Des liaisons dangereuses aux liaisons culinaires.
Une odyssée gustative en Grèce et un théâtral marivaudage amoureux.
A déguster sans modération.
Savoureux et coquin, voluptueux et gourmet.
C'est drôle et épicé, avec des jeux de mots et de mets frais et pimentés !
La gastronomie vue comme un art et un sensuel et rituel plaisir.
C'est pétillant et légèrement croustillant.
Ah l'amour …
A la rescousse de la jalousie et du désir,
De dégustation en perversion,
De duplicité en complicité,
Opération séduction !
Recettes délicieusement assaisonnées et audacieusement déraisonnées.
Suaves louanges de mets mitonnés et dégustés en surprises veloutées et consommées.
Nana fait mariner ses deux amants,
Ils goûtent à ses mensonges parfumés d'ironie,
Car de Nana, ses deux amants en sont friands !
Et même baba ! Ivres d'amour pour leur chérie,
Leur obligation : lui faire la cuisine avec talent.
Des amants gratinés, usant et nous amusant de talents culinaires comme philtre d'amour envoûtant.
Ne manquant pas de piquant, c'est surprenant, réjouissant et divertissant.
Deux amants sur le grill, relevés de quelques pincées d'ardeur, pauvres coeurs en compote, émiettés,
Attachés à se surpasser en cuisine pour régaler de festins leur maîtresse adorée.
Recettes en farandole, préparez les casseroles,
De délices exquis en petits plats mijotés, ils vous inspireront quoi faire à dîner !
Un roman où l'on goûte aux métaphores friponnes et ciselées, saupoudrées d'humour et d'érotisme, sans dégouliner de crudités, des ingrédients bien dosés !
Alors à table !
Et au menu, un concentré épicé de bonne humeur sur canapés de cocasse rivalité.
Glamour et sourire, cuit à point, papilles en éveil, c'est chou, j'ai bien aimé.
J'ai bien ri(z) du vocabulaire tourné à toutes les sauces, gastronomie, gourmandise et sensualité.
Une lecture surprise, dénichée et conseillée par ma libraire aixoise préférée.
Je vous y invite à mon tour, bonne dégustation !
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Nana est mariée et a deux amants. Elle prend son pied uniquement avec des hommes sachant lui mitonner des petits plats exquis. Très vite, on s'aperçoit que ces deux hommes sont voisins de palier. Rapidement eux aussi, ils vont se rendre compte qu'ils aiment la même femme. Un combat culinaire va s'engager entre ces deux-là, mi-rivaux mi-complices, pour l'amour de la belle. le livre se partage entre digressions galantes, ruminations jalouses et recettes de cuisine. La table des matières est un gigantesque menu.
Dans un premier temps, c'est la couverture un brin surréaliste qui m'avait accroché l'oeil. Bien que méfiante, car la gastronomie n'est pas un de mes thèmes de prédilection, le fait que l'auteur soit grec avait fini de me convaincre.
Ayant eu maille à partir avec la cuisine grecque, qui ne brille pas par son raffinement, j'étais assez dubitative quant au résultat. Et ce d'autant plus que l'auteur est de sexe masculin. En Grèce, derrière les fourneaux, ce sont inévitablement les femmes qui s'y collent !
Et bien j'ai une bonne nouvelle pour vos piles et vos listes, ce livre ne m'a pas plu. J'ai eu l'impression d'être dans un très mauvais vaudeville. La donzelle et ses caprices culinaires m'ont fortement agacée, quant aux états d'âme des deux chevaliers, ils m'ont laissé de glace. La crédibilité même du récit est gravement entachée. Car pour qui connait les affres de la canicule athénienne, on peine à croire au plaisir de se délecter d'un pastitsio ou d'une soupe de poulet en plein mois d'Août, quand l'organisme ne réclame que des éléments liquides frais voire même carrément surgelés ! Et à mon grand désespoir, aucune recette de ces gourmandises dégoulinantes de miel, ni même une petite description du halva citronné et saupoudré de cannelle ...
