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EAN : 9782871320227
Les Eperonniers (01/05/1986)
4.25/5   20 notes
Résumé :
Venue de sa campagne, Marie découvre la ville, les hommes... la vie. Jeune et crédule, elle tombe vite sous le charme de ceux qui, du bourgeois cossu à l'apprenti souteneur, tour à tour la séduisent, l'exploitent et la font souffir. Même Henry Boulant, « son » écrivain neurasthénique, n'épargne pas la bonté, l'amour et la pathétique candeur qu'est seulement capable d'opposer Marie à l'égoïsme des hommes...
Par son écriture expressive et percutante, Baillon - ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Marie est une jeune fille fraîche, franche, naïve, prête à donner sa chemise pour son prochain.
Ses frères, ses soeurs, qu'elle contribue à élever, le père toujours prêt à dépenser son salaire au bistrot, à frapper, sa mère effacée, éteinte, faisant bouillir la marmite envers et contre tout.
Histoire simple d'une femme ballotée par le destin entre France Belgique et Angleterre au début du XXème siècle.
Marie découvre l'amour avec Hector qui lui promet le mariage mais ne lui dit pas que cette promesse il l'a également faite à Julie....
premier prédateur qui met Marie face à son destin, devenir la proie d'hommes qui ont toujours un coup d'avance sur elle. Un coup tordu faut-il le préciser ?
Avec la précision et l'empathie d'un Maupassant (Il y a du Boule de Suif chez Marie et de la Maison Tellier dans le récit) André Baillon décrit les meurs qui prévalaient dans une société laissant peu de place aux femmes et les transformant au mieux en utilités - Soeur, Maman, Putain - pour des hommes cachés derrière leur agenda secret.
Voyage au bout de l'amour lorsque celui ci n'est que le prétexte à servir les intérêts de l'homme. Quel que soit son statut social il n'a qu'un but dominer la femme pour lui permettre de vivre ses propres fantasmes.
Confrontée à cette réalité, Marie n'a qu'une seule échappatoire, continuer.
Merci à Wellibus2 et à sa liste le cénacle de nos auteurs oubliés pour cette découverte d'André Baillon.

PS : Ce roman n'est pas sans me rappeler le livre de Brassaï, Histoire de Marie https://www.babelio.com/livres/Brassai-Histoire-de-Marie/663616#!
J'écrivais dans ma chronique
Elles sont filles-mères, mères de bâtards, ou sans héritiers, se font foutre à la porte, subissent la concurrence des bonniches polonaises, se font peloter dans les files d'attente, sont en but aux concierges, aux huissiers, aux hommes d'affaires, aux avocats, aux tireuses de cartes,
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Je mets 5 étoiles à ce livre. le sujet n'est pas facile à réduire en quelques mots, parce que c'est aussi la manière de le traiter qui compte. Il s'en dégage une sorte de naïveté, on ne peut pas juger cette Marie car tout ce qu'elle a pu faire n'était pas puni par sa propre conscience. L'auteur aborde différents sujets, traite d'un rapport entre Henry et Marie révoltant et pourtant sans aucune vulgarité. le récit est peut-être un long, on aurait pu le réduire sans rien enlever à l'histoire.
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André Baillon est totalement tombé dans l'oubli et c'est bien dommage .
"Histoire d'une Marie" nous conte la vie d'une femme qui traverse la vie avec innocence mais pas sans souffrance.
Composé de deux parties, le roman suit d'abord Marie ,fille d'un père alcoolique , profiteur et dur envers elle jusqu'à son mariage avec Henry Boulant. Sa naïveté et ses amours aveugles la feront tour à tour prostituée , femme entretenue , couturière , éleveuse de poulet .
Le seconde partie s'attache plus à Henry Boulant, véritable double d'André Baillon écrivain en recherche perpétuelle qui terminera ce roman en offrant à Marie un livre : « Histoire d'une Marie ».
La vie est dure et brutale dans les années 1900 et André Baillon le montre bien, mais grâce à la vivacité de son écriture le récit n'est jamais sordide ni misérable et puis Marie qui illumine les pages de son innocence et de son amour absolu fait de ce récit un grand roman empli de tendresse .


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Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
On a beau n’être qu’une Marie, tantôt servante, tantôt putain, maintenant l’épouse, on a vécu à Londres, à Bruxelles et l’on sait bien, ce sont des villes. La ville : on voit des boulevards, des maisons dont on pense : « Mon Dieu, comme ces maisons sont belles ! » des voitures dont on dit : « Il est amusant, leur bruit ! » La ville : on coud, on ouvre sa fenêtre et voici venir de la joie de tous ces gens qui passent. La ville : ce chapeau à vingt-cinq francs cinquante que l’on se paierait, si l’on avait des sous.
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Quand la bruyère est en fleurs, elle est en fleurs, mais elle est aussi en abeilles. Il vole donc des abeilles, il en vole beaucoup, il en vole tant que le bruit qu’elles font n’est plus un bruit d’abeilles : c’est une vibration, c’est un chant, c’est, comment dire ? une musique qu’on entend sans l’écouter, parce qu’on l’entend toujours quand il fait bon, quand il fait chaud et que l’on dort parmi les abeilles, dans la bruyère en fleurs.
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Mon Dieu, les choses que l’on porte en soi, que l’on aurait voulu écrire, seraient restées les choses que l’on aurait voulu écrire. Par contre, on aurait vu ce soleil dont on dit : « Qu’il est beau, ce soleil ! » Il y aurait eu deux cents poules, de ces poules : « Ça c’est curieux, Madame,toutes ces poules qui sont blanches .
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Elle s’aimait dans son corps, parce que son corps était doux. Elle coiffait ses cheveux en bandeaux, comme on les coiffe au pays, mais eût préféré des frisettes, si son père l’avait permis. Il ne manquait à ses joues qu’un peu de rose et de chair. Ses yeux riaient doux. Même quand elle pleurait, ses lèvres semblaient arrondir un baiser, toujours prêt à tomber ; c’est lui qu’on voyait tout d’abord ; on avait envie de se mettre en dessous pour ne pas laisser se perdre ce beau fruit rouge.
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Pour une Marie, on sait comment cela se passe. Le boulevard. Une dame : la bouche, vous savez, comme deux cerises, des joues après des mois de bruyère, l’œil qui dit au Monsieur : « Je n’ai pas peur de l’homme » et comme preuve, sans les trois plis sur le derrière, de ça et de ça, qui fait loucher les hommes. Peut-on empêcher le Monsieur de souffler à la dame : « Êtes-vous vraiment si pressée ? » que de ce « de ça et de ça » on voudrait — en moins pressé, Madame — faire la connaissance.
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André Baillon, le belge de Marly.
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