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EAN : 9782848657608
416 pages
Sarbacane (07/01/2015)
3.77/5   20 notes
Résumé :
Après sa formidable série en 5 tomes, Les Enfants de la mer (éditions Sarbacane), Daisuke Igarashi nous enchante de nouveau avec Saru. Dans ce beau et volumineux manga (450 pages), il change néanmoins de registre : l'histoire mêle ici une prophétie de Nostradamus et d'anciennes légendes chinoises liées au roi Singe. On retrouve la veine ésotérique qu'Igarashi avait explorée avec Sorcières (Casterman), mais dans un cadre à grand spectacle (et où une partie de l'actio... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Daisuke Igarashi étant l'auteur de l'oeuvre qui a été adaptée en anime, le superbe "Les enfants de la mer", j'étais très tenté de lire ce Saru.

Contrairement à d'autres lecteurs ici, je n'ai pas accroché. Ces choses-là se jouent souvent dès les premières pages. Je lui donnerai crédit d'un scénario recherché et dynamique.

Pour le reste, l'histoire est ésotérique, confuse, et vraiment "too much" : quel besoin d'aller fourrer autant de références si diverses et variées, c'est le moins qu'on puisse dire, pour en faire ce salmigondis indigeste ?! Vous trouverez donc dans ces quelque 450 pages, excusez du peu, et entre autres, un jeune moine bouddhiste en quête de son identité profonde (vie antérieure), deux jeunes femmes, sa quasi homologue chrétienne qu'on est allé ressortir d'un demi-sommeil de la crypte d'une église, Nana la japonaise complètement humaine qui n'a d'autre rôle que d'être entichée du moine et un poil en jalousie d'avec l'autre fille, un quatrain (aguicheur) de Nostradamus, des emprunts religieux et folkoriques aux cultures japonaise, balinaise, inca, tzigane, éthiopienne, de la magie noire, des chiens fantômes ou virtuels qui se transforment une fois morts en squelettes humains qui se mettent en branle armes à la main...Saru, singe en japonais, est un esprit qui s'incarne en pas mal d'humains, se dédouble, vit à l'intérieur de chacun, parfois sort. Il y a les pour et les contre, on est chez les aventuriers de l'Arche perdue. D'ailleurs l'Arche perdue existe, ainsi que le bâton d'Aaron et autre baliverne plus ou moins tirée de la bible, de la torah, du coran ou de je ne sais quel autre source. J'oubliais encore les rebelles du Panshir, conduits par le sosie de feu le commandant Massoud, ou encore le maléfique Pizarro ou son lointain descendant, qui rejoue le conquistador espagnol des Andes, un pape aux traits de Jean-Paul II...

Au milieu des manipulations et batailles physiques et psychologiques, se forme un cyclone très atypique (qui est en fait un singe géant, notre Dieu à tous), qui entreprend, après avoir détruit la totalité de la flotte de l'OTAN, de dévaster la planète entière. Mais heureusement, notre équipe de choc formée d'une demi-douzaine d'individus non armés va réussir à mater la bête...

Bref, c'était trop pour moi, il aurait fallu que je révise mes classiques avant, c'est sûrement pour cela que je n'y ai pas compris grand-chose.

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Daisuke Igarashi est un auteur à l'univers reconnaissable entre mille. Je l'ai découvert il y a quelques années avec Les enfants de la mer chez le même éditeur, depuis adapté en film d'animation. C'est un auteur donc j'affectionne l'univers graphique mais avec lequel j'ai toujours quelques craintes concernant ses histoires tant il part loin parfois.

Ici, il a fait le choix d'un récit condensé en un seul tome assez volumineux qui a tout du thriller ésotérique / mystique à la Da Vinci Code pour les fans de cinéma ou à la King of Eden ou Dossier A pour les fans de mangas.

