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EAN : 9782749150529
368 pages
Le Cherche midi (16/06/2016)
3.5/5   4 notes
Résumé :
Ne vous fiez jamais aux apparences !Il est petit. Chétif. Infirme. Hirsute. Il vit seul dans un vieux bus déglingué, échoué à perpétuité au milieu d'un champ, dans un trou perdu de Virginie. Boucher de son état et paria parmi les parias, Rovar Ákos Pfliegman est, de son propre aveu, " le dernier descendant d'une des lignées les plus misérables de toute l'histoire de l'humanité ". L'histoire de Rovar commence en effet quelques siècles plus tôt, dans le bassin des Car... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Le héros de ce roman n'a rien pour lui...et rien d'un héros de toute façon. Et pourtant son histoire rejoint celle de ses ancêtres, qui, eux non plus, n'étaient pas gâtés par la nature, et méchants en plus! Bref ce n'est pas à l'eau de rose, peu s'en faut! L'auteure va chercher du côté de la constitution de la nation hongroise, unification de dix tribus barbares. Et elle nous donne à lire un récit parfois très déjanté, féroce, qui fait référence à diverses personnalités comme Darwin, Carly Simon ( entre autres) et n'est pas sans évoquer la " métamorphose" de Kafka. Drôle de roman .
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"Il faut voir les choses en face : la plupart des Virginiens ne cherchent pas à interagir socialement avec des petits bonhommes poilus qui ne parlent pas, arborent une barbe hirsute et poisseuse et un pull Dysneyland." (rose et sale, le pull)

Rovar Akos Pfliegman, au moins, ne se fait aucune illusion sur ses possibilités d'intégration... Sa famille (toute décédée à l'heure qu'il est) est d'origine hongroise, et il vit au milieu d'un champ, dans un ancien bus scolaire pourri et délabré, vendant de la viande à des prix défiant toute concurrence (on saura pourquoi). Ses seuls 'amis' : Marjorie, un brin d'herbe, et Madame Kipfer, une blatte.
La rencontre avec le Docteur Monica, pédiatre proposant de soigner ses maux, va changer sa vie.

"Je suis le dernier descendant d'une des lignées les plus misérables de toute l'histoire de l'humanité."

Mille cent onze ans plus tôt, en Europe centrale, les hongrois commencent à faire parler d'eux, et à leurs franges, une onzième tribu, celle des Pliegman. Sales, repoussants, muets et bouchers (tiens tiens). Histoire contée façon mythes et légendes.

Après une ouverture intrigante (les deux premières pages sont extraordinaires et réussies), alternent plus ou moins les deux époques, celle au tournant du premier millénaire ayant failli me faire décrocher page 50, mais j'aurais eu tort, puisque qu'ensuite j'ai dévoré le tout!

Complètement décalé et invraisemblable, mais passionnant. Là dedans se trouve la fascinante aventure des Pfliegman, avec le dernier millénaire couvert en quatre pages prodigieuses (318-320), des Subdivisionnistes, une secrétaire médicale peu amène, un accident de voiture, un supermarché, tout un monde foisonnant dans l'Amérique actuelle. Drôle et triste à la fois. Jusqu'à la fin inattendue et terriblement belle, finalement. Faut que je lise Kafka, maintenant.

A la fin, j'ai pu réaliser comment l'auteur a construit son roman (l'accident de voiture, par exemple), distillant aussi les petits détails entre les parties (page 289, mille ans plus tôt, Szeretlek trouve une longue herbe, une blatte et une chenille, et j'en passe...)

