Tara Duncan, tome 11 : La guerre des planètes

Bonjour tout le monde, je suis une grande fan de Tara Duncan mais j'aimerai quand même faire une critique de ces livres et des choses qui me plaise pas trop.
Tara Duncan a bercé mon enfance et adolescence, et je commence à être légèrement déçue par les derniers tomes parus.

L'intrigue se complexifie et je trouve ça bien un peu plus adulte le seul bémol c'est que la Terre est au courant et je ne sais pas pourquoi mais ça me laisse perplexe, j'aurai préféré que les terriens restent dans l'ignorence.
L'humour d'Audouin dans est sympas, affiche un texte joyeux, simple, léger, dédramatisant, agréable bien qu'il soit très enfantin, on aime bien les blagues et l'ironie de l'auteur. Seulement cet humour devient répétitif et légèrement lassant. En grandissant on a l'impression que ce livre n'est plus de notre âge. Bien sûr l'histoire et le suspens nous empêche de lâcher ce livre quand même poignant.
Les premiers tomes sont fantastiques, un mélange d'aventures et de magie, une pointe d'amour et d'amitié pour couronner le tout.
Mais à partir du tome 7 cette histoire si passionnante devient une love story un peu niaise. "Suis moi je te fuis, fuis moi je te suis" est la phrase exacte pour décrire la relation Tara-Robin. On est encombré par ces disputes et ces histoires, englué dans les raisonnements sentimentaux, les trahisons involontaires et toute l'histoire perd sa saveur explosive.

La relation Tara-Robin devient même irritante, tout comme celle de Moineau et Fabrice. Je suis une des personnes qui considère que ce sont les deux couples de bases. Leurs caractères se correspondent et ils s'accordent parfaitement, dans un couple il y a des hauts et des bas mais là Audouin nous fait des montagnes Russes incessantes ! Rien a dire sur Fafnir et Sylver qui sont parfaits et forment un couple hilarant.

*Attention dans ce passage je risque d'être un peu violente dans mes propos et parler de mon unique point de vue*

Seulement.. Cal... Cal !!!! Qu'est ce que Cal fout avec Tara. Peu de personnes pensent comme moi et beaucoup apprécient ce couple COMPLÈTEMENT superficiel. ce couple est là pour embrouiller encore plus l'histoire et le lecteur. Cal, petit, malin, blagueur, insolent devient un personnages différents. C'est triste à dire mais ce couple est foireux et ne colle pas.
Du jour au lendemain Cal voit Tara et la trouve belle puis POUF il est raide dingue de cette nymphe sans aucun défauts. Tara elle raide dingue de Robin, Cal lui dit qu'il l'aime puis POUF Tara aussi. de plus, j'ai très mal pour Robin (certe un peu bête et lourd avec ses théorie du partage de copine) qui est fou de Tara.
*Je reprends mes esprits*

Tara, est au début de l'histoire une jeune fille maladroite, avec un grand pouvoir, gentille, généreuse etc. On l'aime, elle est le pilier de l'histoire, on ne peut la detester bien qu'elle se comporte en parfaite connasse avec Robin.
Au fil des livres on commence à ressentir le Grand attachement qu'a l'auteur pour Tara.
Tara comme par hasard s'embellit encore plus en grandissant, comme par hasard Tara est super-puissante que ce soit en magie, en combat, et en logique.
On dirait que l'auteur s'arrange et rafistole des bases qu'elle a posé dans les premiers tomes pour changer ce qu'elle a fait afin d'effacer les défaut .
Exemple: comme par hasard Cal devient grand et dépasse Tara au moment où ils sortent ensemble alors qu'on sait depuis toujours que cal est plus petit.

Et puis au début la changeline je trouvais ça génial comme idée puis j'ai commencé à moins aimer. Pourquoi à chaque fois qu'elle se change il faut avoir une description en 5 pages de sa tenue magnifique assortit à ses yeux bleus et à ses cheveux blonds flamboyant etc etc...
Non mais bon si je devais compter les nombres de lignes que l'auteur utilise pour décrire ses yeux, ça me prendrai des jours, on a compris qu'ils étaient bleus...
Je trouve ça irréaliste, et en tant qu'ados je connais cette période ou l'on aime puis on déteste son corps. On a du mal à s'y faire on a des complexes là où les autres n'en voient pas etc.
Tara n'a aucun complexes, physiquement elle est parfaite et là où on voit que l'auteur adore Tara c'est que les autres personnages brillent moins derrière tant de perfection. le lecteur ne peut s'identifier à cette adolescente. Je compare avec Harry Potter, Hermione bien que dans le film est très jolie car elle est jouée par Emma Watson. En réalité est une fille avec des cheveux un peu crépus et des dents un peu longues. Pendant la coupe de feu pour le bal dans mon souvenir elle se met 3 pots de démêlant.
En tant que fille on apprécie ces défauts, on a de la compassion et on s'identifie à Hermione.

