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EAN : 9782370730336
236 pages
Allary Editions (16/10/2014)
3.18/5   14 notes
Résumé :
Chaque semaine, un Français a le choix entre 1 250 nouveaux livres, 10 nouveaux parfums, 13 nouveaux films, consomme en moyenne une boîte de médicament et 1,5 kilo de viande ! Notre volume annuel de consommation est trois fois plus élevé qu'il ne l'était en 1960. Nous sommes devenus accros à la consommation, et cette addiction n'est quasiment jamais questionnée. Élisabeth Laville n'est pas une " décroissante ". Mais cette diplômée d'HEC, spécialiste du développement... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
La 4° de couverture se dépêche de l'annoncer: l'auteur n'est pas une décroissante. Car, c'est sûr, ça n'excite pas grand monde de se dire qu'on ne pourra changer le monde qu'en revenant aux couches lavables et en installant des toilettes sèches. Elisabeth Laville est aussi consultante pour les entreprises tentées par l'écologie et, a priori, je trouve ça pas mal aussi parce que les vagues prises de conscience des grands groupes du Grand Kapital, quoique très modérées et très intéressées, ont sans doute plus d'impact sur la planète que la vie exemplaire de Pierre Rahbi.
Donc, allonsZ'y, allonsZ'o, comme d'habitude dans ce genre de bouquins, c'est la première partie la plus efficace: rappel de nos errements consommateurs, mise en pièce de nos dénis. Sauf que, bien sûr, toute la difficulté d'écrire un tel livre éclate dans le dernier tiers, puisque c'est le moment de repondre à cette question existentielle: et maintenant, qu'est-ce qu'on fait?
Une fois fait le tri des Yaka-Faukon, restent 3 pistes: les choix individuels, les politiques de la ville, les verdissements plus ou moins convaincus des grandes entreprises. La première est clairement destinée aux seuls bobos à l'aise dans leur compte en banque : acheter du luxe qu'on ne voudra pas remplacer, manger bio, consulter homéopathes. La deuxième est intéressante mais si pauvre! L'auteur n'a pas trouvé 20 villes dans le monde entier pour asseoir sa démonstration. Quant à la dernière... OK, Procter et Gamble ont inventé des lessives qui lavent à froid. Mais elles sont évidemment beaucoup plus polluantes. OK, Danone s'efforce de limiter les emballages. Mais utiliser de la canne à sucre brésilienne pour sucrer les actimels vendus dans tous les Auchans de France permet-il vraiment de réduire l'empreinte carbone de nos petits-déjeuners?
En même temps, c'est au moins un livre qui a le mérite d'essayer. Ce qui est sans doute plus intéressant que de ne rien faire à coups de postures dédaigneuses, ce qui est, j'en ai bien peur, mon cas...
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Dans cet ouvrage, il est principalement question du phénomène de la surconsommation, c'est-à-dire de tout ce que nous achetons alors que nous n'en avons pas réellement besoin, et de l'impact qu'il a sur l'environnement. Pour Elisabeth Laville, la consommation est une addiction, nous achetons en pensant que cela nous rendra heureux alors que ce n'est pas le cas. Dans son livre, elle décrit ce phénomène et nous apporte des pistes pour ne pas tomber dans ce piège. Son analyse aborde à la fois la responsabilité des consommateurs, celle des entreprises et des industries, mais aussi celle de nos responsables politiques. Dans une première partie, elle se penche plus en détail sur nos mécanismes de déni, soit, sur toutes les excuses que nous nous trouvons pour ne pas remettre en question nos pratiques de consommateur. Puis, elle propose une analyse un peu plus approfondie de cinq marchés qu'elle juge emblématique : la mode, les médicaments, l'électronique grand public, l'alimentation et enfin la viande. Finalement, dans une dernière partie, elle nous propose une multitude de mesures prises pour lutter contre ce phénomène, notamment par de plus ou moins grandes entreprises ainsi que par des villes.
C'est un ouvrage que j'ai trouvé plutôt intéressant à lire dans le sens où j'ai appris pas mal de chose et où il m'a conduit à réfléchir sur ma façon de consommer (bien que ça soit un sujet qui m'a déjà posé question et donc auquel j'étais déjà un peu sensibilisée). de plus, il est plutôt bien documenté, beaucoup de références chiffrées et d'éléments statistiques sont apportés pour illustrer les propos de l'auteure. Seulement, le fait que les notes nous renvoient en fin d'ouvrage m'a un peu dérangé. En effet, j'aurais préféré trouver les références directement en bas de page pour la simple et bonne raison que je trouve cela plus pratique.
Merci à Babelio et aux Editions Allary qui m'ont permis de lire ce livre à l'occasion d'une masse critique.
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Le livre le moins utile que j'ai pu lire sur le sujet. Je trouve qu'il y a beaucoup de redites, peu d'informations pertinentes pour moins consommer au quotidien, plus de grandes réflexions sociales que de conseils pratiques et malgré ce qu'annonce l'auteure, c'est plutôt moralisateur sans offrir de vraies solutions concrètes et réalistes. Cela dit, cette lecture ne peut pas faire de tort, surtout aux gens qui consomment à l'excès.
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Dans ce livre, l'auteur ne nous explique pas vraiment comment consommer de manière plus heureuse au contraire elle met plutôt en avant les méfaits de la surconsommation de notre monde sur notre planète. Elle dénonce aussi ce qu'on nous serine depuis des décennies à savoir que cobsommer toujours plus nous rendrait heureux. Elle incite donc le consommateur à se tourner vers des modes de consommation plus responsables.
A l'aide de nombreux exemples, chiffres et etudes, elle met en avant le fait que notre monde va à sa perte s'il continue cette surenchère de consommation et de gâchis. Ses exemples font vraiment froid dans le dos et nous font réaliser à quel point nous sommes devenus fous à épuiser la planète ainsi. Elle donne des pistes pour sortir de ce cycle infernal mais met surtout en avant la nécessité des politiques et pouvoirs publics de prendre les choses en main ce qui n'est pas du tout le cas à l'heure actuelle.
C'est donc un livre qui fait réfléchir, très bien voire trop documenté (trop de chiffres parfois) mais qui ne m'a pas vraiment expliqué comment consommer heureux par contre.

