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Laurent Bury (Traducteur)
EAN : 9782253126232
177 pages
Le Livre de Poche (03/03/2010)
3.09/5   39 notes
Résumé :
Dans une prose minimaliste, Laurie Colwin décrit le quotidien des new-Yorkais branchés et ce qu’il advient d’eux lorsqu’un grain de sable vient faire légèrement grincer la mécanique. entre un mari esseulé découvrant en l’absence de sa femme la magie de la télévision, des gâteaux surgelés et des petites secrétaires, ou un petit ami anxieux donnant à tous les objets le nom de celui qu’il prend pour l’amant de celle qu’il aime, Laurie Colwin jette un regard ironique et... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Ah ah ! Décidant de faire un billet sur la merveilleuse Laurie Colwin (1944-1992), j'ai d'abord recopié quelques citations, puis cherché la couverture, puis écrit un truc pataud sur la fraternité Carver/Colwin bien que tout les oppose, puis décrété qu'elle mériterait d'être anglaise tellement elle est … smart, puis estimé que même si ça disait tout pour moi, il n'était pas forcément évident que vous saisissiez le compliment dans toute sa substance (vous y mettez si peu du vôtre, franchement !), puis avoué mon impuissance : écoutez, les nouvelles de Laurie Colwin sont merveilleuses, et si vous ne me croyez pas, lisez-les, c'est tout.

(Parce qu'elle est drôle, fine, piquante, qu'elle établit ses personnages en les extirpant de descriptions ultra spirituelles et pourtant over pragmatiques, parce qu'on sent la tristesse insondable juste sous ses pieds, parce qu'elle a le sens du chic, du désuet, et surtout de l'incongru, parce que je l'adore.)
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C'est à travers ces huit nouvelles que j'ai découvert le style et la plume de Laurie Colwin, dans un livre acheté un peu par hasard sur trois critères : écrit par une romancière américaine, un titre qui sent l'ironie à plein nez, et dont la couverture m'a plu.
Une fois ma lecture achevée, j'ai la sensation de ne pas avoir commencé ma découverte de cette auteur par le bon livre.
Ces nouvelles sont loin d'être inintéressantes, mais il y manque quelque chose, comme un fil conducteur entre elles que j'aurais sans doute trouvé dans un roman.
Elles ne sont pas sans point commun les unes avec les autres mais elles sont inégales et si j'ai beaucoup aimé certaines d'autres m'ont laissée sur ma faim.
Dans toutes ces nouvelles, les hommes sont les victimes malheureuses des femmes, ils sont sous leur emprise et dominés par celles-ci, qu'il s'agisse d'un mari profitant de l'absence de sa femme pour découvrir la télévision ou les gâteaux surgelés ou encore d'un jeune homme persuadé que sa fiancée le trompe.
Quant aux femmes, elles ont soit un caractère fort et exigeant : "Toi, ça ne te suffit pas d'être aimée.", soit elles sont sûres d'elle et imposent une forme de dictature aux autres : "Sans le moindre effort, elle avait l'art de renvoyer à ses parents des exemples de ces valeurs qu'ils lui avaient inculquées, comme le dicton selon lequel l'amour comptait plus que le charme. Se sachant adorable, elle ne se donnait pas beaucoup de mal pour être aimable.", soit elles sont bridées et en quête de liberté : "Fondamentalement, elle était d'humeur joyeuse, et connue pour son dynamisme. Elle aurait voulu que ses journées se succèdent comme les perles de verre d'un collier multicolore.".
Mais tout le mordant et l'ironie de ces nouvelles ne résident pas soit dans les personnages masculins soit dans ceux féminins mais dans les relations humaines entre tous ces personnages.
Ainsi, les hommes ne peuvent pas vivre sans les femmes mais la réciproque est vraie également.
Toutefois, si j'ai aimé certains personnages comme l'héroïne de "Quelque part en Indiana" qui écoute sans cesse le même disque d'un chanteur et ne vit plus que dans l'attente des moments où elle va se retrouver seule pou pouvoir l'écouter, d'autres m'ont agacée comme celle de "La femme la plus intelligente d'Amérique" dont la chute est d'ailleurs ratée.
A propos de chutes, il est vrai que certaines sont quelque peu ratées, preuve s'il en était besoin que la nouvelle est un art à part entière.
Quant aux propos de fond de ces nouvelles, il faut reconnaître que les problèmes évoqués restent assez bourgeois et il leur manque un petit quelque chose pour les rendre attrayants pour le lecteur.
La vision de la vie présentée par l'auteur est également plutôt pessimiste : les personnages n'arrivent pas à vivre la vie qu'ils veulent, ils cherchent désespérément à atteindre un idéal mais en vain, ils courent après la reconnaissance et transpirent l'insatisfaction permanente, si cette quête désespérée cadre bien avec la ville de New York elle finit par lasser le lecteur tant elle est dite et redite tout au long de ces nouvelles d'une façon qui la rend répulsive plutôt qu'attractive sans jamais réussir à s'attacher l'empathie du lecteur.
Une légère déception, d'autant plus que le titre laissait présager d'une ironie follement jouissive.

"Rien que du bonheur" est un recueil de nouvelles qui sans être inintéressant souffre de quelques défaut l'empêchant de le rendre complètement intéressant et d'être un coup de coeur.
Il laisse deviner la plume ironique et incisive de Laurie Colwin mais n'est sans doute pas la meilleure porte d'entrée pour pénétrer l'univers de cette auteur, c'est pourquoi je lirai d'autres livres de Laurie Colwin pour me forger une opinion plus précise.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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"Rien que du bonheur" est un recueil de nouvelles - rédigées entre 1969 et 1974 - de l'écrivaine américaine Laurie Colwin, notamment auteure des romans "Comment se dire adieu ?", "Une épouse presque parfaite", "Famille, tracas & cie", "Une vie merveilleuse" ou encore du recueil "Intimités".

