Sauvage, tome 4 : Esmeralda

Mexique 1864. L'armée française, menée par le général Bazaine, protège l'empereur du Mexique, Maximilien. La guérilla juariste tient le pays. La guerre se fait cruelle et sans pitié. Félix Sauvage, vengeance assouvie, perd de sa candeur. Face aux atrocités commises de part et d'autres il court au devant du danger. Envoyé en mission dans le Sinaloa, il doit d'abord franchir à la tête de ses hommes « L'Échine du diable », une crête montagneuse de la Cordillère occidentale. Pendant ce temps, la jeune Esmeralda, malgré son très jeune âge, s'est prise d'amour pour cet officier français qui lui semble fiable. Sauf que Sauvage la repousse et involontairement la remet dans les mains de religieuses catholiques sadiques, qui ne font que développer l'agressivité de la gamine.

Esméralda rêve de Félix et subit le martinet des carmélites; Félix lui dirige des expéditions punitives qui ne ressemblent plus du tout au jeune officier idéaliste débarqué à Vera Cruz. Et... c'est tout. Autant dire que dans ce tome, il ne se passe pas grand-chose, une double intrigue qui ne mène à rien dans ce tome. Tout devrait se dénouer au prochain épisode. Franchement décevant ce tome.

Sa vengeance est assouvie mais notre jeune Felix demande à être réaffecté en première ligne. C'est donc au commandement du 3e escadron d'Afrique qu'il doit pacifier la région de Sinaloa.

Le récit alterne entre la vie d'Esmeralda au couvent et les batailles mexicaines de Felix. Il y a un bon dynamisme et la bande dessinée est plaisante à lire bien qu'il manque peut-être dune vraie intrigue plus conséquente.
Les personnages évoluent notamment Félix qui perd sa naïveté et son code de l'honneur irréprochable.
Le prochain tome devrait être le dernier, on en profite donc pour admirer le dessin de Meynet à la colorisation lumineuse.

Pas de quartier chez les bouchers !
Félix de Castelbajac est maintenant capitaine et commande un escadron du 3e régiment des Chasseurs d'Afrique. Chargé par le commandant Bazaine de pacifier la région de Sinaloa, le jeune capitaine pétri d'idéaux il y a peu est devenu un soldat impitoyable.
Après la trilogie annoncée, un diptyque s'amorce et s'ensuit. Félix Sauvage a troqué son nom d'emprunt et repris son véritable patronyme alors même que Sauvage correspond davantage aux évolutions du personnage. Sans verser pour autant dans la cruauté, Félix de Castelbajac est intransigeant avec les ordres à exécuter et l'autorité qui lui échoit. le 4e volume reprend néanmoins du lustre après un passage à vide dans le 3e tome. Même si l'histoire est linéaire et conventionnelle, les va-et-vient entre le huis-clos du couvent où est incarcérée la jeune Esmeralda et les scènes de plein-air où s'escriment la soldatesque et Félix rendent efficacement compte de l'évolution des personnages. Classique dans sa narration, l'histoire n'en reste pas moins enlevée. Si le lecteur peut regretter quelques complaisances et facilités, l'aventure demeure de bonne facture. Entre le graphisme rond et charnu de Félix Meynet, ses couleurs pimpantes et légères, le décalage est total avec la cruauté du propos. Finalement, le prochain album intitulé « Black Calavera » qui doit clore l'histoire peut légitimement susciter l'intérêt.

Felix est malheureux

A force d'empiler les scenarii comme Carlos G, les rémunérations, il était fatal que Yann fasse lui aussi une sortie de route.
Autant jusqu'à présent le duo Yann-Meynet avait plutôt bien fonctionné, autant là, il évolue à l'envers.
En effet, la série "Sauvage" parvenait jusqu'à présent à un équilibre entre roman et Histoire et dessins (trop) charmeurs.

Là, les cartes sont rebattues. Félix Sauvage est parvenu au bout de sa vengeance et on le retrouve un peu perdu moralement, s'enfonçant dans une cruauté inattendue tandis qu'il fait route avec le 3e escadron de chasseurs d'Afrique, à la poursuite d'un des colonels de Juarez.

Les paysages quittent un moment les éternels déserts, mais la traversée d'un passage dangereux appelée "L'Échine du diable", ressemble à une sorte de remake de la traversée du Caradhras dans le Seigneur des Anneaux (à-pics, éboulis...), ce qui en atténue l'originalité.

Voilà pour Sauvage. Sa protégée, la petite Esmeralda, est quant à elle, enfermée dans un couvent de carmélites cruelles, et en proie à la jalousie des autres filles.

Reste le dessin de Meynet.

Jusqu'à présent, je lui reprochais de s'attarder davantage sur les avantages mammaires des dames que sur les réalités de la guerre sanglante conduite dans cette lointaine contrée.
Pour le coup, dans cet album, il n'évite pas les horreurs de la guerre. Mais comme il ne renonce pas à son trait talentueux et décontracté, ni à ses couleurs solaires, le hiatus demeure.

Au final, ce tome 4 ne fait pas vraiment avancer le schmi..Schlim..le truc, quoi.

Ce n'est pas un mauvais album, mais il semble un peu inutile, rallongeant la sauce de manière assez artificielle..

Un tome du même acabit que les précédents.
Je n'ai malheureusement pas grand-chose à dire. C'est sympathique mais pas transcendant. L'histoire globale est un peu flou, on ne sait plus vraiment ce que ça raconte. Même Félix semble ne plus savoir où il en est. Après ça reste un bon récit sur les batailles au Mexique.
Félix est moins cucul. Esmeralda ressemble à une folle. On se demande comment tout ça va tourner.
Les dessins sont sympathiques, précis avec une belle colorisation lumineuse.