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EAN : 9782869300293
147 pages
Payot et Rivages (01/09/1986)
3.65/5   31 notes
Résumé :

...Mais il plut tous les dimanches cet été-la. D'ailleurs, il plut presque tous les jours.
Pour Jane, ce fut l'été de la peur. Un couple étrange envahit sa vie, son mari devint distant et inquiet, ses enfants tombèrent malades, le chat mourut dans un piège à lapins...
La terreur s'installa peu à peu, jusqu'à l'explosion finale.

Fille du poète anglais Conrad Aiken, Joan Aiken a commencé par écrire des livres pour enfants av... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Pluie battante sur un village perdu au fin fond du Kent. Un couple fait appel aux services d'un jardinier et de son épouse qui peu à peu prennent le contrôle de leur vie.
L'auteur nous révèle un habile jeu de mensonge, jalousie, folie et vengeance. L'intrigue progresse crescendo mais le dénouement est un peu poussif et surtout peu crédible.
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Le titre de ce roman des éditions Payot & Rivages m'avait intriguée et vu qu'il portait le numéro 11, je m'étais laissée tenter par ce petit livre de 146 pages, augurant qu'un des premiers numéros ne pouvait pas être mauvais...

146 pages écrites en tout petit... Vous me direz que c'est peu. Je vous répondrai qu'il n'y avait pas besoin d'en écrire plus !

Ces 146 pages sont la preuve qu'il n'est pas toujours nécessaire de lire des briques de 600 pages, écrites par les maîtres du suspense et des sueurs froides, pour ressentir le double effet kiss cool : angoisse + adrénaline.

Oui, on peut ressentir un lourd sentiment de malaise et d'anxiété avec un petit livre ! D'ailleurs, on nous l'a toujours dit : la taille ne fait pas tout ! On peut avoir un petit roman terriblement efficace.

Ce récit est comme un bon whisky : l'angoisse et la terreur ont été distillées goutte à goutte pour nous donner un nectar à savourer dans un fauteuil profond, en écoutant le vent souffler aux fenêtres, pour mieux se sentir dans la campagne anglaise, sous la pluie froide et humide.

Ici, pas de monstres poilus avec de grandes dents pour vous coller une trouille d'enfer, mais un couple qui fait froid dans le dos, les Mc Gregor. Un couple aux manies étranges, dérangeantes, suspectes, terrifiantes... qui ont envahi la vie de Jane Drummond.

Mc gregor, le «jardinier» a été engagé par le mari de Jane, Graham Drummond, alors qu'il croule sous les dettes et les hypothèques de la maison. D'ailleurs, depuis qu'il a fait entrer le jardinier à son service, son mari se comporte étrangement.

Quant à l'épouse de Mc Gregor, elle est encore pire que son mari : engagée pour garder les deux enfants du couple Drummond, elle tient plus de la vipère que de la bonne d'enfant et la fillette du couple est terrorisée par sa gardienne : pipi au lit, cauchemars, somnambulisme, brûlures «accidentelles», tels sont une partie des symptômes de la fillette, son frère étant trop petit que pour comprendre quoi que ce soit.

Le malaise devient aussi épais que le fog londonien...

Jane est inquiète pour ses enfants (le lecteur aussi, ses yeux ne décollent plus des pages), mais elle ne peut pas rompre son contrat de travail de deux mois car son ménage a besoin de cet argent.

Et puisque son mari snobe les factures, ne ramène pas d'argent à la maison, n'a pas l'air de bosser beaucoup et qu'en plus, il prend la défense du couple de vipères, le nourri en son sein, ne prêtant même pas une oreille attentive aux récriminations légitimes de son épouse... Notre Jane est bien embêtée, Comment se débarrasser de ces parasites envahisseurs ?

Notre pauvre femme va devoir prendre le taureau par les cornes... à moins que les événements ne la précipitent dans la gueule du loup plus vite qu'elle ne le pensait.

Au travers d'une écriture concise et d'un récit rapide, l'auteur nous entraîne dans ce maelström d'interrogations : qui est ce couple étrange ? Que veulent-ils aux Drummond ? Quel est le secret que cache monsieur Drummond ? Un secret ou plusieurs ? etc... Les apparences sont souvent trompeuses.

Le récit ne traîne pas en route, tout se déglingue aux alentours de Jane et le lecteur ressent des sueurs froides à l'idée de l'explosion finale qui pourrait avoir lieu.

Je peux vous dire que je me suis accrochée aux pages, dévorant le récit, l'adrénaline courant dans mes veines, la bouche sèche.

L'auteur fait monter le suspense crescendo et à chaque page, on redoute le drame, on vibre avec Jane, un petit bout de femme qui s'interroge, qui ne sait pas quelle mouche a piquée son mari, mais qui ne veut qu'une chose : protéger ses deux enfants.

