Ce titre (splendide) est une référence à
Flaubertlui-même qui écrivait à sa maîtresse
Louise Colet « Vivre en bourgeois permet de penser en demi-dieu ».
Jacques Weber a lu la correspondance de
Flaubert dans un spectacle de 2015 au Théâtre de l'Atelier. Il a ensuite écrit ce livre où la vie de
Flaubert et la sienne s'entremêlent et se correspondent : sensibles, truculents, gourmands et gourmets, amoureux du verbe,
Flaubert et Weber le sont tous les deux. Critiques de leur société et un brin rebelles, sans doute aussi.
L'acteur nous raconte donc
Flaubert, ses liens à sa mère, son père, sa nièce chérie, à ses amis (avec une séquence très touchante Noël en Berry chez
George Sand), ses maîtresses, ses romans, ses batailles, ses obsessions. Il faut parfois plusieurs lignes pour comprendre qu'on est passé de l'acteur écrivain à l'écrivain du 19è siècle, tant les deux destins se confondent.
Ce n'est sûrement pas la manière la plus académique de découvrir la vie de
Flaubert mais après tout, sa vie n'est pas toute dans le conformisme bourgeois à la fois confortable et détesté. C'est parfois grandiloquent, « surjoué » comme
Jacques Weber aime à se montrer en dehors de la scène mais l'ensemble reste agréable à lire car c'est bien écrit et il nous rend
Flaubert extrêmement vivant.
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