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EAN : 9782081349469
272 pages
Flammarion (20/08/2014)
3.77/5   174 notes
Résumé :
Ladydi, quatorze ans, est née dans un monde où il ne fait pas bon être une fille. Dans les montagnes du Guerrero au Mexique, les femmes doivent apprendre à se débrouiller seules, car les hommes ont les uns après les autres quitté cette région pour une vie meilleure. Les barons de la drogue y règnent sans partage. Les mères déguisent leurs filles en garçons ou les enlaidissent pour leur éviter de tomber dans les griffes des cartels qui les "volent". Et lorsque les 4X... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (67) Voir plus Ajouter une critique
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Il ne fait pas bon naître fille dans ce hameau de l'Etat de Guerrero, au Sud du Mexique. Sur cette terre infestée de serpents et de scorpions où la chaleur vous cloue sur place, la nature, hostile, l'est pourtant moins que les hommes. Les frères et les pères sont partis, à Acapulco ou en Amérique, et souvent, ne donnent plus de nouvelles. Ils ont laissé les filles à la merci des narco-trafiquants qui ont colonisé la montagne avec leurs champs de pavots. Dans leur 4X4 aux vitres teintées, ils viennent, armés jusqu'aux dents, pour voler les filles trop belles. Alors les mères rusent, elles enlaidissent leurs filles, cheveux courts, dents noircies, vêtements informes, les affublent de surnoms masculins et les enfouissent dans des trous creusés dans les cours quand vrombissent les moteurs des 4X4 qu'elles ont appris à entendre de très loin. C'est là que vit Ladydi et ses amies Maria, Estefani et Paula, la plus belle fille du Mexique qui sera volée, repérée dès son plus jeune âge, toujours magnifique malgré les efforts de sa mère.


A quoi rêvent les filles dans la jungle mexicaine ? Sur cette terre oubliée des dieux où le danger peut prendre la forme d'un scorpion albinos dont la piqûre est mortelle, où les fourmis rouges vous brûle la peau plus sûrement que le soleil qui pourtant fait fondre l'asphalte de l'autoroute qui coupe le village en deux et tue les imprudentes qui voudrait la traverser comme on change de trottoir, les filles sont aussi la cible des narco-trafiquants, prompts à les kidnappées pour en faire des esclaves sexuelles, battues, violées, emprisonnées, avilies. La police, corrompue, n'est d'aucun secours. Ladydi, élevée par une mère fantasque et alcoolique, abandonnée par un père qui s'est trouvé une nouvelle famille de l'autre côté du Rio Grande, raconte, dans un mélange de lucidité et de naïveté, une vie de misère entre jungle et champs de pavots. Les femmes subissent, plient mais ne rompent pas. On les voit solidaires, aimantes, lumineuses, débrouillardes dans l'adversité.
En donnant une voix à ces victimes d'une société régie par les hommes et la violence, Jennifer CLEMENT interpelle le lecteur sur le quotidien des femmes mexicaines, ici et maintenant. Son récit évoque les pires horreurs mais la dureté en est atténuée par la poésie et la fantaisie de ces femmes fortes et volontaires. On s'indigne, on se révolte, on compatit, mais surtout on savoure le courage, la tendresse et la gouaille des filles de Guerrero qui rêvent encore à un avenir meilleur.
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Quand on lit la presse ou qu'on écoute les médias, on se rend compte finalement que peu d'informations sur le Mexique ne parviennent jusqu'à nous. C'est un pays lointain, proche voisin du géant américain, avec de belles plages, des miss qui passent sous le bistouri de la chirurgie esthétique, c'est une terre d'émigration dont on ignore les raisons, la pauvreté sans doute, ah, et il y a les narcos aussi. Un portrait aux contours flous pour ce pays immense, un portrait à peine esquissé à cause de ses multiples visages Trouver des constantes est une tâche ardue, mais s'il y en a une qu'on ne peut nier, c'est la violence, souvent en lien d'ailleurs avec ces fameux narcos qui contrôlent le quotidien.

Jennifer Clement fait le pari ambitieux de nous immerger dans l'état de Guerrero, celui-là même qui abrite Acapulco et ses plages paradisiaques, ce même Acapulco qui est une sorte d'état dans l'état, un monde à part que la plupart des habitants de Guerrero ne verront jamais.