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Nous sommes dans l'ère de la surconsommation, le je prends je jette, les achats d'impulsion n'ont jamais été aussi nombreux. On achète plus par nécessité mais pour être "in" pour suivre la mode. le gâchis à outrance, un objet tant désiré aussitôt abandonné , est-ce que ceci à un sens ? Est-ce bien raisonnable ?

Tout ceci ne serait rien si cela n'avait pas un impact sur l'économie mondiale, mais aussi et surtout je dirais sur le réchauffement climatique et la disparition des ressources naturelles. Un livre nécessaire , très bien documenté et très optimiste malgré tout (ce qui n'est franchement pas évident).

Un livre qui aide à prendre conscience de l'impact de nos écarts et de notre inconscience, le livre ne fait pas dans le paternalisme, ni ne donne des leçons, les faits sont exposés et à nous d'en tirer ou non les conclusions qui s'imposent et de voir si l'on a envie de changer certains de nos comportements habituels.

Très intéressant, se lit très facilement et surtout c'est un sujet actuel qui mériterait plus d'attention.

VERDICT

A offrir à des écolos , des sur-consommateurs , à lire par tous c'est vraiment un sujet qui devrait tous nous préoccuper.
Lien : https://lilacgrace.wordpress..
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
L'une des principales causes du gaspillage [alimentaire] est l'obsession irrationnelle que provoque chez certains la date de péremption des produits. (...) Pour être sûr de ne prendre aucun risque, le consommateur jette.
En Suisse, royaume du risque zéro, où les durées de conservation sur les emballages sont plus courtes de près d'un tiers qu'en France ou en Allemagne, environ 45 % des produits achetés en magasin finissent dans la poubelle.

Au cœur du problème : la confusion qui règne autour des DLC (dates limite de consommation) et des DLUO (dates limite d'utilisation optimale).