J'ai déjà parlé de Cal et je ne m'attarderai pas sur Fabrice, Robin, Moineau et Fafnir qui restent les mêmes sauf moineau qui devient plus forte et moins timide mais l'aime toujours.

J'aimerai parler de Eleanora qui fait une soudaine apparition. Celle-ci apparait pour la première fois, froide, implacable, déterminée, sévère, qui se bat pour ses convictions. On la déteste ou on l'adore. Personnellement je l'adorai. Pile au moment où elle s'attache à Cal BIM elle meurt... J'ai beaucoup pleuré mais je trouvais ça pas une mauvaise chose de la part de l'auteur, ça change, ça apporte de l'émotion. C'était bien. Mais quand elle revient elle est comme transformée et détestable, moi qui l'adorait , je ne l'aime plus. Elle passe pour une fille jalouse, enjoleuse, bête, capricieuse (bien qu'elle soit dans le corps d'une princesse), j'ai l'impression que ce n'est pas Eleanora et je suis très déçue de sa réapparition... Pour moi ce n'est pas elle, la vraie est morte et l'autre est une espèce de nouille débile. Mais je pense que l'auteur l'a rendue comme ça pour justement pour qu'on apprécie plus le couple Cal-Tara.
C'est triste à dire mais j'aimerai que pour une fois Tara essuie un échec sentimental car je pense que j'aurai de la compassion pour elle et contrairement à ce que l'auteur fait cette imperfection sentimental cela rendra Tara encore plus attendrissante que cette fille magnifique que tout le monde aime.

Voilà voilà malgré mais propos un peu durs et mes coups de gueule Tara Duncan reste un roman bien écrit, agréable, pour tout le monde avec une intrigue quand même poignante. Je l'apprécie beaucoup mais je reste à croire que les premiers sont géniaux :)

ATTENTION : CRITIQUE AVEC SPOILERS

C'est du Sophie Audouin-Mamikonian, tout simplement. Une écriture fluide et accessible aux jeunes, des situations déjantées et beaucoup d'humour.
Le début ne correspondait pas à mes attentes, de plus. Moi qui pensait à quelque chose d'apocalyptique, je n'ai pas été servi autant je l'escomptais. Tout passe au début par la diplomatie, comme toujours. Les démons ne semblent pas désireux de se lancer dans une guerre avec l'univers, contrairement à ce que pensent les dragons.
Rien à redire du côté des situations politiques crées par S.A.M, elle nous a prouvé dix mille fois qu'elle maîtrisait parfaitement ce sujet. du côté amoureux, les choses aussi deviennent plus claires : Tara finit par choisir son prétendant, et c'est plutôt un soulagement de voir que tout ne va pas encore s'enfoncer dans un énième triangle amoureux à la Twilight.
Un petit bémol concernant Eleanora : son caractère paraît trop différent de celui des tomes précédents. Elle passe d'une jeune fille froide, déterminée et dangereuse à une bimbo jalouse, écervelée et enjôleuse (et ce avant qu'elle possède Sanhexia). Si je pense avoir bien cerné l'intention de Sophie, je dirais qu'elle a voulu créer de l'humour là où il n'y aurait pas dû en avoir. Je m'attendais depuis un moment à une réapparition d'Eleanora, mais pas avec ce genre de contenu (du type "Tara, t'es méchante, t'as piqué mon petit copain !" alors qu'elle a toujours repoussé les avances de Cal de son vivant et n'a jamais su que le Voleur était amoureux d'elle, tout aveuglée qu'elle était par sa vengeance sur Tyrann'hic). Je me souviens avoir été déchiré par la scène de la mort de la Voleuse ; la voir réapparaître de façon aussi légère et décalée ne m'a pas du tout enthousiasmé.
Du côté de l'intrigue, même si elle piétine un peu par moments (en particulier après l'arrivée de Gabriel à Omois), elle reste très plaisante et cohérente. Il y a parfois quelques raccourcis de scénario, mais il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un roman jeunesse et que S.A.M ne dispose que d'un an pour écrire chaque tome de sa série. On ne peut donc pas demander à ce que les rouages diplomatiques soient approfondis ou encore à ce que les explications soient plus fournies. Ayant lu d'autres de ses romans adultes, j'ai pu constater que Sophie est tout à fait capable de nous offrir des histoires plus approfondies avec des thématiques plus adultes (je fais surtout référence à la Danse des Obèses).
On peut donc difficilement lui reprocher de prendre certains éléments cousus de fil blanc. C'est un livre jeunesse, et en tant que tel, j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire. Seul ce qui concerne Eleanora m'a réellement déçu. de même que Selenba, qui commençait à prendre un peu d'ampleur, mais qui semble finalement avoir été oubliée en cours de route.
De même, Magister devient de plus en plus effacé, ce qui rendra son identification finale (et tant attendue) assez difficile à caser convenablement dans un seul tome, à mon sens.
Un livre plaisant, donc, malgré les quelques bémols (dont le titre un peu simpliste préféré par les éditeurs fait partie). Sophie reste fidèle à elle-même, et cela ravit. Reste à attendre la fin en septembre prochain !