Tout commence par des événements inexplicables à divers lieux et dates. Une explosion venue de nulle part dans la Chine de la dynastie Ming en 1626. Une étrange lueur dans le ciel de la Sibérie centrale au début de 20e siècle. Une apparition mystérieuse dans les eaux des Malouines en 1982. Cela continue de nos jours, avec une succession de faits qui dépassent l'entendement. A Lima, la dépouille du conquistador Pizarro semble avoir ressuscité, et en Inde c'est celle de Saint François-Xavier qui disparaît comme par enchantement. Quant à la Russie, elle voit une équipe de chercheur mettre à jour les restes d'un animal inconnu, comme une tête géante ressemblant beaucoup à un singe... Bientôt, en Italie, un prêtre, Candido Amantini, est appelé pour l'exorcisme d'une jeune fille, Irène Béart, mais rien ne va vraiment se passer comme prévu face à cette demoiselle qui semble possédée par un esprit disant être une partie du Roi des Singes. Dans le même temps, à Angoulême, Nana, une jeune fille ayant dans le fond de l'oeil une douleur étrange, rencontre Nawang Namgyal, un moine du Bhoutan amnésique. Ils ne le savent pas encore, mais tous les 4 devront tenter d'enrayer une lourde menace qui pèse sur le monde : le réveil de celui que l'on appelle Sun Wukong, Son Goku ou encore le Roi des Singes n'est que le début d'une apocalypse se préparant depuis des siècles...

Dès le début, j'ai eu l'impression de me trouver dans un très bon film catastrophe américain où tout déraillait dans le monde avec ces phénomènes inexpliqués de partout. Surprenamment alors que souvent on prête à Daisuke Igarashi un univers assez poétique et calme, on se retrouve ici avec quelque chose de très nerveux où le rythme ne retombe pas une seconde jusqu'à la fin. Les héros nous entraînent petit à petit dans une espèce de course contre la montre ultra intense qui va concerner tout le monde. Nous voyageons d'Angoulême, au Vatican en passant par le Bhoutan ou encore l'Éthiopie sans faire de pause. C'est très bien fait.

En même temps, impossible de ne pas y reconnaitre la touche du maître dans l'utilisation qu'il y fait du folklore, des mythes et légendes mondiales. Un peu comme dans Les enfants de la mer, il nous faire partir d'un épiphénomène local avec une héroïne banale, pour progresser vers une intrigue bien plus vaste qui va concerner la santé de toute la planète au fil des rencontres qu'elle va faire avec des personnages extraordinaires, eux. C'est extrêmement bien fait et on se fait avoir à chaque fois tant c'est efficace. Nous aussi, on s'inquiète pour le destin de notre planète et la menace que Sun Wukong fait peser sur elle. Sauf qu'ici nous ne sommes pas vraiment dans une critique de notre mode de vie comme c'était le cas dans d'autres titres. Il n'y a pas vraiment de double discours j'ai l'impression, juste une thématique autour d'un équilibre à respecter en toute chose.

Mon seul souci peut-être est que j'ai trouvé les personnages un peu fades. Ils ne sont là que pour porter l'histoire et n'existent pas vraiment en tant que tel en dehors de celle-ci. Certains dégagent d'ailleurs une telle aura de mystère et de mysticisme qu'ils en sont presque irréels. D'autres sont carrément d'une autre époque. Et pour les contemporains ils se laissent peut-être un peu trop porter par les autres. Au final, c'est la créature que tout le monde poursuit Sun Wukong qui a le plus d'impact et qu'on ressent le plus.

Graphiquement, je n'ai rien eu à redire, c'est splendide. Si vous aimez le style crayonné de l'auteur vous serez servi ici. La multiplicité des lieux et des personnages leur permet d'exprimer toute la variété de sa palette. Quand un personnage est européen, ça se voit dans son trait, tout comme quand il est du Moyen Orient ou d'Asie, ce qui change fortement de ce qu'on rencontre souvent dans les mangas. de plus, les décors ont une importance capitale dans l'histoire, du coup il s'est vraiment appliqué avec eux. Pour ce que j'en connais, il y a fait preuve d'un réalisme incroyable avec les représentations de Londres (où on passe rapidement) et d'Angoulême (où se déroule une partie non négligeable de l'histoire). Il en va de même avec les paysages étrangers qui font vraiment voyager et dans lesquels on ressent toute la puissance de la dimension ésotérique à l'oeuvre ici. C'est vraiment un univers qui colle à la peau de l'auteur et lui correspond bien.

