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Sybille Titeux de la Croix (Autre)
EAN : 9782268106564
168 pages
Les Editions du Rocher (16/02/2022)
2.95/5   11 notes
Résumé :
À travers cinq histoires, découvrez comment, de 1850 à 1941, s'est exercé le racisme moderne.1857. Une expédition part en Afrique pour trouver le chaînon manquant entre l'homme et l'animal, chez les Niams-Niams, une tribu d'hommes à queue de singe.1859. Louisiane. Une jeune esclave, Scylla, est vendue à un cirque de freaks.1882. Paris. Au Jardin d'Acclimatation, une famille de Kaliñas est exposée dans un zoo humain.1900. Paris. Au sein du célèbre cabaret de L'Enfer,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Cette BD est composée de 5 récits différents sur une période partant de 1850 à 1941 pour décortiquer le racisme moderne. On voyagera sur tous les continents car ce phénomène n'a malheureusement pas de frontière.

A noter que le racisme sera abordée de manière assez subtile à travers des exemples comme le fait de présenter des autochtones dans des expositions comme on pourrait exposer des animaux exotiques. Evidemment, c'est mal mais on se situait à un siècle où l'on avait pas encore conscience de la nature des choses.

Je n'ai pas trop aimé cette BD à cause de long bavardage qui m'ont semblé inutile et qui alourdissait la fluidité de la lecture qui est devenue assez pénible par moment. Certes, le propos est louable et salutaire mais la mise en forme compte également pour réussir parfaitement une oeuvre.

On notera que le dernier récit diffère un peu de la thématique générale qui se concentrait sur les méfaits du colonialisme et de l'esclavage. le style graphique diffère également ainsi que le procédé de narration dans la mise en page. C'est un peu déroutant.

Ma préférence ira pour le second récit qui se situe en Louisiane, un état esclavagiste dont les séquelles se font encore ressentir même après l'abolition de l'esclavage. le premier récit est également assez intéressant pour découvrir la mentalité tout à fait abjecte d'un explorateur naturaliste en Afrique. Cela ne laisse pas indifférent.

A lire pour se familiariser avec ce concept à travers L Histoire.
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D'Onyx et de Bronze traite du sujet des zoos humains, il est composé de plusieurs récits qui se répondent en écho. La cause est totalement acquise au public d'aujourd'hui, c'est évidemment révoltant. Donc dans le fond, il n'y a pas la moindre prise de risque, on déteste les salauds et on s'apitoie sur le sort des victimes, c'est manichéen, sans nuances.

J'ai trouvé le traitement très maladroit. Les différents récits sont racontés en voix off à la première personne du singulier, et donc le trafiquant d'êtres humains écrivant à sa femme possède pratiquement la même prose que la descendante d'esclaves à peine lettrée, le ton est celui des contes qu'on lit aux enfants avant d'aller se coucher (mais qu'est-ce que ça vient faire là ?), c'est soigné, le vocabulaire est juste mais sans caractère, c'est très scolaire, l'écriture finit par devenir lassante voire pénible. le graphisme non plus ne m'a pas plu, la colorisation qui se veut vintage est très artificielle, numérisée, plate, beaucoup de silhouettes dans toutes les pages et peu d'émotions dans le trait, dans la lumière. Entre l'écriture en voix off et le graphisme artificiel, l'union ne se fait pas. Pas d'énergie, pas de dynamisme…

Les faits sont évoqués comme dans une encyclopédie, une suite d'anecdotes que le récit tente laborieusement de relier. À un moment, il y a une tentative de fantastique qui ne cadre pas avec le reste, c'est ridicule, ça tombe comme un cheveu sur la soupe, un cliché du genre en plein milieu du livre, c'est presque gênant.

J'ai l'impression que l'auteur se protège derrière son sujet, on ne peut pas en dire du mal, les humains en cage dans des zoos, c'est forcément odieux, donc on ne peut que cautionner l'oeuvre. Désolé, ça ne marche pas, cette bande dessinée n'est pas très belle, pas très bien racontée, ennuyeuse. La dénonciation qu'elle tente de provoquer n'est que de l'émotion acquise à l'avance, on ne retire rien de cette lecture. C'est une grosse déception.
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Tout d'abord merci à Babelio ainsi qu'aux editions du rocher pour cette dernière masse critique et l'envoi de cette BD !