Un brillant premier roman, comme savent nous en offrir les auteurs d'outre Atlantique (oui, en France aussi, je sais!)
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Rovar est petit, d'ailleurs tout le monde le prend pour un nain. Rovar ne parle pas de toute façon personne s'intéresse à ce qu'il pourrait dire. Rovar porte un sweat Disneyland rose trop grand pour lui et qui pu. Comme vous l'aurez deviné Rovar n'a rien pour lui mais on ne peut que craquer.
Dans ce roman on croise Carly Simon, un Indien, un capitaine de Water Polo, Charles Darwin et Issac Asimov et ça ne nous surprend pas.
Le convalescent est un conte, une fable. La lecture de ce roman pourrait en dérouter quelques uns, surtout les chapitres qui nous décrivent la naissance de la Famille Pfliegman au beau milieu des Carpates dans les années 960. Mais une fois qu'on accepte le côté surréaliste on ne peut que se laisser aller.

Lien : http://le-club-des-incorrigi..
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Critique complète sur le site.

Premier roman pour Jessica Anthony, et encore un joli coup de publication pour la prestigieuse collection Lot49. Un roman lorgnant du côté de la métafiction, une relecture de l'histoire de la Hongrie et un personnage, muet, mais d'une profondeur rare, complexe et attachant et ce malgré son apparence repoussante. Quelque part entre l'univers de Kafka et un manuel d'histoire se trouve « le convalescent ». Une auteure à suivre de très prêt.
Lien : http://www.undernierlivre.ne..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
J'ai lu, je ne sais plus où, que la plupart des gens ont peur de vivre seuls parce que vivre seul signifie mourir seul. Ils s'imaginent en train de prendre leur petit-déjeuner, de déguster les giclures de pulpe d'une prune bien mûre, puis soudain les lumières s'éteignent et ils s'effondrent, tête la première dans l'assiette de pancakes. Les gens, apparemment, ont moins peur de la solitude proprement dite que de ce que les autres penseront d'eux quand on découvrira leur cadavre dans un état de décomposition peu ragoûtant, la langue pendante, une jambe repliée sous l'autre, gisant dans une mare d'excrétions corporelles, etc. La plupart des gens ont peur que personne, s'ils meurent seuls, ne les découvre, justement.
Être découvert est apparemment de la plus haute importance, pour les gens.
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Nous autres, les Pfliegman, étions interloqués par ces éclats de rire. Nous hochions la tête. Nous savions que le rire était chose dangereuse: rire signifiait s'amuser, et s'amuser voulait forcément dire que l'horreur guettait et que plus tard, au moment où on s'y attendait le moins, on ne s'amuserait plus du tout. Mieux valait, pensions-nous, ne rien célébrer et demeurer dans la peine plutôt que de sentir son corps s'élever, soulevé dans les airs par les doigts agiles de l'Homme du Ciel, et retomber bientôt sur la terre dure.
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Il lève la tête et contemple avec admiration le plus petit des poteaux téléphoniques, celui qui est tout tordu. Celui qui penche en avant. Il aime bien les choses tordues. Les choses abîmées, cassées, rouillées. Les choses qui n'ont plus aucune utilité. "Eldridge Cooner ne parle jamais des petites choses", disait Papa Akos, aussi le petit garçon s'efforce-t-il toujours de prêter attention aux détails infimes du monde qui l'entoure: les spirales des nuages, l'herbe humide et éternelle, le baiser d'une chenille à une feuille d'arbre...
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Du reste, personne ne sait trop d'où ça vient, Pfliegman, comme nom, et les historiens se crêpent le chignon depuis des siècles à ce sujet. Bon , pour ceux que les détails techniques intéressent, disons que, techniquement, je suis moitié hongrois, moitié allemand, moitié illyrien, moitié celte, moitié mongol, moitié turc et moitié ougrien. Ce qui fait beaucoup de moitiés ; mais comme dirait Papy Akos : "Etre un Pfliegman, c'est faire partie d'une grand névrose collective."
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"Je ne comprends pas, fit-il. Mon grand-père disait que les Blancs sont incapables d'exister sans parler. Il disait que ce sont tous des copies conformes, de sorte qu'ils sont obligés de parler pour se distinguer les uns des autres." Il avala une grande lampée de bière et lâcha un rot retentissant. "Comme des miroirs. Ou des illusions."
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