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Herbert Schaffer (Traducteur)
EAN : 9782228895316
291 pages
Payot et Rivages (31/01/2002)
3.1/5   10 notes
Résumé :
"Etre homme, c'est se sentir inférieur." A l'origine de notre "style de vie", cette manière toute personnelle que nous avons chacun d'affronter les problèmes, se trouve un sentiment d'infériorité que nous essayons sans cesse de compenser ou de dépasser par la confiance en soi. Dans Le Sens de la vie, Alfred Adler explique ce phénomène de compensation, ses ratages possibles (névrose, perversion, addictions, délinquance) et sa réussite quand l'individu s'ajuste à la c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Certaines personnes sont socialement reconnues, on se demande pourquoi. Prenez Adler, psychanalyste qu'il se dit. Voilà t'y pas qu'un patient entre dans son bureau qu'il fulmine déjà en pensant qu'encore une fois, on lui a filé entre les pattes un torturé dont le « niveau social n'est pas très élevé » et sans doute « trop gâté étant enfant ». Se prenant pour Caïn levant le bras sur Abel, il se retient d'abattre le couperet sur la nuque de son patient seulement pour ne pas finir en tôle. C'est absurde de se faire psychanalyste alors qu'on déteste les enfants gâtés. C'est un peu comme si on allait à une soirée open bar chez des amis minutieusement choisis pour leur prodigalité éthylique et que ceux-ci nous signalaient en entrant qu'au fait, il faut sortir sur le palier si on a envie de fumer une clope, des fois qu'en plein coma éthylique, on pense encore à préserver son capital poumons.


Non seulement Adler n'a rien compris au plus noble objectif de la psychanalyse mais en plus, c'est un salaud. Un genre de docteur Gachet, dont Antonin Artaud accuse, dans son rapport avec le van Gogh, la « jalousie aussi consciente qu'inavouée ». En effet, personne n'aimerait être médecin plutôt que fou –l'idéal étant bien sûr de cumuler les deux insignes en même temps. Plutôt que de vendre le petit local où il exerce et de le refiler à quelqu'un de plus méritant, se reconvertissant dans la foulée pour exercer un boulot bien vache qui l'empêchera de se la couler douce en écrivant des torchons, Adler continue malheureusement à se vanter psychanalyste. Selon lui, ses patients sont des cons. Pourquoi sont-ils cons ? Parce qu'ils tiennent trop à leurs névroses et leur insociabilité et qu'ils mettent en péril le fragile équilibre de notre communauté humaine. Ainsi, selon Adler, il serait temps que les névrosés et autres asociaux cessent de s'intéresser à leurs problèmes d'Oedipe pour contribuer aux grandes oeuvres culturelles et artistiques. C'est vrai, mais on s'en fout. Je veux dire, on s'en fout des oeuvres de l'humanité. Mais non, Adler croit que c'est important et que l'humanité, avec ses petites croûtes, va vraiment faire bander le cosmos. Pauvre baby, il croit que le groupe de l'humain, en vertu d'une hypothétique théorie de l'évolution bientôt périmée, doit étendre son hégémonie sur la planète pour des siècles et plus encore si le monde est vraiment con. Il résume son programme frelaté de la façon suivante : « le but de l'âme humaine est le triomphe, la perfection, la sécurité, la supériorité ». C'est bien médiocre. On pourrait pourtant faire mille fois pire.


Je balance le livre par la fenêtre, assurée qu'il y aura plein de crottes de chiens pour en assurer la réception vingt mètres au-dessous. Puissent tous les sens de la vie connaître fin aussi glorieuse.
Lien : http://colimasson.blogspot.f..
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Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
Des traits de caractère tels que l'anxiété, la timidité, le côté taciturne, le pessimisme, caractérisent un contact depuis longtemps insuffisant avec les autres et se renforcent sensiblement en cas d'épreuve sévère imposée par le sort; ils se manifestent dans la névrose par exemple comme des symptômes morbides plus ou moins marqués. Ceci s'applique aussi de façon frappante au dynamisme ralenti de l'individu qui est toujours en retard, à une distance appréciable du problème auquel il est confronté. Cette prédilection pour l'arrière-plan de la vie est renforcée par la manière de penser et d'argumenter de l'individu, parfois aussi par des idées obsessionnelles ou par des sentiments de culpabilité stériles. On comprendra facilement que ce ne sont pas les sentiments de culpabilité qui amènent l'individu à se dérober au problème qui se pose à lui, mais que c'est l'insuffisance d'inclination et de préparation de sa personnalité en entier qui lui font se servir de ces sentiments de culpabilité pour empêcher tout progrès. […] Le fait, aussi, que chaque être humain, lorsqu'il se tourne sur son passé, voudrait revenir sur bien des faits pour les changer, sert à ces individus de bon prétexte pour ne pas collaborer.
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Pour le choix convenable d'un partenaire, il faut tenir compte en premier lieu, à côté de certaines aptitudes et de certains attraits physiques et intellectuels, des qualités suivantes qui doivent indiquer un degré suffisant de sentiment social :
avoir prouvé que l'on sait garder des amitiés ;
que l'on est capable de s'intéresser à son travail ;
que l'on porte plus d'intérêt à son partenaire qu'à soi-même.
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Que sont devenus ces êtres humains qui n'ont en rien contribué au bien de l'humanité ? Voici la réponse : ils ont disparu jusqu'au dernier reste, il ne persiste rien d'eux ; ils sont éteints corps et âme. La terre les a engloutis. Ils ont suivi le sort de ces espèces animales disparues qui n'ont pas pu trouver l'harmonie avec les données cosmiques. Il y a sûrement là une ordonnance secrète ; c'est comme si le cosmos inquisiteur ordonnait : allez-vous en, vous n'avez pas saisi le sens de la vie, vous ne pouvez pas aspirer à l'avenir.
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[…] trois problèmes nous sont imposés d'une façon irrévocable : l'attitude envers nos semblables, la profession, l'amour. Tous les trois, reliés entre eux par le premier, ne sont pas des devoirs fortuits mais inévitables. Ils résultent du comportement de l'individu envers la société humaine, envers les facteurs cosmiques et envers l'autre sexe. De leur solution dépend le sort de l'humanité et son bien-être.
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Et en réalité l'homme ne comprend rien à son but et le suit quand même. Il ne comprend rien à son style de vie et il y est constamment attaché. Et si, placé devant un problème, son style de vie l'oriente dans une certaine voie, vers un banquet, vers une entreprise prometteuse, alors paraissent toujours des idées et des images (dispositif de sécurité comme je les ai appelées) pour lui rendre cette voie agréable, sans qu'elles soient toujours visiblement reliées au but pour¬suivi.
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Un homme de ressentiment: le cas Alfred Adler.
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