J'ai donc vécu une belle aventure avec ce groupe de "héros" qui cherchaient à sauver notre planète. Leur histoire m'a tenue en haleine du début à la fin, grâce à un univers mélangeant folklore, religion, ésotérisme et philosophie. J'ai peut-être un petit regret avec la fin qui arrive de manière un peu abrupte pour moi et qui aurait mérité un développement un peu plus important, mais ce n'est pas la première fois que le mangaka me fait le coup. Cependant, je suis cliente de ses titres et j'aimerais bien pouvoir le lire à nouveau en français car ça fait quand même 10 ans qu'on n'a pas eu droit à un récit de sa part chez nous...
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Nana, jeune japonaise sans histoires, se retrouve entraînée par un habitant du Boutan dans un périple incroyable. Voyageant de continent en continent, ils recherchent des objets sacrés destinés à lutter contre Saru, une créature millénaire qui veut réduire l'humanité à néant… Nostradamus avait prédit la fin du monde à notre époque. Les Hommes pourront-ils réellement empêcher la réalisation de ce malheur ?

Après le très contemplatif Les Enfants de la mer, Daisuke Igarashi revient chez Sarbacane avec Saru, un one shot difficile à résumer tant il foisonne de personnages, de lieux et d'intrigues. Les points de vue s'alternent et les récits s'imbriquent les uns aux autres. On passe ainsi quelques pages en compagnie d'un prêtre au Vatican avant de se retrouver propulsé en Afghanistan. Angoulême, Pékin, Lima… les lieux, les personnages changent constamment et confèrent un véritable exotisme à Saru. le lecteur est ainsi d'emblée dépaysé par cette complexité voulue et maîtrisée.

À l'image de l'intrigue, les graphismes sont également touffus. le mangaka s'est beaucoup documenté avant de dessiner et on retrouve une ambiance et des faciès différents selon les pays. Pouvant parfois s'apparenter à des crayonnés, les planches bouillonnent de vie. Daisuke Igarashi fait preuve d'un sens du détail troublant (déjà présent dans Les Enfants de la mer) qu'il met ici au service d'une épopée apocalyptique. Les créatures mystiques inspirent crainte et fascination. On se sent tout petit face à eux (alors que techniquement, ce ne sont que des dessins…).

Avec Saru, Daisuke Igarashi continue à dépeindre les êtres humains et leur petitesse, résistant face à une nature déchaînée, toute puissante. À travers ce récit où Bien et Mal s'affrontent – tout en étant intimement liés – c'est une leçon d'humilité que le mangaka tente de nous enseigner. Saru nous rappelle l'importance des traditions : perdre ses racines met en péril l'avenir de l'humanité tout entière. de même, il faut parfois accepter que des forces nous dépassent, tout en gardant espoir, car parfois un petit détail vient tout changer.

Saru est donc un pavé déroutant qui oscille entre réalisme (par le cadre de son intrigue) et mysticisme (avec la magie noire et les phénomènes étranges auxquels nos héros sont confrontés). Si vous aviez déjà aimé Les Enfants de la mer, Saru ne pourra que vous plaire ! Et pour les autres, si les récits denses et métaphoriques ne vous font pas peur, n'hésitez pas à lire ce one shot qui porte à réflexion !
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Saru est le nom donné à un singe puissant doté de grands pouvoirs qui s'abrite dans les entraille de la Terre. Physiquement, il est gigantesque mais sa partie mentale est séparée en plusieurs morceaux qui sommeillent chez certains humains.

On suit alors un groupe d'individus dont Nana une étudiante japonaise, Namgyal un amnésique, un prêtre et Isabelle qui abrite une part du singe. Ils se sont donnés pour mission d'empêcher la magie noire de réveiller ce monstre déstructeur.

L'histoire est prenante et se lit rapidement. Elle nous fait voyager à travers le monde : Inde, Pakistan, France, Espagne, Pérou,... le dessin est assez agréable même si certaines planches manquent parfois de détails, le monstrueux singe n'est pas sympathique pour les yeux. Ceci dit, les différents paysages sont bien représentés.

Les personnages sont originaux et intéressants, ils apportent tous un plus à l'histoire. J'ai particulièrement aimé la surprenante révélation à la fin concernant Nana étant donné que c'est un personnage sans pouvoirs et qui n'apporte rien lors du combat.

Je remercie les éditions Sarbacane et l'opération Masse Critique de Babelio pour cette belle découverte.
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Un manga ésotérique très travaillé.


C'est un vrai plaisir que j'abordais cet ouvrage, même si l'aspect ésotérique m'effrayait un peu : dans ce domaine, on a tellement de vus, revus et encore revus. Mais c'est avec un plaisir non dissimulé que j'ai lu un livre très travaillé.