C'est un portrait sans concessions qu'elle nous livre, sans fioritures, âpre, dur, froid comme la terre qui couvre le sol des maisons. Parce que dans l'état de Guerrero, il y a deux délits de naissance: celui d'être une femme et celui d'être belle. L'on prie pour avoir un garçon, même si l'on sait éperdument qu'il finira probablement par grossir les rangs des narcos, mais au moins il aura une chance, une toute petite chance. Alors qu'une fille...

Une fille, c'est la rumeur qui court dans le vent pour arriver aux oreilles des tout-puissants, une fille c'est la peur de la voir enlevée, c'est la peur de la voir revenir sous la forme d'une ombre. Une fille c'est le trou qu'on creuse dans le sol pour la protéger quand les montagnes apportent le bruit des 4x4, une fille ce sont ces cheveux courts, cette peau que l'on tapisse de poussière, ces dents que l'on noircit. Il faut faire taire sa beauté, il faut la dissimuler, non, non, je n'ai pas eu de fille, un petit garçon, Monsieur, tout le monde le sait. Je vous promets, Monsieur, c'est un petit garçon...

Mais les voix portent par-delà les montages, elle surfent sur ce fichu vent, et ils savent. Ils viennent et repartent, emmenant avec eux le plus précieux des butins, votre fille.

Ladydi, María, Estafani et Paula font vivre ce récit. A travers la voix de Ladydi, apparaissent les peurs, les angoisses, la terreur, la tristesse, mais aussi l'amitié, la famille, les premiers émois, l'amour.
Il m'a fallu quelques chapitres pour m'immerger dans leur histoire. Si Ladydi est la voix qui narre, ses amies, sa mère sont très présentes et il y a beaucoup à assimiler dans les premières pages. Et puis la jungle a opéré et m'a fait prisonnière du drame que vit l'état de Guerrero. La langue qui m'avait semblé manquer de caractère dans ces premières pages a éclos, de façon telle d'ailleurs que j'en viens à me demander comment j'ai pu la trouver fade.

J'ai adoré ce portrait au vitriol d'une réalité souvent ignorée, derrière la fiction se cache le drame quotidien, la survie. Un roman à lire...
Lien : https://lelivrevie.blogspot...
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"L'idéal, pour une fille, au Mexique, c'est d'être laide."

Dans un pays de narco trafiquants, d'armée et police corrompues, les petites filles sont des cibles de choix pour usage domestique.
Elevées par des mères, abandonnées par les hommes partis clandestinement aux Etats Unis, elles vivent dans un monde de femmes, dans une insécurité permanente, entre jungle et collines couvertes de pavots ou de marijuana. Les zones rurales du pays fourmillent de mille dangers par le climat, la faune, et par une société gangrénée par la pauvreté, l'alcoolisme et l'isolement.
Et le pire est de devoir se cacher dans des trous pour échapper au kidnapping. Car on vole les filles comme on vole les voitures.

Une écriture un peu décousue qui cherche sans doute à apporter le charme d'un récit juvénile, par des phrases courtes, des digressions à l'emporte pièce (au fil de la lecture, cela a fini par peser). La narration n'est pas toujours linéaire, ni dans le propos ni dans le temps. Néanmoins dans la première partie du livre, le modeste quotidien campagnard des fillettes se lit très bien, coloré, bruyant, chaud, humide, amusant et tristement cruel. Elles sont attachantes, touchantes, avec leurs rêves de princesses crapaudes, leur bon sens et leur maturité, à l'ombre de figures tutélaires maternelles hautes en couleur.
La suite du roman se perd un peu, comme si l'auteur voulait en finir rapidement...

