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EAN : 9782824710600
262 pages
Bibebook (07/06/2013)
4/5   2 notes
Résumé :
Dans Solidarité, publié pour la première fois en 1896, il présente la solidarité comme le principe central de sa doctrine ; une solidarité aussi bien entre les hommes qu'entre les générations. Pour lui, « l'individu isolé n'existe pas ». Les hommes sont interdépendants et ont tous une dette envers la société, qui leur a permis de s'épanouir. Mais puisqu'ils ne disposent pas des mêmes avantages, cette dette ne peut être la même pour tous. Pour Léon Bourgeois et les s... >Voir plus
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Léon Bourgeois : solidarité (1896)
Ce classique de la sociologie vient dans le style éloquent d'un discours au Parlement : l'auteur a fait une grande carrière politique en France et fut Président de la SDN et prix Nobel de la Paix. C'est pourtant une théorie soigneusement écrite et argumentée. Bourgeois cite ses sources et mentionne ses contemporains. Il offre une « théorie scientifique de la solidarité naturelle » : C'est, avons-nous dit, par l'étroit accord de la méthode scientifique et de l'idée morale que le renouvellement politique et social s'accomplira (p. 64). Nous sommes partie d'un tout qui nous domine : Les hommes sont en société. C'est là un fait d'ordre naturel, antérieur à leur consentement, supérieur à leur volonté. L'homme ne peut se soustraire matériellement ou moralement à l'association humaine. L'homme isolé n'existe pas (p. 136-7). Nous sommes débiteurs envers la société depuis notre naissance car elle nous lègue la nourriture, la parole, l'outil et la pensée. Cette dette fixe les limites de nos droits et de nos devoirs. Elle est compatible avec la liberté et la justice car : reconnaître une dette n'est pas abandonner un droit, c'est reconnaître la limite véritable de ce droit (p. 103). La société doit progresser : Tout être vivant tend au développement de l'être ; d'où deux nécessités : celle de la conservation et celle du progrès (p. 136). Pour assurer ce progrès, la relation entre les hommes doit s'organiser autour d'un « quasi-contrat social » : le contrat, librement discuté et fidèlement exécuté des deux parts, devient la base définitive du droit humain. Là où la nécessité des choses met les hommes en rapport sans que leur volonté préalable ait pu discuter les conditions de l'arrangement à intervenir, la loi qui fixera entre eux ces conditions ne devra être qu'une interprétation et une représentation de l'accord qui eût dû s'établir préalablement entre eux s'ils avaient pu être également et librement consultés : ce sera donc la présomption du consentement qu'aurait donné leurs volontés égales et libres qui sera le seul fondement du droit. le quasi-contrat n'est autre chose que le contrat rétroactivement consenti (p. 133).

L'auteur entend renvoyer dos-à-dos « socialistes » et « économistes » dans une vision naturelle et nécessaire du contrat social. Mais ses vues idéalistes omettent que beaucoup d'hommes et de femmes reçoivent un héritage négatif lié au sexe, à la race et à toutes les formes d'exclusion ; qu'ils peuvent refuser la dette et faire table rase ; que le rôle régulateur de la loi est impossible à exercer a posteriori sur des myriades de quasi-contrats ; et que les contrats trompeurs ou léonins sont légion.
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