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3,76

sur 221 notes
Cela faisait un petit moment que je m'étais promis de lire ce roman et puis j'ai trainé et puis je l'ai lu....et c'est bien !

Un vieil asile d'aliénés, devenu hôpital psychiatrique au fil du temps sans pour autant beaucoup changer, doit fermer ses portes, trop vétuste, trop vieux, trop archaïque. Un hôpital flambant neuf doit sortir de terre, un bel hôpital mais beaucoup plus petit...il faut donc évaluer les malades et autant que possible les renvoyer vers leur foyer.

Roseanne une très vieille dame, est là depuis si longtemps que plus personne ne sait pourquoi elle est là. le docteur Grene, psychiatre, entame des discussions avec Roseanne pour tenter "d'évaluer" l'état de sa patiente., ainsi que des recherches dans les différentes archives disponibles. de son côté Roseanne entame un journal où elle entreprend de raconter sa vie d'avant l'enfermement.

Les deux récits se croisent, éclairant la vie de Roseanne sous des angles différents et racontant surtout l'histoire de l'Irlande, une histoire qui a meurtri tous ses enfants . L'église catholique y a une place toute particulière, une église sans pardon, cruelle, toute vouée à chasser le démon, à savoir le sexe mais plus encore le désir, quitte à briser les âmes. Pauvres femmes, pauvres Irlandais qui vécurent sous ce poids . Si on y ajoute une histoire politique qui a divisé un peuple, en ennemis longtemps inconciliables, on a un terrain favorable pour des romans tels que celui-ci infiniment triste et beau racontant l'Irlande
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Par le biais du roman épistolaire, nous découvrons d'une part Roseanne Clear, centenaire qui vit depuis plus de 50 ans dans un hôpital psychiatrique, et d'autre part le Docteur Grene, psychiatre dans la même institution, qui doit être démolie.
Peu à peu, la vie de Roseanne se dévoile et il est difficile de croire, même si l'on s'en doute, de l'incroyable raison qui explique sa venue dans l'hôpital psychiatrique. D'ailleurs, on cerne rapidement qu'elle n'a pas ou très peu de troubles psychiatriques. de même, le Dr Grene ne m'a pas semblé très crédible non plus en psychiatre.
J'ai plus ou moins adhéré à l'histoire, j'ai trouvé le rythme trop lent et la narration brouillonne. Je n'ai pas compris pourquoi il y avait des parties, chapitres et sous-chapitres, etc mais j'ai néanmoins réussi à lire ce roman jusqu'à la dernière page. .
Finalement le principal plaisir que j'ai ressenti concernait la description de ce petit coin d'Irlande où j'ai passé des vacances. Autre point intéressant : le contexte historique decrit, ainsi le pouvoir des hommes de dieu dans cette contrée dans les années 1930
C'est donc une déception pour moi.
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Je vais résumer brièvement cette histoire, et comme beaucoup de lecteurs je suis tombée sous le charme des personnages et de l'écriture de Sebastian Barry.
Deux personnages principaux et très attachants. Tout d'abord Roseanne, une femme presque centenaire qui a passé plus de la moitié de sa vie à Roscommon dans un hôpital psychiatrique. Elle nous fait partager sa vie, toute sa vie au travers de ses écrits qu'elle dissimule sous une latte du plancher de sa chambre. C'est son histoire à travers l'Histoire de l'Irlande. Et puis le Docteur Grene, son psychiatre qui doit évaluer Roseanne car l'institut doit déménager et peut être qu'il n'a pas lieu de la garder. Un lien se tisse au fil du livre et des carnets entre les deux personnages.
Sebastian Barry nous décrit l'Histoire de l'Irlande au travers du destin de Rosaenne, il dénonce le poids de d'église, les mésententes religieuses avec le père Gaunt, la guerre civile. Une histoire difficile et douloureuse que nous conte l'auteur mais avec une plume poétique et captivante. A découvrir.
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Une centenaire internée depuis plus de cinquante ans, un psychiatre sur les traces du passé et l'histoire de l'Irlande revisitée, voilà ce que m'a proposé de lire la Fondation Orange et j'ai dit oui ! Dans l'optique de retrouver, un peu, le profil de la cuisinière d'Himmler de Giesbert ou du Bal d'Anna Hope qui m'ont laissé le coeur en berne, je me suis jeté corps et âme dans ce roman poignant. Malheureusement pour moi, l'attente n'a pas été à la hauteur de mes espérances. Non que l'histoire soit mauvaise, au contraire, juste un manque d'intérêt stylistique de ma part. Dommage, car en rencontrant le personnage de Roseanne McNulty, on assiste à une sombre immersion dans l'Irlande d'hier avec le poids de la religion et des secrets ainsi qu'au statut féminin de bas étage. Quels secrets le Dr Grene va-t-il déterrer sur sa plus vieille patiente ? Mais plus important, que va-t-il découvrir sur sa propre histoire ? De terre, de sel et de sang, ce roman promet une ambiance rural où la figure ecclésiastique est mise au banc des accusés.