Dans un pays où la violence est banale et la mort anodine, Jennifer Clement dénonce le phénomène de société effrayant du kidnapping organisé (dont une bonne part de femmes), un machisme et une misogynie fortement ancrés dans les mentalités. Elle construit un personnage de jeune mexicaine à la destinée inéluctable, une fiction étonnante traitée avec un détachement incongru presque dérangeant, et un désir d'écriture poétique. S'il s'agissait d'évoquer la condition déplorable de la femme, le procédé m'a semblé un peu lourd.
Il flotte en revanche un parfum d'amitié, d'entraide et de fidélité féminine très prégnant.
Mais je referme ce voyage mexicain pas réellement convaincue.
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Nous sommes dans l'Etat du Guerrero, au Mexique. Et dans l'Etat du Guerrero, lorsqu'un enfant naît, on dit toujours que c'est un garçon. Dans l'Etat du Guerrero, il ne fait pas bon vivre lorsque d'énormes 4×4 patrouillent dans les villages, à la recherche de jeunes filles pour leur réseau de prostitution. Là-bas, les jeunes filles sont volées comme des voitures…
Et c'est dans cet Etat du Guerrero que ce livre nous emmène.
Lorsque Ladydi est née, sa mère a annoncé à tout le monde que c'était un garçon. Lorsque Ladydi a grandi, sa mère lui a coupé les cheveux et lui a noirci les dents avec du charbon, pour l'enlaidir. Elle a creusé des trous autour de sa maison, des terriers pour y cacher Ladydi lorsqu'elle entend les 4×4 débouler sur la route, avec leurs gros phares.
Ladydi raconte son enfance, puis son adolescence, dans l'inconscience, l'innocence de l'enfance, puis dans la peur du danger. Elle nous raconte son amitié avec les filles de son village : il y a Ruth, que l'on appelle le « Bébé-poubelle », parce qu'on l'a trouvé dans une poubelle alors qu'elle venait de naître. Elle est devenue une magnifique jeune fille, et évidemment le danger la guette. Il y a Maria, elle, elle a de la chance, elle est née avec un bec-de-lièvre, alors cela la sauvera peut-être. Et puis il y a Paula, qui a un frère, un vrai garçon, celui-là, mais c'est un voyou..
Ce livre est passionnant. C'est un roman qui se dévore car on s'attache très vite aux personnages, il est raconté avec une langue très simple et il est très émouvant. Nous vivons avec les mères, avec les adolescentes, nous prenons conscience de la violence qui peut régner dans certaines parties du monde, notamment la violence faite aux femmes.
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Avertissement :
Cette critique contient beaucoup de concepts racistes, de gros mots, et d'invectives, et de comparaisons culinaires coprophages.