On voit se profiler le dénouement aussi sûrement que l'Acropole au-dessus d'Athènes. Non décidément, pas une once de sensualité, aucun débordement orgiaque, nul épicurisme raffiné. Point de torride pillage frigorifique ni de gargantuesque grande bouffe, encore moins de bain chocolaté. La seule touche de poésie se trouve dans certains titres des chapîtres. Heureusement, car j'aurais été bien en peine de vous citer un extrait.
" Coraux d'oursins naufragés dans une cuillérée d'eau de la mer Egée "
C'est mignon ça, comme image, non ? Mais beurk ! je déteste les fruits de mer crus.
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Un livre qui sort vraiment de l'ordinaire.....
C'est vraiment un pur hasard de lecture que j'ai voulu tenter avec cet auteur grec, et de par la couverture attirante.
Ici le roman raconte l'aventure d'un trio amoureux au travers de talents culinaires de deux hommes. Au milieu, une femme "nana" qui profite des situations pour les manipuler à son gré en usant de ses atouts , des sentiments qu'ils éprouvent pour elle, mais aussi des mensonges.
Une histoire toute en simplicité, comique et tragique, au travers de spécialités culinaires grecques plutôt appétissantes
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"- Tu t'es encore une fois surpassé. Tu as d'abord plongé dans un bain d'huile brûlante les morceaux d'un lapin, prêtant des tons dorés à sa chair cuisse de nymphe, sa chair fine et fragile, terrestre et périssable. Puis tu l'as déposée pour lui flatter le teint dans le lit écarlate d'un coulis de tomate, un lit chaud et humide où pendant près d'une heure elle s'est alanguie. Enfin tu l'as couchée, attendrie et offerte, dans le creux de l'assiette. Et escortée d'oignons, d'amours d'oignons tout ronds, de graines de paradis, de cannelle, de girofle et de feuilles de laurier, elle s'est laissée conduire jusqu'aux cieux éternels de l'estomac."
- Ah ! Damoclès, Nana vient de partir, elle vient juste de partir. Je la vois encore en tenue d’Eve, lovée sur le canapé. Son parfum capiteux flotte encore dans l’air, l’appartement en est plein, je vais le respirer toute la nuit… Ce que j’ai cuisiné ? Du lapin… Oui, tu as deviné. Exactement. Deux petits clous de girofle, ni un, ni trois. Tu es incroyable !... A s’en lécher les doigts, Damoclès, à s’en lécher les doigts. Je peux te dire en tout cas que Nana s’en est léché les doigts. Des doigts, Damoclès, mais des doigts ! De ces doigts dont les poètes antiques parlent comme des doigts de lis. Au fait, il reste deux portions de lapin, viens donc à la maison demain soir, on les mangera ensemble…
"- Mais pourquoi parles-tu si bas? C'est à peine si je t'entends, dit Dimitris.
- Je ne sais pas... C'est peut-être la suavité du plat et son velouté qui me dictent de chuchoter. Cette recette exige un accompagnement sonore d'une grande douceur."
- Ah ! enfin je te parle, reprit Nana. Enfin je t’entends. Et enfin je peux te passer commande de notre dîner de ce soir. Je veux des mets délicats, extrêmement délicats, d’une infinie délicatesse. Aujourd’hui tu vas souffrir. Tu t’occuperas toute la journée de moi. Tu seras tout le jour à ciseler et à émincer, à émincer et à ciseler, tout le jour, jusqu’à ce que la lune paraisse, jusqu’à ce que la lune monte, jusqu’à ce qu’elle pénètre chez toi, pleine et apprêtée.
- Ah ! Nana ! soupira Damoclès
Nana a deux amants : Dimitris et Damoclès, les deux hommes rivalisent de talent pour gagner ses faveurs. En dix-sept menus grecques et autant de rendez-vous, Andréas Staïkos parle de gastronomie comme d’un art et invite à l’amour sensuel.