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EAN : 9791032701553
454 pages
Editions Ki-oon (23/11/2017)
4.03/5   44 notes
Résumé :
Tokyo, 2019. À mois d'un an de l'ouverture des Jeux Olympiques, le Japon est bien décidé à faire place nette avant de recevoir les athlètes du monde entier. Une vague de puritanisme exacerbé s'abat dans tout le pays, cristallisée par la multiplication de mouvements autoproclamés de vigilance citoyenne. Littérature, cinéma, jeu vidéo, bande dessinée : aucun mode d'expression n'est épargné. C'est dans ce climat suffocant que Mikio Hibino, jeune auteur de 32 ans, se la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Voilà bien trop longtemps que je n'ai pas lu de mangas, et c'est par hasard que j'ai choisi "Poison City", un jour que je l'ai vu en tête de gondole parmi bien d'autres à un prix plus qu'avantageux. Je n'y connais pas grand chose dans ce genre, encore moins les auteurs. Mais c'est un seinen, ça m'a donc suffi à le mettre dans mon caddie. Cette intégrale regroupe les deux tomes de la série. Je l'ai commencé sans savoir que j'étais plus ou moins dans une autofiction, c'est à la fin du premier tome que tout est expliqué (je rappelle que je ne lis pas les quatrièmes de couverture). Effectivement, Tetsuya Tsutsui s'inspire de sa propre expérience, puisque l'une de ses séries, "Mahnole", est considérée comme "oeuvre nocive". Il dénonce à travers "Poison City" l'atteinte à la liberté d'expression qu'il subit.

Pour un seinen, nous sommes loin du gore auquel je suis habituée (du peu que j'en ai lu jusqu'ici en tout cas). Nous sommes en fait dans une sorte de Fahrenheit 451 des temps modernes, puisque l'intrigue se déroule en 2019. Les censures sont de mise, et les auteurs, et plus particulièrement ici les mangakas, doivent sans cesse modifier et dénaturer leurs oeuvres afin qu'elles ne soient pas considérées comme "nocives" et gagner un minimum leur vie. Pas de violence, mais une manipulation constante des autorités, instaurant la peur dans le domaine des arts.

L'intrigue est superbement bien construite, la mise en abyme bien exécutée. La fin, mine de rien, est terrifiante. J'ai pris plaisir à suivre Mikio, jeune homme à la fois timide et volontaire, qui refuse de déroger à ses principes malgré les factures qui s'accumulent à la fin du mois.

Par principe et solidarité, mais surtout parce je suis maintenant piquée de curiosité, la série "Mahnole" vient s'ajouter à ma liste d'envies. Et maintenant que je viens d'en parcourir les thèmes, je suis davantage convaincue, puisque ceux abordés sont ceux qui normalement m'attirent dans ce genre de lecture.

Ce n'était pas le cas avec "Poison City", ça me change de ce que j'ai pu lire jusqu'à maintenant, mais j'ai quand même beaucoup aimé.
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Hello !

Nouvelle chronique pour un manga qui m'a tout particulièrement séduite : Poison City de Tetsuya Tsutsui !

Jeune mangaka en quête de reconnaissance, Mikio Hibino se lance dans la grande aventure de l'édition avec Dark Walker, une fiction apocalyptique. Malheureusement, au même moment, un loi cherchant à purifier la littérature à destination de la jeunesse impose sa censure à travers le pays. de nombreux livres sont déclarés nocifs et interdits à la vente des mineurs, forçant les maisons d'édition à les retirer du marché, faute de ventes. Pire, certains auteurs vont jusqu'à être eux-mêmes déclarés nocifs et contraints de suivre des thérapies comportementales traumatisantes qui leur passe en général l'envie de poursuivre leurs activités. Pour échapper à la censure, à quel point Mikio est-il prêt à défigurer son histoire ?

J'ai beaucoup aimé ce texte dont on apprend dans les annexes qu'il est tiré d'une histoire qui est vraiment arrivée à l'auteur. Un autre de ces ouvrages a été classé nocif sans qu'il n'en est été notifié avant très longtemps, et il se battait lorsque le livre est sorti pour lui faire retirer cette étiquette dont il a longtemps souffert.

Ce livre est un gros exutoire qui aborde les dérives de la censure littéraire, principalement au Japon, mais qui a aujourd'hui une résonnance quasi-mondiale avec la cancel-culture. On y aborde des critères de censure tout d'abord légitimes, à savoir l'exposition des jeunes à des violences extrêmes, mais qui dérivent rapidement sur des motifs absurdes, tels que les positions des personnages, ou descendre d'une fenêtre par la gouttière comme montré dans l'histoire.

Le personnage principal tente de contourner la censure dans un premier temps, avant de décider que l'art ne peut être dicté par ce que le gouvernement pense. Malheureusement, on se rend vite compte que les rapports de force ne sont pas égalitaires, et ça va être tout l'enjeu de l'intrigue. Les lobby, les puissances ne gagnent en fore qu'en contrôlant encore plus la population, ce qui conduit bien sûr vers une critique du totalitarisme. Ce texte est une dystopie dans le sens où les auteurs sont punis de manière extrême, mais le sujet même du texte est en vérité très actuel.

Le livre n'est pas exempt de défauts toutefois. Sa vision de choses restent un peu naïve parfois, et le texte prend même un peu des allures d'encyclopédie en essayant de rappeler les exemples de censures de l'Histoire. le message général manque de subtilité. Toutefois, par exemple pour des gamins qui étudient la censure, ça peut être une excellent porte d'entrée facile d'accès pour comprendre ce que c'est que la censure et comment ça fonctionne.

