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sur 752 notes
Dans ce roman, Kaouther Adimi propose un récit construit sur une double temporalité : dans les années 1930, un libraire tente de promouvoir écrivains et penseurs sans distinction communautaire, alors qu'en 2017, un jeune homme que la littérature indiffère totalement doit vider une ancienne librairie.

C'est l'occasion de parler d'Alger, aujourd'hui et sous la colonisation. le sujet m'intéressait beaucoup mais je n'ai pas du tout aimé l'écriture journalistique de l'autrice. Trop impersonnelle et des personnages inintéressants qui manquaient de relief à mon goût. Mais ce qui m'a surtout gêné c'est cette écriture froide, factuelle, sans poésie. On m'avait beaucoup vanté ce roman qui rappelait l'oeuvre de Camus m'avait-on dit. de plus, les prix attribués par des lycéens sont souvent un gage de confiance. Mais là, la magie n'a pas opérée. Peut-être que je ne l'ai pas lu à la bonne période, ou que je suis devenue une lectrice très (trop) exigeante dans ses lectures.
Je regrette ce rendez-vous raté.
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Kaouther Adimi émeut avec ce roman historique construit autour de la fermeture fictive de la librairie Les vraies richesses à Alger, ouverte précédemment par l'éditeur Edmond Charlot en 1936. À travers la voix de l'auteure, des extraits des carnets de Charlot rédigés au cours de la Seconde guerre mondiale et du personnage de Ryad, jeune stagiaire embauché pour vider le local de la librairie, on assiste à la lente mais pesante rébellion des Algériens sous le joug du colonialisme français et de la perpétuation de la lecture pour tous. Un vibrant hommage au livre, aux auteurs, aux éditeurs et aux lecteurs.
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2017, Alger. Au 2 bis de la rue Hamani (anciennement rue de Charrars), Abdallah, un vieil homme s'affaire lentement à l'intérieur d'une petite échoppe défraîchie. L'enseigne désuète, apparaît comme un temps révolu : "Les vraies richesses". le local, mis en vente, est presque vide. c'est tout ce qu'il reste de ce qui fut longtemps et tout à la fois une librairie, une bibliothèque et une maison d'édition. Aujourd'hui le nouveau propriétaire du lieu veut faire de l'endroit... une vente de beignets.
Un jeune homme survient. Il se prénomme Ryad. Il est là pour tout débarrasser du local et y faire les premiers travaux de peinture. le vieil Abdallah, le prenant peu à peu en sympathie, va entreprendre de lui raconter une histoire :celle des Vraies Richesses et d'un certain Edmond Charlot...
Ainsi s'ouvre "Nos richesses", le roman de Kaouther Adimi.

Lu la nuit en quelques heures, ce roman est un petit bijou. Jouant sur le passé et le présent, l'auteure nous révèle la personnalité ambitieuse et enthousiaste d'Edmond Charlot, jeune natif d'Alger qui, à l'âge de 20 ans, entreprit de faire partager le plaisir de la lecture en créant une librairie.
La tutelle de Jean Giono (sollicité l'auteur du récit "Les vraies richesses" donna lui-même son accord pour que la librairie soit ainsi baptisée), la présence du jeune Albert Camus et d'amis dévoués firent le reste.

C'est tout le parcours d'Emond Charlot, ses joies mais aussi ses nombreux revers évoqués ici, qui remonte jusqu'à la surface du présent, jusqu'à cette part imaginaire qui réunit Abdallah et Ryad.
D'une écriture douce-amer, Kaouther Adimi, rend cette histoire, double accord du passé et du présent, vraiment très attachante.
Excès peut-être de ma part, j'ai vu dans ce roman comme un hommage rendu aussi à tous les petits libraires indépendants qui se dévouent aujourd'hui pour être, à l'instar d'Edmond Charlot, des passeurs de rêve et d'imaginaire.