C'est diabolique ce récit. 146 pages oppressantes.

C'est avec un plaisir certain que j'ai bouffé ce court roman, poussant un soupir de soulagement à la fin : ma terreur prenait fin.

Lien : http://thecanniballecteur.wo..
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A Culveden, lieu-dit isolé au milieu de nulle part dans le Kent, il pleut tous les jours. C'est pourtant là que les Drummond ont construit le plus loin possible de la route la maison qui abrite leur bonheur familial : papa et maman amoureux, deux jeunes enfants bien dégourdis, notamment Caroline l'aînée, fillette de 4 ans sachant lire, écrire et noter par téléphone une liste de courses complexe avec flocons de maïs, spaghettis et deux douzaines d'oeufs. A 4 ans ? Bon, je m'égare.


A Culveden donc, disais-je, que peut-on bien faire à part mourir lors d'un dimanche pluvieux ?


Avec Mort un dimanche de pluie, paru en 1972, Joan Aiken propose un éclatant less is more littéraire. Pour l'ambiance british et minimaliste, ressasser la météo pourrie, à laquelle il convient d'adjoindre l'inévitable recette du breakfast : «Jamais, en aucun cas, Graham ne prenait autre chose que du porridge, du thé et un oeuf coque de quatre minutes ; toute variation par rapport à cette routine bien établie lui aurait paru excentrique, peu civilisée, peu anglaise, pour tout dire, barbare ». Pour angoisser le lecteur et augmenter la pression page après page, injecter dans le décor et le home sweet home un couple jardinier/nounou aux comportements inapropriés.


Voilà, un classique est né  - intrigue élémentaire, personnages peu nombreux, style et construction banals – dont la notoriété a explosé après son adaptation cinématographique avec Nicole Garcia et Jean-Pierre Bacri. Si j'ai pris du plaisir à lire ce court roman, je n'ai pas eu envie non plus de crier au chef-d'oeuvre car l'épilogue d'une crédibilité discutable est parachuté. Enfin, à la place de Jane Drummond, il me semble que j'aurais réagi plus rapidement qu'elle aux drôles de méthodes éducatives de sa nounou.
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Un polar aussi pluvieux qu'inquiétant et glauque. Gris, pour tout dire.
Je l'ai lu dans la première édition française de la collection Red Label, que dirigeait François Guérif.
Une histoire de vengeance, superbement portée au cinéma avec un Jean-Pierre Bacri au mieux de sa forme, dans le rôle de l' architecte.
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Ce roman est génial.
Atmosphère pluvieuse; j'aime la pluie, mais là, je crois que j'en aurai assez, car ça pleut tout le temps dans ce coin du Kent.
Atmosphère oppressante avec tout ce qui se passe; jalousie, mensonges, secrets qui se révèlent.
Le mari de Jane tient à employer un jardinier et la femme de ce jardinier va venir s'occuper des enfants du couple pendant que Jane ira travailler deux mois.
Ce couple est bizarre; le jardinier met ses yeux partout et sa femme nettoie la maison de fond en comble; par contre, elle est terne, a un regard méchant et Caroline, la petite fille de Jane devient triste aussi; il y a quelque chose de malsain dans ce gardiennage des enfants. Susan, la fille du couple d'employés regarde toujours fixement devant elle, inerte.
Le temps s'écoule sous la pluie et cette atmosphère étrange.
Jusqu'au dénouement qui pour moi est grandiose.
Livre angoissant, lecture rapide.
Je le recommande.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Moi et Mlle Ames, on va aller cueillir des feuilles de pissenlit quand il ne pleuvra plus. On va aller à Mallam Wood avec des paniers et des ciseaux et on prendra Donald avec nous. Mais tu crois qu’il va arrêter de pleuvoir un jour ?
— Oh, oui ! dit Tom. Ne t’en fais pas, bientôt, un jour où l’autre, il ne pleuvra plus.
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À mon avis ce n’est pas recommandé d’avoir des chats quand il y a des enfants. Et ce chat n’est pas comme les autres, il est vicieux, comme un animal sauvage.
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Qu’est-ce que cela pouvait signifier de ne pas savoir lire dans le monde aujourd’hui ? Certainement, on devait croire que tout son environnement se liguait contre soi en un complot menaçant et diffus.
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Après tout, il faut bien que nous vivions avec les hommes !  Ce n’est pas la peine de leur marcher sur les pieds tout le temps, même s’ils en ont autant que des mille-pattes !
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Quand on sort d’un taudis, on a cette irrépressible envie de le quitter, de le laisser loin derrière soi.
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