Le dessin est globalement bon. J'aime beaucoup le fait qu'on voit la vie de Mikio, mais aussi celle de ses personnages, qui sont d'ailleurs en couverture de l'histoire. Leur histoire est très symbolique et parle également de lutte contre les gangrènes de la société, ici représentées par des zombies. Une image ici encore très efficace (mais pas très subtile) qui vient donner encore plus de poids à l'intrigue.

C'est dans l'ensemble une très bonne découverte, qui n'était pas du tout ce à quoi je m'attendais lorsque je l'ai acheté pour sa couverture, et je ne suis pas mécontente de l'avoir sélectionné au hasard chez Easy Cash ahah. Je recommande, c'est très cool !
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Je me suis lancé dans Poison City sans savoir ce que ça racontait.
En effet, j'ai profité de l'offre qu'à lancé Ki-oon chez Carrefour avec des intégrales manga au petit prix de 3€99.
Pour ce prix, je n'ai pas cherché à comprendre, j'ai pris un exemplaire de chaque récits proposés.

Je me suis donc lancé dans la lecture sans même avoir lu le quatrième de couverture, avec la seule image de couverture pour imaginer le genre de série que cela pouvait être.
Vu la couverture, je m'attendais à un virus faisant des millions de morts et des personnages essayant de survivre dans un monde post apo.

Que nenni ! Si il y a bien un lien avec du post apo, ce n'est pas le fond de l'histoire, loin de la !

Poison City raconte en fait la censure exercée sur le manga au Japon.
Nous allons suivre l'histoire d'un mangaka qui propose son oeuvre de post apo / virus / zombie à sa maison d'édition. Dès le début, son éditeur va lui demander de lisser certaines planches afin de moins heurter le comité de censure. Malgré cela, dès le premier numéro sont oeuvre se retrouve censuré.

A travers ses personnages, l'auteur nous livre en fait sa propre histoire. En effet, il a lui même été victime de censure dans un de ses précédant manga.

Une oeuvre que je n'attendais pas mais qui a été un excellent moment de lecture, tant par les sujets quelle dénonce que par la qualité du récit.
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Une lecture coup de poing !

• L'auteur Tetsuya Tsutsui s'est inspiré de son vécu pour cet ouvrage. Oui, car celui-ci a découvert que son manga ''Manhole'' avait été jugé comme étant ''nocif'' dans le département de Nagasaki, au Japon.

''Poison City'' est donc une oeuvre qui nous parle de la liberté d'expression, et dénonçant ainsi la censure dans les mangas. Mais nous avons aussi le droit d'en apprendre un peu plus sur les coulisses de la création d'un manga japonais. C'est très réaliste, que ce soit les dialogues ou les dessins (bien entendu l'histoire ici est très poussée, mais réaliste dans le sens où c'est très bien fait). Un récit intéressant et de qualité. Jamais je ne me serais tournée vers cette duologie sans l'offre des éditions Ki-oon avec Carrefour : je serais passée à côté d'une oeuvre fascinante ! Mais aussi terrifiante... La fin m'a cloué le bec, si je puis dire.

• Alors ce n'est clairement pas un manga à lire pour s'évader, ou s'aérer l'esprit, certes. Mais une oeuvre captivante, pertinente et utile. Qu'on soit d'accord ou non avec tout les arguments présentés...

''Poison City'' : une duologie qui m'a marquée !
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J'ai acheté ce titre sans savoir de quoi il parlait. Avec le résumé, le titre et l'image de couverture j'étais un peu perdu, je n'avais pas compris de quoi il était question pourtant j'ai eu envie de l'acheter. Maintenant je comprends la raison pour laquelle j'ai eu envie de le lire: ce titre est incroyablement bien écrit! Il s'agit d'un coup de coeur .

En s'inspirant de sa propre histoire l'auteur dénonce la censure qui sévit au Japon (ce dont je n'avais jamais entendu parler). Je sais qu'il y a de l'exagération dans ce qu'il écrit mais c'est si réaliste que s'en est effrayant. En lisant ce manga vous découvrirez une plaidoirie pour cette liberté d'expression qui nous est si chère en France mais qui est pourtant cruellement mise à mal dans ce Tokyo qui est décrit. C'est effrayant de lire ces pages, et c'est d'autant plus effrayant de lire que ça existe réellement dans une moindre mesure.
En effet, à la fin des tomes des explications sont donnés pour comprendre le contexte et la raison pour lesquels ce titre a été rédigé. Nous apprenons que l'auteur a vu l'un de ses oeuvres être considérée comme nocive pour des raisons absurdes. C'est ce qu'il dénonce avec à travers Poison City.
Je n'ai pu lâcher ce titre avant d'arriver à la dernière page, le final est d'ailleurs vraiment réussi. Il ajoute du réalisme à ce manga qui n'en manquait pas.

Autre point intéressant, ce titre permet d'explorer le processus de création d'un manga. Nous voyons ainsi les étapes par lesquels les mangakas doivent passer avant de pouvoir arriver aux volumes reliés tels que nous les connaissons.

Un titre à lire, ne le manquez surtout pas. de mon côté j'ai bien envie de découvrir les autres mangas de cet auteur.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La sévérité de la censure reflète la lâcheté d'une société !
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Il s'agit de la première oeuvre de Tetsuya Tsutsui, un des auteurs-phares du catalogue.
le pitch ? Un délinquant en réinsertion sociale découvre un jeu mystérieux. le but ? Rester en vie. Une règle ? Tous les coups sont permis. À la clé, 100.000 yens pour chaque adversaire battu… Un one-shot haletant !
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