Sur le point d'être détruit pour être rebâti, l'institut psychiatrique de Roscommon en Irlande fait le point sur ces patients, notamment sur la plus vieille d'entre elle, Roseanne McNulty. Directeur de l'établissement, le docteur Grene, essaie d'évaluer son état afin de réhabiliter ou non sa patiente en société. Internée depuis plus de cinquante ans, comment sonder l'esprit de cette vieille femme, mais surtout comment connaître les véritables raisons de sa présence ? Débute alors une série d'entretiens entre les deux personnages dévoilant tour à tour leurs pensées intimes grâce à leurs journaux respectifs. de l'histoire secrète de Roseanne bâtie sur la joie comme la souffrance, de la triste vie privée du médecin, le lecteur est aspiré au coeur de l'Histoire dans tout ce qu'elle a de méprisable. 

Résolument littéraire, cette fresque historique qui débute au XX e siècle se place au delà du simple roman. Témoin d'une époque peu glorieuse de l'Irlande tout comme Magdalene Sisters ou le bal d'Anna Hope, celui-ci répond à un besoin d'en découdre avec L Histoire. de l'emprise religieuse d'un pays divisé représenté par le sombre père Gaunt, aux conditions d'enferment, du statut social de la femme ou encore de la situation politique tendue, Sebastian Barry remet en contexte une époque trouble et belliqueuse.

Justement, du passé confus de la centenaire dont le Dr Grene essaie de tirer le vrai du faux, des souvenirs fantasmés à l'exactitude des faits, le romancier balbutie à travers les phrases. A l'image du discours de Roseanne celui-ci explique, presque avec fatalité, une histoire sans doute banale à l'époque. du style décousu qui m'a peu convaincu, j'avoue que la construction du roman m'a toutefois plu. Alternant entre journaux intimes de la pensionnaire et du médecin, l'auteur trouve ici l'astuce parfaite pour mieux comprendre les deux personnages et ainsi créer une proximité que je n'ai pas vu venir... Mais quelle est-elle ?

De l'indignation à la colère en passant par la tristesse, mais aussi le soulagement, ce roman fait naître des émotions diverses, parfois contradictoires, mais toujours dans le but de rendre compte de ce qu'à pu être la réalité d'un siècle.

Récemment adapté au cinéma et désormais sorti en DVD, l'équation parfaite entre plaisir des yeux et....de l'estomac ! Qui dit ciné, dit grignotage et pour ce, j'ai choisis le quatre quart. Pourquoi ? Un peu rustique, comme la vie de Roseanne, simple et basique, il correspond parfaitement à l'image d'une population parfois affamée, d'une Irlande figée.
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Une histoire intéressante et palpitante.
Roseanne est dans un hôpital psychiatrique depuis longtemps, trop longtemps car finalement plus personne ne sait vraiment comment elle est arrivée là. le médecin qui la suit va donc l'évaluer et enquêter sur sa vie puisqu'on va construire un nouvel hôpital. on a donc affaire à un récit à deux voix, celui de Roseanne qui écrit à partir de ses souvenirs, feuillets qu'elle cache sous le plancher et celui du médecin qui enquête sur sa patiente. le récit de Roseanne nous montre tout ce qu'elle a souffert dans sa vie, vistime de sa beauté incomparable et d'une société très stricte moralement dans l'Irlande du XXe siècle. En filigrane, se dessine donc un portrait de la société irlandaise, de l'histoire ce qui donne encore plus de relif à cette histoire. Avec le médecin, on fait toute la lumière sur l'histoire de cette femme jusqu'à ce que les deux récits s'entremêlent. C'est assez surprenant.
Bref on se laisse embarquer dans cette histoire, petit voyage dans le temps, secret de famille, tous les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment.
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Tout ce qui relève de la psychologie, j'aime beaucoup. C'est pour ça qu'à la lecture de la quatrième de couverture, je n'ai pas hésiter à noter celui-ci. Quand j'ai vu qu'il était question d'une femme centenaire internée dans un hôpital psychiatrique et qu'elle allait devoir se confier à son psychiatre pour savoir si elle est apte à sortir ou non, j'ai su que ça avait tout d'un livre pour me plaire.