Je conseille très vivement la lecture de "Nos richesses".
Je le redis : un petit bijou.
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On suit là les itinéraires de deux jeunes hommes, dont un aime et promeut la littérature et un qui n'y entend rien. Un livre remarquable que j'ai beaucoup aimé et qui est fascinant par sa sensibilité et le récit à la fois historique et romanesque.
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Ce petit bijou rend hommage à Edmond Charlot, idéaliste amoureux des lettres. Son journal de bord nous conte la création de la librairie et maison d‘édition à Alger en 1936, rythmés par les aléas économiques, la guerre et les amitiés littéraires. Un rendez-vous avec de jeunes auteurs : Camus, Rainer-Maria-Rilke, Georges-Bernanos, Bosco et bien d'autres.
Mais aujourd'hui ce sanctuaire ferme ses portes tandis que résonnent encore cris et chuchotements d'une Algérie disparue.
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cc les amis , je peux vous le dire , quelle est belle cette littérature algérienne . ce livre raconte un temps ou les livres étaient des trésors , il raconte aussi la vie d'un homme qui a tout fait pour publier et faire vivre les livres . ce livre c'est aussi l'histoire de l'Algérie , la colonisation française et la guerre . dans ce livre vous retrouverez l'amour des auteurs et des livres . ce livre c'est aussi une rencontre entre un jeune homme et un quartier remplis de vie . ce livre est super bien écris , j'ai pris un plaisir monstre a le lire et je le recommande vivement a tous les lecteurs . bonne lecture les amis
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Ryad, étudiant parisien en mal de stage, se voit confier la mission de vider et repeindre un petit local à Alger. Il ne se doute pas de ce que cache l'endroit : La librairie « Les vraies richesses », ouverte en 1930 par Edmond Charlot, jeune éditeur passionné, avec pour projet de découvrir de jeune talents et de créer un fond « méditerranéen ».
La musique, l'ambiance et les couleurs d'Alger sont joliment racontées. La partie sur les années 60 et la guerre d'Algérie est intéressante et le récit (auto)biographique d'Edmond Charlot paraît bien documentée mais j'ai pourtant eu du mal à me passionner véritablement pour cette histoire. Peut-être ce petit quelque chose d'un peu convenu dans l'écriture... Je ne sais pas. Je suis passé à côté.
Mais je lirai certainement d'autres livres de cette auteure, pour m'en faire une meilleure idée.
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J'ai avalé Nos richesses d'une seule traite. Arrivée en Algérie, je n'en suis pas repartie grâce à Abdallah, Ryad mais surtout Edmond Charlot. J'ai survolé les événements guerriers et me suis concentrée sur la librairie. Les vraies richesses, affaire créée, imaginée, tenue par Edmond, portée à bout de bras avec Madame Couston, Amrouche, Paulhan et d'autres ; des écrivains qui furent d'heureux et premiers soutiens du début mais dont la fidélité ne sera malheureusement pas pérenne.
Le devenir de cet antre consacré à la lecture et la culture est terni par une nouvelle époque  mais finalement, plutôt que de voir le côté sombre dû à la disparition de ce joyau, tournons-nous plutôt vers tout ce que cette librairie a pu apporter des années durant à des auteurs, des lecteurs, des curieux, des étudiants et des enfants. Nul doute que tous ces caractères typographiques, ces discussions et ces rencontres auront contribué à la formation des Hommes.
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Ce roman est une pépite, mon coup de coeur pour cette rentrée. Je découvre de grands personnages et leurs histoire, je découvre une époque et une passion merveilleuse. Edmond Charlot est âgé d'à peine vingt et un ans lorsqu'en 1935 il décide d'ouvrir à Alger une librairie mais pas une simple librairie, Les Vrais richesse est un endroit où éditer, vendre et prêter des ouvrages d'auteurs méditerranéens qui deviendront des amis. Vous énoncer les noms d'Albert Camus, Emmanuel Roblès, Mouloud Mammeri, il y en a tant qui furent éditer ici dans cette petite librairie par ce passionné des livres et des jolis mots. L'auteure nous emmène dans cette petite rue d'Alger à la rencontre des Grands noms de la littérature mais aussi des habitants et commerçant qui ont faite la vie du quartier.

Cette passion pour les livres n'a pas été simple à assouvir pour Edmond Charlot, pendant la guerre et l'occupation le papier manquait cruellement puis vinrent les problèmes financiers qui l'obligèrent à abandonner sa librairie à Alger restée tout de même entre les mains de son frère, mais aussi sa maison d'édition parisienne annexe créée quelques années après; difficile de concurrencer les grands éditeurs parisien dont le nom de Gallimard revient souvent. Ce livre regorge d'anecdotes qui m'ont fait vivre avec Edmond Charlot les moments forts de sa vie, côtoyer les grands noms de la littérature française mais pas seulement car dans cette grande Histoire s'intègre aussi celle de Ryad. En 2017 ce jeune homme est embauché pour vider cette librairie qui deviendra une boutique de beignets.

Vider cette librairie de son histoire lui qui n'a aucun intérêt pour les livres et la lecture en général mais qui rencontrera celui qui fût le gardien des lieux pendant de nombreuses années, le vieil Abdallah veille sur Ryad son souhait, lui faire comprendre l'importance de cette librairie pour le quartier et pour lui-même. Abdallah lui raconte le cahot de la guerre, l'Histoire de l'Algérie et sa propre histoire, un peu comme s'il lui transmettait son savoir pour qu'il comprenne l'importance du lieu. Cet ouvrage est un beau voyage dans le passé et dans la littérature, il m'a donné envie de découvrir les textes fondateurs de la littératures contemporaine française.

Nos richesses est une réussite et je trouverais dommage que son auteure ne soit pas récompensée pour cette riche idée de nous faire partager l'histoire d'Edmond Charlot et de l'Algérie.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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On suit l'évolution d'Edmond Charlot, un passionné de livres, qui va ouvrir sa propre librairie pour mettre en valeur les talents de la région. A travers ce destin, le lecteur entre le monde très difficile de l'édition de livres à cette époque de l'Histoire. On croise dans les ruelles d'Alger et de Paris des auteurs qui vont marquer la littérature : Albert Camus, Jean Giono…

L'auteur tente surtout de nous raconter le rapport entre l'Algérie et la France. En naviguant entre 1935 et 2017, le récit nous met en présence de tous les évènements qui ont construit cette relation si particulière. de l'Algérie française, en passant par la seconde guerre mondiale, jusqu'à la libération du pays, on mesure toute l'étendue des conséquences. On comprend alors mieux la méfiance dont font preuve les indigènes envers leurs cousins de l'autre côté de la méditerranée.

Kaouther Adimi a le mérite de nous offrir une histoire sur son pays d'origine mais sans faire de nombrilisme. le texte est une exofiction basée sur des faits et des personnages réels et jamais l'auteur ne parle d'elle. C'est assez rare dans la production française pour être souligné et ça permet au lecteur d'aborder les situations avec une certaine subjectivité.

La plume de Kaouther Adimi est très agréable et de belle qualité. le propos développé est intéressant, j'ai eu l'impression de découvrir une opinion sur les évènements, un peu différente de ce que j'imaginais. Seulement, je ne saurais pas dire si c'est la brièveté du roman ou les changements de points de vue ou la neutralité du narrateur qui est en cause, mais à aucun moment, je ne suis entré dans le livre. le récit s'est déroulé sous mes yeux sans déclencher la moindre empathie, la moindre émotion. Je l'ai donc appréhendé comme un ouvrage d'Histoire, enrichissant, essentiel pour tout comprendre, mais pas assez personnifié pour vraiment me toucher.
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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