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EAN : 9782849508114
Syllepse (13/02/2020)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
En 2010 Lula quittait la présidence du Brésil avec 80 % d'approbation et des indicateurs économiques au beau fixe. Moins d'une décennie plus tard, sa successeuse est destituée par un coup d'État parlementaire et il se retrouve emprisonné à la suite d'un procès politique. Pire, l'élection présidentielle de 2018 a livré le pays à un militaire d'extrême droite dont les frasques personnelles en viennent souvent à éclipser la violence des politiques mises en place. Que s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ouvrir les yeux constitue le premier pas pour sortir du cauchemar

Dans sa préface, Olivier Warin revient sur l'élection de Jair Bolsonaro, ses activités avant l'élection, ses « hommages aux tortionnaires de la dictature, la défense des escadrons de la mort », ses menaces de viol envers une députée, son implication « dans une affaire de fraude massive aux financements publics de campagne ». le préfacier aborde aussi la mort de Marielle Franco (en complément possible : À un an de sa mort : Marielle est toujours présente), la violence de la répression, la dénonciation par le nouveau président des droits humains, « il dénonce les droits humains qu'il considère comme un instrument de défense des criminels et se fixe comme priorité d'armer les « bons citoyens » qui seraient alors en mesure de se faire justice eux-mêmes », les insultes envers les populations amérindiennes, les incendies de forêt et l'accaparement illégal de leurs terres, la réduction du rôle « social et stratégique » de l'Etat bien en ligne avec les conceptions néolibérales…

Olivier Warin souligne que le phénomène Bolsonaro « ne tombe pas du ciel » mais s'inscrit « s'inscrit dans une dynamique internationale lourde d'approfondissement du néolibéralisme, du conservatisme et de l'autoritarisme ». le préfacier parle, entre autres, de la place des Eglises néo-pentecôtistes et de leurs empires financiers et médiatiques, des alliances contre la légalisation de l'avortement et le développement de l'éducation sexuelle (il rappelle au passage l'alliance du PT avec la fort conservatrice Eglise universelle du royaume de dieu), la faiblesse du travail de mémoire sur la dictature et comment cela à favorisé la droite extrême… et surtout l'échec de la stratégie politique choisi par le Parti des travailleurs au pouvoir de 2003 à 2016.

Il ne s'agit pas sous-estimer les politiques sociales et leurs effets sur les conditions de vie des plus pauvres, l'éradication de la faim, la lutte contre l'analphabétisme, la généralisation de l'accès à certains biens d'équipement, le développement des politiques publiques – particulier dans le nord et le nord-est du pays -, les « politiques de compensation historique à destination des Noir·es et d'Amérindien·nes », etc. ; mais bien d'insister sur la transformation du parti, ses politiques d'alliance, sa normalisation, la matrice néolibérales des politiques économiques, « le livre de Fabio Barbosa dos Santos permet justement de mener cette réflexion, en articulant la dimension globale et spécifique de ce processus, que ce soit dans le temps (vague conservatrice, néolibéralisme, recul de la gauche) et dans l'espace, en traitant des spécificités de l'État autocratique bourgeois dans le cadre du capitalisme périphérique »…

Pour évaluer les politiques menées, une question peut-être posée : « nos pratiques politiques servent-elles les buts que nous nous sommes assignés ? ».

Le préfacier indique : « le PT s'est engagé dans des pratiques de gestion de l'État et du néolibéralisme qui ont mené à une démobilisation progressive du camp populaire. L'hyperpersonnalisation du gouvernement et l'autonomisation de Lula vis-à-vis de la base de son parti ; l'affaiblissement de la politisation et de la combativité des mouvements sociaux ; le développement de la consommation sans acquisition de droits collectifs ; le soutien apporté aux secteurs parmi les plus conservateurs de la société brésilienne que sont notamment l'agrobusiness et les Églises néopentecôtistes sont autant de choix qui ont fragilisé les capacités d'organisation et de défense à long terme de la population quand les dominants repassent à l'offensive. »

Olivier Warin donne quelques indications sur les réalités du Brésil, 220 millions d'habitant·es dont 52% d'« afrodescendant·es, noir·es ou métisses », un système fédératif de vingt-six états disposant d'une relative autonomie, un fractionnement important au sein de l'Assemblée. Il parle de « présidentialisme de coalition », de l'entrée massive de capitaux, de la hausse du prix des matières premières, des ajustements réalisés lors du retournement de conjoncture « sur le dos des catégories populaires », des mobilisations en faveur de la gratuité des transports en commun, de la diversification des mobilisations et des revendications, des dépenses liées à la coupe du monde de football, de la répression, des révélations de l'enquête anti-corruption Lava Jato, de l'utilisation partisane de la justice, de l'emprisonnement de Lula, de la destitution de Dilma Rousseff…