Je me suis surprise à avoir les larmes aux yeux dès les premières pages du livre. Dès que je l'ai commencé, je lisais ce qu'elle racontait et j'entendais surtout comme si cette femme était en face de moi. Il faut reconnaître le talent d'écriture de l'auteur pour en arriver à un tel schéma.

L'hôpital psychiatrique où elle est internée va être détruit, c'est pour cette raison que le docteur Grene doit parler avec sa patiente. Peut-elle rejoindre la société? Ses questions vont de “Qui est cette femme?” à “Pour quelles raisons a t'elle été internée?” La plupart des archives n'étant plus là, il doit parler avec elle. C'est dans ses entretiens qu'on découvre que la vie ne lui a pas fait de cadeaux. Dans ses entretiens mais aussi dans les carnets intimes qu'elle garde secret, caché sous les lattes du plancher. Elle se met à nu pour les lecteurs. Roman à deux voix car on découvre aussi la peine qu'à le docteur Grene. Bien qu'il aide ses patients, il est aussi submergé de tristesse et n'arrive pas à se remettre de la mort sa femme.

Avec son écriture prenante et poétique, Sebastian Barry nous emmène à la conquête de la vérité. Suspense, suspense… Pourquoi Roseanne est-elle internée depuis toutes ces années? le suspense est maintenu jusqu'à la fin. du moins, pour moi. Incapable de trouver la fin du livre. C'est un roman sombre et intéressant qui nous plonge en plein coeur de l'Ireland. En pleine guerre civile.
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Dans cet asile délabré de Roscommon, En Irlande, Vit Roseanne. Elle y est depuis des lustres, oubliée de tous. En cachette, elle écrit son récit de vie sur de minces feuilles de papier qu'elle dissimule sous une latte de plancher. le Dr Greene, le psychiatre qui la suit, veuf inconsolé, traine sa tristesse dans les couloirs de l'asile qui va bientôt fermer. Il tente, par une enquête dans les archives et par des conversations avec sa patiente, de reconstituer l'histoire de cette femme étrange qui ne consent à se souvenir que partiellement de sa vie. A travers leurs récits, c'est l'histoire douloureuse et contrastée de l'Irlande qui défile.
Pourquoi Roseanne a-t-elle été internée ? de quel crime est-elle coupable, dans cette Irlande déchirée et religieuse à l'excès ? L'auteur ne nous livre les instants clé que par bribe. Il enveloppe la cruauté d'un destin de femme dans le quotidien d'un pays déchiré. A ce récit tissé de souvenirs épars et contrastés d'un passé douloureux où se mêle le présent, répond comme un écho le monologue du médecin. Obsédé par la disparition de son épouse, il mélange l'histoire intime de sa vie avec ce qu'il apprend peu à peu de son étrange patiente et de sa famille. Est-elle surtout la fille de Joe Clear, presbytérien convaincu ? Ou l'épouse de Tom McNulty, catholique et musicien ?
Ces deux voix entrelacées, à la fois différentes et complémentaires, donnent sa couleur au roman. Intimiste et nostalgique, tragique et poignant, l'histoire ne se dévoile au lecteur qu'à travers les oublis et les à-peu-près, les choses insignifiantes de la vie. Il est si lourd, ce secret, que l'auteur prend toutes les précautions et tout son temps pour l'effeuiller lentement, au rythme de l'écriture sur les feuillets de Roseanne.