(...) Or, "il y a clairement des abus dans la fixation de ces fameuses DLC. Elles sont souvent trop courtes".
La preuve : les DLC concernant certains produits frais (fromage, charcuterie, jambon, lardons, etc.) varient selon qu'ils sont vendus en métropole ou dans les DOM, avec des écarts surprenants pouvant aller d'une vingtaine de jours (pour les petits suisses ou la mozzarella) à quatre-vingt-huit jours (pour le beurre) et même cent quarante jours (pour l'emmental râpé).
Ces écarts multiplient par deux, trois ou même quatre le délai recommandé. Or aucun problème sanitaire n'a jamais été détecté outre-mer. Une loi sur l'uniformisation des dates limite de consommation pour un même produit sur tout le territoire a d'ailleurs été votée en mai 2013, mais son application tarde ...

Les DLUO sont, elles, apposées sur les produits secs, pâtes, riz, gâteaux secs, etc. Les études montrent que ces produits peuvent être consommés après cette date, sans aucun danger pour la santé. Seuls leur goût et leur texture peuvent s'altérer avec le temps. (...) Rien d'étonnant à ce que la France comme l'Angleterre envisagent purement et simplement la suppression des DLUO.
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Les gens n'ont pas besoin de grosses voitures; ils ont besoin d'admiration et de respect. Ils n'ont pas besoin de renouveler en permanence leurs vêtements; ils ont besoin de sentir que les autres les trouvent séduisants, ils ont besoin de variété, de beauté et d'excitation. Ils n'ont pas besoin de gadgets électroniques; ils ont besoin d'activités intéressantes pour occuper leur esprit et leurs émotions. Et ainsi de suite. Si l'on essaie de répondre à ces besoins, bien réels mais non matériels, d'identité, de communauté, d'estime de soi, de défi, d'amour ou de joie, par des objets matériels -alors on nourrit une soif infinie par des fausses solutions à des envies qui ne seront jamais satisfaites. Une société qui s'autoriserait à reconnaître ces besoins non matériels et à trouver des moyens pas plus matériels à les satisfaire consommerait bien moins de ressources et d'énergie, tout en atteignant des niveaux bien plus élevés d'épanouissement et de bonheur humains.
Donella Meadows
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Un exemple de ce décalage : les fabricants affichent un prix de vente alors que, pour le consommateur, ce qui compte est le coût complet d'usage dont, hélas, personne ne lui parle.
La consommation est ainsi réduite à l'achat, alors que le client, en réalité, s'intéresse avant tout à la valeur d'usage, à ce qui se passe quand il utilise le produit, après l'achat.
Mais, bercé par les sirènes de l'offre, il achète aujourd'hui sans égard pour l'ensemble des coûts liés à l'usage de ce bien : coûts directs qu'il devra supporter en tant que consommateur (énergie, consommables, produits complémentaires), coûts indirects qu'il supportera en tant que citoyen (coûts d'élimination des déchets, coûts sociaux ou environnementaux de la production et de la consommation, etc.)
Logiquement, sa satisfaction d'acheter se transforme souvent en déception d'usage.
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Désormais, c'est au cœur de l'été que le phénomène survient, en pleines vacances, au risque de passer totalement inaperçu. Et pourtant, le "Jour du dépassement planétaire" est révélateur de l'accélération de notre consommation et de ses impacts.
En 2014, il tombe (...) ce mardi 19 août (...) : en huit mois seulement, l'humanité a cette année encore consommé la totalité de son "budget écologique" annuel, et dépassé la capacité de la planète à renouveler les ressources consommées en un an.
(...) l'épuisement des ressources naturelles s'accélère :
en 2005, le jour du dépassement global tombait le 20 octobre et, en 2000, le 1er novembre.
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La consommation consiste pour les individus à dépenser de l'argent qu'ils n'ont pas, pour acheter des choses dont ils n'ont pas besoin, afin d'impressionner des gens qu'ils n'aiment pas.
Clive Hamilton
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