Chez Schönberg, c'en est fini des bons sentiments. Il dénonce un conformisme qui s'empare de la musique comme réserve naturelle de l'infantilisme au sein d'une société qui sait depuis longtemps qu'elle n'est supportable que dans la mesure où elle accorde à ses prisonniers un quota de bonheur enfantin mesuré. Il pèche contre la division de la vie en travail et temps libre; il réclame pour le temps libre une sorte de travail qui pourrait susciter le doute à l'égard du travail lui-même.
Le privilège de l'information et de la position qu'ils occupent leur permet d'énoncer leur opinion comme si c'était l'objectivité. Mais ce n'est que l'objectivité de l'esprit dominant. Ils contribuent à en tisser le voile.
Sa remarque, selon laquelle tout chez lui pourrait être interprété par la psychanalyse, sauf que cette interprétation en appellerait alors d'autres ad indefinitum, (...) ne doit pas induire que Kafka n'a rien à voir avec Freud. La profondeur dont on le crédite aurait peu d'envergure si elle reniait les réalités souterraines. (Réflexions sur Kafka)
Ce que Benjamin disait et écrivait suggérait que la pensée prenait au mot les promesses des contes de fées et des livres d'enfants, au lieu de les rejeter avec une maturité honteuse; à tel point que la connaissance entrevoit la réalisation effective de ces promesses. (Portrait de Walter Benjamin)
le geste souverain du critique présente aux lecteurs l'image d'une indépendance fictive et s'arroge un rôle de guide, incompatible avec le principe de liberté de l'esprit qui est le sien.
Assister à l'après-midi Marxisme et École de Francfort, dans le cadre du colloque « La philosophie comme critique de la culture ? ».
- 14h : Jean-Claude Monod (CNRS-Archives Husserl)
« Kulturkritik, satire, critique sociale: quelles armes pour la philosophie ? »
- 15h : Katia Genel (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne/Centre Marc Bloch)
« Des pathologies sociales à la santé sociale: Adorno, Habermas et Honneth »
- 16h20 : Franck Fischbach (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
« Faut-il choisir entre la critique sociale et la Kulturkritik ? »
Un colloque organisé par le centre SPH de l'Université Bordeaux Montaigne, en partenariat avec la Librairie Mollat et l'Université de Bordeaux.
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