Le psaume anti-stress
Le Japonais Toki Hiyesnewi a essayé de transposer le Psaume 23 pour notre époque et de formuler les requêtes de nos contemporains. (...)
Le Seigneur me fixe la cadence de travail.
Je n'ai pas besoin de me hâter.
Il m'accorde régulièrement quelques minutes de repos,
une pause pour souffler, pour rentrer en moi.
Il présente à mon âme des images apaisantes ;
elles m'aident à me détendre.
Il me laisse parfois faire les choses sans peine et à l'improviste ;
je me trouve alors extrêmement grand.
Je remarque que si on se confie en ce Seigneur, le cœur reste paisible.
Bien que j'aie beaucoup d'obligations quotidiennes,
je n'ai pas besoin de m'agiter nerveusement.
Sa présence silencieuse m'affranchit de toute inquiétude.
Comme Il est toujours maître du temps et des choses,
tout le reste perd de son importance.
Souvent, au milieu de la cohue, Il me fait vivre un événement encourageant.
C'est comme si quelqu'un m'offrait un rafraîchissement.
La joie remplit mon cœur et un profond sentiment de sécurité me submerge. Je sens littéralement qu'une force active m'inonde ;
je comprends alors clairement que si je conçois mon travail quotidien dans cette optique, j'acquiers un grand équilibre et la réussite me sourit.
Par ailleurs, quel bonheur de savoir que je suis sur la voie du Seigneur
et que je trouve toujours un refuge en Lui !
Quels sont les symptômes qui accompagnent l'épuisement ?
- L'ardeur d'autrefois a disparu, remplacée par un certain désintérêt.
- Les délais sont annulés ou repoussés. Celui qui est exténué laisse tomber les personnes qui retenaient toute son attention.
- Résignation et abattement persistants.
- Humeur dépressive et hypersensible, irritable.
- Recherche et consommation de tranquillisants ou de drogues.
- La personne surmenée est au bout du rouleau et n'éprouve aucune joie dans son travail.
- Affaiblissement du système immunitaire. Apparition fréquente de maladies infectieuses.
- L'individu épuisé présente des troubles psychosomatiques. Tous les organes peuvent être atteints.
- Agitation et nervosité constantes, aucun instant de tranquillité. Le stress durable affecte l'organisme.
L'apathie s'étend et le désillusionnement gagne du terrain. Plus les illusions et les attentes étaient élevées, plus la déception et l'amertume sont profondes.
Les normes qui caractérisent les chrétiens du type Marthe
Le théologien Michaël Nüchtern décrit ainsi le style de vie de ces chrétiens :
"Je vais caractériser les normes qui déterminent le comportement de Marthe ... Je suis certain que ses motivations nous sont familières :
1) Fais plaisir à tout le monde
2) Sois parfaite
3) Dépêche-toi
4) Fais des efforts
5) Sois forte ..."
Ces cinq façons de voir la vie sont justement celles qu'on inculque aux enfants dès leur plus jeune âge. L'éducation qu'on leur donne favorise l'ambition et les exigences des parents.
Une histoire biblique pour éviter l'épuisement
Le théologien Michaël Nüchtern, qui a écrit un manuel de conseils pour les personnes engagées dans la relation d'aide, y rapporte une histoire du Nouveau Testament qui dénonce le burn out.
Dans le récit de l'Evangile de Luc concernant Marthe et Marie (Luc 10.38-42), Jésus remet les pendules à l'heure et oblige Marthe à s'interroger sur la valeur
- de se tuer au travail
- de servir jusqu'à l'anéantissement de ses forces,
- de vouloir aider jusqu'à être au bout du rouleau.
Marie, elle,
- commence par se tenir aux pieds de Jésus,
- laisse de côté l'agitation et le remue-ménage,
- est tout ouïe
- et concentrée sur la parole de Jésus.
Dans cette histoire, Luc nous présente deux femmes qui symbolisent deux conceptions différentes de la vie :
- les personnes contemplatives et celles qui se sacrifient pour les autres,
- les personnes méditatives et les hyperactives,
- les personnes qui écoutent et celles qui s'épuisent à l'ouvrage.
Le superflu et le nécessaire
Le philosophe grec Socrate (499-469 av. JC) se trouvait un jour avec un groupe de disciples au Pirée, le quartier portuaire et commercial d'Athènes.
Ils regardaient les foules de gens qui déchargeaient les différentes marchandises des navires. Après avoir observé un certain temps cette animation, Socrate caressa sa longue barbe et dit à ses élèves :
- Que de choses dont je n'ai pas besoin !
On peut envier Socrate. Que dirait-il aujourd'hui, deux mille cinq cents ans plus tard ? L'offre de biens et de services de toutes sortes est incomparablement plus élevée. Nous sommes englués dans une société de consommation et de recherche du bien-être.