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EAN : 9782742449392
116 pages
Gallimard Loisirs (11/05/2017)
4.23/5   15 notes
Résumé :
'La crise des migrants déstabilise les Européens, mais ne doit pas pour autant ôter l'espoir de contribuer à un monde meilleur.'

Depuis 2014, un million et demi de migrants ont rejoint l'Europe. Benjamin Stora nous interpelle face à ce phénomène migratoire sans précédent dans l'histoire contemporaine, qui frappe par son ampleur et sa durée.

Sélectionnés par 'Cartooning for Peace', 60 dessins de presse internationaux retracent le long pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
« Depuis 2014, un million et demi de migrants ont rejoint l'Europe. Benjamin Stora nous interpelle face à ce phénomène migratoire sans précédent dans l'histoire contemporaine, qui frappe par son ampleur et sa durée. »

Dans la collection 'Cartooning for peace', où l'on voit qu'un petit dessin vaut souvent mieux qu'un long discours, et dans le même esprit que 'Eux, c'est nous', ce recueil de dessins de presse montre et explique cette actualité qui nous dérange - hostilité pour les uns, mauvaise conscience pour les autres...
Le sociologue-historien Benjamin Stora expose en préface comment/pourquoi « relever le défi de l'hospitalité », déclinant le sujet en sept thèmes : départ, passeurs, voyage, murs & frontières, politiques d'accueil, xénophobie, 'vivre ensemble'.

Cet ouvrage est bien utile pour clarifier des aspects un peu compliqués, et rappeler que les pays d'Europe, et en particulier la France, se sont construits grâce aux mouvements de population. D'autant que la force de frappe de certains de ces dessins est puissante !

Si on a peur des essais trop ardus, on peut aussi lire : 'Eux, c'est nous' (collectif), 'Akim court' (album jeunesse de Claude K. Dubois).
Et compléter par l'étude sociologique en BD 'Les nouvelles de la jungle (de Calais)' de Lisa Mandel et Yasmine Bouagga.
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A l'heure où l'immigration est au coeur de l'actualité et n'a jamais fait autant couler d'encre ce petit livre vient à point nommé remettre les pendules à l'heure. A l'aide de 60 dessins de presse de tout horizons , de toutes origines et la superbe préface de Benjamin Stora on réfléchit, on s'interroge, on fait fit des préjugés, on se recentre en tant qu'humain ayant plus de chance que d'autres. Je trouve le choix des dessins pertinents et tantôt percutants, tantôt tendres. 

Certaines personnes se pensant bien à l'abri traitent les migrants en parasites venant leur prendre leur travail, leur nourriture, leur logement. Ils préfèrent haïr plutôt que de comprendre, si seulement ils pouvaient lire ce livre ! Ce qu'essaie de faire comprendre les dessinateurs et Benjamin Stora c'est qu'on ne quitte pas son pays si on y est bien, si on s'y sent en sécurité matérielle et physique. C'est un crêve coeur de partir, quitter parfois toute sa famille en sachant qu'on ne la reverra probablement jamais, partir sans savoir ce que l'on va trouver au bout, apprendre une nouvelle langue, de nouvelles coutumes, un nouveau climat. Ces personnes se sont-elles ne serait-ce qu'une fois poser la question de ce qu'elles feraient à leur place si leur pays était en guerre, si le simple fait de sortir de chez soi les mettait en danger, si la famine était leur quotidien et tant d'autres atrocités qui font que certains ont le courage de tout quitter pour protéger leurs enfants et leurs assurer des jours meilleurs.

Les dessins sont très parlant, parfois accompagnés de précisions  qui viennent en appuyer le sens. C'est parfois humoristique, parfois tragique mais il y a toujours à en tirer quelque chose pour s'enrichir de son prochain en apprenant à le connaître et le comprendre. Nous sommes tous des humains et nous avons les mêmes joies, les mêmes souffrances, les mêmes rêves. Tendons-la main car nul ne peut prédire de quoi sa vie sera faite demain.  Il y a plusieurs parties, et de nombreuses citations  en rapport avec. J'aime beaucoup les précisions sur les conflits, la géographie, le contexte politique de certaines vagues de migrants. C'est très instructif et tout ça sans céder au ton paternaliste ou moralisateur. le lecteur se fait seul son idée.

Achetez-le car c'est pour une bonne cause les droits d'auteurs sont reversés à Cartooning for Peace pour soutenir les dessinateurs de presse menacés. En plus, il ne coûte que 10€.

