Le coup de marteau de ce volume nous est donné par la description de la guerre d'Ishbal.
Il s'agit de réminiscences de divers personnages, alors que le gouvernement central avait décidé de mâter la révolte de la province Ishbal, peuplée de gens dévoués à leur religion, pacifiques si on ne les embête pas, implacables autrement. le président King Bradley avait décidé le génocide sans concession et envoyé les alchimistes d'état au combat.
La guerre a profondément marqué les esprits et provoqué de nombreuses séquelles psychologiques chez les survivants. Les descriptions sont aussi poignantes que celles des deux guerres mondiales (
Hiromu Arakawa est d'ailleurs entrée en contact avec d'anciens combattants pour mieux décrire cette partie).
Le reste paraît fade en comparaison, bien que ce soit toujours génial. Les frères Elric se rendent compte de la puissance de leur ennemi : le « père » des homonculus. Mais comme ils sont tous deux des « sacrifices », les homonculus ne peuvent attenter à leur vie. Ils limitent cependant leurs mouvements à coup de menaces non voilées sur leur entourage. En revanche Lin Yao, le prince de Xin, n'a pas cette « chance » et son corps servira de réceptacle à une nouvelle version de l'homonculus Greed. Lin accepte de bon gré ce partage de son corps car cela, pense-t-il, lui apportera la vie éternelle.
En parallèle de la guerre d'Ishbal, on en apprend aussi beaucoup sur les origines du fanatique ishbali Scar, qui souhaite abattre tous les alchimistes d'état. Scar répond au génocide par une vengeance implacable qu'il croit guidée par Dieu.
Avec beaucoup d'empathie,
Hiromu Arakawa nous fait pénétrer dans la psyché des uns et des autres et nous permet ainsi comprendre leur comportement, si horrible soit-il. C'est une des grandes forces de ce manga.