Bonjour, pour vous parler franchement j'ai toujours considéré les sud-américains comme des singes, et je crois pas que cela fasse de moi un raciste ! On a tous nos règles de vie ou de…, de morale, ou un truc dans ce goût-là. Certains ont la lubie de se laver les mains après avoir été aux toilettes dans une logique que je ne comprends pas et qui doit s'apparenter au trouble obsessionnel compulsif, pour d'autres, il s'agit de se brosser les dents après chaque repas, whathewer, pour moi, ma lubie, c'est de considérer la valeur d'un homme selon son rapport à la femme. Alors oui, j'en reviens à la première ligne de cette critique, et j'affirme en accord total avec cette philosophie que les sud-américains ne peuvent être considérés autrement que comme des putains de singes. Des genres de macaques hululant. Ou des chimpanzés hyperactif, suivant votre degré de sensibilité simiesque… Après ok, je SAIS que ce ne sont pas des singes, dans le sens biologique du terme, cependant je ne suis pas ce genre d'individu qui considère le spectacle d'un singe habillé en homme comme un truc attendrissant, ou marrant. Si tu me montres un singe déguisé en homme dans un cirque, je te dirais : " c'est monstrueux, c'est une bête féroce et malade déguisée en homme », et toi tu rétorquerais : " mais non on lui a coupé les couilles et la queue, et on lui a arraché les canines, plus on lui a partiellement lobotomisé le cerveau ! » Et moi alors je te répondrais : " ouais bah c'est une bête féroce et malade à qui on a coupé les couilles et la queue, arraché les canines et bousillé le cerveau, et on l'a déguisé en homme, mais ça n'en fait pas un homme – ni même une sorte d'enfant au physique anormal ! " Nonobstant le sentiment d'empathie profond qui saisit le français en considérant la politique de Trump – j'y reviendrai – la place du mexicain mâle de base est dans un zoo, ni plus, ni moins. Alors là je dis d'accord, et je pourrais presque payer du bon fric pour aller les voir, leur balancer des cacahuètes, coller ma queue contre la vitre de leur enclos ! Mais soyons réaliste, cette activité de moquage perd tout son charme dès que vous dépassez l'âge de 12 ans. Alors les bonnes gens diront que la place harmonieuse du singe ou du mexicain est dans son pays de désert et de jungle – genre loin des yeux, loin du coeur. Je ne sais pas. Je ne sais franchement pas si de telles créatures bâtardes méritent une place ailleurs qu'en enfer.
J'ai une autre règle vous savez, qui est de me méfier « par défaut » des peuples aux nourritures abrasives. J'ai déjà parlé ici du risque sanitaire que je prendrais en allant consommer de la nourriture indienne – résultat de ce constat (oui parce qu'en tant qu'égotique majeur, la cause part toujours de moi) – ainsi équipés d'une telle bouffe dégueulasse, en inde, ils baisent leurs propres petites filles ! Et avec la nonchalance du bobo barbu-tatoué qui se loue son vélib ! En inde, ils décrètent officiellement des souffres-douleurs, générations après générations, qui sont des pauvres, ou ceux qui ne croient pas en leur même connerie de religion de dégénéré. Je ne juge pas les indiennes qui tuent leurs nouveaux-nés féminins, un infanticide peut paraître monstrueux pour nous, occidentaux nourris à l'industrie culturelle des philosophes impuissants, mais selon moi passé un stade de douleur, l'infanticide est le seul geste d'amour qu'il te reste à offrir à ta petite fille quand tu es conscient des souffrances qu'elle devra endurer plus tard. Tu pourris tellement la vie de tes femmes qu'elles préfèrent en tuer leurs filles, Seigneur ! Si ça, c'est pas un bon peuple de macaques, je ne m'y connais pas ! Alors sans rien connaître du mexique, on peut déjà se méfier de leur appartenance à l'humanité juste en dégustant leur « spécialité culinaire », qui resitue géographiquement ce territoire en pays jouxtant l'inde. Par exemple leur plat fétiche : le chili. On dirait le résultat de la déjection d'un homme blanc qui se serait bâfré un cassoulet au boeuf ! Et je ne veux pas manquer de respect aux gens du sud-ouest de la France, car un cassoulet est sûrement un plat délicieux pour tout individu ayant balancé son amour propre au fond de la cuvette des chiottes en compagnie de dix litres d'une merde grumeleuse puis aurait tiré la chasse dessus – non, j'ai beaucoup trop de respect pour les gens du sud-ouest – les animaux torturés dans les corridas, l'ivrognerie et les viols collectifs qui s'ensuivent – et mon propos initial concernait le mexique. Donc, on dirait que leur chili est en fait de la chiasse d'homme blanc (un homme avec la peau bien blanche et bien dégueulasse comme du lait tourné), une chiasse récupérée puis assaisonnée d'un subtil mélange de piments ultra-puissants pour faire passer le goût de matière fécale. Je pense que la cuisine de ces tarés s'est façonnée une identité du temps des conquistadors, je pense qu'à cette époque, les mexicains récupéraient de la chiasse d'espagnols pour se nourrir convenablement – les mexicains prenaient les conquistadors pour des dieux, exactement comme un macaque considèrerait un homme au volant d'une citroen saxo !
Les mexicains sont tellement infâmes qu'il serait compliqué de faire un parallèle avec quelconque autre peuple. Les mahométans sont des seigneurs par rapport à ces mecs – eux au moins ne violent par leurs propres filles, ils se contentent de les transformer en bonniches, et de violer les petites filles des autres, des infidèles, des pauvres, ou celles qui n'ont pas d'hommes pour les protéger dans leurs familles – ouais en fait à l'écrire, je me rends compte maintenant qu'ils sont identiques. Pour comparer avec la France, c'est un peu comme si des bourgeois moches avaient tous pouvoirs sur un peuple protégé par aucune loi ! Imaginez qu'un macron, qu'un badiou ou qu'un fabrice lucchini au plus fort de sa dépression nerveuse devienne aussi puissant qu'un dieu ! Il ne se passerait pas dix jours avant que la France ne ressemble au dépotoir de Pandémonium !
La différence entre le mexicain mâle et le bourgeois français est la même qui existe entre un singe et un chien. le singe ne peut pas compter sur l'homme, alors que le chien est fort de son maitre, tout comme le bourgeois est fort de son petit réseaux mafieux. le mexicain, il doit tout arracher seul à force de cruauté et de méchanceté. C'est la raison pour laquelle les salopes occidentales fantasment le gangster sud-américain – ouais je pense à ceux qui considèrent scarface comme une image de virilité, ou encore, même s'il était bien français et non mexicain, à tous les débiles instruits qui affirment que sade était en réalité un libertin qui « combattait le puritanisme de son époque ». D'ailleurs le bourgeois français doit frémir d'envie de tout son corps de moche quand il entend que des mexicains utilisent les petites filles comme urinoir !
Ce qui me fait arriver à l'idée de forte proximité de race entre le mexicain et le bourgeois occidental. Je comprends trump et son projet de mur. Oh oui il faut un mur, et le plus haut possible, pour éviter que des troupeaux de mexicains mâles stupides n'envahissent les US ! Parce que les mexicains ont accepté de se transformer en singes, une fois passée la frontière ils se voient traiter comme des singes, et ne méritent aucun débordement d'humanité. Ces mecs qui partent en abandonnant leurs femmes et leurs filles au narcos-trafiquants, qui envoient certes quelques dollars durant quelques mois, avant d'abandonner complètement leurs familles à leurs sorts de violence, ceux-là ne sont pas des hommes, mais des baltringues qui ne pensent qu'à refaire leurs vies aux USA, à avoir une autre femme plus américaine, et d'autres enfants plus américains, ceux-là qui finiront vieux en oubliant la douleur des proches qu'ils ont abandonnés, leurs gros bides pleins de bières devant le superbowl, ceux-là ne se sont pas transformés en hommes, mais en américains – soit des singes qui se sont élevés au rang de porcs. Et malgré tout ils sont les moins mauvais, comparés à ceux qui rentrent de temps en temps à leurs villages, juste pour offrir le sida à leurs femmes, plus un robot ménager acheter 1 dollar !
La seule chose triste dans la politique de trump, c'est qu'il ne maltraite que les quelques justes, ces mexicains qui prennent le risque d'emmener avec eux femmes et enfants. Dans une humanité censée, à ceux-là trump devraient automatiquement octroyer la nationalité, car si braver la mort seul n'est rien, il faut en avoir des tonnes de bravoure pour emmener femme et enfants dans ce périple mortel. Mourir dans le désert n'est rien, se faire abattre froidement par les gardes frontaliers américains n'est rien, mais se faire capturer par les zetas, ce gang mexicain, voir sa femme se faire violer, se faire brûler la cornée à la cigarette, et son enfant être dévoré vivant par des chiens, c'est une autre histoire. Car déployer de la violence contre son propre peuple, c'est bien ça, le passe-temps préféré de ces foutus dégénérés de mexicains.
Mais les bourgeois comme trump préfèrent les gangsters aux honnêtes gens, tout comme en france nous aimons recevoir dans les fastes des putains de génocidaires orientaux pendant que durant des années, 500 réfugiées syriennes femmes et enfants furent obligées de se prostituer pour survivre dans nos camps d'enfermement - on en peut pas soulager toute la misère du monde il parait, en revanche, on peut y contribuer !