Verdict

Très instructif et complet sans être moralisateur, il peut être lu par tous. Je conseillerai à ceux qui ont des enfants, des ados de leurs faire lire. Un peu d'humanité dans ce monde de brutes .
Lien : https://revezlivres.wordpres..
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Conflits armés, persécutions et absence de perspectives poussent en ces premières décennies du 21ème siècle des millions de personnes sur les routes vers l'exil. le départ, les passeurs, le voyage, murs et frontières, politiques d'accueil, xénophobie, vivre ensemble, sont les 7 thèmes qui regroupent, dans ce recueil de la collection "Cartooning for peace" les dessins de presse d'une quarantaine d'auteurs du monde entier, introduits et commentés par Benjamin Stora.
La qualité de dessin de presse est de révéler en quelques coups de crayon l'absurdité, la violence, l'ambiguïté, d'une actualité qui nous interpelle, et peut-être aussi de donner l'occasion de parler, d'agir face à des situations et destinées qui nous questionnent, et que toute personne peut être amenée, malgré elle, à vivre.
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Cette collection "'Cartooning for Peace" est un belle façon de mettre en scène une actualité politique brûlante.
60 dessins de Presse rassemblés dans ce recueil pour nous faire réfléchir à cette thématique très actuelle. le tout agrémenté d'une préface et de quelques commentaires de Benjamin Stora tout au long de l'ouvrage.
Seul bémol, certains textes sont écrits très (trop) petits... au bas d'une page blanche, ce qui aurait vraiment permis de les publier en plus gros, ils sont faits pour être lus et pas seulement pour faire joli!...
Un bel ouvrage malgré tout, à mettre d'urgence entre toutes les mains !
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Un livre très intéressant et ludique pour parler de la crise migratoire. Grâce aux dessins de presse, on peut comprendre les incohérences politiques et la difficulté que subissent ces personnes. Un livre à mettre en de nombreuses mains.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Le monde autour de la Méditerranée est entré dans une phase de tensions, conséquence de flux migratoires importants et continus. La paix semble ne jamais revenir en Syrie, avec une guerre sans fin qui a jeté sur les routes des millions de réfugiés. L'effondrement d'autres Etats de la région empêche un retour rapide des réfugiés, syriens, afghans ou irakiens. S'y ajoutent aussi des vagues venues de l'Afrique subsaharienne où de nombreuses zones sont dévastées par les sécheresses, les violations des droits de l'homme, les guerres civiles ou l'affaiblissement des structures étatiques. Au-delà de ses dimensions propres, la question des réfugiés a des répercussions dans toutes les sociétés européennes.
Les réactions généreuses, souvent privées, existent. Mais la médiatisation des arrivées et les difficultés des pays à s'entendre, comme les rapports que la Turquie entretient avec le reste de l'Europe, n'atténuent pas les inquiétudes. La tragédie migratoire crée des problèmes humains difficiles et nourrit le terrain des nationaux-populismes. Les peurs d'une partie des opinions publiques aggravent à leur tour la crise économique en Europe, comme le montrent les résultats des dernières élections en Allemagne et en Autriche. Cette crise jette une lumière crue sur la faiblesse actuelle de l'Union européenne. Elle montre, s'il en était besoin, à quel point la construction européenne est fragile. Et qu'il s'agit bel et bien d'un combat politique à mener en permanence.
- extrait de la préface de Benjamin Stora (p. 7-9)
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Même si les monarchies du Golfe (Arabie Saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar) financent des programmes d'assistance et d'aide aux réfugiés syriens, elles ne les ont pas accueillis sur leur territoire, à la différence de leurs voisins libanais, jordanien et turc. Les pays du Golfe, n'ayant pas signé la convention de Genève relative au statut des réfugiés, ne peuvent accorder ce statut aux demandeurs d'asile. Un autre aspect à prendre en compte : leur crainte de voir l'ordre social de leur pays bouleversé par l'arrivée des réfugiés, qui pourraient propager des idées de révolte.
(p. 92)
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Les gens qui quittent un pays ne le font jamais de gaieté de coeur. C'est un arrachement pour eux. Quand ils le décident, c'est qu'ils sont dans une situation de désespoir absolu. Ils le font dans des conditions périlleuses, difficiles, tragiques... Le départ de ces populations est un véritable drame.
- Benjamin Stora, auteur de la préface
(p. 20)
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[ une famille dans une ville dévastée par les bombes ]
- Mourir ici, mourir dans un bateau, mourir dans un camion... Ou poser des problèmes politiques à l'Europe si on y arrive... Que faire ?
- Dur de choisir.
(p. 19)
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Michel Rocard, alors Premier ministre, déclare dans un discours prononcé le 6 juin 1989 à l'Assemblée nationale : « il y a, en effet, dans le monde trop de drames, de pauvreté, de famine pour que l'Europe et la France puissent accueillir tous ceux que la misère pousse vers elles. » Le 3 décembre 1989, invité de l'émission 7 sur 7, il prononce la phrase : « Nous ne pouvons pas héberger toute la misère du monde, la France doit rester ce qu'elle est, une terre d'asile politique, nous somme signataires de la convention de Genève, qui prévoit de donner accueil à tous ceux dont les libertés d'expression ou dont les opinions sont réprimées sur place, mais pas plus. Il décline cette formule une nouvelle fois à l'Assemblée nationale, le 13 décembre 1989, et à l'occasion d'un colloque sur l'immigration, le 7 janvier 1990. Le 4 juillet 1993, il est une nouvelle fois l'invité de 7 sur 7. En évoquant les mesures anti-immigrés de Charles Pasqua, il revient sur sa phrase, en précisant : Mais laissez-moi lui ajouter son complément [...] : je maintiens que la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde. La part qu'elle en a, elle prend la responsabilité de la traiter le mieux possible. » Dans sa tribune « La part de la France », publiée dans Le Monde du 24 août 1996, Rocard écrit : « La France ne peut accueillir toute la misère du monde, mais elle doit savoir en prendre fidèlement sa part. »
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Vidéo de Benjamin Stora
Quelles cicatrices a laissé la colonisation française ? Que doit faire la France pour guérir ces maux ? Doit-elle s'excuser ?
Cet échange comprend Pascal Blanchard, historien, spécialiste du « fait colonial » et des immigrations, chercheur-associé au CRHIM et co-directeur du Groupe de recherche Achac sur les représentations, les discours et les imaginaires coloniaux et postcoloniaux, et Benjamin Stora, docteur en Histoire et en Sociologie, ancien Président du Musée national de l'histoire de l'immigration.
Le Collège des Bernardins est un espace de liberté qui invite à croiser les regards pour cheminer dans la compréhension du monde et bâtir un avenir respectueux de l'homme.
Une rencontre animée par Alexandre Wirth.
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