Avec une véritable empathie Sébastien Barry sait nous attacher ses personnages. Il trouve le ton juste pour décrire les états d'âme, sans avoir besoin d'effets spectaculaires. Il excelle dans la peinture en pointillé des pensées intimes de ses personnages. Et ce récit est serti dans un style tout de délicatesse et de poésie. L'insignifiant côtoie le tragique, comme les plumes et les marteaux qu'évoque Roseanne
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Encore une autre belle découverte d'un auteur irlandais! Il ressort de cette histoire apparemment triste d'une vieille dame internée pour des raisons liées à la morale d'une époque un grand souffle d'espérance en la bonté humaine. Dans sa construction, le roman laisse la place aux voix de cette femme centenaire et du directeur de l'hôpital psychiatrique. Tous les deux tenant parallèlement un journal livrant leurs pensées, leurs souvenirs et leur bilan de vie. La religion catholique et son carcan moral prennent ici une grande place, de même que la guerre civile irlandaise, le roman nous entraînant au début du XXe siècle jusqu'à nos jours. Décidément, je suis touchée par l'âme irlandaise.
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Quatrième incursion chez l'un des (nombreux) grands écrivains irlandais actuels, Sebastian Barry. Après Les tribulations d'Eneas McNulty, Un long long chemin et du côté de Canaan, voici le testament caché, jolie plongée dans la psyché irlandaise dans toute sa complexité. Ceux qui me lisent un peu savent mon attachement à ce pays. Pourtant je retrouve presque toujours chez les auteurs de là-bas l'histoire d'Erin avec ses fractures, dissensions, trahisons, cruautés fratricides. Roseanne McNulty a cent ans dont la moitié passée à l'institut psychiatrique de Roscommon. L'établissement vétuste va être détruit et le Dr. Grene, psychiatre, doit évaluer l'aptitude de Roseanne à réintégrer la société.

Il s'agira d'une longue enquête car la vie de Roseanne aura été un fleuve tumultueux, comme ce pays. Irlandissime, ce très beau roman, très fouillé, est irlandissime. J'entends par là que les thèmes traditionnels y sont si magistralement traqués, développés, analysés, évalués à charge et à décharge. Les luttes intestines des Irlandais, bien plus complexes qu'on ne le croit, entre les partisans de l'indépendance et ceux du maintien dans le Royaume-Uni, avec des clans et des factions. le rôle de l'Eglise Catholique, si lourde et si répressive, à travers le Père Gaunt, véritable inquisiteur. La psychiatrie assez hors d'âge malgré le beau personnage du Dr.Grene, humain jusque dans ses renoncements. Et la sacro-sainte famille irlandaise, souvent complice du pire, pas toujours.

Tous deux, le médecin et Roseanne ont écrit leurs journaux et c'est à travers ces écrits forcément sujets à caution que l'on s'immisce dans l'univers hautement douloureux de cette Irlande, Janus aux deux visages, dont le folklore sympathique, ce n'est pas moi qui dirai le contraire, cohabite hardiment avec les hideurs de la réaction la plus archaïque. On pense aux Magdalene Sisters, aux romans de Dermot Bolger. Barry est un Grand d'Irlande. Il y en a beaucoup. Qulques mots du journal de Roseanne: "Mais tout est si obscur, si si difficile. J'ai peur uniquement parce que je ne sais pas comment procéder. Roseanne, tu dois sauter quelques fossés à présent. Tu dois trouver dans ton vieux corps la force de sauter".

Je viens de découvrir qu'un film a été tourné il y a quelques années par Jim Sheridan (My left foot, The field, Au nom du père). avec Vanessa Redgrave en Roseanne âgéem. A mon avis inédit sur les écrans français, je l'ai commandé.
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Un tout petit peu long au milieu mais quelle fin étonnante! J'ai finalement adoré l'histoire de Roseanne, près de 100 ans dont 60 dans un asile, du psychiatre qui la suit et d'un prêtre zélé. de la très bonne littérature!
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