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EAN : 9782374253800
92 pages
Rue de l'échiquier (20/01/2023)
3.43/5   7 notes
Résumé :
« Le XXIe siècle sera immanquablement sanitaire. Autant comprendre les défis et les opportunités – comme les menaces et les chausse-trappes – que cela implique. »

En mars 2020, la « santé » est soudainement devenue notre unique priorité. Du jour au lendemain, le célèbre adage « quoi qu’il en coûte » – mû en nouvelle devise républicaine – annonçait des lendemains qui chantent pour le système de santé…
Mais à rebours du « monde d’après » promis o... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Si j'ai bien compris, dans cet essai, Alice Desbiolles soutien la thèse que lors de la pandémie de Covid 19 les décideurs de l'OMS ont loupé l'occasion de réformer en profondeur un système de santé qui considère l'être humain comme une mécanique dont il suffirait de « faire les niveaux » pour qu'elle soit en état de marche.

Elle considère qu'ils auraient dû au contraire imposer une prise en compte du bien-être global des populations en s'intéressant aux particularités de chacun tant dans leur état physique et psychologique que dans leur environnement, leur culture et leurs droits.

L'auteur affirme que les épidémies sont les conséquences de l'action destructrice qu'inflige l'être humain à la planète par ses pratiques de production et de consommation. le moment aurait été alors bienvenu de réfléchir à une remise en question de cela et considérer l'humain pour prévenir la pandémie plutôt que de confiner.


Pour ma part, j'ai rencontré des médecins (certes « vieille école ») qui considéraient tous les paramètres constituant leur patients et pas seulement leurs résultats de laboratoire, ce que ne va plus permettre le développement de l'e-consultation. Par ailleurs, il me semble que l'apparition d'une pandémie n'est pas propice à l'ouverture d'une table ronde pour discuter d'une réforme générale. Comme exemple, lorsque le bateau coule à cause d'une avarie qui se produit pour la première fois au monde et dont on ne sait ce qui pourrait la réparer, ce n'est pas le moment de faire une étude sur la construction des navires, ni de se concerter pour, selon ses goûts, ses croyances ou sa conformation décider à qui fournir un gilet de sauvetage ou une bouée à tête de canard.

Depuis des générations nombreux sont ceux qui ont cherché à créer « un monde sain et socialement juste », s'ils y étaient parvenus, nous n'aurions plus à en parler. Pour moi, cet essai a un relent d'utopie.