« Si l'éradication de la faim est une prémisse nécessaire à tout projet de transformation sociale, il est impossible de pérenniser cette dynamique sans que le pouvoir populaire ne prenne forme. C'est dans cette optique qu'était né le PT. C'est aussi ce qui donnait du sens aux gestions municipales des années 1990 et aux différentes éditions du FSM. C'est l'abandon de ce projet qui l'aura fait plonger, avec les conséquences que la population brésilienne subit aujourd'hui. Dans cette perspective, les leçons à tirer de cette expérience historique résonnent bien au-delà du cas brésilien »…

Une terre prometteuse pour la gauche, une immense popularité nationale et internationale de Luiz Inacio Lula da Silva… En introduction, Fabio Luis Barbosa Dos Santos parle de « néolibéralisme inclusif », d'utopie de la « conciliation de classe », de l'emprisonnement de Lula six mois avant les élections, de Jair Bolsonaro, « admirateur déclaré de la dictature ». L'auteur expose les « paradoxes en mettant en lumière le chapitre brésilien d'une inflexion politique à droite se déployant à l'échelle mondiale ».

Je ne suis pas sûr que cette expression soit la plus amène à décrire l'offensive néolibérale actuelle, réponse à la crise du régime d'accumulation antérieure. (Lire par exemple, Stavros Tombazos : Crise mondiale et reproduction du capital). Par ailleurs, au delà des « compromis » nécessaires tenant compte des rapports de force et des mobilisations, il convient non seulement d'interroger les politiques menées et leurs effets sur les populations, mais aussi comment un tel gouvernement peut-être perçu et accepté par les classes dominantes, « La thèse principale de cet ouvrage est d'affirmer que la débâcle du PT est liée à l'affaiblissement de sa capacité à remplir sa fonction politique de reproduction de l'ordre ». L'auteur souligne, en parlant de la transformation de la stratégie des classes dominantes, l'abandon du « néolibéralisme inclusif au profit de la spoliation sociale ».

Il faut rechercher la part de responsabilité des « gouvernements pétistes » dans la transformation du contexte socio-politique, dans la neutralisation des possibilités de mobilisation des classe populaires, l'abaissement des objectifs de changement. L'offensive réactionnaire est également permise par les renoncements et les désarmements de l'espoir…

Fabio Luis Barbosa Dos Santos indique « Dans le cadre de ce glissement dans une direction antipopulaire et antidémocratique, Bolsonaro est apparu comme une alternative provisoire pour une classe dominante qui se réorganise ». L'autonomie d'un gouvernement élu peut cependant perdurer même lorsqu'il n'est pas « docile » aux intérêts des capitalistes. L'extrême-droite une fois au pouvoir ne s'en laisse pas chasser facilement. Il ne faut pas cependant oublier le rôle spécifique que pourrait jouer les forces armées dans la réorganisation du paysage socio-politique.

Le chapitre premier est consacré à la « crise de la gauche brésilienne » et en particulier aux évolutions du PT. L'auteur montre pourquoi le coup d'Etat contre Dima Roussef n'a pas entrainé de mobilisations. Il revient donc, entre autres, sur des éléments comme la renégociation et la sécurisation de la dette, la dénationalisation de capitaux dans la sphère productive, la priorité donnée aux créanciers au détriment des politiques sociales et de l'investissement public, « le triomphe de la peur sur l'espoir », la réalité de la réforme agraire, les politiques « assitencialistes », la place de la monoculture, le contournement des organisations paysannes, le néo-développementisme permis par la hausse du prix des matières premières, l'amalgame entre « l'idée de développement et celle de croissance économique », la réduction des débats collectifs à la conjoncture de court terme, la portée de l'« intégration régionale », l'influence régionale du Brésil, « une instrumentalisation de l'intégration régionale en faveur de l'internationalisation de secteurs d'activité oligopolistiques brésiliens », les illusions sur la bourgeoisie nationale, l'agrobusiness, les effets de la crise de 2008, l'usage politique fait par la droite antipétiste des enquêtes judiciaires, les mobilisations massives de juin 2013, « Ce sont les mouvements et partis placés sur la gauche du spectre politique qui descendirent dans les rues les premiers. C'est à partir de cette initiative que se mobilisa une jeunesse en colère et volontaire, mais dotée de peu inexpérience politique », la canalisation de mobilisations dotées d'une radicalité latente, la question de la valeur du salaire minimum, la place du secteur privé de l'enseignement, la non-remise en cause de la propriété privée de la terre, la prime donnée aux automobiles plus qu'aux transports collectifs publics, la production de biocarburants au détriment des cultures vivrières, la ségrégation sociale et les favelas…