Bien sûr les adeptes « du vivre-ensemble avec les singes » me diront que je ne connais pas le mexique – et j'ai pas envie, s'il existait un tour opérator pour l'enfer, je ne m'inscrirais pas – on n'est pas obligé de tout consommer sans sens ni logique – et si j'avais envie d'aller au mexique, je ne prendrais pas l'avion à respirer de la clim durant des heures en compagnie de connards hypers-connectés en produits apple. Si je voulais découvrir le mexique, il me suffirait d'acheter un billet de rer de me pointer à Thoiry, et de demander au personnel où se trouve leur foutu enclos à mexicains ! Mais ouais peu importe, les gros travelers diront que je n'y connais rien, ces amoureux du « partage culturel en sac à dos », ou ceux qui affectionnent les reportages géo sur les chaînes du câble ! Si ces bonnes gens m'emmenaient au mexique, ils me trimbaleraient sûrement dans le quartier riche d'une grosse ville, où ils me présenteraient à des types qui parlent quatre langues et adorent le gros lard van trier, ou me présenteraient bon nombre de blogueuses amoureuses de starbuck entre autres putains stupides car gratuites, et ils me diraient, un grand sourire aux lèvres " tu vois, c'est exactement comme en France ! " Et non ce ne le serait pas, ou alors autant que si vous emmeniez un touriste à Saint Germain des Près en lui prétendant que les types infoutus de porter un costumes sans avoir l'air stupide et que leurs grognasses qui aiment berliner leurs nuits on quoi que ce soit à voir avec des françaises ou des français, ou même le genre humain.