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Réparer la santé, un essai sorti en 2023, concernant la gestion de la crise du COVID, en apportant des pistes pour améliorer d'éventuelles futures crises de ce genre.
Premièrement, cela m'a fait découvrir la maison d'édition la Rue de l'échiquier, une maison d'éditions riche en essais féministes, écologiques, de santé, de sociologie, en gros cela m'a rajouté une bonne dizaine de titres à lire ou à offrir !
Deuxième point, je trouve la quatrième de couverture non en accord avec la majeure partie du livre. Cela ne traite pas de la médecine de santé publique au sens large mais en grande partie de la gestion de la crise du COVID, jugée trop autoritaire et binaire (les gentils patients se confinant, se vaccinant, et les dissidents). Certes ce sujet est intéressant mais je ne m'attendais à ça. A quand un livre sur le champs de la médecine en santé publique, leur impact et leur pouvoir ?
Enfin, le style est très soutenu. J'ai pensé au début que cela était too much, que l'autrice utilisait un vocabulaire trop riche alors que l'idée était simple. Je me suis faite à ce style après quelques pages mais cela pourrait exclure certains lecteurs qui trouveraient cela trop pompeux, idem avec les termes médicaux qui excluraient des gens non informés.
Néanmoins j'ai tout de même apprécié le livre, j'ai trouvé le style neutre, factuel, chiffré, avec une distance nécessaire avec le COVID et les prises de décision, ainsi qu'une impartialité (rare dans ce genre de livres). J'ai hâte de lire son essai sur l'éco-anxiété.
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La santé est une thématique qui est au coeur de nombreux livres ces deux dernieres années. Outre le fait que ce soit un sujet universel, c'est un sujet important par son impact et ses enjeux.
Cet essai nous propose une réflexion intéressante et engagée sur la santé publique, alliant science et sciences humaines, éthique et démocratie, sociologie et écologie mais aussi connaissance et questionnements.
Alice Desbiolles nous rappelle que la santé n'est pas qu'une question biomédicale mais également sociale et environnementale et l'approche plurielle est plus qu'essentielle.
En faisant référence à la gestion de la pandémie comme nous l'avons vécue ou subie depuis 2020, l'auteure nous explique combien il est important de l'observer avec distance. de manière objective, sur base d'études et de différents retours d'expériences, Alice Desbiolles nous explique pourquoi une politique de santé devrait être davantage axée sur la prévention et menée avec un équilibre entre les projections mathématiques et les paramètres humains. Elle montre également que la parole démocratique est souvent écrasée sous le poids de la science.
Je remercie les éditions Rue de l'échiquier et Babelio pour ce livre (reçu dans le cadre d'une masse critique), livre qui ouvre la voie vers une démocratie sanitaire et montre les défis à relever en matière de santé publique. Quel programme intéressant !
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Tout d'abord un grand merci aux éditions Rue de l'échiquier et à la masse critique de Babelio de m'avoir permis de découvrir l'essai d'Anne Desbiolles « Réparer la santé ».
Un essai très intéressant et qui appelle à la réflexion sur le bilan post crise Covid, les erreurs et les manquements à éviter dans les crises futures mais aussi les moyens de préventions à mettre en place au plus vite.
Comment faire de la santé publique un pilier de notre société tant au niveau sanitaire que social en prenant soin de préserver notre autonomie et nos libertés dans le partage des idées et d'un dialogue apaisé.
Un essai qui se lit d'une traite et nous oblige à réflexion sur l'avenir de notre système de santé, notre rôle de soignants vis à vis de nos patients et de leur prise en charge , de nos choix face aux impératifs sanitaires leurs coût et leur répercussion sur notre société et les personnes qui la composent dans le respect de nos libertés.
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Alice Desbiolles est médecin en santé publique, une spécialité méconnue dont on parle peu. Une spécialité pourtant au centre de nos préoccupations ces derniers temps avec l'épidémie de Covid. L'autrice avec beaucoup de clarté prend du recul par rapport à l'épidémie et par rapport à la gestion des pouvoirs publics. Elle constate par exemple qu'au début de l'épidémie il était compliqué de parler d'approche holistique et de santé publique. le gouvernement donnait l'impression de vouloir agir vite en se focalisant sur la santé et l'économie et sans prendre en compte les autres sphères de la société aussi impactées. L'autrice se demande dans quelles mesures il était/il est possible de concilier le respect de la démocratie et la prise en charge de la crise. Il est question d'éthique, d'autonomie de chacun et chacune face à la maladie, mais aussi de la toute puissance de l'approche biomédicale (une approche nécessaire, mais qui ne doit pas être la seule approche). L'autrice en s'appuyant notamment sur l'approche d'Ivan Illich, construit un raisonnement qui permet de réaliser la complexité de la situation. de l'éthique à la notion de soin en passant par la morale, Alice Desbiolles écrit un court essai percutant qui permet d'éclairer sous un nouveau jour les désaccords qui sont apparus dans la société pendant cette crise sanitaire.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Par ailleurs, I'ultracrépidarianisme - un comportement qui consiste à s'exprimer en dehors de son domaine de compétences - a été poussé à son comble dans le cas du Covid. Au-delà de la naiveté et de la méconnaissance de l'approche scientifique qu'il traduit, I'ultracrépidarianisme masque une autre dérive. Celle qui a consisté à faire de la science un dogme, voire une religion, où il s'agirait davantage de croire que de démontrer. Avec cette nouvelle théologie médico-scientifique, les médecins et experts sont venus à jouer un rôle jadis réservé au clergé. Les recommandations médicales faisaient ofice de psaumes et la routine hospitalière, de liturgie.
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L'art de la disputatio remonte au Moyen-Âge où il était enseigné à l'université à Paris. I| consistait à faire débattre en public les étudiants d'une question posée par le maître, à partir d'un texte étudié en amont. L'objectif de la disputatio n'est pas d'annihiler l'adversaire pour imposer sa propre thèse et démontrer que l'on a raison. Cette pratique vise plutôt à approfondir la réflexion et le questionnement de manière collégiale ; la discussion argumentée est le moyen de cheminer ensemble vers une vérité satisfaisante pour les deux parties. Selon la philosophe Nathalie Sarthou-Lajus, cette «élaboration collective du savoir permet d'honorer ce que dit l'adversaire et non de le considérer comme un ennemi à faire taire ». Dans le dispositif de la disputatio, les groupes de disputants «pro» et «contra» sont tirés au sort, ce qui suppose «une capacité à prendre de la distance avec ses convictions et à se mettre à la place de celui qui ne pense pas comme vous, c'est salutaire ».
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Le biomédicalisme fragmente les êtres et confond l'homme biologique avec la personne.Le corolaire du biomédicalisme est la métrologie, la science de la mesure, laquelle nécessite toujours plus de technique et de gadgets.
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Rappelons que dans les nombreux plans de préparation aux pandémies publiés avant 2020, aussi bien en Europe, aux Etats-Unis ou par l'OMS, un mot brille par son absence : « confinement ». Au-delà de la question du niveau de preuve, il convient d'ores et déjà de préciser que ce qui est efficace ou prouvé n'est pas nécessairement juste et légitime. Une intervention potentiellement utile sur un déterminant ne doit pas systématiquement être mise en place. Ainsi, quand bien même un confinement strict faisait la preuve irréfutable de son efficacité vis- à-vis du SARS-CoV-2 ou d'un autre agent infectieux, devrait-il pour autant être déployé ? La réponse à une telle question dépasse le seul champ médical et scientifique.
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En ne connaissant jamais l'hésitation et l'humilité quant à ses grilles d'analyses personnelles, ses croyances ou ses intuitions, le scientiste sombre dans l'aveuglement qu'il prétend combattre.
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