Les Chagrins de Jacob

Drame, vengeance, juif.
Jacob, juif tunisien devient orphelin de mère très jeune. Il a une soeur Madeleine qui est sourde et muette. Il est très attaché à elle, il la protège. Leur père refait sa vie avec Victoria, une très belle femme, mais les enfants la dérangent.
La famille partira à Paris, ils habiteront dans des immeubles immondes où il ne fait pas bon vivre, où il est difficile de s'intégrer.
C'est un livre poignant sur la famille, le déracinement , sur cette montée de la violence et l'envie de vengeance car cet enfant était maltraité.
J'ai eu beaucoup de peine pour Madeleine, cet petite fille qui ne pouvait pas se défendre et qui avait seulement son frère comme allié et soutien.
C'est un livre profond.
Le premier chapitre est très violent, il est le final de l'histoire et nous remontons le temps.
Je remercie la masse critique Babelio pour l'envoi de ce livre.

Une belle surprise à la lecture de ce roman de Jeanne Auzas, reçu dans le cadre d'une masse critique Babelio. Merci aux éditions Imago.

L'histoire terrible de Jacob, de sa Tunisie natale à son exil parisien.
Une histoire de déracinements successifs, de construction et de reconstruction de son identité. Juif, orphelin, migrant.

Le roman est âpre, et les premières lignes ne laissent guère de doute. Ni sur le ton de l'ouvrage, ni même sur l'issue ... et tout le talent de l'autrice consiste à faire revivre, sous la plume de Jacob, l'enchaînement des circonstances, des évènements, des questions et des doutes, la montée progressive de la haine, implacable et viscérale, qui mèneront au dénouement.

Une petite réussite et une promesse.

Tout d'abord un grand merci aux éditions Imago et à la Masse Critique Babelio pour l'envoi de ce joli livre et pour la belle découverte.

Le roman s'ouvre sur le meurtre de Victoria par Jacob. On va ensuite remonter la vie de ce Jacob, jeune juif très tôt orphelin de mère. de deuil en exil, on suit la construction émotionnelle de l'adolescent jusqu'à son acte irréparable.

La construction du roman me rappelle beaucoup celui de Chanson Douce de Leila Slimani. Un crime puis un retour dans le passé pour tenter de comprendre le passage à l'acte.
Toutefois, l'originalité de Jeanne Auzas réside dans l'écriture à la première personne du singulier, dans la peau et à travers les yeux de Jacob.
J'ai bien aimé l'histoire mais suis un peu restée sur ma faim. J'aurais aimé que l'autrice profite de ce "JE" pour fouiller davantage les ressorts et la construction psychologique et émotionnelle de Jacob.