Mais tout n'est pas horrible au mexique – car si c'était le cas on pourrait parachuter nos ordures et autres déchets nucléaires sur ce pays en n'en ayant rien à faire. Pour contrebalancer au mal absolu et à la lâcheté bien niché dans la plupart des ventres mâles mexicains, la nature leur a donné la femme. Et concernant les femmes mexicaines, tous les adjectifs positifs ne suffiraient pas à rendre compte de leur grâce. Des déesses incarnées, des créatures célestes muent par la vaillance légendaire des filles ! Chacune est une héroïne shakespearienne, dont malheureusement la tragédie ne peut être brisée – cette tragédie de naître femme sur la planète des singes.
Le roman " une prière pour celles qui furent volées » est dingue. Rien que pour ces femmes, j'aurais aimé que ce livre ne s'arrête jamais, ou qu'il fasse un milliard de pages ; une page pour chaque mexicaine vaillante et fière dont l'existence fut saccagée.
Achetez ce livre.
Il vous changera des auteurs français ridicules.
Sérieusement.
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Citations et extraits (64) Voir plus Ajouter une citation
Nous savions aussi que les cultivateurs de pavot accrochaient des filins au-dessus des champs pour faire tomber les hélicoptères ou même, dans certains cas, qu'ils les abattaient avec leurs fusils et leurs AK-47. Comme ces hélicoptères devaient rentrer à leur base et confirmer qu'ils avaient bien répandu l'herbicide, ils le lâchaient où ils pouvaient. Ils ne tenaient pas à s'approcher des champs où ils étaient sûrs d'être abattus. Lorsque les engins passaient et se débarrassaient du produit au-dessus de nos maisons, on sentait l'odeur d'ammoniaque partout et nos yeux étaient irrités pendant des jours.
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- je suis très en colère, a dit ma mère.
- Qu'est-ce qui s'est passé ?
- A la télévision ils ont parlé d'un magazine qui publie un numéro spécial sur ce que c'est que d'être une femme !
- Et alors ?
- Moi, je pourrais leur dire la vérité.
- Et quelle vérité, Mama ?
- La vie d'une femme est toute entière dans sa culotte.
- Ah oui ?
- Est-ce que tu crois que ces femmes journalistes de Mexico vont écrire sur la tristesse ? Oui, la tristesse quand tu découvres qu'il y a du sang là, et que ça veut dire une seule chose. Que tu es en train de perdre ton bébé !
- Mama, qu'est-ce que tu racontes ?
[...]
Lorsque je suis rentrée à la maison, le mouton m'a suivie.
Ma mère s'est retournée, l'a regardé et a dit :
- ceci n'est pas un mouton, Ladydi, ceci est un agneau juste à point pour le sacrifice.
[...]
- Qu'est-ce que tu essaies de me dire, Mama ? Exprime toi clairement.
- Il y a des jours où j'ai arraché avec mes dents les petites peaux autour de mes ongles, et où je te les ai donné à manger.
- Tu n'es pas sérieuse ?
- Tu n'avais pas un an. Je les ai mélangé à ton riz. Qu'est-ce que tu voulais que je fasse ? Il y a des femmes qui se sont carrément coupé des tranches de chair sur leur propres corps pour nourrir les enfants.
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Ladydi, 14 ans, est née dans un monde où il ne fait pas bon être fille. Dans les montagnes du Guerrero au Mexique, les femmes doivent apprendre à se débrouiller seules, car les hommes ont les uns après les autres quitté cette région pour une vie meilleure. Les barons de la drogue y règnent sans partage. Les mères déguisent leurs filles en garçons ou les enlaidissent pour leur éviter de tomber dans les griffes des cartels qui les "volent". Et lorsque les 4x4 patrouillent dans les villages, Ladydi et ses amies se cachent dans des trous creusés dans les arrières-cours, pareilles à des animaux qui détalent pour se mettre en sécurité.
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Depuis que j'étais enfant, ma mère me disait de faire des prières pour demander des choses. Nous le faisions toujours. J'avais dit une prière pour demander les nuages et pour un pyjama. J'avais fait une prière pour demander des ampoules électriques et des abeilles. Ne demande jamais l'amour et la santé, disait ma mère. Ou de l'argent.. Si Dieu entend ce que tu désires vraiment, tu ne l'auras pas. Garanti. Quand mon père nosu a quittées, ma mère a dit: "Mets-toi à genoux et demande des cuillères".
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Je ne suis allée à l'école que jusqu'à la fin du primaire. La plupart de ces années-là j'étais un garçon. Notre école était une petite pièce, en bas de la colline. Certaines années, les instituteurs ne se présentaient même pas, ils avaient bien trop peur de venir dans cette région. Ma mère disait qu'un instituteur qui avait envie de venir chez nous était soit un trafiquant, soit un imbécile.
Personne ne faisait confiance à personne.
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Vidéo de Jennifer Clement
Entrevista con Jennifer Clement por el libro "Ladydi" (2014/08).
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