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EAN : 9782072766534
160 pages
Gallimard (25/01/2018)
2.67/5   9 notes
Résumé :
Dans un immeuble de standing moyen (où un vice-ministre réside par modestie), un être blafard du nom de Popenkov vient frapper à la porte du gérant : il veut un coin, n'importe lequel, où il pourrait enfin poser son lit de camp et dormir. Le gérant n'ayant vraiment rien, Popenkov lui impose une solution originale : il dormira dans l'ascenseur, du retour du dernier locataire le soir au départ du premier le matin. L'immeuble, comme tous les immeubles, a ses histoires,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
L'ogre Axionov donne à lire une « nouvelle avec digressions et solo de cornet à pistons », petit roman aux portes de l'absurde, centré sur Popenkov, être surnaturel à l'allure de clochard(-céleste), et son arrivée dans un immeuble communautaire moscovite un peu braque.

L'ogre Axionov aime toujours autant nous parler, commentant aux lecteurs l'histoire et sa forme, tel un réalisateur bavard lors d'une projection privée. Facétieux cabotin et sa marque de fabrique.

L'ogre Axionov sait aussi faire court, manifestement, réduisant les situations à ces quelques actions débridées, à des dialogues pétard-pirate, à des emballements vibratoires ponctués de chausse-trappes (il a dit quoi là ?), parole de médecin valant pour ordonnance.

Un régal, mangeons du métal.
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Vassili Pavlovitch Aksionov aussi orthographié Axionov en français, est un écrivain russe né en 1932 et mort en 2009. Sa mère, Evguénia Guinzbourg, était une journaliste et éducatrice connue (plus tard elle écrira des livres comme le Vertige ou le Ciel de la Kolyma) et son père, Pavel Aksionov, avait une haute position dans l'administration de Kazan et tous les deux « étaient des communistes de premier plan ». En 1937, ils sont néanmoins arrêtés et jugés pour leurs liens supposés avec les trotskystes puis envoyés au Goulag avant d'être exilés et Vassili placé dans un orphelinat avant d'être secouru en 1938 par son oncle, dans la famille duquel il demeure jusqu'à ce que sa mère, après avoir purgé 10 ans de travaux forcés, soit libérée et revienne d'exil. En 1947, Vassili rejoint sa mère reléguée à Magadan, où il obtient son diplôme d'études secondaires. Il étudie d'abord la médecine, puis se consacre à l'écriture de romans. En 1980, il est déchu de la citoyenneté soviétique et expulsé. Il arrive à Washington, où il enseigne la littérature sans se présenter comme dissident. Après la dislocation de l'URSS, les autorités russes lui rendent sa nationalité et l'écrivain partage son temps entre les Etats-Unis et la Russie.
L'Oiseau d'acier, sous-titré Nouvelle avec digressions et solo de cornet à pistons, date de 1978 et vient d'être réédité. Si le titre de ce roman, ou plutôt de cette novella, laisse la porte ouverte à toutes les interprétations, son sous-titre donne le ton général : un truc un peu barjot !
Moscou, sur une période s'étendant des dernières années du stalinisme au milieu des années 60. Au 14 rue de la Lanterne, Nicolaïev gérant de l'immeuble (36 appartements et 101 locataires), veille sur son petit monde et s'applique à y faire respecter le règlement intérieur. Résidence de standing moyen, mais « fierté de la rue de la Lanterne », on y croise de petites gens mais aussi un vice-ministre qui y habite « par modestie ». Petits accrochages entre voisins, bref la vie normale en collectivité, de quoi occuper quotidiennement Nicolaïev. Jusqu'au jour où frappe à sa porte, un certain Popenkov, un homme effacé, sans domicile, qui demande au gérant l'autorisation de dormir dans l'ascenseur, entre le retour du dernier locataire le soir et le départ du premier le matin. Nicolaïev hésite se retranchant derrière les règlements mais Popenkov possède un moyen de pression efficace et son chantage obtient gain de cause…
Popenkov, surnommé l'Oiseau de fer, s'avère être un fieffé coucou ! Plus que discret au début de son séjour dans l'ascenseur, par son entregent et sa situation stratégique dans l'immeuble il va acquérir un statut de plus en plus envahissant au fil des années, allant jusqu'à occuper tout le hall de l'immeuble, installant murs et meubles… J'en ai assez dit.
Un roman un peu fou et fort délectable à lire au début, avant que la dinguerie la plus totale ne vienne perturber cette gentille pochade, la rendant bientôt incompréhensible, au propre comme au figuré, car Popenkov va se mettre à parler une langue inconnue. J'ai refermé le bouquin sans trop savoir quoi en penser, bizarrement il ne m'a pas paru mauvais mais honnêtement je ne sais pas vraiment de quoi ça parle, ni même s'il y a un message caché derrière tout cela… ?
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Petit ouvrage d'une grande drôlerie et qui nous invite à réfléchir sur le pouvoir et la manipulation des masses.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
- Et de toute façon, je ne rendrai pas le métier, avec ou sans certificat, déclara Maria. Je suis une citoyenne soviétique et je ne rendrai pas mon outil bien-aimé. J’écrirai à Staline, notre père à tous. – Je vous l’interdis, s’écria alors le gérant, furieux pour de bon. Je vous interdis de citer le nom du généralissime pour des riens. Qu’st-ce que c’est que ça, encore ! Il n’a que cela à faire, Staline, de s’occuper de vos chamailleries, de votre imbécilité de métier à tisser… La querelle s’apaisa et Samopolov quitta les locaux de la gérance.
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