Doucement mais sûrement … Une stratégie visiblement payante pour venir à bout des sagas les plus interminables ! Ces dernières années, j'ai plus d'une fois tenté de me lancer dans un énième Tarathon, bien décidée à relire d'un bout à l'autre cette saga qui a tant compté pour moi … mais il y avait toujours une chose ou une autre pour venir m'interrompre au bout de trois ou quatre tomes enchainés. En pas loin de huit ans, j'aurai ainsi retenté plus de quatre fois sans jamais aller plus loin que le quatrième opus ! Alors qu'en m'imposant le rythme fort léger mais fort régulier de deux tomes par mois, coûte que coûte, quoi qu'il arrive, il ne m'aura fallu que six mois pour achever ce Tarathon, que je peux donc sans frémir qualifier de « rondement mené » … mais surtout de « profondément salvateur ». Car cela m'a fait beaucoup plus de bien que je ne pouvais l'imaginer de me replonger dans cet univers, de retrouver ces personnages, de revivre ces fabuleuses aventures. Cela m'a en quelque sorte permis de me souvenir pourquoi j'aimais tant lire : ces dernières années, entre les services presse et les challenges, mon rapport à la lecture s'est quelque peu « rationnalisé », et j'avais grand besoin de retrouver le gout de lire « tout simplement », sans avoir à l'esprit le délai convenu avec l'auteur ou l'éditeur, sans chercher à remplir une consigne quelconque, sans même songer à « faire baisser ma PAL ». Juste lire. Et y prendre plaisir. Je m'étais égarée, et une fois de plus, c'est Tara qui m'a aidé à retrouver mon chemin : celui de l'amour de la lecture, de la passion, purement et simplement.

Quelques jours plus tôt, sans crier gare, six planètes ont surgis de nulle part pour venir s'installer en orbite autour des soleils d'AutreMonde … sans que les habitants légitimes de ce système aient donné leur accord pour accueillir tout ce petit monde. Et cela d'autant plus que ces planètes sont celles des démons, leurs pires ennemis depuis des centaines de centaines d'années, qui viennent de faire imploser leur lune alors qu'ils étaient prêts à nouer des relations commerciales avec eux. En alerte, tous les peuples d'AutreMonde se préparent à une nouvelle guerre contre les démons … mais voilà, ces derniers n'attaquent pas. Ne communiquent même pas. Leurs planètes se contentent de tourner autour des soleils, entourées d'un voile opaque empêchant tout vaisseau de s'approcher. Tandis que le silence se prolonge, la peur enfle à vue d'oeil, et avec elle les intentions belliqueuses : beaucoup, les dragons les plus guerroyant les premiers, estiment qu'il faut attaquer les premiers et se débarrasser de la menace avant qu'elle n'éclate. Ce à quoi les pacifistes – et les commerçants fous de joie à l'idée de trouver de nouveaux clients à dépouiller – répliquent que si les démons avaient voulus les anéantir, ils l'auraient fait dès leur arrivée, et non pas deux semaines plus tard, après avoir laissé à tout le monde le temps de s'organiser : hors de question de les provoquer s'ils sont venus en paix ! Alors que les esprits s'échauffent, Tara et ses amis vont une fois de plus chercher une solution pour sauver le monde … quitte à se mettre une fois de plus en grand danger.