D'onyx et de bronze traite du racisme au 19ème et 20ème siècle. Il y a en tout cinq histoires ayant rapport à cette thématique et étant totalement indépendantes les unes des autres y compris par le style et les dessins. Chacune renferme une destinée personnelle mais dont on se doute bien qu'elle peut s'appliquer à nombre d'autres personnes ayant vécu aux époques concernées. Et quelles époques... celles du colonialisme, de la recherche de l'exotisme et de personnes considérées comme sauvages et arriérées, des cirques et zoos humains, du nazisme. Des histoires horribles, écoeurantes, déprimantes. Une lecture essentielle mais qui remue et dérange.

Ce n'est pas une BD "ordinaire", l'esthétisme est original et proche des comics, il n'y a pas de dialogues ou très peu, il s'agit de récits racontés par les protagonistes de chaque tranche de vie. Chaque chapitre a son propre style graphique tant au niveau de la mise en page que des couleurs choisies. En fait il y a plusieurs bd en une !
Merci encore pour cette grande découverte !
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D'Onyx et de Bronze : Histoires de Zoos Humain

Un roman graphique poignant nous racontant 5 histoires ayant pour thématique le racisme moderne allant de 1850 à 1941


1857. Une expédition part en Afrique pour trouver le chaînon manquant entre l'homme et l'animal, chez les Niams-Niams, une tribu d'hommes à queue de singe.
1859. Louisiane. Une jeune esclave, Scylla, est vendue à un cirque de freaks.
1882. Paris. Au Jardin d'Acclimatation, une famille de Kaliñas est exposée dans un zoo humain.
1900. Paris. Au sein du célèbre cabaret de L'Enfer, évoluent des danseuses africaines, victimes du désir d'hommes avides d'exotisme.
1941. Pologne. Une famille tente de prouver la pureté de ses origines face à des raciologues nazis pour éviter la déportation.


Un ouvrage qui incite le lecteur à réfléchir sur l'origine du racisme,  à quel point la bêtise humaine peut aller loin, mettant en péril la vie d'autrui.


J'ai trouvé les graphiques superbes, ils sont assez sombres tout en étant lumineux. C'était passionnant, la lecture est très fluide et le sujet est traité avec brio. La déshumanisation de l'autre est au coeur de cette BD et les histoires ne peuvent en aucun cas vous laisser insensibles.


Un roman graphique qui mérite d'être davantage connu.

Un grand merci à Babelio et aux éditions du Rocher pour cette découverte des plus éloquentes.
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Les cinq histoires que nous retrouvons dans cette bande dessinée m'ont particulièrement horrifiée. Elles traitent toutes du racisme sous diverses formes et à différentes époques, que ce soit les explorations en quête de "spécimens", les cirques de curiosité, le zoo humain au jardin d'Acclimatation (à Paris !), le penchant pervers d'hommes pour l'exotisme de danseuses africaine ou plus récemment le nazisme, chaque thème nous montre l'atrocité subie par certaines personnes et la profondeur de la bêtise humaine.

Le sujet est d'autant plus fort qu'il est accompagné de dessins puissants, tous très différents les uns des autres. le style change à chaque histoire.

Cette bande dessinée est une lecture nécessaire et nous devrions tous y avoir accès, nous permettant d'aborder ce triste thème d'une manière différente.

Un grand merci à Babelio et aux éditions du Rocher pour cette découverte.
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critiques presse (2)
BDZoom
09 septembre 2022
L’ensemble de l’album par son graphisme, son découpage et son ambition mérite indiscutablement le détour…
Lire la critique sur le site : BDZoom
RadioFranceInternationale
23 février 2022
C’est un album que l’on referme avec un goût amer dans la bouche, et qui donne bien à réfléchir. Il rend compte de l’une des parts les plus funestes de notre monde, et de notre histoire : le racisme.
Lire la critique sur le site : RadioFranceInternationale
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Les gens ne voient que ce qu'ils veulent bien voir.
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