Si j'ai bien compris, dans cet essai,
Alice Desbiolles soutien la thèse que lors de la pandémie de Covid 19 les décideurs de l'OMS ont loupé l'occasion de réformer en profondeur un système de santé qui considère l'être humain comme une mécanique dont il suffirait de « faire les niveaux » pour qu'elle soit en état de marche.
Elle considère qu'ils auraient dû au contraire imposer une prise en compte du bien-être global des populations en s'intéressant aux particularités de chacun tant dans leur état physique et psychologique que dans leur environnement, leur culture et leurs droits.
L'auteur affirme que les épidémies sont les conséquences de l'action destructrice qu'inflige l'être humain à la planète par ses pratiques de production et de consommation. le moment aurait été alors bienvenu de réfléchir à une remise en question de cela et considérer l'humain pour prévenir la pandémie plutôt que de confiner.
Pour ma part, j'ai rencontré des médecins (certes « vieille école ») qui considéraient tous les paramètres constituant leur patients et pas seulement leurs résultats de laboratoire, ce que ne va plus permettre le développement de l'e-consultation. Par ailleurs, il me semble que l'apparition d'une pandémie n'est pas propice à l'ouverture d'une table ronde pour discuter d'une réforme générale. Comme exemple, lorsque le bateau coule à cause d'une avarie qui se produit pour la première fois au monde et dont on ne sait ce qui pourrait la réparer, ce n'est pas le moment de faire une étude sur la construction des navires, ni de se concerter pour, selon ses goûts, ses croyances ou sa conformation décider à qui fournir un gilet de sauvetage ou une bouée à tête de canard.
Depuis des générations nombreux sont ceux qui ont cherché à créer « un monde sain et socialement juste », s'ils y étaient parvenus, nous n'aurions plus à en parler. Pour moi, cet essai a un relent d'utopie.