N'en déplaise aux grincheux, ce qui fait tout le charme de cette saga selon ses plus fidèles lecteurs, c'est bien et bien cette sorte de « surenchère » : à chaque fois que nous avons le sentiment que « les choses ne peuvent plus empirer » (voire même, pour les plus optimistes, « ne peuvent que s'améliorer »), une nouvelle catastrophe vient balayer avec fracas cette certitude … Pour le plus grand bonheur du lecteur, qui commençait à trouver toutes ces considérations politico-commerciales un tantinet trop sérieuses pour une saga aussi fantasque et délurée que celle-ci ! Que l'histoire murisse en même temps que son héroïne (et bien souvent, que son lectorat), c'est parfaitement normal, et même très appréciable … mais tout de même, une petite pointe de « folie », ou plutôt d'extravagance, n'est jamais de refus ! Avec ce tome, on retrouve vraiment ce petit côté « déjanté » qui rendait les premiers tomes aussi incroyables, et surtout, on retrouve ce rythme absolument trépidant, pour ne pas dire infernal, qui commençait personnellement à me manquer un petit peu : les négociations et les mondanités, c'est bien, mais comme diraient Fafnir et la Pierre Vivante, un peu d'action (et quelques bonnes bagarres), c'est encore mieux ! Et clairement, de l'action, ce n'est pas ce qui manque dans cet opus : on va de rebondissements en rebondissements, de coups de théâtre en coups de théâtre, de surprise en surprise … Pas moyen de s'ennuyer, et encore moins de faire une pause dans la lecture sans être tiraillé par l'envie irrésistible de savoir ce qui se passe ensuite !

Et parce que, comme le dit si bien Sophie (à propos des murs, certes, mais cela s'applique également au petit coeur du lecteur), lorsque la pression devient trop forte, tout risque d'exploser, il faut bien faire retomber la tension de temps à autre … et pour cela, rien de mieux qu'un bon petit fou rire ! S'il n'a jamais totalement disparu de la saga, l'humour décapant de Sophie s'était fait bien plus discret dans les opus précédents : quelle joie de retrouver son gout prononcé pour les situations cocasses et les dialogues burlesques ! Vous n'imaginez même pas le nombre de fois où j'ai gloussé (comme une spatchoune pour les initiés), où j'ai éclaté de rire, voire même où j'ai failli pleurer de rire : parfois, c'est absurde à souhait, et d'autre fois, c'est sarcastique à souhait, dans tous les cas, c'est hilarant ! Tant et si bien que même les tergiversations sentimentales de Tara, qui ne sait vraiment plus où donner de la tête (ou plutôt du coeur), ont réussi à me faire sourire (alors que j'ai généralement tendance à pester contre les héroïnes qui ne savent pas ce qu'elles veulent, ou plutôt qui elles aiment) : les tentatives désespérées de Robin, quoiqu'un tantinet pathétiques, ne manquent pas de ridicule, et les déclarations de Cal, bien qu'un peu niaises par moment, sont follement poignantes. Et même s'ils sont parfois agaçants, ces deux jeunes coqs, à se disputer les sentiments de Tara, ça n'en reste pas moins une sous-intrigue finalement fort divertissante entre deux attaques de démons !

En bref, je préfère ne pas en dire plus pour ne pas trop vous en dévoiler (c'est un tome qu'on apprécie plus encore quand on ne sait pas à quoi s'attendre, quand on se laisse dévorer par la tension croissante, quand on attend le point de rupture avec une sorte d'effroi impatient), mais je pense que vous l'aurez bien compris : je me suis vraiment régalée du tout début à la toute fin ! Je fais clairement parti de ces lecteurs qui aiment quand Sophie en fait « un peu trop », quand elle lâche la bride à son imagination débordante et son gout prononcé pour les situations rocambolesques : j'aime me laisser surprendre par ses idées complétement déjantées et farfelues, totalement imprévisibles, absolument uniques. Notre monde est si sombre, si austère, qu'une petite pointe d'excentricité et une grosse touche de légèreté constitue une bouffée d'air frais vraiment salvatrice : c'est une saga qui nous rappelle que la lecture est là pour nous aider à nous évader un peu de notre quotidien, souvent fort morose, pour nous aider à oublier l'espace d'un instant nos soucis. « Aventure, amour, humour et magie », voilà ce que l'éditeur nous promet sur la quatrième de couverture : le moins que l'on puisse dire, c'est que ce tome remplit parfaitement ces promesses, pour le plus grand bonheur des lecteurs, petits et grands ! Mais ce que l'éditeur ne dit pas, c'est la frustration atroce que fait naitre l'horrible cliffhanger final : ça devrait être interdit, ce genre de suspense, c'est très dangereux pour le coeur du lecteur !
Lien : http://lesmotsetaientlivres...

