa montre, qu’on ne s’oblige plus à suivre les rites sociaux (lire le journal, attraper un bus, voir du monde). On vit selon soi, et on est surpris alors par les accélérations et les ralentissements du temps, qui semble ne plus couler normalement, plié qu’il est aux périodes aléatoires de notre imagination.
(…) Le temps libre — c’est-à-dire libéré — est, après le silence et l’ennui, la troisième condition pour écrire : « Ce qui empêche de travailler, c’est notre servilité à la division arbitraire du temps en jour et en heures, dont l’antique et héréditaire accoutumance influe sur nous. Lutter pour détruire en soi l’idée nuisible du temps » ( Régnier, cahiers inédits p 169)
En une fable contemporaine irrésistible de brio littéraire et philosophique, l'écrivain Bernard Quiriny raconte la pensée libérale, ses fondements, ses développements, son histoire, à travers les débats d'un club imaginaire dont on rêverait de pousser les portes.
Ils aiment la liberté, la propriété privée, l'égalité des droits. Ils se méfient de l'État, du pouvoir, des impôts. Ils détestent qu'on leur dise quoi penser ou comment mener leur vie. Ils ne sont pas d'accord sur tout mais se retrouvent sur l'essentiel. Constant, Stuart Mill, Smith, Say, Tocqueville, Sieyès ou Hayek : ce sont les libéraux, ces penseurs parfois présentés comme des épouvantails, sans qu'on prenne toujours la peine de les lire.
Avec style et humour, Bernard Quiriny explore les oeuvres des grands auteurs et montre comment les débats d'hier continuent d'influencer ceux d'aujourd'hui. Un panorama complet, accessible à tous. Une grande fresque qui se déploie avec élégance. Un éloge de cette denrée fragile et précieuse, la liberté.
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