En effet, l'auteur réussit un vrai coup de maitre à mêler les mythologies de très nombreux pays, des prophéties de Nostradamus et des croyances et rites actuel dans un récit où même la biologie et l'Histoire prennent part à l'aventure.
Pour le néophyte, il ne sera pas facile de se rendre compte de la somme de travail que l'auteur a réalisé pour parvenir à ce résultat étonnant et sans à-coups ! L'intrigue coule de source et les liens entre les mythologies sont superbement entrelacés. Et encore, j'ai peu de connaissance dans le domaine des mythes et légendes asiatiques.
Bref, j'ai aimé l'universalité qui se dégage de l'ensemble et qui, pour une fois, marche très bien.

Je crois que la seule petite difficulté vient, au début, du dessin, très atypique dans mon monde visuel du manga. Mais très vite, le dessin apporte une force indéniable à cette histoire. de plus, on reconnait avec plaisir certains sites archéologiques.


J'avoue ne pas trop savoir quoi dire de plus. Je pourrais parler de l'histoire, mais ce serait prendre le risque de vous gâcher le plaisir.

Je pense que c'est l'un des meilleurs mangas que j'ai lu ces derniers temps (oui, je sais, j'en lis peu). Il y a un travail de recherches énormes qui sautent aux yeux des « connaisseurs », mais qui sera dissimulé à celles et ceux qui n'y connaissent rien sans pour autant gêner la lecture.
Pour les amateurs d'ésotérismes bien foutus, ne vous privez pas !

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critiques presse (3)
ActuaBD
24 février 2015
Avec son dessin si particulier, détaillé et expressif, semblant par moment griffonné mais donnant vie aux grands espaces de façon sidérante, Daisuke Igarashi signe une nouvelle fois une œuvre de grande qualité.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
10 février 2015
Après Les enfants de la mer, Daisuke Igarashi propose avec Saru un récit à grand spectacle dont un blockbuster pourrait aisément être tiré. À grand renfort de catastrophes et autres phénomènes aussi impressionnants que mystérieux, l’auteur développe un scénario qui fonctionne comme une belle mécanique.
Lire la critique sur le site : BDGest
BoDoi
26 janvier 2015
D’humeur à voyager, l’auteur nous balance systématiquement d’un lieu sacré à l’autre – une diversité culturelle certes agréable, entre Lalibela et ses églises taillées dans la roche, la Cité interdite de Pékin, la vallée du Panshir… –, comme s’il s’agissait des niveaux d’un jeu vidéo. Entre temps, il n’exploite pas assez les nombreux personnages qu’il a pris soin de rendre attachants.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- C'est kannazuki ?
- Hein ?
- C'est une façon d'appeler le mois d'octobre au Japon. Ça veut dire "le mois sans dieux". Pendant le mois d'octobre, on dit que les 8 millions de divinités du Japon se rassemblent à Izumo. Dans cette ville, on appelle ce mois-là "le mois des dieux", mais partout ailleurs, les dieux sont alors absents.
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Un épais brouillard flotte sur ton passé comme sur ton futur... Il nous est impossible de voir au travers... Tu as fais tout ce chemin parce que tu veux savoir qui tu es... Mais tous les hommes se posent la même question. Oui c'est peut-être pour comprendre cela qu'il te fallait venir ici...
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De nombreuses cultures ont été écrasées sans raison. Nier l'existence de points de vue différents, mépriser ceux que l'on ne comprend pas... Ce sont ceux qui se comportent ainsi les véritables "barbares".
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Les détails ont leur importance... Ces toutes petites choses que vous ne remarquez même pas sont parfois l'amorce de grands bouleversements.
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Au fil du temps, le faible et le fort, le juste et l'injuste changent de position, tout ce qui est vivant s'écoule éternellement et se transforme ... Telle est la loi de l'impermanence...
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Videos de Daisuké Igarashi (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Daisuké Igarashi
Lisez le chapitre 1 : bit.ly/3N7qZqb
La tranquillité d'une petite ville japonaise, recouverte de neige, est brutalement perturbée par un meurtre odieux. le corps démembré d'une lycéenne du nom de Mako Igarashi, est retrouvé près d'un lac. Bientôt, Mizuki Aikawa, élève au même lycée que la victime, revendique les faits auprès des forces de police locales. Cependant, alors qu'elle relate les événements, le doute s'invite progressivement dans la tête de ses avocats. Quels lourds secrets Mako et Mizuki partageaient-elle ?
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