Un mari volage, un homme effrayé à l'idée de perdre sa famille, un couple qui meuble son quotidien pour éviter d'affronter l'essentiel, un père de famille qui se suicide, une épouse qui plaque son mari, une candidate à l'élection de "La femme la plus intelligente d'Amérique", 2 adolescentes entrant dans la vie adulte, une femme sur le point de céder à un homme marié.
Tels sont les personnages principaux des 8 nouvelles composant ce recueil.

Laurie Colwin s'immisce dans une intimité qui pourrait être la nôtre, en se focalisant sur des moments de vie importants exigeant bien souvent de franchir un cap : qu'il s'agisse d'affronter ses peurs, de relever un défi, de renoncer à la vie ou à son couple.
Les différents personnages en présence tournent bien souvent autour de leur vie, las et souffrant d'un sentiment d'insatisfaction et d'un besoin de reconnaissance qui les amènent à se retrouver seuls face à un choix à faire.
Bien que je leur reconnaisse un réalisme certain, ces nouvelles n'ont rien éveillé de spécial en moi.
J'ai découvert sans ciller des vies plutôt banales, des problèmes "bourgeois", quelques chutes vides de sens, une façon superficielle d'évoquer la solitude et au final une écriture qui m'a semblée très commune.
Il est des lectures comme celle-ci que j'ai l'impression de traverser sans qu'elles ne me marquent outre-mesure. C'est vous dire le mal que j'ai eu à trouver quelque chose à écrire dans ce billet...

J'espère être davantage conquise par "Famille, tracas & cie" qui m'attend dans ma bibliothèque.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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Un style fin et élégant, qui analyse d'une manière douce/amère, voire grinçante, les sentiments des couples (perturbés).
Il s'agit ici d'un recueil de nouvelles, mais cet écrivain est aussi auteur(e) de nombreux romans, semble-t-il de plus haut vol. A tester, donc, ses écrits dans des versions « longues ».
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J'ai choisi ce livre en me fiant à l'auteur uniquement car j'ai adoré " Une épouse presque parfaite ", dévoré il y a quelques semaines. J'ai été déçue par cette nouvelle lecture dans laquelle je n'ai pas retrouvé la plume de l'auteur. J'ai trouvé ces nouvelles fades et sans grand intérêt. J'avoue avoir mis un terme à ma lecture avant la fin de l'ouvrage...
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Dans ce monde sévère, ils ne s'amusent pas souvent, mais les caricatures du New Yorker les font parfois rire poliment. Ils vivent à côte à côte comme deux glaçons suspendus à une gouttière. On leur a jamais posé la question, mais si ils avaient à y répondre, ils diraient qu'au XXème siècle l'amour n'est plus une question pertinente.
Ils finiront par avoir deux enfants. Leur vie est rangée, satisfaisante et fonctionnelle ; comme l'eau, elle est bonne par elle-même, même si elle n'a pas de goût.
Ils sont en bonne santé, comme le sont les gens secs, bien qu'ils aient souvent l'air patraques, comme s'ils étaient atteints de maux mineurs, douleurs de dos ou chute de cheveux.
Mais ils ne souffrent d'aucun de ces problèmes, ils en ont simplement l'air. p.122
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Célèbre femme de lettres française, Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur, signe là une des oeuvres maîtresses de sa série d'ouvrages pour enfants. Elle sera aussi l'auteur des Mémoires d'un âne, des Petites Filles modèles où l'on retrouve Sophie, des Vacances, de L'Auberge de l'ange gardien et bien d'autres encore que l'on retrouve pour la plupart dans le premier tome de ses Oeuvres. Outre le soin porté au style, ses ouvrages sont toujours le reflet de valeurs que l'on pourrait croire aujourd'hui dépassées, mais qui, en fait, sont toujours les bases de l'éducation. Parfois empreintes d'une certaine cruauté, les aventures de la petite Sophie restent le témoignage d'une recherche de la vertu, que l'on a plaisir à faire découvrir à ses enfants.
--Xavier Marciniak --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.
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Elle savait que se constituer des souvenirs revenait à bâtir son passé. Mais cela n'avait pas d'importance : elle pleurait de toute façon. Un jour, elle le savait, cette pièce, cet instant, Tito et Imelda, elle-même telle qu'elle était en ce moment, tout deviendrait souvenir, et cela l'emplissait de douleur et de tendresse.
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Les Jacoby, qui inculquaient à leurs enfants l'idée que les domestiques étaient des êtres humains faisaient ce que font tous les parents: ils traitaient leurs domestiques comme des être humains sourds, ou aveugles, ou atteints de quelque infirmité dégradante. Ils avaient traité la vieille Suzie, récemment décédée, comme une gentille grand-mère venue d'une autre planète, dont les coutumes n'étaient pas les leurs, avec la courtoisie qu'ils auraient accordée à un dignitaire envoyé en visite officielle par un pays sous-développé.
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Ils restaient assis côte à côte, genou contre genou, dans la bibliothèque, ne relevant la tête de leur livre que pour s’adresser des sourires extasiés.
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Videos de Laurie Colwin (6) Voir plusAjouter une vidéo
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