AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782881824555
94 pages
Editions Zoé (27/04/2005)
3.86/5   7 notes
Résumé :
"Je me souviens avec une très grande précision de mon étonnement en cet instant.
Un sentiment nouveau m'envahissait doux et surprenant : j'admirais mon père. Je gardai pour moi cette émotion précieuse."
Que lire après La chambre de VincentVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce court récit autobiographique annonce et éclaire les thèmes chers à Metin Arditi qu'il développera dans son oeuvre romanesque : la relation très forte au père, emprunte d'admiration et de culpabilité, les souvenirs émus et tendres d'une mère aimante et dévouée, le rapport à l'art, ici Van Gogh, ailleurs la Renaissance florentine (L'imprévisible) ou la République de Venise (Le Turquetto), le déracinement et l'errance, le paradis perdu de l'enfance qu'une vie d'adulte ne suffit pas à recréer.
Un texte sur la solitude, l'amour, le don de soi avec toujours beaucoup de tendresse, de bienveillance et d'humanité pour ses "frères humains".
Commenter  J’apprécie          10
Lire Metin Arditi est toujours un grand plaisir. Dans ce petit roman en grande partie autobiographique, l'auteur se confie par le biais des toiles de van Gogh sur sa propre histoire, la solitude des années de pensionnat, l'amour qu'il a pour sa mère et le profond respect qui le lie à son père. Les toiles du peintre maudit son les échos de ses propres angoisses, de ses propres craintes et trouvent une résonnance dans ses propres émotions qui le bouleverse.
Un court roman émouvant qui ne peut manquer de toucher.
Commenter  J’apprécie          10
empreinte * (désolée) :-/
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Ces bravos posthumes rappellent ceux réservés au taureau après la corrida. Privé de lumière et de nourriture, piqué à vif, le taureau déboule dans l'arène en mandataire admiré d'une foule qu'il libère de sa douleur en lui offrant la sienne. Il fonce, attaque, menace de tuer - y arrive quelquefois - et subit le juste sort de celui qui a fait trembler la société. Ce n'est qu'aux abattoirs qu'on tue le taureau. Dans l'arène, on le suicide, en un acte lucide et froid, où la passion n'a aucune place : la société sait tenir son ménage. Au besoin, elle sait le faire : quatre chevaux tirent le taureau massacré, son sang rougit la terre, la foule applaudit, le personnel de l'arène ratisse, de nouveau tout est propre.
Au taureau exceptionnel, on accorde l'indulto, la vie sauve. La belle affaire, que d'accorder la grâce à un innocent. Combien de taureaux sont graciés chaque année ? Presque aucun. Combien sont braves ? Tous. Hercule au milieu de l'arène, poussé à bout, poussé à la mort, le taureau est seul, beau, et utile. L'épargner ne résoudrait rien, son sacrifice est impératif.
Commenter  J’apprécie          20
Là est je crois la règle : trouver une même langue pour que le geste du donateur entre en résonance avec le besoin de qui reçoit. Offrir une montre à celui qui attend une montre, un voyage à qui veut voyager. Et dans l'absolu, au sommet de la pyramide des cadeaux, celui que nous souhaitons tous recevoir, pour qu'il soulage notre peine la plus grande, ce sera un chagrin offert à notre chagrin.Non pas un livre pour un chagrin, ni une montre pour un chagrin, mais une peine pour une peine, un même langage, une résonance. En toute logique, si le don est un vrai partage, le fardeau sera allégé...
Commenter  J’apprécie          30
J'adorais cet instant: j'étais debout sous les feux de la rampe, isolé d'une foule étonnée dont les applaudissements me parvenaient comme une pluie d'or. Son admiration nettoyait ma solitude, la nimbait de gloire, mille regards brillants l'exaltaient. la gloire d'un seul jour rattrapait la mélancolie de tous les autres, elle en embellissait la perspective, ma solitude devenait solitude des grands: j'étais à la fois seul et entouré, isolé et reconnu.
Commenter  J’apprécie          10

Mais qui s'est jamais tué tout seul sans personne? sans un petit coup de main? Ou d'épaule, qu'on détourne? Ou de regard, que l'on balade ailleurs? L'expression se suicider cherche à convaincre, met mal à l'aise. le pléonasme est déjà une plaidoirie, comme une excuse qui cache un mensonge et force la main: ce n'est pas moi, c'est lui, il s'est suicidé, tué lui même en personne, deux fois, en quelques sorte. Sans doute pour ne pas se rater.
Commenter  J’apprécie          10
Peut-être est-ce cela le suicide. Une façon de ne plus être seul, un visa pour la non-solitude, une relation à l'autre garantie pour toujours, payée au prix fort, mais quelle récompense : on meurt et du coup on existe.
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Metin Arditi (41) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Metin Arditi
L'Homme qui peignait les âmes de Metin Arditi aux éditions Points https://www.lagriffenoire.com/l-homme-qui-peignait-les-ames-1.html • le Turquetto de Metin Arditi aux éditions Babel https://www.lagriffenoire.com/le-turquetto.html • • • Chinez & découvrez nos livres coups d'coeur dans notre librairie en ligne lagriffenoire.com • Notre chaîne Youtube : Griffenoiretv • Notre Newsletter https://www.lagriffenoire.com/?fond=n... • Vos libraires passionnés, Gérard Collard & Jean-Edgar Casel • • • #lagriffenoire #bookish #bookgeek #bookhoarder #igbooks #bookstagram #instabook #booklover #novel #lire #livres #conseillecture #editionspoints #editionsbabel
+ Lire la suite
autres livres classés : biographieVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (18) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1710 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}