Voici ma chronique concernant les tomes 9, 10 et 11 des aventures de mon Magicgang favori. On amorce un gros tournant avec ces trois opus, on amorce surtout l'épisode final qui verra toutes les intrigues se délier. Sincèrement, j'ai beaucoup aimé ces tomes, ils sont différents des premiers et pourtant, j'ai retrouvé tous les éléments qui me plaisaient.

Si je dis qu'ils sont différents, c'est au rythme et à la construction que je pense. C'est plus maîtrisé. Disons qu'avant, nous avions une succession effrénée de péripéties, le rythme s'assagit, les intrigues se complexifient pour trouver un dénouement qu'à la fin. Avant, c'était problème solution, problème solution, etc. Là, c'est plus construit, on débute sur de petites pistes se transformant peu à peu en fil rouge parfois inattendu, néanmoins captivant. J'ai adoré cette évolution, même si parfois il y a des longueurs, on apprivoise mieux l'histoire dans un sens. Je serais par ailleurs bien embêtée pour dire quel est mon favori, j'avoue avoir bien aimé le onzième volume.

L'intrigue se noue énormément autour des démons, de leur monde, de leur coutume. Nous revoyons Archange et nous faisons connaissance avec sa famille, l'auteure nous parle des Limbes, de la magie démoniaque, des objets que convoitise Magister... Mine de rien, les démons cachent bien des mystères et j'étais loin de m'imaginer une telle tournure des événements les concernant. J'apprécie le fait d'avoir plongé dans leur univers et de m'être plus familiarisée avec eux. L'histoire nous montre plus de tension avec l'apparition des planètes de démons, les ruses de Magister, la guerre qui se prépare lentement. À côté de ça, nos héros sont devenus des adolescents, voire de jeunes adultes, ils ont leurs problèmes de coeur et d'amitié. Sophie Audouin-Mamikonian use des mêmes ingrédients, mais elle le fait avec génie et surtout, elle sait se renouveler et a su se montrer plus sage dans l'enchaînement. Même si l'on vit à cent à l'heure avec Tara !

Les personnages sont toujours aussi extraordinaires... J'adore Cal, il est juste génial, drôle et super intelligent, notre Voleur Patenté est un protagoniste très intéressant. Fafnir et Sylver sont tout aussi sympathiques à suivre, j'avoue que j'apprécie l'évolution de Jar et de Mara ; la personnalité de Selenba, le mystère autour de Magister ; la folie de la Reine Noire, même si elle reste très effrayante. Même l'implacable Lisbeth parvient à s'adoucir ! Fabrice et Moineau sont formidables, je suis contente qu'ils aient dépassé le stade du « je t'aime, moi non plus », car cela devenait un peu long. Tara est toujours aussi déterminée, maligne et gentille, c'est certainement celle qui a le plus changé depuis le début de la série, à cause de sa longue éducation politique en tant qu'Héritière. Mourmur est à mourir de rire, cet inventeur est un génie bien loufoque, mais tellement drôle ! En somme, il faut retenir que ces personnages sont complets et imprévisibles, j'avoue que l'auteure parvient toujours à me surprendre. Ils ne nous laissent pas indifférents.

La plume de Sophie Audouin-Mamikonian est toujours aussi énergique, plus maîtrisée au niveau de la construction du roman, mais elle reste débordante d'imagination et pleine d'humour. Les descriptions sont fouillées et précises, elles nous donnent matière à imaginer l'incroyable univers qu'elle a créé. Les dialogues sont souvent mordants, ils aident à mieux cerner les protagonistes ou à faire avancer l'histoire. On rit énormément devant l'ironie, les quiproquos, les situations gênantes, les trouvailles de Cal ou encore quand Robin s'essaie à l'humour. L'univers de Tara Duncan est très étendu, et le fait d'y avoir incorporé les démons ainsi que cette grande place dans l'intrigue principale, fait que l'auteure ajoute de nouvelles espèces, de nouvelles coutumes, de nouveaux codes. Je l'ai déjà dit, mais j'ai adoré cette promenade chez les démons, découvrir comment était gardé les objets démoniaques avec les Amazones, la planète des fourmis rouge ou d'autres surprises réservées par l'auteure.