J'ai notamment été intéressé par la « parenthèse footballistique », les analyses des pratiques sociales dans le football, la transformation des grands clubs européens en marchandise ; même si je reste dubitatif sur la notion d‘interêt national ou de patrimoine culturel immatériel du pays appliqué à ce secteur, dans l'oubli de son caractère fortement sexué et machiste…

Je souligne la partie « Des élections à l'impeachment ». Fabio Luis Barbosa Dos Santos revient sur les élections d'octobre 2014, « l'agenda radical revendiqué par la rue l'année précédente fut complément ignoré », les 978 milliards de réaux affectés au remboursement de la dette soit plus de 45% du budget de l'Etat le climat d'hostilité et rôle des médias, la radicalisation réactionnaire pendant le processus électoral…

Election puis destitution de Dilma Rousseff, « Au de là de la juste indignation provoquée par les épisodes honteux qui culminèrent avec la destitution illégale et immorale de la présidente, il est nécessaire de discuter du rôle que jouèrent les gouvernements du PT pour créer la situation dont ils allaient être les victimes ». L'auteur discute de l'absorption de la machine pétiste par la politique conventionnelle, l'abdication de toute perspective visant à modifier l'Etat, la neutralisation des secteurs populaires les plus mobilisés par la cooptation dans les institutions, l'absence de construction de canaux alternatifs de communication face aux médias dominants, la perte d'autonomie des organisations sociales, les alliances sordides et les pratiques immorales, les jeux comptables pour masquer le déficit, la dépolitisation, le vote de la majorité des député·es en faveur de l'empeachment, la défense de l'ordre comme « s'il s'agissait d'une politique de gauche », l'affaiblissement et l'enfermement de l'imagination à gauche « emprisonnée dans la lampe parle génie luliste »…

Le second chapitre est consacré à l'avènement de Jair Bolsonaro qui comme le souligne l'auteur, n'est pas venu de nulle part, le choix des classes dominantes de passer « de l'inclusion à la spoliation, de la discussion à l'affrontement ». Et si l'image du « bras droit de l'ordre reprit la main » décrit la situation, il ne me semble pas exact de considérer une absence de raison « de la sous-traiter à quelqu'un d'autre », réduisant le nouveau gouvernement élu à être directement le bras armé de la bourgeoisie (l'auteur parle même de suppression des « médiations », une vision bien schématique et niant l'épaisseur du politique et des contradictions qui ne manqueront pas de se manifester). Il y aura plus qu'une accélération des politiques antérieures mais une accélération des effets des politiques néolibérales dans un cadre probablement de grande violence (Jair Bolsonaro « promet l'ordre par la violence brutale ») contre les mobilisations sociales, sans oublier le versant évangélique de l'autorisation de dieu !

Fabio Luis Barbosa Dos Santos revient sur les enjeux de cette élection, la réponse « effrayante d'une société effrayée », l'instabilité et les divisions des réponses des classes dominantes, l'adhésion de « ceux d'en haut » à la candidature de Jair Bolsonaro et l'adhésion populaire, le langage de la brutalité la construction d'un mythe, les affinités avec le fascisme, la valeur de l'antipétisme, l'usage criminel des réseaux sociaux, et l'usage accéléré des fake news, le « style chaotique et fragmenté de la communication » du capitaine Bolsonaro, le rôle des églises néopentecôtistes (dont les interventions sur le refus du droit à l'avortement, contre les théorisations autour du genre ou la caractérisation de l'homosexualité comme une maladie, etc.).

L'auteur souligne la place des mobilisations des femmes, la non-adhésion au programme néolibéral, mais aussi l'idéologie répressive, le rejet des politiques sociales considérées comme anti-méritocratiques, l'association de la gauche au désordre, la campagne pétiste et sa dimension plébiscitaire envers Lula, la focalisation sur la justice face à une campagne sur l'ordre, l'absence de solidarité dans les rues, la dépolitisation du débat électoral, l'inversion de la victimisation, « le militaire commença à disputer le rôle de victime à Lula lui-même », les valeurs défendues par le militaire, « une manière de gérer la barbarie : l'Etat policier ».

