Chaque soir, William rêve de bec, de griffes, d'ibis.
Les babouins eux-mêmes s'invitent en songe. de vrais cauchemars, se lamente le jeune garçon qui aimerait retrouver la sérénité de ses nuits.
Un même rêve qui semble vouloir lui dire quelque chose tant il est récurrent, persistant, sans sens apparent. Son père s'y métamorphosait en ibis puis en babouin à chaque fois.
Ibis, Babouin, voici simplement là le bestiaire de la Mythologie égyptienne, lui diagnostique avec enthousiasme son copain Pierre qui s'y entend un peu.
Le seul à pouvoir fournir une traduction complète à ces messages n'est plus là hélas.
En effet, le père de William disparut en avion lors d'une de ces recherches archéologiques. le manque s'exprimerait-il de nouveau et dans ses rêves les plus profonds ?A l'époque, l'ultime recherche du chercheur semblait l'avoir animé d'une flamme très intense, comme si il venait de découvrir un secret, à l'identique d'un nouveau tombeau royal. Il avait réussi à décrypter des écritures appliquées sur le dos de pauvres touristes tous passés à trépas en même temps sur un site archéologique. Mais les sables de l'Égypte ensevelirent un jour son souvenir par un accident inexplicable qui s'ajouta à la liste terrible. Pour toujours ?
Les deux amis voyaient manifestement maintenant des liens entre les rêves et les dernières notes du père.
Les deux ados se montraient certains que le père de William pourrait être victime d'une malédiction qui lui permet de contacter William, que le dieu Thot maître du temps et des écritures, celui incarné par l'ibis et le babouin, avait à y voir et que la clé de la disparition ou réapparition du père se trouvait là-bas, en Égypte La révélation était insensée et pourtant, tout semblait les tirer dans cette direction.
Providence ! Léa, la mère de William, prévoit une escale à cet endroit avec la tournée de son ballet de danseurs. Pierre et William se trouvent alors très excités par l'opportunité de jouer les jeunes archéologues héritiers et de se frotter peut-être à de la magie millénaire.
Prenez garde les enfants au courroux de la déesse Isis qui ne porte plus les hommes dans son coeur. le père de William peut être encore sauvé de son emprise mais le temps manque. Et le pire est à venir pour toute l'histoire des dieux sortie du sable et mise à jour dans le pays.
: le roman «
La vengeance d'Isis » est rangé dans la collection polar des éditeurs mais ces genres sont pluriels.
Sylvie Allouche mêle l'enquête « policière » au fantastique.
Deux ados se trouvent à partir à la rescousse d'Antoine, le père archéologue, lui-même sur la révélation incroyable d'une vengeance divine de la part de la déesse Isis elle-même.
En effet, la déesse s'empare du pouvoir au Panthéon divin et souhaite rappeler l'humilité aux hommes qui l'ont déçu. Les hommes se détournent, négligent l'héritage de l'antiquité, Isis décide de rendre justice à sa manière. Les lecteurs découvriront par eux-mêmes ce qui se mitonne au menu du grand retour de bâton. Par ce parcours initiatique,William reviendra par là-même en filigrane sur la blessure de l'absence paternelle que Léa, la mère, tente d'adoucir tant bien que mal. Une quête à la sauce Indiana Jones s'offre pour William et Pierre, le bon copain « geek », un angle qui permettra évidement de ne pas prendre l'aventure au sérieux et de juste profiter. Laissez-vous guider par le récit et la voix de l'aveugle Thoumès qui voit bien au-delà de ce que peuvent voir les hommes, suivez la belle Leïla sa petite fille, prête pour l'aventure.
Une façon originale d'aborder les légendes égyptiennes, cela donnera peut-être l'idée aux lecteurs ados de se plonger dans les mythes par la suite, qui sait. Une lecture en Rê majeur porté à son zénith, une aventure très accessible et idéale pour les vacances.