En conclusion, une nouvelle fois, les tomes 9, 10 et 11 nous emmènent faire une très belle promenade sur AutreMonde et son univers riche et complet. Les mondes sont fascinants à découvrir, le grand fil rouge autour des démons était des plus captivants et la grande imagination de Sophie Audouin-Mamikonian nous transporte ailleurs. Les intrigues sont riches et plus maîtrisées, plus complexe, elles s'inscrivent dans l'optique du dernier tome, ainsi le rythme s'assagit, mais l'enthousiasme de l'auteure demeure. L'humour, la magie, la romance, le mystère, tous les bons ingrédients sont de retour et je n'ai toujours pas fait d'indigestion. L'univers me fascine, et les personnages me plaisent encore plus, ils sont la grande force de cette saga unique et originale, drôle et vivante. J'ai hâte de me plonger dans l'ultime tome après douze ans de folie et de bonne humeur.

Tous les ans, j'attends avec impatience que la suite des aventures de Tara Duncan sorte enfin. Mais cette année, je dois avouer que j'étais déçue...

Pour commencer, on retrouve Tara gérant une nouvelle crise politique. Là, en l'occurrence, c'est un peu plus grave que d'habitude. En effet, les planètes des démons ont soudain débarqué de nul part dans l'univers des sortceliers ! Alors, pour prévoir les dégâts d'une guerre imminente, Tara et l'Impératrice vont enfin informer les terriens de l'existence de la magie.

Concrètement, cette idée m'a un peu soûlée. J'ai trouvé ça un peu nul, c'était beaucoup mieux quand les humains étaient préservés de la magie. Surtout qu'on ne connait quasiment pas les réactions des terriens, alors que c'est quand même quelque chose d'énorme... Bref, cette storyline là m'a pas mal déçue.

Sinon, le roman n'a vraiment commencé que vers la moitié du livre. Là, ENFIN, on retrouve un peu de l'action qui nous a fait adoré Tara Duncan. Mais bon, c'est toujours pas au niveau des batailles des tomes précédents... Bref, ce roman m'a laissée sur ma faim question action.

Alors là, je vous préviens tout de suite : j'ai détesté Tara dans ce roman. Elle est vraiment insupportable. Exemple tout bête : au début du roman, elle avoue aimer encore Robin alors qu'elle sort avec Cal. Bon, OK, soit, on peut la comprendre. Mais le truc c'est que pendant tout le reste du roman elle va saquer Robin, ce que je trouve complètement méchant. Moi je crois encore que Robin est son âme-soeur : il est courageux, beau, gentil, romantique, mais elle le méprise même quand il lui fait de magnifiques déclarations. D'ailleurs, à part quand il se fait rabaisser par Tara, on entend quasiment pas parler de lui durant tout le roman...

D'ailleurs, je déteste aussi son couple avec Cal. C'est décevant au plus haut-point. Moi qui ai tellement adoré Cal pendant 10 tomes, il perd complètement de sa saveur dans celui-ci. Il est soumis à Tara, devient mignon et romantique et perd toute sa fougue et ses blagues qui le caractérisaient. J'étais vraiment dégoûtée par leur triangle à tous les trois. Je pense que Audouin n'aurait pas dû toucher aux couples, laisser Tara avec Robin, et en profiter pour rajouter de l'action. Ce tome n'en aurait été que plus intéressant. Parce que là, c'est vraiment gnangnan.

Bon, après, il n'a pas que des défauts : l'auteur est toujours aussi marrante, même si j'ai un peu moins ri que pour les premiers tomes (peut-être parce que je commence à mûrir ? je ne sais pas). L'histoire des planètes des démons était une bonne idée. D'ailleurs, j'aime de plus en plus Archange, qui est vraiment marrant pour un démon.

En conclusion, un tome qui m'a fortement déçu, et un cliffhanger qui m'a laissée sur ma faim. Mais je lirai quand même le prochain tome, qui sera le tout dernier de la saga, que je lis quand même depuis la sixième (ça date haem).