L'auteur discute des politiques probables à venir, l'individualisation à l'extreme des relations de travail, la désorganisation de l'université publique, la marchandisation des relations sociales, l'idéologie méritocratique et l'individu vu comme « entrepreneur de lui-même », les attaques contre les Amérindien·nes et les paysan·es sans terre… de manière imagée mais bien convaincante, il souligne que l'on ne peut échapper à la barbarie avec de la morphine…

Dans la chapitre 3 « Faire le bilan pour le futur », Fabio Luis Barbosa Dos Santos élargit la perspective historique, revient sur l'analyse du nazisme, la psychologie de masse (Wilhem Reich), les effets paralysant du socialisme converti en dogme, la révolution déguisée en raison d'Etat, les mauvais rêves de la gauche, « la gauche se retrouva dépourvue du passé dont elle pourrait tirer sa poésie, mais également sans perspective de futur », l'ombre des fausses certitudes, les réponses extrême-droitières… la nécessité d'affronter les racines structurelles des problèmes, de privilégier ce qui favorise l'auto-organisation des couches populaires, les droits des travailleurs/travailleuses, la réforme agraire…

J'ai apprécié les images utilisées pour donner corps aux situations, « cette clé n'a pas permis d'ouvrir la porte », « La porte de l'intégration par la consommation est étroite, blindée et sans serrure » et les projections dans le futur émancipateur, « Face à une architecture ségrégationniste, ouvrir les portes ne suffira pas, il va falloir démolir des murs », la nécessité d'intégrer les « questions écologiques, de genre et de couleur de peau à une politique de classe », l'affrontement à la dépendance externe et à l'asymétrie sociale, la dimension politique et culturelle de l'égalité, l'insubordination nécessaire, la relation entre le commun et le spécifique…

En conclusion, l'auteur souligne la gravité des problèmes et la difficulté des solutions, ce qu'est réellement la routine, « la routine constitue déjà un sacrifice, mais dont le sens ne lui appartient pas », le quotidien violent de l'exploitation et des dominations, l'égalité entre toustes incompatible avec les privilège des certain·es, les grands boulevard sur lesquels passeront – non l'« homme libre » – mais bien les êtres humains libres, pour construire une société meilleure…

Certaines analyses me semblent discutables, en particulier le peu de prise en compte de l'épaisseur du champ politique et de l'autonomie relative du champ électoral – les candidat es ou les partis ne sont jamais le simple reflet ou le simple bras armé de classes sociales -, l'absence d'interrogation sur la construction de l'influence des églises pentecôtistes, la sous-estimation des dimensions de genre et de racisation (imbrication des rapports sociaux).

Sans oublier la très grande faiblesse du mouvement ouvrier à proposer au Brésil comme ailleurs des démarches transitoires et des contre-propositions institutionnelles…

« l'espoir n'a pas vaincu la peur, parce qu'il ne l'a jamais affrontée »
Le titre de cette note est une phrase de l'auteur dans la partie introductive ;


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Le PT s’est engagé dans des pratiques de gestion de l’État et du néolibéralisme qui ont mené à une démobilisation progressive du camp populaire. L’hyperpersonnalisation du gouvernement et l’autonomisation de Lula vis-à-vis de la base de son parti ; l’affaiblissement de la politisation et de la combativité des mouvements sociaux ; le développement de la consommation sans acquisition de droits collectifs ; le soutien apporté aux secteurs parmi les plus conservateurs de la société brésilienne que sont notamment l’agrobusiness et les Églises néopentecôtistes sont autant de choix qui ont fragilisé les capacités d’organisation et de défense à long terme de la population quand les dominants repassent à l’offensive.
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Si l’éradication de la faim est une prémisse nécessaire à tout projet de transformation sociale, il est impossible de pérenniser cette dynamique sans que le pouvoir populaire ne prenne forme. C’est dans cette optique qu’était né le PT. C’est aussi ce qui donnait du sens aux gestions municipales des années 1990 et aux différentes éditions du FSM. C’est l’abandon de ce projet qui l’aura fait plonger, avec les conséquences que la population brésilienne subit aujourd’hui. Dans cette perspective, les leçons à tirer de cette expérience historique résonnent bien au-delà du cas brésilien
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Le livre de Fabio Barbosa dos Santos permet justement de mener cette réflexion, en articulant la dimension globale et spécifique de ce processus, que ce soit dans le temps (vague conservatrice, néolibéralisme, recul de la gauche) et dans l’espace, en traitant des spécificités de l’État autocratique bourgeois dans le cadre du capitalisme périphérique
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La thèse principale de cet ouvrage est d’affirmer que la débâcle du PT est liée à l’affaiblissement de sa capacité à remplir sa fonction politique de reproduction de l’ordre
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Au de là de la juste indignation provoquée par les épisodes honteux qui culminèrent avec la destitution illégale et immorale de la présidente, il est nécessaire de discuter du rôle que jouèrent les gouvernements du PT pour créer la situation dont ils allaient être les victimes
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